Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 6

  • Tocqueville...

    Les éditions Gallimard viennent de publier Tocqueville, une biographie de l'auteur de La démocratie en Amérique, signée par Françoise Mélonio. Professeure émérite à la Sorbonne, l'auteur est notamment l'éditrice des Œuvres complètes de Tocqueville aux Editions Gallimard.

     

    Mélonio_Tocqueville.jpg

    "Il est le plus profond penseur de la démocratie, l'observateur le plus aigu de la société américaine et l'interprète indépassable de la transition inachevée en France des temps aristocratiques à l'ère démocratique. L’œuvre de Tocqueville échappe à l'organisation ordinaire de nos savoirs. Elle est, autre singularité, inséparable de sa situation personnelle, familiale, historique. L'une se lit dans l'autre. La Démocratie en Amérique, L'Ancien Régime et la Révolution, les Souvenirs sur la IIe République comme son immense correspondance avec les grands esprits de son époque mobilisent la puissance de sa pensée au service de l'action politique. Né sous le Premier Empire, mort sous le Second, il ne cesse, dès sa jeunesse, de sonder les bienfaits et les pathologies d'une démocratie qu'il sait inévitable. Cette biographie est la première à nouer le lien intime entre l'homme privé et l'acteur politique, son enracinement aristocratique et son consentement à la démocratie, une sensibilité romantique et une intelligence théorique des passions humaines, mœurs et lois mêlées. Elle reconstitue l'unité d'une vie sans cesse agitée par les résurgences révolutionnaires, les menaces d'un individualisme délétère et la hantise du déclin de la France, auquel il imagine, un moment, trouver le remède dans la colonisation. On découvre, au fil des pages, un homme attachant, attentif à ses compatriotes normands, fidèle à ses amis, amoureux infidèle de sa femme, rebelle à toute espèce de dogmatisme, mélancolique mais jamais désespéré... Et, pour finir, un des maîtres de la prose française."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Gaza : la fuite en avant de Netanyahou...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine se penche, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro sur le conflit israélo-palestinien et la guerre de Gaza, à travers un entretien-choc accordé par Élie Barnavi, ex-ambassadeur d’Israël à Paris. Où l’on voit comment Israël est devenu prisonnier de ses colons et de ses extrémistes religieux, qui ont colonisé autant les terres que les esprits.

    Au menu également :  un grand dossier consacré à l’énergie, enjeu du siècle, et un ultime hommage paradoxal à Thierry Ardisson.

    On trouvera sur le plateau, autour d'Olivier François, François Bousquet, directeur de la rédaction, Daoud Boughezala et Christophe A. Maxime...

     

                                               

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • L’Europe et le totalitarisme...

    Les éditions des Presses universitaires de Rennes viennent de publier sous la direction de François Hourmant un ouvrage collectif en hommage à Bernard Bruneteau intitulé L'Europe et le totalitarisme.

    Historien des idées, professeur émérite de science politique à l’université de Rennes, Bernard Bruneteau est un spécialiste reconnu des totalitarismes et a notamment publié  Le Totalitarisme : origines d’un concept, genèse d’un débat 1930-1942 (Cerf, 2010), Les « collabos » de l'Europe nouvelle (Cerf, 2016) et Le bonheur totalitaire - La Russie stalinienne et l'Allemagne hitlérienne en miroir (CNRS, 2022).  Professeur des universités en science politique, spécialiste d'histoire contemporaine, François Hourmant a notamment publié Les Années Mao en France (Odile Jacob, 2018).

    Les deux auteurs ont dirigé conjointement un ouvrage intitulé Le vestiaire des totalitarismes (CNRS, 2022).

    Hourmant_L'Europe et le totalitarisme.jpg

    " Avec la montée des populismes, la revitalisation des nationalismes et les tensions géopolitiques entre l’Europe et la Russie sur fond de guerre en Ukraine, l’œuvre intellectuelle et scientifique de Bernard Bruneteau prend un relief singulier. Centré sur les deux thématiques majeures qui furent au cœurouvrage  de son travail – l’Europe et le totalitarisme –, l’ouvrage propose une fertile confrontation entre le regard de l’historien, marqué par une nécessaire contextualisation, et celui du politiste, toujours tenté par la théorisation et la construction de modèles interprétatifs. Mise au point historiographique autour du concept discuté de totalitarisme et son caractère opératoire au cas de l’Italie, le livre plonge aussi dans les enjeux associés à la construction européenne et à la notion d’Empire. Il propose également des lectures originales qui font travailler ces notions qu’il s’agisse des liens entre le rugby et le nationalisme, le voyage des intellectuels dans l’Albanie stalinienne, la dimension orwellienne de la série The Prisoner ou encore le spectre d’Ayn Rand dans la série Mad Men, sans oublier les imaginaires associés à la Bretagne. Le livre en l’honneur de Bernard Bruneteau témoigne de l’importance des représentations politiques. Ces dernières ont en effet favorisé la création des identités collectives, alimenté les grands récits idéologiques en cimentant sur le plan rationnel et émotionnel les engagements, eux-mêmes adossés à une symbolique profuse, à des discours mais aussi à des scénographies et des liturgies politiques."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Les hooligans du néant

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré aux rivalités destructrices au sein du "camp national"...

     

    Le Pen_Zemmour.jpg

    Partisans du RN contre Fans de Reconquête: les hooligans du néant

    Ah, quelle farce. Chaque jour qui passe, les réseaux sociaux nous offrent le spectacle pathétique d’une guerre de tranchées entre groupies du RN et ultras de Reconquête, incapables de penser autrement que par les voix ou agissements de leurs chefs/élus respectifs. On s’insulte, on s’excommunie, on brandit des captures d’écran comme autant de trophées de chasse numérique. Pendant ce temps-là, la Bretagne, la France, l’Europe continuent de se déliter, l’immigration de prospérer, et l’État de se soumettre à toutes les idéologies mondialisées. Mais les “patriotes”, eux, préfèrent se déchirer dans un concours de pureté stérile.

    Des bulles qui tournent en rond

    Les partisans de Zemmour accusent les électeurs du RN de trahison, de compromission, de mollesse. Ceux de Marine et Bardella répliquent en expliquant que Reconquête les “plombe électoralement”. Les uns se prennent pour des stratèges, les autres pour des résistants. En réalité, ils ne sont que les otages d’une société de bulles : bulles médiatiques, bulles virtuelles, bulles narcissiques. Chacun vit enfermé dans son aquarium numérique, persuadé de représenter le “vrai peuple” alors qu’il ne fait que s’adresser à son reflet.

    C’est la victoire du marketing sur les idées. Les uns se rassurent en jouant aux gaullistes de province, terroir et saucisson, les autres se grisent d’une radicalité de plateau télé. Mais au fond, ces guerres de boutique ne servent qu’à gonfler les egos de leurs chefs respectifs, qui se nourrissent de cette rivalité pour exister.

    Les angles morts des uns et des autres

    Les pro-RN hurlent que Reconquête leur “vole des points”. Jamais ils ne se demandent pourquoi tant d’électeurs sont lassés par les ambiguïtés sociétales d’un parti qui flirte parfois avec la gauche progressiste sur des sujets décisifs. À force de se travestir en parti de gouvernement respectable, à force de n’être qu’un RPR des années 90 et de refuser d’appeler à descendre dans la rue, le RN finit par singer ses adversaires.

    À l’inverse, les pro-Zemmour ne comprennent pas que nombre de Français, fatigués, précarisés, veulent avant tout être rassurés. Peu leur importe la hauteur des discours ou la radicalité des propositions : ils se tournent vers Marine Le Pen et Bardella parce qu’ils apparaissent comme plus “proches du peuple”. Illusion ? Sans doute. Mais les illusions font partie du réel, et les ignorer, c’est se condamner à ne jamais gagner.

    Le panier de crabes

    Ces querelles intestines ne sont pas seulement ridicules, elles sont révélatrices : la politique est un tas de lisier où chacun patauge avec un rictus de haine. On se déteste, on se jalouse, on se fantasme en gladiateur d’Internet, alors qu’au fond, on partage les mêmes constats sociaux, les mêmes angoisses démographiques, la même colère contre la dépossession de notre pays.

    Et comble du cynisme : ceux qui s’invectivent comme des chiens enragés sur les réseaux ignorent que dans la réalité, nombre de cadres du RN et de Reconquête sont copains comme cochons. On se vouvoie à l’antenne et on s’engueule pour le spectacle, puis on se tape dans le dos hors caméra. La guerre des supporters n’est qu’un théâtre d’ombres pour amuser la galerie.

    Voilà le fond du problème : les vrais perdants, ce sont les militants, les sympathisants, les fans. Comme des hooligans sans stade, ils gueulent, ils insultent, ils s’écharpent… mais ils ne construisent rien. Ils vivent par procuration, attendant que leur chef providentiel conquière le pouvoir à leur place. Ils se passionnent pour des joutes virtuelles, plutôt que d’agir concrètement, de s’organiser localement, de prendre leur destin en main.

    Ils ne voient pas que ce qui les divise n’est rien face à ce qui devrait les unir : la défense d’un peuple, d’une civilisation, d’une identité. Mais la politique moderne est devenue un spectacle, et comme tout spectacle, elle a besoin de son lot de supporters décérébrés pour exister.

    Réveillez-vous

    Alors oui, il est temps de secouer le cocotier. Droite nationale, droite identitaire, droite radicale : arrêtez de jouer aux hooligans du néant. Cessez d’être les groupies hystériques de leaders qui ne voient en vous qu’une masse de clics et de voix interchangeables.

    Le véritable combat n’est pas sur Twitter ni sur TikTok. Il est dans la rue, dans les associations, dans les familles, dans les villages et les quartiers où se joue l’avenir. Le choix est simple : continuer à se haïr au nom de querelles d’appareil, ou bâtir une force populaire réelle, qui dépasse les boutiques partisanes et les petites vanités.

    Parce que sinon vous finirez tous par ressembler à ce que vous prétendez combattre : des spectateurs passifs, consommateurs d’illusions, prisonniers de la société du spectacle. Et dans ce cas-là, vous ne mériterez même plus de parler de “patrie”. Qui aura disparu depuis bien longtemps…

    Julien Dir (Breizh-Info, 1er octobre 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Forgerons et héros civilisateurs...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Nissim Amzallag intitulé Forgerons et héros civilisateurs - Métallurgie, croyances et sociétés à l'Âge du Bronze. Ancien chercheur à l'université Ben Gourion de Beer Sheba, Nissim Amzallag travaille depuis plus de vingt ans sur la dimension culturelle des techniques, notamment la métallurgie, et leur incidence sur les croyances religieuses dans l’Antiquité.

     

    Amzallag_Forgerons et héros civilisateurs.jpg

     

    "Les forgerons de l’Antiquité sont aujourd’hui regardés comme d’anonymes producteurs d’outils, d’armes, de machines et de bijoux. Mais il en était tout autrement à l’âge du bronze, où ces artisans faisaient figure de héros civilisateurs, bravant l’autorité des dieux comme des puissants de ce monde. La mythologie les désigne également comme des devins, poètes, musiciens, médecins, les sages parmi les peuples et les gardiens de leur mémoire.
    Au nom de quoi cet artisanat fut-il investi d’un tel prestige ? Et comment a-t-il pu répandre dans toute l’Eurasie un nouveau type de valeurs en rupture avec la mentalité des sociétés agraires du Néolithique ? Combinant les données de l’archéologie et de la mythologie avec les croyances religieuses et les connaissances techniques du passé, ce livre dévoile une réalité oubliée : la production de cuivre fut jadis entendue comme une création de matière.
    Imprimant à l’homme une hardiesse sans précédent, elle l’invita à se hisser au rang des dieux. Elle l’incita à élaborer un monde à sa mesure, faisant jaillir un élan civilisateur propre à métamorphoser le cours de l’Histoire.
    L’expérience de la métallurgie servit de source d’inspiration à un univers de croyances organisé autour de la sanctification de l’acte créateur et de sa préservation. Et c’est sur cette base que furent jetés les fondements des civilisations de l’Eurasie, dont nous sommes aujourd’hui les héritiers."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Attention : le monde des médias alternatifs n'est pas ce que vous croyez !...

    Le 16 septembre 2025, Clémence Houdiakova recevait, sur Tocsin, Edouard Chanot pour évoquer avec lui son essai intitulé Brèche dans le mainstream - L'âge des alternatives médiatiques (La Nouvelle Librairie/OJIM, 2025).

     

                                                

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!