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Métapo infos - Page 6

  • L’âge des alternatives médiatiques...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie, avec le concours de l'Observatoire du journalisme, viennent de publier un essai d'Édouard Chanot intitulé Brèche dans le mainstream - L'âge des alternatives médiatiques, avec une préface de Claude Chollet.

    Journaliste, Édouard Chanot dirige l’émission « Chocs du monde » sur TVL. Il a été rédacteur en chef chez Sputnik Paris et RT France (2020-2024). Il a fait paraître, dans la même collection, L’Empire Netflix, l’emprise du divertissement.

     

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    " La sphère médiatique s’est disloquée en quelques années et, avec elle, le pouvoir de façonner les esprits. Le champ des interdits se déplace : malgré les velléités de censure, la pensée unique semble parvenue à la fin de son règne. Son monopole a fléchi sous la pression des nouvelles technologies, des modèles économiques réinventés, de la multiplication des médias alternatifs et des nouveaux visages qui les incarnent. Le monde à venir ne sera pas idéal, mais la brèche ainsi ouverte augure d’opportunités pour ceux qui sauront les saisir. "

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  • Les assistés d’en haut...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Degroote cueilli sur le site de la revue d’Éléments et consacré aux profiteurs des marchés financiers.

     

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    Les assistés d’en haut

    Commençons par une lapalissade économique, pourtant trop souvent oubliée : les petites et moyennes entreprises ne sont pas cotées en bourse. Cela signifie que l’écrasante majorité de la production et de l’emploi se passe parfaitement des marchés financiers. Les actionnaires ne sont donc pas indispensables à l’économie. Sont-ils parfois utiles ? Pour répondre, il faut comprendre en gros le fonctionnement de la bourse.

    Que se passe-t-il quand on achète une action, par exemple une action Tricatel ? On donne de l’argent à quelqu’un qui en possède une et consent à la vendre. C’est une vente entre lui et moi, la société Tricatel ne voit pas la couleur de cet argent, il n’y a pas d’investissement dans l’économie réelle. C’est ce que l’on appelle le marché secondaire, ou plus simplement la spéculation financière. Le seul cas où la société Tricatel reçoit de l’argent, c’est lorsqu’elle émet de nouvelles actions. Ceux qui y souscrivent donnent alors de l’argent à Tricatel qui l’utilisera pour se développer. C’est ce que l’on appelle le marché primaire, et c’est là qu’il y a investissement dans l’économie réelle.

    Une économie de la spéculation

    Le marché primaire c’est chaque année en gros 10 milliards d’euros de transactions. Le marché secondaire c’est 3 000 milliards. La finance c’est donc en gros 0.3 % d’investissement et 99.7 % de spéculation. Donc, dire que les actionnaires et la finance investissent dans l’économie, c’est faux à 99.7 %.

    Il faut même aller plus loin. Sous la pression des actionnaires, les entreprises versent des dividendes et rachètent leurs propres actions afin de gonfler les cours. Pour mesurer l’investissement réellement apporté par la bourse, il faut donc soustraire à l’argent reçu par les entreprises l’argent qu’elles reversent aux actionnaires. Le solde est franchement négatif : les capitaux levés sur les marchés financiers sont largement inférieurs au cash pompé par les actionnaires. L’année dernière en France, l’ensemble des sociétés cotées a récolté 11 milliards d’investissements par actions pendant que le seul CAC 40 a reversé 100 milliards à ses actionnaires. Le ratio moyen est de 12 euros de dividendes versés pour chaque euro de financement par action reçu. Les entreprises cotées ne sont rien d’autre désormais que des machines à produire de l’argent pour les marchés financiers. La bourse ne finance pas les entreprises, ce sont les entreprises qui financent la bourse.

    Les actionnaires ne sont pas indispensables, ils ne financent pas les entreprises. Mais il faut aller encore plus loin, et examiner les rapports entre la bourse et la fiscalité, entre la finance et les impôts.

    Entreprises et fiscalité

    Contrairement à ce qui est partout répété, les entreprises paient de moins en moins d’impôts depuis la mise en place d’une économie néolibérale dans les années 1980. L’impôt sur les sociétés était d’environ 50 % des bénéfices en 1980, 40 % en 1990, 30 % en 2010, 25 % aujourd’hui. Le taux français est dans la moyenne internationale. La part des entreprises dans les cotisations sociales s’est également effondrée : 45 % en 1970, 30 % en 2020. Ce sont les contribuables qui ont compensé, en particulier avec la CSG.

    Cela ne signifie évidemment pas que toutes les entreprises roulent sur l’or. Nul n’ignore que les temps sont durs pour les petites et moyennes entreprises. Mais il en va tout autrement pour les grandes. Depuis des décennies l’État néolibéral les aide financièrement par des subventions ou des exonérations fiscales, par exemple le CICE de François Hollande ou la Flat tax d’Emmanuel Macron. Ces aides étant assez mal connues, le Sénat a diligenté une commission d’enquête pilotée par Fabien Gay et Olivier Rietmann, enquête qui vient d’être rendue publique. Elle établit deux points stupéfiants.

    Premier point, le montant stratosphérique de ces aides aux grandes entreprises : 211 milliards par an ! C’est de très loin le premier poste budgétaire, loin devant l’Éducation Nationale (63 milliards par an) – sauf que c’est un poste invisible, puisque ce n’est pas de l’argent versé mais de l’argent non perçu. A titre de comparaison, la cour des comptes a estimé que le déséquilibre des caisses de retraite serait de 30 milliards en 2045.

    Second point : ces aides d’État ne sont soumises à pratiquement aucun contrôle, aucun suivi, aucune condition. Alors, ils se sont goinfrés. Depuis 2013 Auchan a reçu 2 milliards d’euros d’aides, ce qui ne l’a pas empêché de licencier 10 000 salariés et d’annoncer que ces licenciements allaient se poursuivre. En 2023 Valéo a touché 76 millions d’euros et a supprimé 1000 postes. Michelin a reçu 135 millions d’aides en 10 ans, a licencié à tour de bras, vient d’annoncer la fermeture de deux sites en 2026, et pendant ces 10 ans a multiplié par 7 les dividendes des actionnaires. LVMH en 2023 a reçu 275 millions d’euros d’aides, versé plus de 7 milliards de dividendes à ses actionnaires, et licencié 1200 employés – ceux-là même qui par leurs impôts avaient contribué aux aides.

    Ce que la commission du Sénat révèle, c’est qu’il y a 211 milliards d’euros d’aides d’État par an, payées par les contribuables, qui ne financent pas l’économie, qui ne créent pas d’emploi, qui ne servent qu’à enrichir les actionnaires. C’est le hold-up du siècle, qui permet aux entreprises du CAC 40 de verser à leurs actionnaires 100 milliards de dividendes chaque année : entre 2013 et 2019 Carrefour a reçu 2.3 milliards d’aides et a versé 2.8 milliards de bénéfices à ses actionnaires ; sur la même période Arcelor a touché 300 millions d’aides par an et reversé 200 millions de dividendes chaque année. Ces aides publiques sont toujours plus importantes et les dividendes progressent en moyenne de 14 % par an. De toute évidence, de l’argent il y en a dans les caisses du patronat, ou plutôt dans les caisses du grand patronat. Il y en a même beaucoup, et c’est le nôtre.

    Il ne suffit donc pas de constater que la bourse ne finance pas les entreprises. Non seulement ceux qu’on continue à appeler les investisseurs ne soutiennent pas l’économie, mais surtout ils la pillent. En effet, ces aides massives sont essentiellement financées par les impôts des classes moyennes – on a vu que les entreprises en paient de moins en moins. Mais ces impôts ne suffisent pas pour dégager 211 milliards par an. Alors l’État s’endette toujours plus, les services publics s’effondrent, la pauvreté explose, on demande aux contribuables de se serrer la ceinture, de payer plus d’impôts, de travailler plus et plus longtemps. Bref, l’État prend aux pauvres pour donner aux riches. L’État mobilise donc toute la société au bénéfice des seuls actionnaires, il ruine l’économie réelle, la vide de son sang pour nourrir les marchés financiers, lesquels ne servent à rien sinon à empiler sans fin des milliards et à remplir les poches de quelques-uns. Ces riches actionnaires et ces grands patrons tant vantés et si satisfaits sont en réalité à la charge de la société. Ils sont, selon l’heureuse formule de Rimbert et Rzepski, les assistés d’en haut.

    Nicolas Degroote (Site de la revue Éléments, 18 septembre 2025)

     

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  • L'échiquier stratégique...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai d'Antony Dabila intitulé L'échiquier stratégique - La grammaire de la guerre à travers les âges. Antony Dabila est docteur en sociologie historique du politique, spécialiste des relations internationales, des études stratégiques et des mutations contemporaines des institutions démocratiques face aux recompositions géopolitiques.

     

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    " Clausewitz l’affirmait : la guerre possède sa « propre grammaire ». Cet ouvrage montre qu’il existe bien un langage universel de l'action stratégique et tactique et propose une théorie d'ensemble capable de décrypter le raisonnement du stratège.

    Tout chef de guerre, quelle que soit son époque, se pose en effet les mêmes questions : faut-il opter pour une campagne offensive ou défensive, privilégier l'attaque ou la défense, contourner les forces adverses ou les affronter directement ? Autant d’interrogations auxquelles répond la théorie de l’échiquier stratégique.

    Mais la nature interactive et dynamique du conflit impose une adaptation permanente. Les moyens militaires engagés doivent constamment s’ajuster pour qu'ils servent au mieux les objectifs politiques de la guerre et permettent de vaincre l’ennemi. Une adaptation dont l’ouvrage permet de comprendre les ressorts.

    Fondée sur le récit détaillé de plus d’une centaine d’exemples de batailles courant de l’Europe à l’Asie, de l’Afrique et l’Amérique, qui ont marqué le monde de la plus haute Antiquité jusqu'aux conflits présents, l’analyse, résolument comparative, révèle, comme jamais jusqu’alors, les schémas récurrents, les logiques décisionnelles et des principes qui transcendent l’épaisseur des temps. "

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  • Repentance : comment l'Occident s'auto-intoxique...

    Le 16 septembre 2025, Clémence Houdiakova recevait, sur Tocsin, Pierre Conesa pour évoquer avec lui son essai intitulé Repentance et victimisation, la maladie auto-immune de l'Occident (Aube, 2025).

    Agrégé d'histoire et énarque, Pierre Conesa a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont, notamment, Dr. Saoud et Mr. Djihad - La diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite (Robert Laffont, 2016), Hollywar - Hollywood, arme de propagande massive (Robert Laffont, 2018), Le lobby saoudien en France - Comment vendre un pays invendable (Denoël, 2021), Vendre la guerre - Le complexe militaro-intellectuel (L'aube, 2022) et État des lieux du salafisme en France (L'aube, 2023).

     

                                               

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  • Introduction à la philosophie politique...

    Les éditions des Presses Universitaires de France viennent de rééditer un ouvrage de Philippe Bénéton intitulé Introduction à la philosophie politique.

    Agrégé de sciences politiques et professeur à l'université de Rennes, Philippe Bénéton est l'auteur de plusieurs essais dont  Les Fers de l'opinion (PUF, 2000), Le dérèglement moral de l'Occident (Cerf, 2017) et Niccolò Massimo - Essai sur l'art d'écrire de Machiavel (Cerf, 2018), ainsi que d'une . Il a également rédigé quatre entrées pour le Dictionnaire du conservatisme (Cerf, 2017).

     

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    " La politique ou son étude valent-elles une heure de peine? Quel regard porter sur les choses de la politique ? Comment définir la politique? Qu'est-ce qui est important en politique?... Le premier objet de cette Introduction à la philosophie politique est de poser les questions fondamentales ou premières, celles qui conditionnent le reste. Dans cette optique, l'ouvrage vise à préciser les termes de la grande controverse entre les Anciens, les chrétiens et les Modernes, avant de discuter les différentes réponses en s'aidant en particulier de l'expérience historique. Le second objet de cette Introduction est de présenter les caractéristiques majeures de la politique moderne et ses grands enjeux. "

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  • Armin Mohler et la fidélité à un «style» différent...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Matteo Romano, cueilli sur Voxnr et consacré à Armin Mohler et à sa réflexion sur le style fasciste.

    On peut retrouver dans le numéro 42 de Nouvelle École (1985) un article d'Armin Mohler intitulé « Le "style" fasciste ».

     

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    Armin Mohler et la fidélité à un «style» différent

    « On est plus fidèle à un style qu’à des idées », écrivait Drieu La Rochelle, et sans aucun doute, on peut dire que c’est là le fil conducteur du court mais dense essai du philosophe et représentant de la Nouvelle Droite, Armin Mohler, intitulé Le style fasciste (éd. it.: Settimo Sigillo, 1987). Mohler, chercheur sur la révolution conservatrice allemande, qui fut déjà secrétaire d’Ernst Jünger durant l’après-guerre et correspondant d’Evola, est, comme nous l’avons déjà mentionné, surtout connu pour le dialogue qu’il a engagé avec la Nouvelle Droite et pour sa virulente critique du libéralisme.

    Dans cet opuscule, Mohler, à travers une description physiognomique de ce qu’il considère être « Le Style » – l’attitude du « fasciste » – tente d’identifier le noyau essentiel de cette expérience historique, politique et sociale. Le contexte, dans lequel ce court essai s’inscrit, peut être repéré dans un débat de l’époque entre plusieurs intellectuels de la nouvelle droite française, un débat basé sur l’ancien débat médiéval entre nominalisme et universalité ; ce débat avait été principalement alimenté par des articles et des publications dans la revue Nouvelle École, souvent signés par Mohler lui-même ou par Alain de Benoist. Ce sujet a également été repris plus tard par Aleksander Douguine, qui, dans la vision « nominaliste », voit la racine de l’individualisme libéral moderne.

    Pour Mohler, cependant, une vision qui recentre l’individualité et sa valeur existentielle (et que l’on pourrait qualifier de nominaliste) est précisément ce qui permet de récupérer le sens le plus authentique et aussi le plus brut de la vie, seul capable d’opérer une rénovation cathartique en dehors de toute conception vide de l’homme, abstraite, universelle et niveleuse. Ce fondement est celui du libéralisme moderne et de ses diverses formes d’internationalisme. Il en découle, pour revenir à notre étude, que l’approche choisie par Mohler pour définir « ce qui est fasciste » sera (justement, ajoutons-nous) essentiellement pré-politique, pré-dogmatique. Il suit ainsi la voie tracée par d’autres chercheurs qui se sont penchés sur le phénomène, comme Giorgio Locchi dans L’essence du fascisme.

    Mohler écrit : « En résumé, disons que les fascistes n’éprouvent en réalité aucun problème à s’adapter aux incohérences de la théorie, car ils se comprennent entre eux selon une voie plus directe : celle du style. » Et encore, en référence au discours de Gottfried Benn lors de la visite de Marinetti en Allemagne hitlérienne en 1934, Mohler écrit : « Le style dépasse la foi, la forme vient avant l’idée. »

    Pour Mohler, donc, le fasciste n’est pas tel parce qu’il adhère à un schéma idéologique, dogmatique ou politique. Il l’est parce qu’il a éprouvé en lui, dans sa plus profonde intimité, la faiblesse mortelle de tout mythe ou valeur dérivée des Lumières, illuministe (dit-on en Italie, ndt), rationaliste et démocratique. Tout cela implose devant les guerres, les révolutions, les crises économiques et sociales. Mais le fasciste y répond en recueillant ce qu’il y a de positif dans chaque crise, et devient porteur d’une volonté créatrice qui réaffirme les valeurs de l’esprit, de l’héroïsme et de la volonté sur la vie.

    Mohler cite Jünger : « Notre espoir repose sur les jeunes qui souffrent de fièvre, parce que la purulence verte du dégoût les consume. » Pour l’auteur, cela traduit « la nostalgie d’une autre forme de vie, plus dense, plus réelle. » Une vie plus dense, car plus complète, passant par une tragédie existentielle nue et renouvelante. Mohler parle d’un mélange entre « anarchie » et « style », entre destruction et renouveau. Et c’est justement cette mortification héroïque qui mène à une reconnexion avec la racine originelle et unitaire de la réalité et de la vie de l’individu : dans laquelle l’opposition entre vie et mort est dépassée dans une indifférence intérieure. Le renouveau, que le fasciste ressent en lui, à condition d’avoir pris pour tâche « la nécessité de mourir constamment, jour et nuit, dans la solitude ». Ce n’est qu’à ce moment-là, arrivé au point zéro de toute valeur (ce n’est pas un hasard si un chapitre est intitulé « Le point zéro magique »), puisant dans des forces plus profondes, façonné de manière virtuose par un style « non théâtral, d’une froideur imposante vers laquelle orienter l’Europe », qu’il pourra témoigner de la naissance d’une nouvelle hiérarchie. Un style objectif, froid et impersonnel.

    Et c’est précisément cette attitude que Mohler retrouve chez l’homme et dans le « style fasciste », car en lui, selon l’auteur, l’individualité et son expérience sont placées au centre. Alors que ce qui caractérise le plus le national-socialiste, c’est son accent mis davantage sur le « peuple », sur la « Volksgemeinschaft » et sur la rébellion sociale, ce qui le distingue encore plus de ce que Mohler appelle « l’étatiste », c’est son admiration pour ce qui fonctionne, pour ce qui n’est pas arbitraire, pour ce qui est bien intégré dans la structure d’un État parfois asphyxiant, qui ne lui permet pas de vivre tout le « tragique » propre au fasciste. Bien que les trois « types » aient pu se croiser dans l’histoire, Mohler souhaite ici, sur un plan théorique, souligner la caractéristique spécifique de ce qu’il qualifie d’ « homme fasciste ».

    Il s’agit de la nécessité primordiale d’un besoin d’affirmation existentielle, qui, selon Mohler, explique pourquoi le fascisme « manque d’un système préconçu, qui explique tout dogmatiquement et de façon livresque ». Dans ce caractère immanent, intime, individuel de la révolution que le fasciste accomplit avant tout, et qui l’anime, se manifeste une attitude intérieure, un comportement, ainsi qu’une dignité et une noblesse particulières, que l’on n’atteint qu’à travers une catharsis intérieure.

    En conclusion, on peut dire que si l’interprétation de Mohler peut paraître, à certains points, forcée, elle a le mérite de ne pas réduire l’expérience et le phénomène en question à quelque chose d’accidentel, de contingent ou de relégué à une appartenance partisane, à une doctrine politique ou économique. Au contraire, elle le place à un niveau plus profond et constitutif, c’est-à-dire dans ce qui, chez l’individu, est en communication avec la sphère de l’être.

    Matteo Romano (Voxnr, 16 septembre 2025)

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