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Métapo infos - Page 10

  • Au seuil d'un monde nouveau...

    Les éditions Perrin publient cette semaine, dans leur collection de poche Tempus, un essai historique de Guillaume Frantzwa intitulé 1520 - Au seuil d'un monde nouveau. Archiviste paléographe et docteur en histoire de l'art de l'université de Paris I, Guillaume Frantzwa est déjà l'auteur du Rêve brisé de Charles Quint – 1524-1545 : un empire universel ? (Perrin, 2022).

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    " La plupart des dates clés sont le témoin d’événements fondateurs : 476 marque la fin de l’Empire romain d’Occident, 1453 la chute de Constantinople. Dans ce paysage, 1520 est l’exception qui confirme la règle. Année en suspens, elle se caractérise non par un événement majeur, mais par une multiplication de faits qui font basculer le Moyen Âge dans la modernité.
    En 1520, les rivalités européennes s’exacerbent. Deux jeunes souverains, Charles Quint et François Ier, rêvent d’empire universel. L’Europe se fragmente, dans la magnificence du camp du Drap d’Or, alors qu’un ennemi pressant se réveille à l’Est, avec l’avènement de Soliman le Magnifique. À ces tensions s’ajoute une dynamique d’expansion : suivant l’Espagne, la France et l’Angleterre se lancent dans la conquête de nouveaux territoires tandis que le Portugal étend sa domination du Brésil à la Chine.
    1520 est aussi l’année des grandes découvertes, avec Magellan, et d’une profonde mutation de la connaissance du monde. Celle-ci encourage la critique d’une société en proie au doute et aux rêves d’âge d’or, au milieu de laquelle Luther apparaît comme une force de dissolution du monde chrétien.
    Guillaume Frantzwa brosse avec talent les soubresauts de cette époque qui préfigure l’émergence d’un nouvel ordre mondial : celui de l’Europe moderne. "

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  • Meta/Zuckeberg, demi-tour droite ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de l'Observatoire du journalisme consacré au changement de pied du propriétaire de Meta, Mark Zuckerberg, concernant la censure et à ses conséquences en France...

     

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    Meta/Zuckeberg, demi-tour droite !

    Mark Zuckerberg aurait-il été touché tardivement par la Grâce ?
    Hier défenseur farouche des « valeurs de la communauté » sur ses réseaux (Facebook, Instagram, WhatsApp), valeurs fort incertaines permettant toutes les censures, il fait acte de contrition, mange son chapeau numérique et appelle à la liberté d’expression.

    Première repentance en août 2024

    La nouvelle était passée quasi inaperçue. Le 26 août le patron de Meta envoyait un courrier à la commission du Congrès américain revenant sur ses erreurs. Première erreur, avoir accepté que le gouvernement Biden fasse « pression sur ses équipes pendant des mois pour qu’elles censurent certains contenus sur le Covid ». Deuxième erreur, avoir cédé aux pressions du FBI pour cacher les turpitudes du fils Biden, Hunter. « Le FBI nous a mis en garde contre une opération de désinformation russe potentielle concernant la famille Biden ». Mais « il a été clairement établi qu’il ne s’agissait pas de désinformation russe et… nous n’aurions pas dû rétrograder l’article ». Dont acte.

    Deuxième repentance avec effets le 7 janvier 2025

    Le premier acte de contrition était encourageant, mais ce n’était que le début conduisant à un changement complet de politique dévoilé en début d’année. Les quelques 3 milliards d’utilisateurs des plateformes Meta vont pouvoir profiter d’une nouvelle liberté d’expression. Une évolution spectaculaire pour celui qui avait banni Trump de ses réseaux. Adieu la censure préalable, bonjour les notes de communauté comme sur X/Twitter. Cette méthode permet d’ajouter une note à un tweet considéré comme imprécis ou comme frauduleux. Autrement dit le débat (on peut faire une note sur la note) remplace la censure.

    Adieu fact checkers !

    Mais Zuckerberg va plus loin et accable les fameux vérificateurs d’information alias les fact-checkers. « Nous allons nous débarrasser des fact checkers … trop biaisés et qui… ont détruit plus de confiance qu’ils n’en ont créée, en particulier aux États-Unis ». Les conséquences ont été immédiates, 5% des employés vont être licenciés et les équipes de modération vont déménager de la woke Californie au conservateur Texas. Autre conséquence, la rupture des juteux contrats des pseudo fact checkers avec Meta. Des agences comme Reuters ou l’AFP (voir infra) vont perdre de nombreux censeurs ou devront les financer, de même pour nombre de médias comme Les Observateurs de France 24, 20 Minutes et bien d’autres. Un réseau international progressiste comme l’IFCN (International Fact Checking Network) couvrait 45% de ses dépenses en 2022 grâce aux fonds de Meta. D’où l’ire du français Julien Pain, qui y voit tout simplement « une attaque contre notre démocratie », rien de moins.

    L’AFP en manque de financement pour sa censure

    Dans un mail interne (source La Lettre), le directeur de l’information de l’AFP se plaignait le 9 janvier du manque de considération de Meta :

        « L’AFP a été informée de la fin des opérations de fact-checking de Meta aux États-Unis 15 minutes avant l’annonce officielle par la plateforme. Nous avions pourtant reçu une lettre officielle en septembre, avant l’élection présidentielle américaine, confirmant que tous nos projets de fact-checking avec Meta se poursuivraient au moins jusqu’en 2026 ».

    Il est vrai que l’AFP emploie directement ou indirectement 150 (150 !) journalistes dans le monde dans son service de pseudo vérification des faits, Factuel. Meta financerait jusqu’à 8 M€ annuels soit environ 75% de cette activité qui était en pleine expansion à l’agence. Si Facebook n’a pas annoncé la fin de son financement en Europe, l’avenir de ce soutien n’est pas assuré.

    Rappel de l’orientation politique des journalistes de l’AFP

    On sait que la très grande majorité des fact checkers américains penchaient politiquement du côté démocrate le plus woke. Il n’est pas inutile de rappeler les orientations politiques des journalistes de l’AFP. Il suffit pour cela de se pencher sur les résultats des élections syndicales de l’agence le 15 octobre 2022 :

    CATÉGORIE JOURNALISTES EN % 2022

        SNJ 40%
        SUD 26%
        CGT 20%
        AUTRES 14%

    Le Syndicat National des Journalistes SNJ est marqué à gauche entre social-démocratie et extrême gauche suivant les rédactions, la CGT s’est émancipée de la tutelle du PCF mais reste marquée par son histoire communiste avec des accents souvent corporatistes, SUD a été créé en 1988 par des militants trotskistes de la Poste. Depuis 2011 le vote SUD a plus que doublé chez les journalistes de l’AFP, passant de 11% à 26% en 2022. Les conclusions vous appartiennent.

    Remarquons au passage que certaines agences comme Associated Press sont financées partiellement par George Soros ou les fondations du couple Melinda et Bill Gates

    Haro sur l’Union européenne

    Au même moment, Zuckerberg, attaque frontalement l’UE qui « adopte un nombre croissant de lois institutionnalisant la censure » et « rend difficile la construction de quoi que ce soit d’innovant ». Dans le même message il annonce vouloir travailler avec Trump pour défendre les entreprises américaines contre les institutions qui veulent les brider ou les contrôler. En ligne de mire le DSA (Digital Services Act) en vigueur depuis 2023 pour combattre les « discours de haine » (comprenez museler les idées incorrectes) en imposant aux réseaux sociaux l’emploi d’un nombre suffisant de censeurs humains ou numériques sous peine d’amende voire d’interdiction du réseau en infraction.

    L’obscure ministre française déléguée au numérique, Clara Chappaz ne s’y est pas trompée et a défendu ardemment la censure, assurant qu’après avoir échangé avec la direction de Meta France, cette dernière l’a informée que le remplacement des vérifications par les fact checkers par des notes de la communauté ne serait pas déployé en Europe pour le moment. Ouf soufflent soulagés les partisans de la censure de l’extrême-centre.

    Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission et responsable de la technologie et de la souveraineté numériques a déjà mis en garde Musk, affirmant « Notre tâche est de nous assurer que les droits des citoyens européens sont respectés et que notre législation est appliquée. Cela garantit des conditions de jeu équitables et un environnement en ligne sûr pour tous», une jolie langue de bois qui cache l’embarras de la Commission face à un couple Trump-Musk qui n’a pas la réputation de se laisser faire.

    N’oublions pas que Musk comme Zuckerberg défendent d’abord leurs intérêts et ceux des États-Unis. Ne sous-estimons pas l’opportunisme politique de Zuckerberg soucieux d’apprivoiser l’administration Trump. Mais saluons une forte brise vent d’ouest et souhaitons qu’elle vienne rafraîchir la liberté d’expression en France et en Europe.

    Observatoire du journalisme (Ojim, 28 janvier 2025)

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  • Jack London, l'écorché vif...

    Le quarante-huitième numéro de la revue Livr'arbitres, dirigée par Patrick Wagner et Xavier Eman, est en vente, avec un premier dossier consacré à Jack London, un deuxième à l'imaginaire en littérature (suite) et un troisième aux écrivains aventuriers...

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

    Livr'arbitres 48.jpg

    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Plaisirs solittéraires

    Nouveautés

    Eric Poindron

    Romain Lucazeau

    Jackie Berroyer

    Céline Laurens

    Paulina Dalmayer

    Jacques Cauda, Philippe Pichon

    Coups de cœur

    Richard Millet

    Stéphane Barsacq

    Charles-Henri d'Elloy

    Thomas Morales

    Sarah Vajda

    Coups de projecteur

    Alain Durel

    Olivier Amiel

    Alexis Legayet

    Jean-Paul Lasmoles

    Portrait

    Jack London

    Jean-Loup Trassard

    Dossiers

    Écrivain et aventurier

    Littérature et imaginaire

    Entretien

    Antoine Dresse

    Santiago Espinosa

    Marc Obregon

    Domaine étranger

    Somerset Maughan

    Karl Kraus

    Willem Frederik Hermans

    Monde des idées

    Pierre Corneille menteur

    Collection longue mémoire

    Henri Laborit

    Histoire-panorama

    Léon Daudet critique littéraire

    Pèlerinage de Chartres

    In memoriam

    Pierre de Ronsard

    Anatole France

    Carrefour de la poésie

    Peinture en prose

    Poème en prose

    Portraits

    Recension

    Littérature jeunesse

    Idées cadeaux

    Bande dessinée

    Sysiphe et Tristan et Iseut

    Don Quichotte de la Manche

    Vagabondage

    Un retour en Cévennes

     

     

     

     

     

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  • Soulèvement en Slovaquie : un coup de force téléguidé par l'UE ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 31 janvier 2025 et consacrée aux étranges opérations de déstabilisation qui visent différents gouvernements européens, comme la Slovaquie, dont l'alignement avec la politique de l'UE n'est pas parfait.

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                                

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  • Carl von Clausewitz : soldat, réformateur et stratégiste...

    Les éditions La Nouvelle Librairie, en partenariat avec l'Institut Iliade, viennent de publier un essai de Laurent Schang intitulé Carl von Clausewitz - Soldat, réformateur, stratégiste.

    Écrivain, chroniqueur et éditeur militaire, Laurent Schang a à son actif plusieurs récits et recueils de nouvelles, comme Le constat d'Occident (Alexipharmaque, 2007), Kriegspiel 2014 (Le Mort-qui-Trompe, 2009) ou Le bras droit du monde libre (Alexipharmaque, 2019), et des biographies, telles Maître Morihei Ueshiba (Pygmalion, 2004) ou Von Rundstedt - Le maréchal oublié (Perrin, 2020).

     

    Schang_Clausewitz.jpg

    " Qui fut vraiment Carl von Clausewitz, cet officier et théoricien militaire prussien ? Son œuvre majeure, De la guerre, est considérée par beaucoup comme le classique des classiques de la pensée stratégique européenne et même occidentale. La tentation est souvent grande toutefois de réduire le livre à cette unique formule : « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. »

    C’est à un examen minutieux de la vie et de l’œuvre de ce grand penseur de la stratégie que nous invite Laurent Schang dans cette monographie. Or, si certaines pages de Clausewitz ont quelque peu vieilli, l’auteur nous rappelle que d’autres sont d’une « vérité éternelle ». L’homme demeurant lui-même à travers les siècles, ses finalités politiques restent inchangées, aujourd’hui comme en 1832. Partant, la guerre sera toujours un horizon possible du politique. C’est pourquoi il demeure essentiel de lire son principal théoricien. "

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  • Élection de Trump : l’oligarchie progressiste face à une révolution ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux fissures provoquées dans l'oligarchie par l'élection de Trump...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

     

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    Élection de Trump : l’oligarchie progressiste face à une révolution ?

    La prise de pouvoir de l’oligarchie mondialiste en Occident a reposé sur la financiarisation de l’économie, en raison des avantages qu’elle procurait à une petite minorité d’investisseurs fortunés et progressistes puisque, pour eux, la déconstruction néo-libérale des sociétés et la mondialisation étaient effectivement « heureuses ». La plupart des dirigeants occidentaux, et singulièrement européens, provenaient pour cette raison du monde la banque[1] et de la finance. Mais pour le reste de la population, confrontée au sous-emploi, aux « bullshit jobs », à la précarité, à l’immigration et à l’insécurité culturelle, il en allait tout autrement, y compris aux États-Unis.
    Jusqu’alors, l’oligarchie mondialiste n’avait donc que les peuples autochtones, les classes moyennes et les patrons de PME comme opposants : mais elle pouvait en triompher facilement grâce à son appareil de propagande et de censure – les médias qu’elle avait achetés – et grâce à la répression des dissidents – puisque les Etats occidentaux faisaient désormais, sous sa direction, la guerre à leurs propres peuples.
    Mais, bonne nouvelle, ce rapport de forces inégal en en train de changer, ce qui rouvre les perspectives historiques en Occident.

    Un retour en force de l’économie réelle

    L’élection présidentielle américaine propulse en effet à la tête de la plus grande puissance occidentale des responsables qui rejettent ouvertement le politiquement correct et elle place un nouveau patronat, incarné par le charismatique Elon Musk, du côté des peuples autochtones.

    Trump et Musk incarnent en effet un retour en force de l’économie réelle et de l’esprit de création, aux dépens du monde irréel de la finance, du numérique et de l’idéologie hors sol des progressistes.
    Elon Musk n’est pas un financier, bien qu’il soit l’homme le plus riche du monde, mais un manager, un industriel, un créateur et un visionnaire. Et il a renié depuis longtemps le crédo progressiste en usage chez les milliardaires de la Silicon Valley.

    Elon Musk fait rêver l’Amérique car il incarne le rêve qui manquait au mouvement MAGA. On l’a bien vu au soir de l’investiture de Donald Trump lorsqu’ il a évoqué la perspective prochaine d’astronautes américains sur Mars.
    Et il montre surtout que le futur et les lendemains qui chantent ne se situent désormais plus à gauche.

    La contestation s’étend

    Mais le mouvement n’est pas que nord-américain.
    Un peu partout en Occident, la contestation de la doxa progressiste s’installe, au grand dam des oligarques, chez les décideurs publics ou privés.

    En Argentine la politique de Javier Milei, le président à la tronçonneuse, produit ses premiers résultats positifs : avec une baisse spectaculaire des dépenses publiques, de la dette et de l’inflation qu’aucun « expert » de plateau télé n’estimait possible, évidemment.

    Le mouvement s’étend aussi à l’Europe, même s’il n’a pas encore trouvé une issue politique générale en raison de la gouvernance totalitaire de l’UE, devenue prison des peuples.
    Mais la parole des représentants de l’économie réelle se libère également, y compris en France.

    Même en France les patrons se révoltent

    Cela a commencé avec Jean-Bernard Levy président d’EDF, dénonçant ouvertement à l’Assemblée nationale les incohérences de la politique nucléaire du gouvernement français et les folies du « marché européen de l’énergie ». Et confirmant par là même tout ce que disaient les dissidents de la transition énergétique.

    Puis ce sont les dirigeants de l’industrie automobile, rejoints par leurs collègues européens, qui dénoncent les folies du « pacte vert » et l’irréalisme de l’interdiction de vente des voitures thermiques en 2035 qui ouvre une voie royale à la concurrence chinoise. Pendant que les dirigeants agricoles mettent de même en cause un libre-échange qui les met en concurrence avec des producteurs qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes.

    Et voici même Bernard Arnault, le Français le plus riche du monde et ami de Macron, qui déclare qu’en France « tout ce qui bouge on le taxe, ce qui bouge encore on le réglemente ; tout ce qui ne bouge plus on le subventionne »[2]. Un beau résumé du mal français !

    Sans oublier bien sûr ces patrons qui financent des médias en rupture avec la doxa politiquement correcte.

    L’oligarchie encerclée

    Le populisme stagnait car il incarnait quand même le parti des perdants de la mondialisation heureuse, des « déplorables », des « sans-dents » et des « gens de rien » que la gauche bourgeoise a toujours méprisé et matraqué.

    Mais voici que des riches et des gagnants, émanations de l’économie réelle, rejoignent le camp des peuples dans la contestation des oligarchies.
    Alors là, dans les beaux quartiers et dans les salles de rédaction, on ne rit plus du tout.
    Car, si ce mouvement se confirme, il annonce un changement majeur et bienvenu de paradigme en Occident.
    Que va devenir l’oligarchie financière progressiste, en effet, si maintenant les capitaines d’industrie rejoignent les peuples et les dissidents, dans la contestation du Système et donc de leur pouvoir ?

    C’est une révolte ? Non Sire, c’est une révolution qui s’annonce…

    Michel Geoffroy (Polémia, 30 janvier 2025)

     

    Notes :

    [1] Notamment Goldman Sachs
    [2] Présentation des résultats annuels 2024 de LVMH le 28 janvier 2025

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