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  • Y a-t-il une méthode Trump ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard cueilli sur Geopragma et consacré aux méthodes diplomatiques de Donald Trump. Grand reporter au Figaro, Renaud Girard est membre du comité d'orientation stratégique de Geopragma.

     

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    Il y a quand même une méthode Trump

    Que n’a-t-on pas entendu sur Donald Trump depuis qu’il est redevenu président des États-Unis, le 20 janvier 2025 ? S’il fallait résumer les commentaires des bien-pensants, Trump est tout à la fois un fasciste, un fou et un incompétent.

    Bien que confortablement élu, il représente un danger pour la démocratie ! Il a l’intention d’imposer ses décisions et ses nominations à l’État profond, quelle arrogance ! Il veut en finir rapidement avec la guerre russo-ukrainienne, quelle folie ! Il cherche à réindustrialiser les États-Unis par une politique de droits de douane, quelle incompétence ! Bref, Trump est une catastrophe planétaire. Il va provoquer l’éclatement de l’Occident et la plus grave crise économique sans précédent depuis 1929.

    Depuis quelques jours, les commentateurs se sont calmés. Ils ne crient plus au loup. L’accord commercial provisoire signé à Genève entre la Chine et les États-Unis le 11 mai 2025 a rassuré les marchés. Ils sont plus hauts aujourd’hui qu’ils ne l’étaient la veille de l’annonce par Donald Trump de son projet d’augmentation des droits de douane. L’important est que Chinois et Américains ont décidé de poursuivre leurs négociations, afin de trouver un chemin pour équilibrer les échanges entre les deux premières puissances économiques de la planète.

    Strict sur la non-prolifération

    En politique étrangère, Trump avait promis, dans sa déclaration inaugurale, de ne pas commencer de guerre et de terminer celles qui étaient en cours. On ne sait pas encore si sa stratégie d’arrêter très rapidement la boucherie entre Russes et Ukrainiens sera couronnée de succès, mais force est de constater que, depuis que Trump est arrivé aux affaires, le mot d’ordre « paix » a remplacé le mot d’ordre « victoire » dans la bouche à la fois des Ukrainiens, des Européens et des Russes.

    Beaucoup de bonnes âmes ont traité Trump de pion de la Russie, et certaines ont même insinué que Trump était « tenu » par le Kremlin, sur quelque obscure affaire. La réalité est que, lorsqu’il a annoncé sa volonté d’augmenter le budget militaire des États-Unis, le président Trump a invoqué non seulement la menace de la Chine dans le Pacifique, mais aussi celle de la Russie à l’est de l’Europe.

    Par ailleurs, Trump a réussi à arrêter le conflit, qui ne cessait de s’intensifier, entre l’Inde et le Pakistan, après la fusillade terroriste (26 morts) dans la ville touristique de Pahalgam, au Cachemire indien, le 22 avril 2025.

    Enfin, Trump a lancé des négociations de normalisation avec l’Iran, qui semblent en bonne voie. Le président américain a, pour le moment, refusé de se laisser entraîner, par son ami Netanyahou, dans une opération de bombardement aérien des sites nucléaires iraniens. À raison, Trump est strict sur la non-prolifération, mais il veut aussi donner une chance à l’Iran de redevenir la grande puissance commerciale qu’elle était du temps du chah.

    La démocratie américaine fonctionne normalement

    Il est évidemment trop tôt pour faire le bilan de la politique étrangère de Donald Trump. Force est néanmoins de constater qu’elle ne se laisse pas séduire par les sirènes néoconservatrices bellicistes, telles celles qui ont conduit aux catastrophiques interventions militaires « humanitaires » occidentales en Irak (en 2003 sous George W. Bush) ou en Libye (en 2011 sous Barack Obama).

    En matière financière, il faudra attendre au moins un an avant de juger l’impact de Trump sur la première économie du monde. Il a cependant raison de dire que les déficits américains actuels ne sont pas tenables sur le long terme.

    En termes de vie politique, la démocratie américaine continue à fonctionner normalement. Le New York Times et CNN continuent quotidiennement à accabler Trump de tous les maux. Dans ce grand pays fédéral, la Californie, démocrate, dont le PIB est supérieur à celui du Japon, continue à mener sa vie comme elle l’entend. La popularité de Trump descend (tout en demeurant le double de celles de Macron ou de Bayrou). Un couperet l’attend dans moins de dix-huit mois : les élections législatives de mi-mandat, où il pourrait fort bien perdre sa majorité à la Chambre des représentants, laquelle tient les cordons de la bourse. C’est le jeu de la démocratie et Trump s’y pliera comme les autres.

    On peut certes être sceptique face aux modus operandi de Trump. Ce n’est pas un homme politique classique. C’est le contraire de Talleyrand. Il n’est ni dissimulé ni calculateur. Il aime dire ce qui lui passe par la tête – ce qui lui vaut une réputation de sincérité dans l’électorat républicain américain, comme auprès de beaucoup de gens dans le monde.

    Détestable est la manière dont il a reçu Zelensky le 28 février 2025 dans le Bureau ovale. Baroque est sa présentation d’un tableau avec des droits de douane nouveaux pour chaque pays du monde et sa manière de les négocier ensuite. Lassante est sa manière d’accabler de tous les maux ses prédécesseurs démocrates.

    Mais il est clair que Trump a le mérite de proclamer haut et fort des vérités incontestables. Oui, il faut mettre un terme au massacre en Ukraine. Oui, la désindustrialisation des États-Unis est une réalité préoccupante. Oui, il est anormal que la Chine refuse de faire flotter sa monnaie. Oui, le Parti démocrate a été gangrené par le wokisme. Oui, il a raison de rappeler qu’il n’y a que deux sexes dans l’humanité.

    Pour paraphraser Racine, Trump ne mérite pas, dans la sphère politique, ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Il n’a peut-être pas la sagesse d’Eisenhower, mais il n’est pas non plus un coq sans tête.

    Un gouvernant pragmatique

    Qu’on le veuille ou non, il y a quand même une méthode Trump. Elle consiste, dans une discussion, diplomatique ou commerciale, à demander très gros, pour ensuite négocier. C’est ce qu’il vient de faire avec la Chine, dans le but de construire enfin une relation commerciale équilibrée.

    Trump est un gouvernant pragmatique. Les circonstances qui évoluent ou les conseils qu’il reçoit peuvent le conduire à changer d’avis. Quel mal à cela ? Ceux qui le critiquent sont aussi ceux qui disent qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis. L’important est qu’il n’ait pas pour le moment provoqué de désastre, ni économique ni géopolitique.

    Nous, en Europe, nous avons des dirigeants qui sont à la fois instruits, réfléchis et mesurés. Mais, c’est bizarre, depuis vingt ans, nous ne faisons que prendre du retard sur l’Amérique. Sachons balayer devant notre porte et accepter que d’autres dirigeants puissent gouverner différemment que nous. Et, surtout, souvenons-nous qu’une politique ne se juge que dans la durée. Sur ses résultats, et non sur ses intentions.

    Renaud Girard (Geopragma, 13 mai 2025)

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  • Les snipers de la semaine... (294)

    Sean Connery_Incorruptibles.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Jean-Paul Brighelli dézingue les Philippulus et autres prédicateurs de catastrophes...

    L’hubris démesurée des climatologues et autres faiseurs d’almanachs 

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    - sur Breizh-Info, Julien Dir rafale le député RN Jean-Philippe Tanguy pour ses déclarations visant l'hommage à Sébastien Deyzieu...

    Quand Jean-Philippe Tanguy crache sur le Comité du 9 mai et la mémoire de Sébastien Deyzieu : la trahison des médiocres

    Deyzieu.jpg

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  • Feu sur la désinformation... (515) : Macron sur les rails médiatiques d’une communication à haut risque !

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin.

     

                                          

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine :  L’occasion de revenir sur la vidéo devenue virale où Emmanuel Macron cache un mouchoir lors d’une réunion internationale : une polémique artificielle pour masquer les vrais enjeux!…

    Dossier du jour : Retour sur l’interview marathon face à des influenceurs et des membres de la société civile comme Tibo InShape, Robert Ménard ou Salomé Saqué. Un spectacle innovant certes, mais pénible même pour la presse habituellement acquise à la cause du président et surtout une chute vertigineuse des audiences avec seulement 5,78 millions de téléspectateurs...

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    Pastilles de l’info:

    • 3ème mandat pour Delphine Ernotte : France Télévisions enterre le pluralisme
    • Pompiers lynchés en Haute-Savoie : le député LFI Coquerel met la faute sur les films d’action !
    • Tentative d’enlèvement à Paris : faut-il une rubrique "insécurité" dans les médias ?
    • Des marches “LGBT” repeintes en blanc : quand l’immigration efface le wokisme

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : François Bousquet... Le journaliste et auteur du livre "Le racisme antiblanc" (éd. La Nouvelle Librairie) démasqué par l’Observatoire du journalisme !

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  • Reinhard Gehlen: l'espion du siècle ?...

    Les éditions Perrin viennent de publier une biographie intitulée Reinhard Gehlen - L'espion du siècle ?, signée par Clément Tibère. L'auteur, qui écrit sous pseudonyme, est un haut-fonctionnaire, cadre de la communauté française du renseignement. Il a notamment contribué au  Dictionnaire du renseignement (Perrin, 2018).

     

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    " Homme de l'ombre, préférant largement les coulisses aux feux des projecteurs, Reinhard Gehlen (1902-1979) a traversé les heures les plus tragiques du XXe siècle avec une dextérité inégalable, avant de progressivement sombrer dans l'oubli.
    Militaire de carrière, il gravit peu à peu les échelons de la Wehrmacht au cours des années 1930. En 1942, il est nommé chef du service de renseignement sur les armées étrangères de l'Est, où il fournit au commandement de l'armée hitlérienne de précieuses informations sur l'Armée rouge. Critique des décisions stratégiques d'Hitler dès les premières années de la guerre, il se rapprochera des conspirateurs de juillet 1944, évitant toutefois la purge consécutive à l'échec de l'opération Walkyrie.
    Après la chute du IIIe Reich, Gehlen réussit à cacher son passé et poursuit sa carrière dans le renseignement en collaborant avec la CIA – n'hésitant pas à recruter d'anciens nazis à son service. Son réseau, ses méthodes et son zèle anticommuniste le rendent bientôt indispensable et font de lui un allié de poids pour les États-Unis et le bloc de l'Ouest.
    Personnage volontiers occulte, d'une grande duplicité, Gehlen tentera tout au long de sa vie de faire oublier ses accointances nazies, forgeant ainsi sa propre légende d'" espion du siècle ".
    Clément Tibère, d'un style fluide et percutant, raconte les vies multiples de cette figure hors norme, nous relatant sans concession ses succès, mais aussi ses ambivalences et ses échecs, jusqu'à sa chute et sa disgrâce. "

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  • Jean Raspail, l'homme derrière les caricatures...

    Dans son émission Perles de culture, sur TV libertés, Anne Brassié recevait le 14 mai 2025 Philippe Hemsen, pour évoquer la figure de Jean Raspail, dont il vient de publier une biographie intitulée Jean Raspail - Aventurier de l'ailleurs (Albin Michel, 2025).

     

                                                

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  • Faire de la France une démocratie...

    Les éditions Passés Composés viennent de publier un court essai de Raphaël Doan intitulé Faire de la France une démocratie.

    Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, agrégé de Lettres classiques, Raphaël Doan est l’auteur de Quand Rome inventait le populisme (Cerf, 2019).

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    " On dit que notre démocratie est en crise. On se trompe : nous ne sommes même pas en démocratie, au sens originel du terme. De l'Athènes de Périclès à la Suisse contemporaine, en passant par la Révolution française et les débuts de la Ve République, Raphaël Doan explore les succès et les échecs de la démocratie directe à travers l'histoire pour en tirer des leçons applicables à la France d'aujourd'hui. S'appuyant sur une comparaison des sociétés antiques et modernes, il propose une solution concrète : réintroduire une dose de démocratie directe dans nos institutions, notamment par un usage plus fréquent et plus intelligent du référendum. Sur des sujets cruciaux, du nucléaire à l'immigration, les Français sont capables de dégager des majorités, là où leurs représentants s'enlisent dans des divisions artificielles. La démocratie, contrairement aux idées reçues, est un remède à l'impuissance et à l'inertie. "

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