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Métapo infos - Page 2

  • Robert Jay Mathews et The Order

    Les éditions Déterna, diffusée par Francephi, viennent de publier un ouvrage de Paul-Louis Beaujour intitulé Robert Jay Mathews & The Order. Paul-Louis Beaujour, auteur de plusieurs biographies consacrées aux « maudits de l’Histoire » , nous livre ici un éclairage intéressant sur la "lunatic fringe" américaine.

     

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    " Un soir de septembre 1984, à Metaline Falls, dans l’État de Washington, Robert Jay Mathews, un jeune nationaliste membre de la National Alliance de William Pierce, décide, avec huit de ses compagnons, de fonder une société secrète, la « Fraternité silencieuse » (Silent Brotherhood ou Bruder Schweigen).

    Leur but : financer « activement », par « tous les moyens nécessaires et appropriés », plusieurs mouvements « suprémacistes » afin de leur donner les moyens de fonder un territoire intégralement, et « impérativement » blanc (Territorial Imperative), dans le Nord-Ouest des États-Unis.

    En l’espace d’une seule année, le groupuscule, qui s’étoffera et se rebaptisera The Order, emploiera effectivement à peu près toutes les méthodes pour arriver à ses fins : cambriolages, hold-ups, faux-monnayage, dynamitages, braquages de fourgon blindé, et, accessoirement, assassinat de celui considéré par Mathews comme le pire des « ennemis raciaux », le très haineux animateur de radio, Alan Berg.

    Évidemment, toute cette aventure se terminera très mal.

    Paul-Louis Beaujour, a contrario d’un récent opus hollywoodien racoleur et délibérément partisan, retrace avec réalisme le parcours halluciné de ce groupe d’hommes (et de femmes), à l’origine plutôt « ordinaires », métamorphosé en un croisement improbable entre Robin des Bois et John Dillinger…"

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  • Giessen : quand une ville allemande bascule en zone insurrectionnelle...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 1er décembre 2025 et consacrée aux violences insurrectionnelles organisées pendant plusieurs jours à Giessen par la mouvance Antifa pour s'opposer à la tenue du congrès de l'AfD destiné à marquer la fondation de son nouveau mouvement de jeunesse "Generation Deutschland". Les prémisses d'un basculement dans une guerre civile larvée ?...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                               

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  • L'ordre moral (1873-1877): Royalisme, catholicisme et conservatisme...

    Les éditions du Cerf viennent de publier, sous la direction d'Olivier Dard et de Bruno Dumons, un ouvrage collectif intitulé L'ordre moral (1873-1877) - Royalisme, catholicisme et conservatisme.

    Professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, Olivier Dard est spécialiste de l'histoire des droites, il a notamment codirigé, au Cerf, le Dictionnaire du conservatisme (2017), le Dictionnaire des populismes (2019) et le Dictionnaire du progressisme (2022). Bruno Dumons, directeur de recherches au CNRS, est spécialiste d'histoire religieuse et du catholicisme contemporain.

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    " Séquence charnière des débuts de la IIIe République, l'Ordre Moral a durablement marqué la culture politique de la France. Ce moment de notre histoire nationale est-il le prolongement des temps d'autrefois ? Est-il annonciateur des renouveaux des droites qui suivront ? Comment s'est-il, paradoxalement, articulé avec l'avènement d'une République appelée à durer ? 1873. Au lendemain de son élection à la présidence de la République, le maréchal de Mac Mahon définit sa politique : le « rétablissement de l'Ordre Moral dans notre pays ». Cette formule reste associée à un temps de coalition des droites qui oscille entre restauration monarchique, société chrétienne et conservatisme social. Ce moment politique et religieux, souvent décrié, fut une rupture autant qu'une matrice. Un temps où l'on érige le Sacré-Coeur après l'éruption de la Commune. Un temps où la République en gestation s'impose sur les ruines du Second Empire. Un temps d'indétermination, surtout, où deux mondes s'affrontent et où l'avenir s'écrit. Les contributions ici réunies, émanant des meilleurs spécialistes, renouvellent puissamment notre connaissance des droites françaises et permettent de redécouvrir cet épisode fondateur qui aura marqué autant notre histoire politique que religieuse. Un grand livre d'histoire. "

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  • L’Assemblée nationale ou la fin du politique...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Charles Marcellin, cueilli sur le Journal de l'économie et consacré à la démagogie du court terme qui s'est emparée des partis politiques...

     

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    L’Assemblée nationale ou la fin du politique : quand la loi devient un message

    La loi n’est plus un cadre, c’est un message. L’Assemblée nationale a transformé l’outil législatif en instrument de communication, votant non pour gouverner mais pour « envoyer un signal ». Dans cette démagogie du court terme, la politique s’efface devant la morale, l’émotion remplace la raison, et le gouvernement du temps long disparaît.

     

    I. La démagogie du court terme

    Il fut un temps où gouverner signifiait prévoir. Aujourd’hui, gouverner consiste à réagir. L’Assemblée nationale n’est plus le lieu du débat réfléchi, mais celui de la démagogie immédiate. Elle ne légifère plus au nom du bien commun, mais sous l’emprise de l’émotion collective. Or, l’émotion est par essence court-termiste : elle s’enflamme, s’épuise, puis se déplace. Nietzsche voyait déjà dans cette emprise des instincts la marque du déclin de la pensée : lorsque les affects guident la raison, la politique devient théâtre. C’est ainsi qu’à chaque fait divers, à chaque tension médiatique, la machine législative s’emballe. Les députés multiplient les amendements pour répondre à la colère, la peur ou la compassion. Le dernier exemple en date, l’impôt sur la fortune improductive, en est une illustration saisissante : un amendement improvisé, voté à la hâte, corrigé à la volée, sans étude d’impact, sans réflexion sur ses effets de bord. La loi n’est plus le fruit de la délibération, mais celui de la pulsion morale. Et dans ce vacarme démocratique, la rationalité se perd. La démagogie ne gouverne pas, elle séduit. Elle flatte les bas instincts du peuple, envie, ressentiment, colère, au lieu de les élever. Là où la politique devrait penser le long terme, la démagogie s’englue dans l’instant. Elle se nourrit de visibilité, d’indignation et de tweets. Elle promet la justice immédiate, fût-ce au prix de l’injustice durable.

     

    II. L’irresponsabilité et l’incompétence comme système

    Cette emprise du court terme a produit une triple dérive : l’irresponsabilité, l’inconséquence et l’incompétence. L’irresponsabilité d’abord, car plus personne ne rend de comptes. Les députés votent à la va-vite des lois qu’ils n’ont pas lues jusqu’au bout, dont ils ne mesureront jamais les conséquences. Le vote devient un acte moral, non politique. On « envoie un message » à ses électeurs, à son parti, à l’opinion publique sans plus se soucier de l’efficacité du dispositif. La loi, devenue outil de communication, sert désormais à se donner bonne conscience plutôt qu’à servir le pays. Cette dérive entraîne une incompétence institutionnelle. Le prix Nobel d’économie disait récemment être « atterré par le niveau économique des parlementaires français ». Il n’a pas tort. Ce n’est pas tant un manque d’intelligence qu’un manque de travail. Les députés sont absorbés par la communication, les petites phrases, les postures, au lieu de se consacrer à la technicité des sujets. Une loi, pourtant, n’est pas un message. C’est un outil. Et un outil mal conçu finit toujours par blesser celui qui s’en sert. Le problème est structurel. Dans le privé, une décision stratégique fait l’objet d’études d’impact, de modélisations, de vérifications. On consulte, on chiffre, on évalue. Dans la sphère publique, on improvise. On décide sur un plateau télé, on amende à minuit, on vote à l’émotion. Cette absence de rigueur produit deux effets dévastateurs : des lois inefficaces, parfois dangereuses, et une inflation législative sans fin. La France légifère comme elle respire dans l’urgence, dans la confusion, dans la surenchère.

    III. La loi n’est pas un message

    La dérive est philosophique avant d’être politique. La loi a cessé d’être un cadre pour devenir une communication. Elle ne vise plus à organiser la société, mais à exprimer une émotion. Elle n’est plus conçue pour durer, mais pour être applaudie. Et cette confusion détruit la démocratie. Car la démocratie repose sur deux piliers : le pouvoir du peuple, et la responsabilité de ceux qui gouvernent en son nom. Lorsque la responsabilité disparaît, le pouvoir se vide de sens. La loi, dans sa vocation première, incarne le temps long. Elle doit être stable, prévisible, mesurée. Elle est la mémoire vivante de la nation, le socle sur lequel repose la confiance collective. Une loi votée dans l’émotion est une loi déjà morte : elle ne produit que de l’instabilité, de la défiance et du chaos. C’est ce que nous vivons aujourd’hui. L’absence d’étude d’impact, la précipitation des amendements, la confusion des débats traduisent une même pathologie : la perte du sens du temps. Il faudrait restaurer une forme de rationalité républicaine. Réintroduire le devoir d’étude, l’obligation d’évaluation, la culture du long terme. Imaginons que chaque projet de loi soit accompagné d’un double rapport : l’un à charge, l’autre à décharge, rédigés par un corps indépendant de fonctionnaires. Ce ne serait pas une contrainte bureaucratique, mais une exigence morale : celle de la lucidité.

    La démagogie du court terme a transformé la loi en slogan. Il faut la rendre à la raison, à la durée, à l’État. Car gouverner, c’est penser le temps long, résister à la foule, et préférer l’efficacité à la clameur. La République ne meurt pas de ses ennemis, mais de ses précipitations. Et le drame de notre époque, c’est que le Parlement a oublié que la sagesse est lente.

    Charles Marcellin (Journal de l'économie, 7 novembre 2025)

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  • Nietzsche et la France...

    Les éditions du CNRS viennent de publier Nietzsche et la France, un recueil de textes rassemblés sous la direction de Paolo d'Iorio, d'Alexandre Avril et de David Simonin.

    Paolo D'Iorio, directeur de recherche au CNRS, est président du groupe de recherche international HyperNietzsche et responsable éditorial de Nietzsche Source. Également spécialistes de Nietzsche, Alexandre Avril est normalien et docteur en philosophie de l'École normale supérieure et David Simonin est normalien, agrégé et docteur en philosophie.

     

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    Il est grand temps que je revienne au monde en tant que Français », déclarait Friedrich Nietzsche en 1888. Agacé par la posture moralisante de ses contemporains allemands, Nietzsche était au contraire fasciné par l'« esprit français ».
    S'il décriait ceux qui prétendent savoir ce qui est bien et ce qui est mal, il appréciait l'analyse sèche et désenchantée des grands moralistes français, de Montaigne à Voltaire. À partir de 1883, il a tissé un dialogue profond et constant avec les œuvres des écrivains, critiques, historiens et philosophes représentants de la culture française de la décadence : Baudelaire, Bourget, Renan, Taine, les Goncourt.

    Analysant les multiples facettes de cette sensibilité hexagonale, ce livre propose d'éclairer non seulement le nietzschéisme, mais aussi sa fulgurante diffusion en France puis en Europe dès les années 1890. Car, si Nietzsche a aimé la France, la France aura aussi – tout au long du XXe siècle – aimé et discuté Nietzsche. Les différents moments de sa réception sont scandés par les noms de Bataille dans les années 1930, de Camus ensuite, puis de Deleuze, Foucault et Derrida lors de la « Nietzsche Renaissance » de l'après-guerre. Un éclairage contextuel sans lequel on ne saurait comprendre à la fois les références, les inspirations et les enjeux de la pensée du philosophe."

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  • Qui sont les Blancs ? Perspectives identitaires avec Julien Rochedy...

    Le 24 novembre 2026, dans son Libre Journal "Vive la civilisation européenne !", Romain Petitjean recevait Julien Rochedy pour évoquer avec lui l'essai qu'il vient de publier aux éditions Hétairie, Qui sont les Blancs ? - Généalogie d'une identité interdite.

    Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure de la mouvance identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme, Philosophie de droite et dernièrement Surhommes et sous-hommes - Valeur et destin de l'homme (Hétairie, 2023).

     

     

                                         

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