Les éditions KontreKulture viennent de publier sous le titre La droite et l'esprit du fascisme, un recueil de textes de Maurice Bardèche publié dans la revue Défense de l'Occident. Normalien, agrégé de lettres et auteurs d'essais reconnus sur Proust, Balzac ou Flaubert, Maurice Bardèche était également le beau-frère de Robert Brasillach et a animé après guerre la revue Défense de l'Occident.

" En 1952, Maurice Bardèche fondait la revue Défense de l’Occident, dans laquelle des écrivains tels que Lucien Rebatet, Michel Déon, Jean Mabire, François d’Orcival et François Duprat interviendront. Maurice Bardèche y prendra aussi régulièrement la plume sur des sujets aussi variés que l’Europe, la littérature, le socialisme, le monde arabe, la violence, la question juive, l’examen de conscience et bien d’autres. Ces textes méritaient, par leur profondeur de vue qui transcende les années, d’être rassemblés et réédités, que ce soit pour le regard historique qu’ils apportent ou pour la réflexion qu’ils suscitent sur des questions intemporelles.
Le fascisme, dans ses différentes déclinaisons, peut sembler aujourd’hui appartenir à l’histoire. Pourtant, à l’heure ou la vie en virtuel des réseaux sociaux, la mondialisation et le nomadisme forcé, l’individualisme de la société de consommation plongent de plus en plus de personnes dans la dépression, des crises identitaires ou le refus d’enfanter, « notre avenir et notre salut, c’est de retrouver une vie conforme à la nature, une vie qui permet aux hommes d’être des hommes, de respirer, de courir, de vivre […], de ne plus être ankylosés par des idéologies, mais de pouvoir nous développer librement […], selon la liberté animale que la nature a mise en nous ». Loin de Vichy, loin des « processions au pas de parade », il faut, nous dit l’auteur, retrouver l’ « esprit du fascisme », qui est « presque en tous points le contraire de ce que les antifascistes appellent le fascisme ». Loin aussi de la droite des affaires, qui ne prospère que dans un régime démocratique qui aboutit, bien qu’il « proclame le contraire, au règne du capitalisme », il faut renouer avec l’essentiel de la mentalité de droite, celle qui consiste à croire, « qu’il y a un train naturel des choses que l’homme ne peut falsifier sans péril […], à la vertu de qualités fondamentales telles que le travail, le courage, l’énergie, la fidélité ». Cette aspiration est présente, en sourdine parfois, chez beaucoup d’entre nous. Elle est celle de « la France profonde, la France muette, celle qui refuse la criminalité, la pornographie, les margoulins et les fraudeurs, celle qui demande la paix sociale, la justice et la sécurité »."