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Livres - Page 4

  • Le conte de Noël de Walter Flex...

    Les éditions des Amis de la Culture européenne viennent de publier un court ouvrage de Walter Flex intitulé Le conte de Noël du 50e régiment. Poète allemand proche du mouvement des Wandervogel, Walter Flex (1887-1917) est l'auteur d'un roman (traduit en français) Le pèlerin entre deux mondes. Il est particulièrement connu pour les paroles du chant de tradition Les oies sauvages...

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    " « C'est durant la sainte veillée qui précède le jour du Christ que j'ai lu à la cinquième compagnie ce Conte de Noël évoquant les soldats morts ; nous la fêtions dans la petite église du village de Dompierre, j'étais devant l'autel couronné de branches de sapin. La rumeur de nos canons lourds soulignait la lecture et lui donnait l'air d'un songe. Dans la nef, la compagnie se tenait autour de trois longues tables foisonnantes de dons et de bougies. Devant l'autel prenaient place trois imposants arbres de Noël ; dans cette petite église de France, ils jetaient une lumière vacillante sur les impacts sombres des grenades et des lueurs sanglantes sur les murs et le plancher. Au petit matin de Noël, nous regagnâmes nos positions. »

    Walter Flex (1887-1917). Poète allemand, proche des mouvements de jeunesse de son époque, il s'engagea comme volontaire dans la Première Guerre mondiale après avoir travaillé comme précepteur auprès de la famille Bismarck. Son roman de guerre « Le Pélerin entre deux mondes » eut une grande influence sur la jeunesse allemande après 1918. Il est également l'auteur de nombreux poèmes et de nouvelles. "

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  • L'ère de la flemme...

    Les éditions Buchet-Chastel viennent de publier un essai d'Olivier Babeau intitulé L'ère de la flemme. Professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux et éditorialiste, Olivier Babeau est également président de l'Institut Sapiens.

     

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    " Un mal nouveau s'est diffusé dans notre société : la flemme. Elle sépare les générations, assèche notre volonté, appauvrit nos vies. Toutes les raisons que nous avions de fournir des efforts ont disparu. Les technologies se substituent à nos tâches et les États-providence ont déployé de puissants filets de protection. Inutile d'acquérir le savoir du monde, puisqu'il est à portée d'un simple clic. La vidéo remplace la lecture, la livraison remplace la sortie, l'écran remplace les rencontres. Plaid et canapé sont les symboles de la vie indolente idéale. On ne se bat plus pour appartenir à la société, c'est la société qui doit s'adapter à nous. Sans-gêne narcissique et sensibilité à fleur de peau gagnent du terrain. On a perdu le sens du temps long et exigeons tout, tout de suite. Les vieux pays développés vivent une rupture civilisationnelle majeure. Notre civilisation s'est bâtie sur l'effort. Tous les progrès en procèdent. Hier, il fallait surmonter les mille contraintes d'une existence cruelle ; aujourd'hui, leur absence nous pèse. Ce livre est un coup de sang contre la transformation de notre rapport à l'effort. Il en analyse les ressorts cachés et les redoutables conséquences."

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  • Le livre de l'eau...

    Les éditions Bartillat viennent de rééditer un récit autobiographique d'Edward Limonov intitulé Le livre de l'eau.

    Figure de la littérature et de la politique russe, fondateur du parti national-bolchévique, Edward Limonov a vu son œuvre être largement traduite en français. On citera, notamment, Le Vieux (Bartillat, 2015), Kiev kaput (La Manufacture des livres, 2017) ainsi que son grand essai polémique Le Grand Hospice occidental (Les Belles Lettres, 1993).

     

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    " Cette autobiographie est considérée par beaucoup comme un des meilleurs livres d'Edward Limonov, à commencer par Emmanuel Carrère. À partir de souvenirs géographiques organisés autour du thème de l'eau, Limonov raconte en détail ses rencontres, ses aventures, ses engagements à travers la Russie, l'Ukraine, l'Europe, l'Amérique. Chaque partie est organisée selon un thème : les mers (Océan Atlantique, Pacifique, Méditerranée, Mer Noire…), les fleuves (Don, Volga, Danube, Tibre, Seine, Hudson…), les lacs, lagunes, étangs, (Gueorguievsk, Transnistrie…), les fontaines (Rome, jardin du Luxembourg), les saunas et bains publics. Le livre s'achève sur une tempête à Moscou. La chronologie est brouillée : Limonov circule librement dans les méandres de ses souvenirs. Il s'y livre comme dans aucune autre œuvre – sans doute parce que ce livre a été écrit en prison au début des années 2000. On comprend mieux le sens de ses engagements et l'orientation qu'il a voulu donner à sa vie en empruntant des chemins héroïques. À sa manière, rebelle et fougueuse, Limonov est un Russe citoyen du monde  qui a connu deux grandes passions : la guerre et les femmes. Ce livre complète le portrait qu'en a fait Emmanuel Carrère, en présentant le regard de l'auteur sur lui-même. Une grande leçon de vie. "

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  • Michel Déon et Pierre Joannon : une correspondance...

    Les éditions La Thébaïde viennent de publier la Correspondance entre Michel Déon et Pierre Joannon, deux amoureux de l'Irlande. A Michel Déon, on doit une riche œuvre littéraire avec des romans comme Les poneys sauvages ou Un taxi mauve. Quant à Pierre Joannon, il est notamment l'auteur d'une Histoire de l'Irlande et des Irlandais et d'un Michael Collins.

     

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    " Première correspondance à paraître après la disparition de Michel Déon, elle est une ode à l’amitié tissée au fil des ans entre les épistoliers. Elle dresse le portrait de deux hommes qui tressent des liens entre l’Irlande et la France. Avec ces missives, c’est un peu d’histoire littéraire dévoilée, rédigée avec ferveur, sincérité et style.
    Au fil des pages, les auteurs se découvrent, s’apprécient au cours des quelque quatre cents lettres traversant plus de quarante années. On voit naître une relation fondée sur le respect et l’admiration d’un lecteur intimidé face à un écrivain réputé. Les relations deviennent plus chaleureuses avec le temps. On assiste à l’éclosion d’une complicité intellectuelle sous le double regard croisé de Michel Déon vivant en Irlande et de Pierre Joannon habitant en France, à qui rien d’irlandais n’est étranger. Une autre passion commune, la Méditerranée, les unit dans la création du prix Jacques-Audiberti en 1989.­
    Cette affection au long cours, constituée d’opinions sur les écrivains, les livres, de rencontres, de nouvelles familiales se raconte graduellement. Mieux qu’une biographie, se compose un portrait incarné, intime des existences et des pensées de chacun, parce que c’était lui, parce que c’était moi...
    « Le ton de continuelle raillerie qui était de mise entre eux les préservait des lieux communs de l’amitié et réglait leurs rapports sur un pied d’égalité », souligne Michel Déon dans « Je vous écris d’Italie... »"

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  • Jean-Patrick Manchette : écrire contre...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai de Nicolas Le Flahec consacré à l'auteur du Petit bleu de la côte Ouest et intitulé Jean-Patrick Manchette : écrire contre. Nicolas Le Flahec est agrégé de lettres modernes et enseigne à l'université de Bordeaux.

     

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    " En 1995, à cinquante-deux ans, mourait Jean-Patrick Manchette, le romancier qui, dans un même mouvement, a profondément renouvelé le polar français et largement contribué à forger son statut littéraire. Pour le trentième anniversaire de sa disparition, Nicolas Le Flahec nous propose une étude qui, pour la première fois, embrasse les différentes composantes de l'oeuvre de Manchette : romans, nouvelles, pièce de théâtre, scénarios, articles de journaux, traductions, correspondance, entretiens... Des travaux de commande aux publications posthumes, il redessine les contours d'une production composite pour en appréhender la cohérence et les tensions, tout en éclairant les liens qu'entretient Manchette avec Hammett, Chandler ou Westlake, mais aussi avec Hegel, Marx, Flaubert, Orwell, Perec ou Debord. "

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  • Mishima, une vie...

    Le centième anniversaire de la naissance l'écrivain japonais Yukio Mishima (14 janvier 2025 - 25 novembre 1970) est l'occasion de découvrir la biographie récemment rééditée chez Gallimard, que lui a consacré John Nathan sous le titre Mishima.

    Professeur d'études culturelles japonaises à l'Université de Santa-Barbara en Californie, John Nathan a traduit l’œuvre romanesque de Mishima.

     

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    " En 1970, à quarante-cinq ans, Yukio Mishima, le plus brillant écrivain de sa génération, auteur de quarante romans, dix-huit pièces de théâtre, vingt volumes de nouvelles et autant d’essais littéraires, à la fois metteur en scène, acteur, escrimeur d’élite et athlète, déjà trois fois pressenti pour le prix Nobel, horrifiait le monde entier en se suicidant en public par seppuku : après qu’il avait enfoncé un sabre dans son abdomen, un cadet qui l’assistait achevait le rituel en lui tranchant la tête. C’était la conclusion épique et sanglante d’une vie tout entière gouvernée par une quête éperdue de pureté et de sublime.
    Deux ans plus tard, John Nathan entreprenait la biographie de cette figure hors du commun, qu’il avait un moment fréquentée avant de s’en éloigner. L’ouvrage, paru voici un demi-siècle et republié aujourd’hui révisé et enrichi d’une préface inédite de l’auteur, reste un phare dans l’océan des études consacrées à l’auteur de Confession d’un masque. Nourri des témoignages directs de Mishima lui-même, de sa veuve, ses parents, ses proches et de nombreux documents jusqu’ici inaccessibles, il restitue le portrait complexe, volcanique, de cet homme à la volonté surhumaine. John Nathan décrit la vie apparemment ordinaire d’un époux et père épris d’absolu. Il explore le génie et la manière d’un écrivain aux multiples registres. Il interroge l’homosexualité et les pulsions masochistes qui l’habitaient, son obsession de la mort, son ambition de se constituer en légataire de l’idée japonaise du beau. Et il met en miroir le goût de Mishima pour les choses modernes et son attachement au legs impérial, comme son hostilité à la démocratie qui aurait spolié le Japon de son âme. "

     

     

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