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Livres - Page 2

  • Hérétiques !...

    Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de Jean-Yves Boriaud intitulé Hérétiques ! - Quand l’Église condamnait au bûcher. Professeur émérite à l’université de Nantes, Jean-Yves Boriaud est spécialiste de la Renaissance italienne. Il est l’auteur, chez Perrin, de biographies de Galilée, de Machiavel et de Léonard de Vinci ainsi que de l’ouvrage Les Borgia. La pourpre et le sang.

     

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    " « Dans une religion morte, il n’y a plus d'hérésies. » (André Suarès)

    L’ambition de ce livre est de retracer l’enchaînement logique qui conduisit une institution aussi solide que l’Église catholique à défendre son dogme au prix des innombrables condamnations à mort qui jalonnèrent son histoire. Il est vrai que ce dogme eut, tout au long des premiers siècles de notre ère, bien du mal à s’élaborer, de concile en concile, face à des « sectes » de toutes tailles surgies de partout et vite déclarées hérétiques dès qu’elles s’avisaient de mettre en cause la fragile construction de la Trinité : s’en prendre à elle, fut-il décidé, c’était s’attaquer directement à l’Église, image du Corps du Christ, ce qui légitimait une riposte punitive à la hauteur de ce crime de lèse-majesté. Partant, si les premiers temps de son existence virent les papes multiplier les « simples » excommunications, à partir des années 300, il fut jugé plus efficace d’impliquer dans les processus de répression des autorités politiques habilitées à prononcer des condamnations à mort. Se mit bientôt en place, avec le concile Latran IV (1215), une arme de guerre antihérétique d’une redoutable efficacité, la Sainte Inquisition, qui fit merveille notamment contre les « Parfaits » cathares, coriaces dissidents contre lesquels il fallut organiser une croisade sur le modèle de celles que l’on envoyait alors régulièrement contre les infidèles.

    La Renaissance, censée représenter une modernisation des esprits, fut loin de ralentir la répression contre des « hérétiques » souvent de haute volée, comme Jean Hus et Jérôme de Prague en Bohême, le dominicain Savonarole brûlé à Florence, le libraire Étienne Dolet exécuté à Paris, le carme Vanini à Toulouse, un autre dominicain, Giordano Bruno, à Rome. Et tant d’autres.

    Jean-Yves Boriaud raconte la naissance et les progrès de l’idée même d’hérésie, et examine les mécanismes partout mis en jeu pour rendre patent et aggraver ce péché mortel : diabolisation du dissident, assimilation de sa déviance à de la sorcellerie ou à des pratiques réputées criminelles… en lui laissant le moins d’espace possible pour une potentielle repentance, entendu que le spectacle même de son châtiment, soigneusement mis en scène, devait dissuader les foules spectatrices de tomber dans son infernale erreur. "

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  • Le capitalisme de l'apocalypse...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai de Quinn Slobodian intitulé Le capitalisme de l'apocalypse. Quinn Slobodian est spécialiste de l’histoire du néo-libéralisme et professeur d'histoire économique et politique globale à l'Université de Boston. Il a notamment publié Les Globalistes - Une histoire intellectuelle du néolibéralisme (Seuil, 2022). 

     

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    Si l’on jette un rapide coup d’œil à un planisphère, nous ne verrons qu’un patchwork d’États-nations, net et bien connu. Et si notre réalité était toute autre ? La mondialisation a bouleversé l’ordre du monde, entraînant un foisonnement de nouvelles entités : paradis fiscaux, ports francs, cités-États, enclaves fermées et zones économiques spéciales. Ces nouveaux espaces, libérés des formes ordinaires de réglementation, de taxation et d’obligations mutuelles, perforent la carte des pays. Là, les fanatiques de l’ultra-capitalisme échappent au pouvoir des gouvernements et au contrôle démocratique.

    C’est ce monde, composé de trous, d’aspérités et de zones grises que Quinn Slobodian décrit, se lançant sur les traces des libertariens radicaux les plus notoires - de Milton Friedman à Peter Thiel et Elon Musk. Cette enquête magistrale nous mène du Hong Kong des années 1970 à l'Afrique du Sud à la fin de l'apartheid, du Sud des États-Unis à la ville de Londres, de Dubaï à la Somalie en guerre, et jusque dans le métavers, révélant de manière vertigineuse les progrès terrifiants du capitalisme sans la démocratie.

    Le Capitalisme de l'apocalypse nous offre une histoire inédite des dernières décennies et une vision alarmante de notre futur proche.

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  • Les maîtres de la stratégie...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai collectif, dirigé par Benoît Durieux et Olivier Wieviorka, intitulé Les maîtres de la stratégie - De Sun Zi à Warden.

    Le général Benoit Durieux, docteur en Histoire, a effectué l’essentiel de sa carrière dans la Légion étrangère et a dirigé l’IHEDN et l’Académie de défense de l’École Militaire.

    Professeur à l'École normale supérieure de Paris-Saclay, Olivier Wieviorka est spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale (Perrin, 2023).

     

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    " Le retour de la guerre en Europe comme les nouvelles formes de conflictualité en Afrique ou en Asie ont replacé la guerre au centre de l’actualité.

    Certes, la guerre se renouvelle constamment. Mais elle semble guidée par des lois immuables que des théoriciens se sont efforcés de décrypter depuis la plus haute antiquité. De Sun Tzu à Clausewitz, de Machiavel à Foch, le grand public connaît leur nom mais ignore bien souvent leurs idées.

    Les maîtres de la stratégie entendent pallier cette lacune. En rappelant les principales données biographiques des 21 plus éminents stratégistes de l’histoire d’abord ; en résumant les grands axes de leur réflexion ensuite ; en présentant, enfin, l’impact de leur pensée dans la conduite des guerres et la définition des politiques militaires enfin. L’ouvrage offre ainsi les clés indispensables pour comprendre les guerres du passé, interpréter les conflits du présent et imaginer les stratégies de demain.

    L’ouvrage offre une vision globale d’un panthéon où voisinent auteurs célèbres (Mao, Clausewitz…) ou moins connus (Warden, Gallois…) mais qui tous éclairent ce phénomène toujours difficile à décrypter. Ils aident à comprendre que la victoire n’a de sens que par la paix qu’elle permet, que l’économie des forces joue un rôle essentiel, que la bombe atomique, arme de non emploi, oblige à repenser la grammaire stratégique…. Autant de leçons qui valent pour hier comme pour aujourd’hui et qui nous aident à comprendre un phénomène éternel : la guerre. "

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  • Un cœur révolté...

    Les éditions Hérodios viennent de publier un recueil d'aphorisme de Nicolás Gómez Dávila intitulé Un cœur révolté. Écrivain colombien, contempteur de la société moderne et auteur de milliers d'aphorismes, Nicolás Gómez Dávila (1913-1994) s’est inspirée de Thucydide, Montaigne, Pascal, Nietzsche et Burckhardt.

     

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    " Nicolás Gómez Dávila (1913-1994) consacra sa vie à la lecture et à l’écriture. Chez lui, à Bogota, sa bibliothèque était le centre de sa maison, un lieu de recueillement et de méditation d’où se dégageait le parfum du savoir et de la littérature de l’ancienne Europe. Selon son ami Alvaro Mutis, son oeuvre est « un livre immense, un territoire jalousement maintenu dans la pénombre. »

    Reconnu comme un des penseurs les plus radicaux de son temps, la tranquillité de ce sage insolent a conquis le monde. Son œuvre est une critique radicale de la modernité et de ses phénomènes les plus importants: la démocratie, les Lumières, l’empire de l’homme sur la nature.
    L’originalité toute révolutionnaire de sa pensée est de donner sa place à la religion dans le domaine des idées, après deux siècles de désert. Son humour décapant, son écriture à la pointe de diamant lui ont valu le surnom de « Nietzsche des Andes ». "

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  • Le Dernier Chapitre...

    Les éditions Les Belles lettres viennent de publier un roman de Knut Hansum intitulé Le Dernier Chapitre.

    Norvégien, prix Nobel de littérature en 1920, Knut Hansum (1859-1952) est l'auteur d'une vaste œuvre romanesque - on pourra consulter le numéro (n°56, mars 2007) que la revue Nouvelle Ecole a consacré à cet auteur. Sa sympathie pour le national-socialisme lui a valu de terminer sa vie dans un asile psychiatrique.

     

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    " Quand Knut Hamsun publie Le Dernier Chapitre, il est à l’apogée de sa gloire. Trois ans auparavant, le Prix Nobel l’a placé au premier rang de la littérature internationale. Le succès, cependant, ne l’a en rien éloigné des grands thèmes qui l’obsèdent. S’il n’exalte plus, comme dans Les Fruits de la terre, les joies de la nature, il n’en condamne pas moins l’avilissement de l’individu par le mode de vie industriel et l’irrémédiable coupure établie entre la civilisation et la vie paysanne, source de poésie et de liberté.
    Le cadre fictif de cette société est un sanatorium de montagne où malades et bien portants sont venus soigner leur mal de vivre. Qu’ils soient petits bourgeois insatisfaits, escrocs, parvenus, ou désespérés, ces hommes et ces femmes se livrent, porteurs de différents masques, à une danse macabre de solitude et d’amour que mène le Suicidé, superbe anti-héros de l’absurde pour qui la mort est un rêve. La mort, dernier chapitre du roman de la vie. "

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  • Au seuil d'un monde nouveau...

    Les éditions Perrin publient cette semaine, dans leur collection de poche Tempus, un essai historique de Guillaume Frantzwa intitulé 1520 - Au seuil d'un monde nouveau. Archiviste paléographe et docteur en histoire de l'art de l'université de Paris I, Guillaume Frantzwa est déjà l'auteur du Rêve brisé de Charles Quint – 1524-1545 : un empire universel ? (Perrin, 2022).

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    " La plupart des dates clés sont le témoin d’événements fondateurs : 476 marque la fin de l’Empire romain d’Occident, 1453 la chute de Constantinople. Dans ce paysage, 1520 est l’exception qui confirme la règle. Année en suspens, elle se caractérise non par un événement majeur, mais par une multiplication de faits qui font basculer le Moyen Âge dans la modernité.
    En 1520, les rivalités européennes s’exacerbent. Deux jeunes souverains, Charles Quint et François Ier, rêvent d’empire universel. L’Europe se fragmente, dans la magnificence du camp du Drap d’Or, alors qu’un ennemi pressant se réveille à l’Est, avec l’avènement de Soliman le Magnifique. À ces tensions s’ajoute une dynamique d’expansion : suivant l’Espagne, la France et l’Angleterre se lancent dans la conquête de nouveaux territoires tandis que le Portugal étend sa domination du Brésil à la Chine.
    1520 est aussi l’année des grandes découvertes, avec Magellan, et d’une profonde mutation de la connaissance du monde. Celle-ci encourage la critique d’une société en proie au doute et aux rêves d’âge d’or, au milieu de laquelle Luther apparaît comme une force de dissolution du monde chrétien.
    Guillaume Frantzwa brosse avec talent les soubresauts de cette époque qui préfigure l’émergence d’un nouvel ordre mondial : celui de l’Europe moderne. "

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