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Livres - Page 5

  • État secret, État clandestin...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai de Sébastien-Yves Laurent intitulé État secret, État clandestin - Essai sur la transparence démocratique. L'auteur est professeur d'histoire contemporaine et de sciences politiques à l'Université de Bordeaux.

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    Nous semblons vivre à une époque où tout finit par se savoir depuis qu’en 2013 un employé de l’agence de renseignement technique des États-Unis, Edward Snowden, révéla un authentique « secret d’État » : la collecte par les États-Unis de dizaines de millions de communications échangées dans le monde. Depuis lors en tous domaines des documents secrets ont été l’objet de fuites, laissant croire que la notion de secret d’État n’existe plus. L’État aujourd’hui serait-il désormais un État transparent, dépouillé de ses mystères ?
    Sébastien-Yves Laurent, dans cet ouvrage profondément original, déjoue les leurres. Dès ses commencements, l’État eut des raisons que la raison commune ignorait : la Raison d’État autorisait des agissements diplomatiques, policiers ou militaires dont le secret était la garantie du succès.
    Vint le libéralisme politique au XVIIIe siècle, porteur des droits de l’individu et des ferments de la démocratie grâce à la publicité, ici étudiée dans trois pays : Angleterre, États-Unis et France. Le secret fut néanmoins reconnu comme nécessaire au fonctionnement de l’État, mais institutionnalisé en services, budgets, voire commissions parlementaires d’enquête. L’État secret, légalisé, était né.
    Vint au tournant de notre siècle le néo-libéralisme qui, doutant de l’efficacité du public face au privé, imposa l’idéologie de la transparence de l’action publique. Alors, le secret démocratique fut mis en cause et se créa dans l’ombre un État clandestin, acteur de liquidations physiques, déstabilisations dans l’univers numérique, emprisonnements extra-légaux.
    La démocratie en est fragilisée durablement. C’est pourtant notre monde. 

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  • La Tour et la Plaine...

    Les éditions Livr'arbitres viennent de publier un nouveau roman de Thomas Clavel intitulé La Tour et la Plaine. Écrivain, chroniqueur et professeur de français, Thomas Clavel est déjà l'auteur d'un recueil de nouvelles, Les Vocations infernales (L'Harmattan, 2019) et de trois romans, Un traître mot (La Nouvelle Librairie, 2020), Hôtel Beauregard (La Nouvelle Librairie, 2021) et Le Jardin des femmes perdues (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

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    " Autun. Automne 1908. Lucien Grandier, instituteur et père de famille sans histoires, est-il possédé ? Telle est l’épineuse question qu’il se propose d’étudier lui-même. Car deux démons contraires et batailleurs semblent avoir élu domicile dans sa boîte crânienne changée en tribunal infernal où s’entrechoquent les plus violents réquisitoires, les plaidoyers les plus enflammés. Armé de sa plume comme d’un scalpel, notre enquêteur se lance dans une manière de journal aux relents méphitiques dont il sera tour à tour le scripteur infatigable et le spectateur ébloui. Où il entreprend de disséquer ses ténèbres. D’inciser ses plus innommables secrets. D’exorciser, par l’écriture, cette étrange possession — afin de reprendre possession de soi-même. Commençons par apprendre aux enfants à ne pas penser —car la pensée est une maladie qui dévore l’homme : tel pourrait être le noir enseignement de ce carnet de maroquin rouge que Lucien l’invocateur confiera à sa femme juste avant de mourir. Sa dernière volonté ? Offrir à ses lecteurs accidentels le livre le plus tourmenté jamais écrit. Le plus inavouable. Peut-être aussi le plus universel. C’est à leurs risques et périls qu’ils en tourneront les pages venimeuses. Grimoire maléfique, odyssée psychologique, laboratoire littéraire, La Tour et la Plaine est avant tout le récit d’une traque : celle de nos instincts dévorateurs. "

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  • Des poètes normands et de l'héritage nordique...

    Les éditions des Amis de la Culture européenne viennent de publier un essai de Jean Mabire intitulé Des poètes normands et de l'héritage nordique.

    Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.

     

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    " Depuis les élans du Romantisme jusqu'au renouveau de la littérature dialectale, en passant par les grandes fêtes du Millénaire de 1911, ils furent nombreux les poètes normands qui célébrèrent les Vikings et ces « drakkars » qu'il conviendrait, à en croire les savants, de renommer snekkars ou esnèques.

    De leurs vers, écrits dans le style d'une époque littéraire aux reflets d'incendies, devait naître ce que l'on a appelé « le mythe nordique », c'est-à-dire non pas une fantasmagorie, mais la prise de conscience d'une réalité identitaire, originale entre toutes. Les portraits d'une quarantaine de ces écrivains sont ici rassemblés, avec un choix de vers où l'on peut entendre le fracas des épées, le tumulte des vagues, l'appel des Walkyries et ce chant profond venu du Nord sur « la route des cygnes ». Les paroles du dieu Odin rassemblent-elles encore le peuple vivant sur cette terre normande, dont le premier duc Rolf le Marcheur, dit Rollon, avait affirmé à ses compagnons scandinaves, Norvégiens et Danois : « Nous en resterons maîtres et seigneurs » ?

    Alphonse Le Flaguais ; Arthur de Gobineau ; Charles Leconte de Lisle ; Aristide Frémine ; Auguste Pitron ; Jehan Soudan de Pierrefitte ; Paul Harel ; Jean Lorrain ; Paul-Napoléon Roinard ; Eugène Le Mouël ; Charles-Théophile Féret ; Jean de La Heve ; Louis Beuve ; Edward Montier ; Lucie Delarue-Mardrus ; Georges Laisney ; Gaston Le Révérend ; Jacques Hébertot ; Poètes du Millénaire ; Ch. Engelhard ; René Herval ; Jean Le Marois ; Marc Chesneau ; Jean-Louis Vaneille ; Philippe Tournaire ; Côtis-Capel ; André Dupont-Desnouettes ; Stéphane Varegues. "

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  • Le logiciel impérial russe...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai de Jean-Robert Raviot intitulé Le logiciel impérial russe. Docteur en science politique, Jean-Robert Raviot est professeur de civilisation russe et soviétique à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense depuis 2000. Au cours des années 1990, il a effectué plusieurs séjours de longue durée en URSS puis en Russie.

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    " L’offensive de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, lancée le 24 février 2022, a surpris, par son ampleur, tous les observateurs du monde russe et post-soviétique.
    Les analyses de ce conflit sont multiples et contradictoires. Plusieurs grilles de lecture reviennent néanmoins : démocratie (ukrainienne) contre autoritarisme (russe), nation (ukrainienne) contre Empire (russo-soviétique), Europe-Occident (Ukraine) contre Eurasie (Russie), émancipation (ukrainienne) contre oppression coloniale (russo-soviétique), société civile (ukrainienne) contre État oppressif (russe)…
    Or, une question est toujours évacuée ou oubliée, c’est celle de l’État. Pour la Russie comme pour tous les pays de son ancien « empire », la construction de l’État et la hantise de son effondrement sont centrales.

    Cet ouvrage vise à resituer ce conflit dans la longue continuité de l’État russe moderne (Empire russe, URSS, Fédération de Russie). Il faut revenir sur la dynamique impériale qui a présidé à sa création et à l’expansion géographique progressive de l’État russe depuis le XVe siècle pour analyser et comprendre le présent. "

     

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  • Tacite, ses vérités sont les nôtres...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Xavier Darcos intitulé Tacite, ses vérités sont les nôtres.

    Agrégé de lettres classiques et latiniste, Xavier Darcos a été professeur de khâgne à Louis-le-Grand avant de devenir, quelques années plus tard, ministre de l’Éducation nationale. Il est notamment l'auteur d'un Dictionnaire amoureux de la Rome antique (Perrin , 2018).

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    " Vers la fin du Ier siècle, l’historien latin Tacite s’interroge sur le destin du monde. Il fait la revue des mœurs collectives et des caractères privés, révèle les calculs et les manœuvres des acteurs politiques, décrit la folie contagieuse, provoquée par la volonté de puissance, tout en se souvenant d’une cause déjà perdue : l’idéal républicain.

    Les lettrés, les propriétaires terriens et les militaires désintéressés, qui formaient l’élite romaine, ont cédé la place à des courtisans, à des technocrates, à des nouveaux riches. J’ai pris le parti de considérer que la pensée de Tacite a valeur universelle et qu’il s’adresse encore à notre temps. Certes, il évoque une période cruelle où les princes étaient surtout des tueurs ou des scélérats. Il montre comment le pouvoir peut dégénérer en despotisme de palais, en servilité, en affairisme et en bureaucratie.

    Nos manières sont plus policées. Mais ses formules, étincelantes d’intelligence et de pénétration, semblent subitement viser une actualité permanente. Sonnent-elles plus juste à nos oreilles parce qu’elles concernaient une forme de décadence ou de déclin ? Je laisse à chacun le soin d’en juger et de lire entre les lignes. "

     

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  • Philosophie d’un autre commencement...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un essai d'Alexandre Douguine intitulé Martin Heidegger - Philosophie d'un autre commencement.

    Théoricien politique influent, un moment proche d'Edouard Limonov, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste en Russie. Outre L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, plusieurs  de ses ouvrages ou recueils de ses textes sont déjà traduits en français comme La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012), Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013), Le Front de la Tradition (Ars Magna, 2017), Les mystères de l'Eurasie (Ars Magna, 2018), Le retour des Grands Temps (Ars Magna, 2019), Conspirologie (Ars Magna, 2022) ou Théorie hyperboréenne (Ars Magna, 2023).

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    " Selon Martin Heidegger, la tradition dominante de la philosophie occidentale s’est structurée autour d’approches et de partis pris qui ont conditionné le devenir ultérieur de la philosophie, notamment après Platon et Aristote. Lors de ce premier commencement, l’approche ouverte des penseurs présocratiques et les problèmes fondamentaux identifiés n’auraient pas été explorés jusqu’à mettre en relation une philosophie vivante de notre relation au monde avec une philosophie de la connaissance logiquement consistante. Au contraire, plusieurs siècles après, bâti sur un « oubli de l’Être », les courants de pensée comme le rationalisme, le libéralisme, le matérialisme aboutissent à une vision abstraite et problématique d’un « progrès » qui autoriserait une transformation sans limite de l’individu et du monde qui l’entoure. C’est pourquoi Heidegger interprète l’absence de mesure – l’hubris – et la crise des valeurs typiques du nihilisme occidental comme le signe d’une « fin de la philosophie ». Au travers de ses enseignements, conférences et écrits, la pensée de Heidegger conceptualise cette crise et initie une démarche concrète pour un « autre commencement » : seule une profonde refondation philosophique pourrait conduire l’humanité à rompre avec les dimensions aveugles du projet matérialiste et technicien porté à son époque par l’Occident libéral et bourgeois.
    Mais Alexandre Douguine avertit qu’on ne pourrait comprendre le discours et les écrits de Heidegger en négligeant le contexte idéologique et politique de celui-ci. Or, l’intégralité des écrits de Heidegger – mort en 1976 – n’a commencé à être publié qu’en 1989, car celui-ci estimait que la publication de certaines œuvres fondamentales posait problème dans le contexte de l’après-guerre : la période était chargée d’hostilité face aux discours issu de la Révolution conservatrice face au modernisme débridé. En convoquant les « traités non publiés », écrits de 1935 à 1942, Alexandre Douguine éclaire les zones d’ombre et les silences d’un maître à penser qui naviguait entre « révolution conservatrice » et « révolution philosophique » tout en se démarquant subtilement de l’hitlérisme. Cette recherche inédite sur les aspirations intrinsèques et les contours d’un projet social et politique en rupture permettent d’éclairer les thèmes et les enjeux philosophiques de la « philosophie pour un autre commencement » de Heidegger.
    Dans la perspective d’une refondation existentielle, sociale et politique, cette présentation ambitieuse et didactique d’Alexandre Douguine éclaire l’unité et le sens profond de l’œuvre de l’un des philosophes les plus importants et influents du XXe siècle. "

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