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europe - Page 46

  • Quand la Bourgogne défiait l'Europe...

    Les éditions Flammarion viennent de publier un livre de Bart van Loo intitulé Les Téméraires - Quand la Bourgogne défiait l'Europe. Flamand, Bart van Loo a d'abord enseigné le français avant de devenir écrivain et conférencier. Il partage sa vie entre la Flandre et la Bourgogne.

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    " L'histoire des ducs de Bourgogne est une véritable aventure militaire, politique et artistique, qui relève autant du conte de fées que d'un Game of Thrones. La raconter est un joli défi dont Bart Van Loo s'est emparé et qui nous entraîne sur les routes médiévales, de la Scandinavie des Burgondes à Dijon, en passant par Bruxelles, Gand, Bruges et Lille. D'une plume enjouée et érudite, Bart Van Loo fait revivre avec passion ces grands ducs téméraires et ambitieux, dont la puissance et la splendeur firent l'admiration et l'envie de toute l'Europe et surtout de Paris. A leur apogée, les ducs voyageaient de Mâcon à Amsterdam sans passer une seule frontière. Ils unifièrent d'immenses territoires, dont la partie septentrionale devint le berceau de la Belgique et des Pays-Bas. De cette époque glorieuse, il reste désormais les témoignages d'artistes de génie tels Claus Sluter, Rogier Van der Weyden ou encore Jan Van Eyck, dont les œuvres ont laissé à jamais l'empreinte de cette prestigieuse famille sur le patrimoine français. "

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  • La 5G, un enjeu stratégique pour la France et l'Europe ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christopher Coonen, cueilli sur le site de Geopragma et consacré à la 5G comme enjeu stratégique pour la France et l'Europe. Secrétaire général de Geopragma, Christopher Coonen a exercé des fonctions de directions dans des sociétés de niveau international appartenant au secteur du numérique.

     

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    La 5G : il est urgent d’agir sur cet enjeu de souveraineté pour la France !

    La 5G – la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile – revêt un double enjeu de souveraineté pour la France : son déploiement dans l’Hexagone et notre capacité d’autonomie technologique et industrielle, afin de conquérir des parts de marché au niveau mondial face aux géants chinois et américains. Un enjeu tant économique qu’il est naturellement géopolitique, car les deux sujets ont toujours été intrinsèquement liés. 

    Avec la 5G, le débit de données sera 10 à 100 fois plus puissant qu’avec la 4G. Au-delà des calculs et des quantités de débit, il existe un calcul de pouvoir et d’influence qui devrait intéresser au plus haut point tous les dirigeants politiques, militaires, d’entreprises, et du renseignement. En effet, contrairement à la 4G, les données ne seront plus uniquement transportées d’un point A vers un point B, mais seront bien interactives dans tous les sens et depuis de multiples sources, rendant la gestion des villes connectées, l’utilisation de voitures autonomes ou encore de drones civils et militaires bien plus efficace et avec des réactions en contexte et en temps infiniment réel. C’en sera fini de la « latence technologique ».

    Les grandes manœuvres ont débuté pour l’attribution des licences et le déploiement de la 5G à l’échelle mondiale, ainsi que les appels d’offre organisés pour la construction de ce réseau révolutionnaire qui comprendra des « backbones » de fibre optique terriens et sous-marins, des routeurs et des réseaux du dernier kilomètre. Les entreprises qui les installeront auront à gérer leur part de réseau et les données y transitant. Or, face à ces enjeux de souveraineté colossaux comme d’ailleurs bien d’autres, l’Europe se retrouve de nouveau coincée entre les Etats-Unis et la Chine – et leurs acteurs publics et privés – dans un rôle de suiveur. 

    Dans ce combat mondial où la taille et les économies d’échelle sont primordiales, le risque pour la France réside dans le fait que nos acteurs européens Ericsson, Nokia et Alcatel – qui tous trois possèdent des parts de marché minoritaires aujourd’hui – soient complètement distancés par les trois mastodontes Cisco (US), ZTE et Huawei (Chine). Contre ce dernier, les Etats-Unis mènent une campagne de pressions notamment envers les opérateurs télécoms en Europe, ainsi qu’envers nos gouvernements pour sortir Huawei de cette « course aux armements » du XXIème siècle d’un nouveau genre. 

    Mais cette posture du gouvernement américain est imprégnée d’une hypocrisie sans vergogne. Dans cette affaire de capacités exponentielles dans le routage et le stockage de données, il existe aussi un angle « NSA » (National Security Agency), les « Grandes Oreilles » de notre grand allié qui sont allées jusqu’à épier les téléphones mobiles de chefs d’Etat « amis ». Enfin, pire pour l’Europe, elle est loin sur son propre territoire de reconstruire et même simplement de rénover son propre réseau avec les seuls acteurs nordiques et français. 

    Alors que les puissances mondiales et bien d’autres pays ont entamé le déploiement de la 5G (Chine, Etats-Unis, Corée du sud, etc.), la France est l’une des lanternes rouges de l’Europe. Un lancement commercial à grande échelle a déjà été réalisé en Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, Hongrie, Italie, au Royaume-Uni, et en Suisse. Nous avons pris beaucoup de retard : le gouvernement français ne lancera les enchères des fréquences que cette semaine ! ce qui induira un début de déploiement à la mi-2021 au plus tôt. 

    Un frein supplémentaire émerge dans notre pays au travers d’un débat ubuesque sur la décision du déploiement ou non dans l’Hexagone et en Outre-mer. Cette révolution technologique est prise en otage par toute une kyrielle d’ONG et d’élus écologistes qui argumentent que cette technologie est dangereuse pour la santé, alors même que les études de l’ANSES et de l’IGAS concluent que la 5G n’est pas plus nocive que la 4G. En fait, cette technologie va être motrice dans le combat contre les émissions de CO2 et le réchauffement climatique. Pour ne prendre qu’un exemple : la gestion des « villes intelligentes ». Grâce à sa mise en place dotée de capteurs, elle permettra de gérer le trafic sur la voirie, le chauffage urbain, l’illumination des municipalités ainsi que l’arrosage de leurs parcs et jardins de manière optimale. 

    Les enjeux de la 5G sont donc considérables. Et pourtant, l’un des champions européens, le finlandais Nokia, a annoncé le 22 juin dernier la suppression en France de 1 233 emplois dans sa filiale Alcatel-Lucent, soit un tiers de ses effectifs, dont 831 à Nozay (Essonne), qui regroupe des fonctions de support. Mais pire, le groupe prévoit de supprimer 402 postes à Lannion (Côtes d’Armor), soit la moitié des effectifs de ce site dédié à la Recherche et au Développement ! Comment être alors à la pointe de l’innovation ou simplement posséder une force de frappe, pour contrecarrer les géants américains et chinois ? L’avenir dans ce contexte est clair : les opérateurs téléphoniques français et européens n’auraient alors quasiment que le choix d’adopter la technologie de l’un de ces deux pays.

    Nokia avait pourtant pris toute une série d’engagements lors du rachat d’Alcatel-Lucent, promettant notamment de maintenir les effectifs au même niveau. Maintenir, cela veut dire potentiellement supprimer des postes dans une division, mais en créer dans une autre pour compenser.

    Bercy a demandé au groupe finlandais de revoir sa copie. Mais ne soyons pas naïfs ! Souvenons-nous des promesses faites par les acquéreurs étrangers lors des rachats des pépites françaises : Arcelor par Mittal, ou encore Alstom par GE, pour ne nommer qu’eux. Et du champ de ruines social qu’ils ont laissé derrière eux avec des fermetures de sites et des licenciements, pour ne pas parler de l’appauvrissement technologique. Nos gouvernements successifs s’étaient alors indignés et avaient demandé des rétropédalages, mais peine perdue. 

    Face à ce naufrage, il existe une solution de souveraineté industrielle retrouvée pour la France et l’Europe dans ce domaine stratégique. Surtout qu’une étude de la Commission européenne estime que le marché de la 5G se chiffrera à 113 milliards d’euros d’ici 2025, c’est-à-dire demain. Dans le contexte actuel, c’est donc un vide sidéral pour la France et l’Europe de part et d’autre face à ces opportunités commerciales majeures.

    Une première étape consisterait en un rachat français d’Alcatel-Lucent auprès du groupe Nokia, avec un mélange de Management Buy-Out (MBO) et d’une nationalisation temporaire orchestrés par la direction et l’Etat. Le MBO serait l’occasion d’offrir à la direction et potentiellement à tous les employés de mettre la main à la poche pour financer une portion du rachat. Notre gouvernement pourrait combler le solde du montant de l’opération avec des fonds de la Banque publique d’investissement et de la Caisse des dépôts, soit en forme de prêts ou de montée au capital de l’entreprise.

    Ensuite, une fois l’opération réalisée, un conglomérat européen fort pourrait être constitué avec l’autre prestataire du Vieux Continent : le suédois Ericsson. Une alliance stratégique et commerciale commune – sans forcément procéder à une fusion des bilans des deux groupes – pour concurrencer efficacement ZTE et Huawei, le coréen Samsung, et Cisco, et avoir une part importante dans la définition des standards. S’affrontent également sur cette question de normes gouvernements et acteurs privés, et ces derniers ont bien plus de chance d’innover rapidement et de se mettre en ordre de bataille avant que ne le fassent les bureaucraties d’Etat ou pire la bureaucratie communautaire avec telle ou telle « directive » ; notre regard peut s’arrêter sur l’impuissance et même l’inconscience des membres de l’Union européenne depuis vingt ans sur toutes sortes de questions liées à la technologie… En l’absence de standards et de supervision, tout est possible et hors de contrôle.

    Cette « fusion » pourrait être d’ailleurs un modèle pour d’autres domaines stratégiques dans lesquels le « Vieux Continent » peine à s’imposer : l’industrie, la santé, les services du Cloud, l’intelligence artificielle, etc.

    Il est donc urgent d’agir sur ce sujet primordial de souveraineté !

    Christopher Coonen (Geopragma, 28 septembre 2020)

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  • La Nature est dans le divin, le divin est dans la Nature...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une vidéo consacrée aux rapports entre nature et divin, diffusée à l'occasion du VIIe colloque de l'Institut Iliade le 19 septembre 2020 à Paris, dont le thème était « La nature comme socle, pour une écologie à l'endroit ».

    Cette vidéo a été réalisée par des auditeurs de l'Institut.

     

                                             

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  • Le Frexit : une impasse politique et civilisationnelle...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la fausse solution du Frexit, agitée dans les milieux souverainistes. Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018) et tout dernièrement La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020).

     

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    Le Frexit : une impasse politique et civilisationnelle

    Les partisans d’une sortie de la France de l’Union européenne (d’un Frexit sur le modèle du Brexit britannique) ont raison de souligner les défauts et les limites de l’Europe de Bruxelles. Notamment parce que ce « machin », selon l’expression méprisante du général de Gaulle, n’est plus adapté au monde dans lequel nous sommes entrés. D’autant que cette Union est de moins unie et qu’elle se veut de moins en moins européenne.
    Cependant les partisans d’un Frexit font fausse route. Avant tout parce qu’ils prétendent nous faire entrer à reculons dans le XXIe siècle multipolaire. Et pour le dire autrement, en poursuivant une fin utopique, ils contribuent à renforcer le mal européiste dont ils prétendent nous guérir.

    L’Union européenne n’est pas la seule responsable du déclin français

    D’abord, en rendant l’Union européenne responsable de tous nos maux, les partisans d’un Frexit égarent ceux qui les écoutent sur les causes réelles de notre déclin catastrophique et, paradoxalement, ils finissent par exempter l’oligarchie française de toute responsabilité dans ce désastre.

    Il est en effet trompeur de faire de l’Union européenne la source unique ni même principale du déclin français.

    Car ce n’est pas l’Union européenne qui est responsable de l’effondrement de l’enseignement public dans notre pays. Ce n’est pas Erasmus qui a conduit à la folie du bac pour tous !

    Ce n’est pas l’Union européenne qui a fait de la France le premier pays de l’OCDE pour le poids des impôts.

    Ce n’est pas l’Union européenne qui explique que nos gouvernants aient été incapables de présenter un budget en équilibre depuis 1974 ou de réformer le mille-feuille administratif français.

    Ce n’est pas l’Union européenne qui fait que la France soit en 2017 le premier pays européen pour le nombre d’homicides rapportés à la population. Ce n’est pas l’Union européenne qui est à l’origine de 1 100 actes antichrétiens recensés en 2019 et de l’ensauvagement de notre pays.

    Ce n’est pas l’Union européenne qui a vidé les prisons en 2020 mais la ministre de la Justice, Mme Belloubet.

    Ce n’est pas l’Union européenne qui a mis en place le regroupement familial des immigrants, c’est Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac qui l’ont imposé à la demande du patronat. Lequel Valéry Giscard d’Estaing reconnaît aujourd’hui que ce fut « sa plus grande erreur » !

    Ce n’est pas l’Union européenne qui a provoqué la crise des migrants de 2015. C’est la France, la Grande Bretagne et les États-Unis qui ont déstabilisé la Libye et la Syrie, provoquant des flots de réfugiés partout. Et c’est Mme Merkel qui a décidé, seule, d’accueillir un million de réfugiés et migrants, ce qui a provoqué un gigantesque appel d’air à destination de l’Europe.

    Ce n’est pas l’Union européenne qui a fait vendre la branche énergie d’Alstom à General Electric, c’est le gouvernement français.

    Ce n’est pas l’Union européenne qui détruit la liberté d’expression dans notre pays. Ce n’est pas la commission européenne qui a fait voter la loi Avia ou la PMA pour tous.

    Un discours trompeur

    Il est donc trompeur de faire croire qu’un Frexit effacerait tous ces désastres, dont l’oligarchie française est en réalité la principale responsable.

    En outre, on ne saurait oublier que tout ce que les partisans du Frexit reprochent à l’Union européenne a été accepté au Conseil européen par les ministres français successifs ou voté par les élus français au Parlement européen, y compris par ceux qui, chez nous, se prétendent « de droite » alors qu’ils votent comme un seul homme les propositions de la gauche européenne au sein du PPE.

    François Asselineau, le président de l’UPR, a critiqué à juste titre le plan de relance européen de 750 milliards d’euros, annoncé à grand fracas, en soulignant que le gouvernement français avait tout lâché dans cet accord alors que les autres pays (comme l’Autriche, l’Italie ou les Pays-Bas) avaient su, eux, défendre leurs intérêts nationaux. Mais ce type de critique contredit pourtant son discours du Frexit : car si l’Union européenne était le carcan qu’il prétend, comment se fait-il que certaines nations seraient capables de s’en servir à leur profit et pas nous ?

    Cela ne montre-t-il pas plutôt que l’Union européenne n’est un carcan que pour ceux qui n’ont ni le courage ni la volonté – tel M. Macron – de défendre leurs intérêts nationaux ?

    Un souverainisme inconséquent

    En second lieu les partisans du Frexit nous égarent car, s’ils mettent l’accent sur la souveraineté – c’est leur fonds de commerce politique –, la plupart du temps ils sont beaucoup moins prolixes quant aux périls qui pèsent sur notre identité et notamment sur les conséquences de l’immigration de peuplement et les moyens d’y remédier.

    Lors de la campagne présidentielle de 2017, François Asselineau proposait d’organiser un référendum sur l’immigration, sans expliciter dans quel but. C’était un peu court.

    Florian Philippot, de son côté, pour Les Patriotes, affirmait dans un communiqué que « la crise politique autour de la question des migrants ne pose en réalité qu’une seule question : celle de l’Union européenne », comme si tout était soluble dans les questions institutionnelles.

    Or un souverainiste qui ne se préoccupe pas d’identité est un souverainiste inconséquent.

    Car, comme le rappelait Alexandre Soljenitsyne, un peuple peut perdre sa liberté et sa souveraineté. Mais s’il préserve son identité, il reste vivant et pourra un jour recouvrer sa liberté. Si en revanche il perd son identité, il disparaîtra complètement.

    La souveraineté sans l’identité est une tromperie. Une république islamique en France serait-elle donc acceptable, sous prétexte qu’elle serait « souveraine » en quittant l’Union européenne ?

    Les souverainistes citent souvent le général de Gaulle mais ils oublient que celui-ci avait aussi mis en garde contre l’islamisation de la France et la société multiethnique.

    Une souveraineté factice

    Ce souverainisme néglige aussi complètement le fait que notre nation devient de plus en plus une coquille vide, notamment du fait du déracinement culturel, du chaos migratoire et de son effondrement économique et social.

    Nous avons d’ailleurs sous nos yeux le contre-exemple éloquent de ce que les frexiteurs préconisent, avec la Grande-Bretagne : elle serait donc souveraine puisqu’elle quitte l’Union européenne ?

    Mais quelle étrange « souveraineté », qui admet des tribunaux islamiques sur son sol et des policiers ou des militaires qui portent le turban ou le voile. Qui fait que Londres soit devenue la capitale européenne des attaques au couteau. Qui fait que, lors de la dernière fête de l’Achoura, des milliers de chiites défilaient dans les rues de Londres avec leurs femmes voilées de noir, brandissant des drapeaux et scandant des chants musulmans. Et qui fait que l’Écosse menace de se séparer d’un royaume de moins en moins uni.

    En réalité, la Grande Bretagne est aussi souveraine que… le Liban, car elle devient une société multiethnique, multiculturelle et donc de plus en plus multiconflictuelle. À l’évidence, le Brexit ne résoudra pas tout !

    L’illusion de la France seule

    Enfin, un Frexit nous ferait entrer de la plus mauvaise façon possible dans le xxie siècle multipolaire, en nous isolant au moment même où notre civilisation, qui est menacée de toutes parts, doit faire bloc et retrouver la puissance de survivre. Or il n’y a pas de puissance sans unité.

    Il est de bon ton, chez certains souverainistes, de récuser le choc des civilisations, sous prétexte que cette expression provient de Samuel Huntington, un essayiste conservateur américain.

    C’est oublier qu’on ne décide pas d’être un ennemi, comme le rappelait le professeur Julien Freund : c’est l’autre qui vous désigne comme tel, que vous le vouliez ou non ! Et il ne suffit pas de proclamer « Vous n’aurez pas ma haine » pour échapper à l’affrontement.

    Les partisans d’un Frexit oublient – ou feignent d’oublier – que, dans le monde polycentrique dans lequel nous sommes entrés, même la surpuissance américaine ne parvient plus à s’imposer. Et ils prétendent que ceux qui n’arrivent même plus à rétablir la loi et l’ordre chez eux seraient en mesure de s’imposer seuls face à la Chine, face à l’Inde, face au géant démographique africain ou face à l’aventurisme américain ? Ou face aux grandes entreprises mondialisées désormais plus riches et plus puissantes que bien des États ?

    D’ailleurs, on voit ce que donnent déjà les initiatives de la France seule face à la Turquie : pas grand-chose !

    Au xxie siècle, seuls auront la parole les grands espaces de puissance : les plus grands peuples, les grandes nations, les armées et les économies les plus fortes, les grandes civilisations sûres d’elles-mêmes. Et non pas les faibles, les petits, les divisés, les régionalismes folkloriques ou les repentants perpétuels.

    Il n’y a pas de fédéralisme européen

    Les souverainistes s’égarent d’ailleurs quand ils dénoncent le « fédéralisme européen » que les européistes voudraient, paraît-il, instaurer.

    Parce que, précisément, Jean Monnet et ses émules ne concevaient la communauté européenne que comme une étape transitoire vers une gouvernance mondiale – évidemment nord-américaine. Pour cette raison, les européistes ne veulent en aucun cas que l’Union européenne soit un État doté des attributs de la puissance et de la souveraineté.

    C’est bien pourquoi l’Union européenne n’est ni une fédération, ni une confédération, mais une simple organisation internationale sui generis sans puissance politique réelle, même si elle s’est dotée de la personnalité juridique par le traité de Lisbonne[1].

    « Le plus grand danger pour l’Europe, ce serait un patriotisme européen », aurait affirmé Jean Monnet : mais serait-ce vraiment un danger pour l’Europe ou pour… l’hégémonisme américain ?

    Le mythe de la francophonie

    Les partisans du Frexit prétendent que, en sortant de l’Union européenne, la France ne s’isolerait pas car elle pourrait s’appuyer sur la francophonie et sur son outre-mer.

    Le président de l’UPR affirme même que les Français auraient à ses yeux plus de points communs avec les Maghrébins et les Africains francophones qu’avec les Européens du Nord. Mais c’est quand même difficile à croire quand on entend, chez nous, les rappeurs vouloir niquer la France ou pendre les Blancs, les islamistes nous traiter de mécréants et les indigénistes accuser notre pays de tous les crimes.

    Cessons de prendre nos désirs pour des réalités : la francophonie n’est qu’un nain géopolitique. Car elle ne correspond qu’à un ensemble hétéroclite de pays, pas à un espace de puissance.

    Qu’y a-t-il de commun sur le plan géopolitique entre le Sénégal, le Canada – qui se targue d’ailleurs de devenir un État postnational ! – ou le Viet Nam ?

    En réalité, la francophonie se compose avant tout de pays africains et cela de plus en plus, compte tenu de l’évolution démographique. C’est-à-dire de pays où le dynamisme économique et social est le plus faible, où l’instabilité politique et religieuse est la plus grande, et où l’innovation scientifique et technologique stagne désespérément.

    Car la francophonie, c’est aussi le Liban, les Comores, Haïti ou le Mali : des pays certes sympathiques mais rongés par le chaos et la guerre civile. Ce ne sont pas eux qui nous permettront de peser dans le monde, c’est nous qui devons déjà les aider à survivre !

    La francophonie n’est pas à négliger bien entendu mais elle ne nous dispensera pas de l’effort de la puissance européenne.

    Et puis, les souverainistes oublient qu’au xxie siècle l’universalisme de grand-papa, c’est terminé. Notamment parce que les pays occidentaux n’ont plus les moyens d’imposer leur idéologie aux autres civilisations.

    L’histoire ne repasse pas les plats

    On ne peut donc pas sérieusement nous vendre au xxie siècle, avec le Frexit, un mauvais remake du mythe de la France seule avec son empire ! C’était déjà une mortelle illusion dans les années trente : cela le serait encore plus aujourd’hui.

    « L’histoire ne repasse pas les plats » ! Il serait temps de le comprendre.

    Pour cette raison, au xxie siècle, le seul souverainisme qui vaille est le souverainisme européen et non pas le souverainisme nostalgique qui veut nous faire croire qu’on pourrait, par la magie d’un Frexit, remonter le temps et retrouver le monde de 1960 où nous pourrions « acheter bientôt notre baguette avec des francs », comme le promettait Florian Philippot en 2017.

    Une pensée circulaire sans influence politique réelle

    Les partisans du Frexit ont élaboré un système de pensée circulaire, qui les empêche malheureusement de voir le monde dans lequel nous sommes entrés : tout le mal vient de l’Union européenne ou de l’euro, tout le bien résultera donc d’un Frexit. Hors de cette grille de lecture, point de salut ! Une posture d’autant plus confortable qu’elle reste sans prise sur le monde réel.

    Si l’on en croit Philippe de Villiers[2], au soir de l’adoption du référendum sur le traité de Maastricht, il aurait entendu Charles Pasqua et Philippe Seguin, qui prônaient un vote négatif, s’exclamer cyniquement : « Nous l’avons échappé belle » ; car nos deux compères « souverainistes » n’avaient manifestement aucune idée de ce qu’ils feraient en cas de rejet du traité qu’ils critiquaient d’abondance !

    Ce souverainisme du rejet de tout projet européen est en effet devenu avant tout un discours, mais sans prise sur la réalité car il reste politiquement marginal. Un faible score que la censure médiatique ne saurait entièrement expliquer.

    Comme l’a montré l’élection présidentielle de 2017, le Frexit fait en effet avant tout figure de repoussoir politique – en particulier parce qu’une sortie de l’euro inquiète une grande partie de la population –, pour le plus grand profit des candidats du Système et, bien sûr aussi, des européistes.

    L’heure de la grande politique

    La menace d’un Frexit peut, à l’extrême rigueur, être utilisée comme un levier par la France pour faire évoluer le projet européen, mais il ne saurait constituer une fin en soi.

    Il ne faut pas en effet abandonner le projet européen. Il faut au contraire le refonder pour que l’union des nations européennes, indispensable à toute puissance, soit mise au service de la préservation de notre identité de civilisation. Au lieu de la déconstruire comme aujourd’hui.

    Certes il ne sera pas facile de refonder un nouveau projet européen. Mais qui a dit que la grande politique devrait être facile ? La grande politique ne consiste-t-elle pas non à faire ce qui est possible mais à rendre possible ce qui est souhaitable ?

    Il est vrai qu’aujourd’hui nos élites manquent de tout : d’idées, de courage, de vertu et de foi. C’est pourquoi, pour elles, rien n’est jamais possible. Elles ne s’attaquent qu’à ce qui est facile : taper sur les Gilets jaunes ou verbaliser les Français qui ne portent pas de masque. Ou bien débattre à l’infini sur les mots, pour n’agir sur rien.

    Mais ce n’est pas une raison pour s’enfermer, en proposant un Frexit, dans une impasse politique et civilisationnelle.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 septembre 2020)

     

    Notes :

    [1] Article 47.

    [2] In Villiers (Philippe de), Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu, Albin Michel, 2015.

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  • Pas de souveraineté européenne sans défense commune...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du général Vincent Desportes, cueilli sur le site de l'Association de soutien à l'Armée française et consacré à la nécessité d'une défense européenne. Spécialiste de la stratégie, le général Desportes est notamment l'auteur de Comprendre la stratégie (Economica, 2001), de Décider dans l'incertitude (Economica, 2004) et, dernièrement, de Entrer en stratégie (Robert Laffont, 2019).

     

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    Pas de souveraineté européenne sans défense commune

    Mali, Méditerranée orientale, Niger et même cyberespace… Les situations de conflits apparaissent partout et l’Europe semble les bras ballants.  Elle doit assumer une stratégie de puissance.

    Dans la succession des crises qui secouent le monde, que fait l’Europe ? Rien, ou trop peu. Tension politique en Biélorussie, chantage turc aux réfugiés, coup d’Etat au Mali, chaos guerrier en Libye, autodestruction du Yémen : l’Europe, première puissance économique, regarde presque passive se régler des problèmes qui la concernent au premier chef ! Au plan international, elle paraît absente et compte sur d’autres pour garantir ses lendemains.

    Face à des Etats-Unis erratiques, une Russie agressive, une Chine conquérante, face à des menaces sécuritaires émergentes et de nouveaux défis stratégiques, l’Europe doit balayer ses illusions pour saisir le monde tel qu’il est, forgé de souverainetés et de puissances. Et si nous, Français, voulons rester ce que nous entendons être, notre discours et nos actes ne peuvent qu’être européens.

     

    Un nouvel environnement stratégique

    Premier constat : le démantèlement du monde créé à San Francisco en 1945, tué par ceux qui l’ont créé. Dès l’origine, le ver était dans le fruit. L’architecture multilatérale du 26 juin 1945 supposait l’égalité des membres et leur acceptation du principe de souveraineté limitée. Très vite, les Etats-Unis ont estimé que leur « destinée manifeste » leur demandait de dominer le monde : ils n’avaient donc pas à se plier à la règle qu’ils avaient eux-mêmes établie. Ils la rejettent aujourd’hui : le multilatéralisme serait la source de tous leurs maux.

    Second constat : la croissance des tensions militaires. En 2019, les dépenses militaires mondiales ont atteint leur apex depuis la fin de la Guerre Froide. Le budget militaire des Etats-Unis, avec 732 milliards de dollars en 2019, en augmentation de 5,3%, représente 38% du total. Celui de la Chine, en hausse constante, est avec 261 milliards de dollars le deuxième mondial, cinq fois ce qu’il était il y a quinze ans. L’Inde a accru son budget de 6,8% pour le porter à 71,1 milliards de dollars. En Europe, la Russie fait la course en tête, augmentant son budget de 4,5% : avec à 65,1 milliards de dollars, elle se situe dans le top 5 des puissances militaires.

    Troisième constat : la franche détérioration de la relation transatlantique. Son histoire a toujours été subordonnée à la vision des Etats-Unis : une Europe solide mais vassale, sans leadership, qui ne leur fasse pas d’ombre. Leur but ? Maintenir l’Europe en constant devenir ! Les Etats-Unis n’ont jamais aidé les Européens à s’affirmer et parler d’une seule voix, les en décourageant même. Depuis 2017, le phénomène s’est accéléré. Le président américain retire ses troupes de Syrie sans concertation avec ses alliés européens contre lesquels il mène sa guerre commerciale. Il fait l’apologie du BREXIT et critique l’OTAN. Au plus fort de la pandémie, la règle a été celle de l’égoïsme et de l’indifférence envers ses alliés traditionnels.

    Quatrième constat : la montée dominatrice de la puissance chinoise. La volonté de son président est claire : faire de son pays la première puissance économique et militaire en 2049. La Chine veut imposer son modèle dans un nouvel ordre mondial dont les Etats-Unis et l’Europe auraient perdu le leadership. Encore récemment, les dirigeants occidentaux balayaient ces réalités dérangeantes. Ce n’est plus possible : la dépendance est devenue criante dans les domaines industriels et ceux des ressources critiques.

     

    Peut-on croire au retour de l’Amérique ?

    Le découplage Europe-Etats-Unis peut-il être corrigé ? Non : nous appartenons déjà à deux planètes différentes. Ecoutons le président des Etats-Unis : « America first only » ou pire : « Je crois que l’Union Européenne est un ennemi pour les Etats Unis ». Inexorablement ceux-ci se tournent vers le Pacifique. De plus en plus asiatiques, de plus en plus hispaniques, de moins en moins « caucasiens », les Américains deviennent chaque jour un peu moins européens : dès 2040, la population d’origine européenne sera devenue minoritaire. Ce pivot vers l’Asie ne traduit d’ailleurs que la réalité stratégique. Les Etats-Unis, affranchis de leur dépendance énergétique à l’égard du Proche-Orient, connaîtront de brefs regains d’intérêt pour l’Europe, mais pas d’illusions : même avec Biden, la tendance ne s’inversera pas. Le président Obama se disait déjà le premier président du Pacifique

    Il est donc fort hasardeux pour l’Europe de lier son destin à celui des Etats-Unis. Pourtant, plus le parapluie américain est une chimère, plus les Européens s’y accrochent ; hélas, en leur donnant un faux sentiment de sécurité, l’OTAN est devenue un frein politique à l’unité européenne et un ferment de déresponsabilisation. Elle est, en ce sens, devenue une menace pour la sécurité de la France et de l’Europe.

     

    Le monde a besoin d’Europe.

    L’Europe est-elle nécessaire ? D’évidence oui, puisque l’Occident a perdu son leader, les Etats-Unis ayant trahi leurs pères fondateurs et leurs alliés comme d’ailleurs les principes philosophiques et moraux qui ont fait leur grandeur.

    Pour combler cette déliquescence, notre monde dérégulé a besoin de l’Europe, une Europe mature, née d’affrontements fraternels meurtriers, puis des « Lumières », puis de massacres encore, une Europe devenue raisonnable, pôle de sagesse et d’équilibre par le sang versé, porteuse des valeurs humanistes, dans un monde qui court au gouffre.

    L’Europe est aussi nécessaire à chacune de nos nations : isolément, elles sont toutes trop faibles pour survivre, protéger leur culture, leur art de vivre, leur liberté. Sans union, demain, nous serons livrés à des entreprises et technologies chinoises, des logiciels américains, nous nous abreuverons de sous-culture américaine et n’aurons plus le choix que de subir.

    Cependant, pour être utile, l’Europe doit parler au monde. Le peut-elle ? Ses rêves congénitaux l’ont mal préparée à affronter les défis futurs : elle est encore un acteur aphone parce que la puissance militaire est un facteur clef de l’indépendance et que la sienne est inexistante. Pour être entendue, l’Europe doit être militairement forte puisque la voix des nations ne porte qu’en fonction du calibre de leurs canons, vérité regrettable mais éternelle.

     

    Peut-on rêver encore d’une défense française ?

    C’est un rêve mortifère. La construction de l’Europe de la défense relève d’un impératif d’échelle : en termes de défense, celle des nations est dépassée. Une puissance moyenne ne peut plus se doter d’un système de défense cohérent, comme ce fut le cas jusqu’au milieu du XXème siècle.

    D’abord en raison de l’expansion continue des domaines de conflictualités, de la terre hier au cyberespace aujourd’hui, et demain dans tout nouvel espace conquis par l’homme. Or, à l’expansion des espaces de guerre ne correspond nullement celui des budgets militaires : aucun Etat européen n’est plus en mesure de constituer en solo une capacité d’action substantielle dans chacun des espaces d’affrontement.

    Ensuite en raison de l’explosion du coût des équipements. Chaque nouvelle génération multiplie leur prix par dix au moins. Tout Etat est donc contraint de réduire ses parcs à chaque saut générationnel ou d’accepter le décrochage technologique. La conséquence ? Sauf pour les superpuissances, le choix est simple : accepter un système de défense échantillonnaire affaibli de larges déficiences capacitaires, ou bien opter pour le rétablissement de la cohérence au niveau supranational. Pour les nations européennes, il est donc techniquement nécessaire de retrouver là l’exhaustivité qui leur manque.

    C’est ici qu’apparaît à nouveau la nécessité d’une défense européenne, car ce niveau supranational doit être fiable et ce n’est plus le cas de l’Alliance atlantique.

     

    Construire la défense de l’Europe … pour l’Europe et par l’Europe

    Aujourd’hui, les États-Unis fournissent, selon les secteurs, 70 à 100 % des capacités de l’Alliance: ce niveau de dépendance est dangereux. Pourtant, l’Union européenne, malgré les chocs que constituèrent entre 2015 et 2017, les attentats terroristes, les attaques cyber ou l’afflux incontrôlé de migrants, reste toujours aussi mal préparée à la gestion d’une crise de sécurité sur son sol ou à sa périphérie.

    Les pays européens auraient donc tout intérêt à affermir leur contribution à cette mission de sécurité collective. Il leur faut rationaliser des appareils militaires comportant aujourd’hui autant de redondances que de carences capacitaires. Faute de convergence des programmations nationales, les dépenses militaires des États européens ont un médiocre rendement, la recherche de défense est sous financée, la relève des grands équipements est problématique : il faut donc européaniser les processus d’acquisition des équipements militaires mais aussi consolider la base industrielle et technologique de défense de l’Union. C’est vital pour l’équipement de nos armées comme pour l’industrie européenne. En outre, que ce soit pour la gestion de crises civiles ou les opérations militaires, les outils de planification, de conduite et de commandement de la PSDC sont inadaptés : l’UE a besoin de sa propre « tour de pilotage » des crises.

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    La croissance économique européenne s’est faite dans une merveilleuse insouciance devenue mortifère. Hédonistes aveugles, les Européens sont tout simplement sortis de l’histoire ; il vaudrait mieux qu’ils y entrent à nouveau, mais non par une porte dérobée. Leur salut suppose que ce soit en puissance.

    La principale illusion européenne était le caractère facultatif de la force : les évolutions dangereuses du monde doivent nous ramener au réalisme. Voulons-nous que les Etats-Unis continuent à nous dicter ce que doit être notre position vis- à-vis de la Chine ? Voulons-nous conserver notre statut de vassal, ou souhaitons-nous compter dans le monde et influer sur son devenir ? Les questions sont simples : quelle volonté, quels moyens, quels buts ? Changeons de paradigme : l’Europe économique doit devenir politique et géopolitique.

    La souveraineté de nos États suppose la recherche parallèle de l’autonomie stratégique aux niveaux national et européen. Ils sont complémentaires : la souveraineté européenne n’est pas un substitut à la souveraineté nationale mais son indispensable complément, voire sa condition. Nos vieilles nations ne pourront exister que dans et par l’Europe. Il y a 60 ans, à l’Ecole Militaire, Charles de Gaulle le martelait : « Il faut que la défense de la France soit française ». Eh bien il faut aujourd’hui que la défense de l’Europe soit européenne.

     

    Général (2S) Vincent Desportes (ASAF, 1er septembre 2020)

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  • Pour un réveil européen !...

    Les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de publier, dans la collection de l'Institut Iliade, un ouvrage dirigé par Olivier Eichenlaub et intitulé Pour un réveil européen. Présenté par Philippe Conrad et Grégoire Gambier, il est complété par une postface d'Alain de Benoist.

     

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    " Vivre, aimer, servir, combattre, transmettre, conscients de notre double vocation d’héritiers et de refondateurs : tel est l’appel au grand réveil des Européens que lancent les auteurs de ce livre, membres ou amis de l’Institut Iliade. Les douze chapitres de l’ouvrage nous invitent ainsi à une réflexion actualisée sur les trois impératifs de la triade homérique définie par Dominique Venner.

    Reconnaître la nature comme socle, c’est respecter les équilibres naturels et renouer avec la dimension communautaire de nos tarditions pour rebâtir la cité sur le fondement de notre identité.

    Rechercher l’excellence comme but, c’est cultiver l’exigence envers soi-même et tendre à se dépasser pour renouer le fil de la continuité avec « ce que nous sommes », sous une forme toujours renouvelée, depuis des millénaires.

    Viser la beauté comme horizon, c’est rompre avec l’utilitarisme bourgeois et refuser l’extension du domaine de la laideur, c’est adopter une éthique de la tenue et suivre la voie des « cœurs aventureux », déterminés à ré-enchanter notre monde et retrouver le sens sacré.

    Il n’y a aucune fatalité au déclin des peuples et des nations d’Europe. Lorsque les lumières s’éteignent, les torches doivent s’embrasser !

     

    Ont participé à cet ouvrage : Jean-Philippe Antoni • Alain de Benoist • Anne-Laure Blanc • Thibaud Cassel • Philippe Conrad • Olivier Eichenlaub • Paul Éparvier • Grégoire Gambier • Jean-François Gautier • Jean-Yves Le Gallou • Henri Levavasseur • Alix Marmin • Rémi Soulié • Guillaume Travers. "

     

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