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Métapo infos - Page 28

  • Tesson : Au nom du père, de l'art et de Notre-Dame...

    Le numéro 81 du mensuel conservateur L'Incorrect est en kiosque. On peut notamment découvrir à l'intérieur un dossier central consacré à un entretien avec Sylvain Tesson et sa sœur.

     

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    Au sommaire :

    L’ÉPOQUE
    La résurrection de Notre-Dame

    Cancel culture : cas d’école

    Reportage : bienvenue dans le tiers-monde

    DOSSIER
    Au nom du père, de l'art et de Notre-Dame

    MONDE
    Coup de rouge à la Maison-Blanche

    Ashley Rindsberg :Liberté sous X

    IDÉES
    Rémi Brague: la morale contre le moralisme Pierre-Henri

    Tavoillot : horizon commun

    Gauchet majuscule

    CULTURE
    Angles morts

    Romain Lucazeau : l’empire n’a jamais pris fin

    Bruno Lafourcade – Patrice Jean : tontons flingueurs

    Sally Rooney : reine de l’intime

    Patrick Eudeline : un dégoût sauvage

    Nosferatu : fin de règne pour un mythe

    LA FABRIQUE DU FABO
    Le béret est-il de droite?

    À mort les pulls de Noël !

    Terminus pour Denis Robert

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  • Aventuriers, pèlerins, puritains : les mythes fondateurs de l’Amérique...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Agnès Delahaye à la revue Conflits à l'occasion de la publication de son livre Aventuriers, pèlerins, puritains - Les mythes fondateurs de l’Amérique aux éditions Passés composés.

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    Aventuriers, pèlerins, puritains : les mythes fondateurs de l’Amérique. Entretien avec Agnès Delahaye

    P. de R. : Pourriez-vous nous expliquer brièvement les trois grandes étapes de la colonisation anglaise que vous explorez dans votre ouvrage ?

    A. D. : Mon livre cherche à mettre en lumière une période clé de la colonisation anglaise qui reste souvent méconnue, en particulier du public français : les cinquante premières années de leur implantation en Amérique du Nord. Ces décennies sont fondatrices, car elles permettent de comprendre comment les Anglais ont élaboré des stratégies de colonisation qui allaient influencer leur empire pour des siècles.

    Cette histoire peut être découpée en trois grandes étapes. La première débute avec la compagnie de Virginie et la fondation de Jamestown en 1607. C’était un projet essentiellement commercial, marqué par des conditions de vie très dures, des erreurs stratégiques et une dépendance quasi totale à l’égard des autochtones pour leur survie. Sur les premiers colons, 80 % mourront dans les premières années. Ce n’est qu’avec la découverte et l’exploitation du tabac que la colonie commence à devenir rentable.

    La deuxième étape, en 1620, est celle des Pèlerins, qui s’installent dans la baie de Plymouth. Contrairement aux colons de Jamestown, les Pèlerins ont des aspirations communautaires et religieuses très fortes. Ils recherchent l’autonomie, à la fois politique et financière, et leur organisation repose sur des principes d’autogouvernance. C’est aussi la période où ils apprennent, souvent à tâtons, à interagir avec les populations autochtones et à tirer parti des ressources locales.

    Enfin, la troisième étape est celle de la compagnie de la baie du Massachusetts dans les années 1630. Ici, on observe une véritable évolution : les terres américaines ne sont plus seulement des territoires d’exploitation. Elles deviennent un capital à long terme, intégré à un projet entrepreneurial où les colons eux-mêmes sont actionnaires. Ce modèle d’autonomie financière et d’implantation durable incarne vraiment la spécificité de la colonisation anglaise.

    P. de R. : En quoi se distingue-t-il des autres formes de colonisation ?

    A. D. : La spécificité de la colonisation anglaise réside dans ce qu’on appelle les colonies de peuplement. Contrairement aux modèles espagnol ou français, qui étaient principalement orientés vers l’extraction des richesses locales, les Anglais ont misé sur l’installation de communautés entières, souvent organisées autour de familles. Ce modèle repose sur une transformation physique et sociale des territoires colonisés pour en faire des prolongements de leur société d’origine.

    Cette approche est unique et se reflète même dans le vocabulaire. Par exemple, le mot anglais settler n’a pas d’équivalent exact en français ou en espagnol, car cette notion d’implantation durable, souvent familiale, est propre au modèle britannique. On retrouve ce type de colonisation non seulement en Amérique du Nord, mais aussi en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans ces régions, les Anglais n’étaient pas simplement là pour exploiter des ressources : ils cherchaient à s’approprier les terres et à les transformer en un territoire qui serait véritablement le leur.

    P. de R. : Votre ouvrage semble aussi dépasser la lecture strictement religieuse de cette période.

    A. D. : L’histoire de la colonisation anglaise a effectivement souvent été abordée sous un prisme religieux, notamment en ce qui concerne la Nouvelle-Angleterre. On a beaucoup insisté sur la quête de liberté spirituelle des Pèlerins ou sur l’influence du radicalisme puritain. Si cet aspect est indéniable, il ne suffit pas à expliquer l’ensemble des dynamiques en jeu.

    Ce que j’ai voulu montrer, c’est que ces entreprises coloniales s’inscrivent dans un contexte de rivalité géopolitique beaucoup plus large. Les Anglais de l’époque étaient en compétition avec les Espagnols, les Français et les Hollandais, non seulement sur le plan militaire, mais aussi économique et politique. Par exemple, la colonisation anglaise ne visait pas seulement à établir des colonies : il s’agissait de démontrer leur supériorité technique, économique et culturelle face aux autres puissances européennes.

    Les écrits de John Smith, par exemple, sont révélateurs. Il n’était pas seulement un aventurier ou un explorateur. Ses travaux montrent qu’il avait une vision stratégique et théorique de la colonisation, dans laquelle la survie économique et l’organisation communautaire étaient centrales. Cette lecture économique et géopolitique de la colonisation anglaise me semblait essentielle à réintroduire dans le débat.

    P. de R. : Quels types de sources avez-vous utilisées pour mener ces recherches ?

    A. D. : J’ai eu la chance de travailler à partir de sources extrêmement variées, allant des journaux personnels aux correspondances officielles. Les œuvres complètes de John Smith, par exemple, sont une ressource essentielle. Elles permettent de comprendre non seulement son rôle dans les premières colonies, mais aussi sa vision à long terme de ce que pourrait être un empire britannique.

    Pour la Nouvelle-Angleterre, les écrits de William Bradford, comme Of Plymouth Plantation, et ceux de Edward Winslow, publiés à Londres dès l’implantation, sont également fondamentaux. Ce sont des récits très riches, car ils mêlent à la fois des éléments personnels, spirituels et pratiques sur la manière dont les colons se sont organisés.

    Enfin, j’ai exploré les collections de la British Library pour recenser et comprendre la littérature promotionnelle de la période. Ces documents, parfois peu étudiés, incluent des manuscrits et des rapports destinés aux investisseurs. Ils montrent à quel point la colonisation était aussi une entreprise financière, où il fallait convaincre des partenaires économiques tout en minimisant les risques apparents.

    P. de R. : Les motivations des colons variaient-elles beaucoup selon les périodes et les groupes ?

    A. D. : Oui, et c’est d’ailleurs ce qui rend cette période si fascinante. Les premières vagues de colons, comme à Jamestown, étaient composées d’hommes jeunes, souvent issus de milieux modestes, qui voyaient dans la colonisation une opportunité d’enrichissement rapide. Malheureusement, beaucoup d’entre eux sont morts en raison des mauvaises conditions de vie et de l’absence d’une stratégie d’installation adaptée.

    Les Pèlerins, en revanche, avaient des motivations très différentes. Ils fuyaient un environnement hostile en Europe, notamment les Pays-Bas, où ils avaient vécu pendant une dizaine d’années. Ils aspiraient à retrouver un mode de vie agricole et à préserver leurs traditions religieuses, qu’ils estimaient menacées. Leur installation à Plymouth était autant une quête de liberté qu’une tentative de recréer un idéal communautaire au service de l’empire.

    Avec la compagnie de la baie du Massachusetts, on voit encore une autre dynamique. Ces colons, souvent issus de la classe moyenne ou de la petite bourgeoisie anglaise, avaient une vision beaucoup plus pragmatique. Ils cherchaient à créer une société prospère et stable, où la propriété et le travail collectif étaient valorisés.

    P. de R.: C’est le cas par exemple de John Winthrop ?

    A. D.: Tout à fait. Issu de la petite noblesse terrienne, ou gentry, il appartenait à une classe intermédiaire, respectée mais économiquement fragile. Sa famille avait acquis son statut grâce à l’achat de terres confisquées à l’Église sous Henri VIII, mais ce patrimoine, bien que symboliquement important, ne suffisait pas à garantir leur prospérité à long terme. Il travaillait donc comme avocat et administrateur de biens, un rôle qui le confrontait constamment aux contraintes d’un système où la primogéniture – la transmission des biens au fils aîné – limitait les opportunités pour les autres membres de la famille. Ce système, profondément ancré dans la société anglaise, était pour lui une source de frustration, car il voyait ses fils cadets condamnés à des carrières subalternes.

    Un épisode marquant de sa vie fut l’échec de son fils cadet, Henry Winthrop, à la Barbade. Ce dernier, engagé dans une tentative risquée de cultiver du tabac à l’aide d’esclaves, avait non seulement échoué économiquement, mais aussi terni la réputation familiale en s’associant à des factions politiques locales perdantes. Ces déceptions personnelles se combinaient par ailleurs à une aspiration religieuse profonde. Winthrop était un puritain convaincu, persuadé que l’Église anglicane était corrompue et incapable de réformer ses pratiques. Il voyait dans la colonisation en Amérique l’opportunité de bâtir une société pieuse, fondée sur des principes divins et une vie communautaire harmonieuse. Ce choix, loin d’être une fuite, était le fruit d’un calcul stratégique et idéologique, dans lequel il voyait une chance unique de redéfinir son avenir et celui de sa famille.

    P. de R. : Vous avez mentionné les récits fondateurs. Comment se sont-ils construits et pourquoi sont-ils si importants ?

    A. D. : Les récits fondateurs jouent un rôle essentiel dans la manière dont une société construit son identité. Aux États-Unis, des figures comme John Smith ou les Pèlerins ont été transformées en symboles, souvent bien après les faits.

    Ce qui est intéressant, dans le mythe de John Smith, c’est qu’il a été renforcé au XVIIIe siècle, bien après les événements de sa propre vie, notamment autour de l’histoire de sa rencontre avec Pocahontas. John Smith a été utilisé pour incarner l’esprit de conquête et de courage des premiers colons. Il est devenu un symbole de l’homme audacieux, indépendant, et déterminé, des traits que l’on voulait associer aux origines de la nation américaine. La manière dont Smith a été réévalué dans l’imaginaire national américain montre comment, au-delà de la réalité historique, les récits fondateurs sont façonnés pour soutenir une vision particulière du passé et légitimer un projet collectif.

    Prenons aussi le Plymouth Rock. Ce rocher, censé être le premier endroit où les Pèlerins ont posé le pied, est devenu un lieu de mémoire au XVIIIe siècle. Mais cette sacralisation a surtout servi à légitimer les élites locales de Nouvelle-Angleterre, qui cherchaient à se positionner comme les « vrais » fondateurs des États-Unis. La Nouvelle-Angleterre, en particulier, s’est toujours voulue plus « américaine » que les autres régions, en raison de son histoire et de son héritage moral et spirituel. Ce récit, largement construit au XIXe siècle, a permis à cette région de se poser comme le berceau de l’Amérique moderne.

    P. de R. : Quelle est la relation de Donald Trump avec ces récits fondateurs ?

    A. D. : Donald Trump représente une rupture nette dans l’utilisation des récits historiques. Contrairement à ses prédécesseurs, républicains ou démocrates, qui cherchaient souvent à invoquer l’histoire pour fédérer, Trump a utilisé le passé comme une arme politique pour polariser, en reprenant par exemple les symboles et les discours confédérés.

    Prenez la « Commission 1776 », par exemple. Lancée en réponse au projet 1619 du New York Times, qui met en lumière l’héritage de l’esclavage, cette initiative vise à glorifier une version très simplifiée et héroïque de l’histoire américaine : celle de la libération du joug britannique. C’est une stratégie qui répond aux revendications identitaires d’une partie de l’électorat conservateur, mais qui efface volontairement des pans entiers de l’histoire, en particulier la période de la colonisation britannique.

    Le concept d’Early America reflète une évolution importante dans l’historiographie, pour parler de l’avant 1776. Il s’éloigne des termes traditionnels comme colonial ou « pré-révolutionnaire » pour intégrer des récits plus larges : les interactions avec les populations autochtones, la traite des esclaves et les dynamiques transatlantiques. Cette approche met en lumière la pluralité des expériences et les contributions de groupes souvent marginalisés. C’est dans cette approche que s’inscrit l’histoire de la colonie de peuplement britannique. Trump, en revanche, a privilégié une vision nationaliste simplifiée, centrée sur 1776 comme point de départ de l’histoire américaine.

    P. de R. : Que retenez-vous de ces récits historiques et de leur influence aujourd’hui ?

    A. D. : Ces récits montrent que l’histoire est une matière vivante, qui évolue au fil des besoins d’une société. Aux États-Unis, les récits fondateurs sont à la fois des outils d’unité et des sources de conflit. Ils rappellent que la mémoire collective est toujours en construction et que les silences ou omissions sont aussi importants que ce qui est raconté. Avec mon livre, j’espère montrer la richesse et la complexité de ces récits. En les comprenant mieux, on peut mieux appréhender les tensions actuelles et, peut-être, imaginer des façons plus constructives de raconter notre histoire commune.

    Agnès Delahaye, propos recueillis par Paulin de Rosny (Site de la revue Conflits, 6 décembre 2024)

     

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  • Voie de l'arc...

    " Arc déformé
    moi-même déformé
    sol incliné
    il faut tenir droit
    corde, flèche et cœur. "

     

    Les éditions Fata Morgana viennent de rééditer Voie de l’arc des Samouraïs - Poèmes secrets, traduits et présentés par Bernard Petit, avec des calligraphies de Keiko Yokoyama et Frank Lalou.

     

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    " La traduction des Poèmes secrets de l’école Heky Ryû Insei Ha, célèbres sous le nom de “poèmes guides”, réunit des préceptes simples et codifiés destinés à la formation des instructeurs de Kyujutsu (technique de l’arc). Ces douze waka (poèmes japonais), attribués à l’illustre Heki Danjô Masatsugu, font ainsi office de méthode d’enseignement basée sur une expérience réelle et longtemps gardée secrète de la guerre. Il est le fruit de la sagesse, forgée au cœur de la confusion des batailles, d’archers géniaux et habitués au combat.
    Si le Kyudô est avec le sabre un des plus anciens arts martiaux du Japon, il n’est connu en France qu’à travers quelques textes relatifs au Zen. Cette voie là, en joignant l’univers épique du Samuraï à celui de l’enseignement ésotérique, offre la transmission précieuse d’un savoir traditionnel. Les aspects techniques du Kyujutsu et l’esprit qui anime cette discipline se dévoilent et invitent à une méditation sur la nature de la guerre et la maîtrise de soi par l’harmonie entre le corps et l’esprit. Une introduction à la littérature martiale et à la culture japonaise.

    Cette édition est complète de sa préface, des précisions sur l’esprit du Bushido (code moral des guerriers japonais), du contexte historique et des spécificités de l’école Heky Ryû Insei Ha. Chaque poème calligraphié est accompagné de sa transcription phonétique, sa traduction et son commentaire explicatif : fixant une image, s’adressant avant tout aux initiés, les points fondamentaux à la fois techniques et spirituels que traitent ces poèmes sont de nouveau rendus accessibles à tous. "

     

     

     

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  • Un ancien d'Al-Qaïda et de Daesh à la tête de la Syrie...

    Le 9 décembre 2024, Clémence Houdiakova recevait, sur Tocsin, Régis le Sommier pour évoquer avec lui le profil des islamistes radicaux qui viennent de s'emparer du pouvoir en Syrie...

    Grand reporter, Régis le Sommier est directeur d’Omerta.

     

                                              

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  • L'antiterrorisme français...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier un essai de Thierry Bausardo intitulé L'antiterrorisme français - Une histoire internationale. Thomas Bausardo est docteur en Histoire contemporaine des relations internationales de l’Université Paris-Sorbonne.

     

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    " À la fin du XIXe siècle, le terrorisme international apparaît sur le continent européen. D’inspiration anarchiste, il frappe les esprits par des attentats à l’aide de « machines infernales » et des assassinats de monarques et de chefs d’État, provoquant les premières formes concertées de réponse, principalement policières et judiciaires. Dès cette époque, la France a participé à cet effort en développant un appareil de lutte contre le terrorisme tourné vers l’international. L’appareil d’État a dû s’adapter à une menace en constante mutation, des organisations balkaniques de l’entre-deux-guerres qui assassinent le roi de Yougoslavie et le ministre des Affaires étrangères Louis Barthou, aux organisations palestiniennes, politiques et indépendantistes des années 1970 et 1980, jusqu’aux avatars du terrorisme jihadiste qui ont frappé le pays dans les années 2010. Parallèlement, depuis la fin du XIXe siècle et la conférence antianarchiste de Rome en 1898, le rôle de la France s’est révélé central dans le développement en Europe de coopérations antiterroristes multilatérales et bilatérales, à la fois politiques, policières, judiciaires et dans le renseignement.

    Puisant dans une vaste somme de sources, cet ouvrage très documenté retrace l’histoire restée longtemps méconnue des ramifications complexes de l’antiterrorisme hexagonal, du point de vue des policiers, magistrats, juristes, officiers de renseignement et diplomates qui l’ont construit. "

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  • « Qui ramassera nos poubelles ? » : La gauche et le retour au champ de coton...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info, et consacré à l'hypocrisie de la gauche bobo en matière d'immigration...

     

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    Immigration. « Qui ramassera nos poubelles ? » : La gauche et le retour au champ de coton

    Ils osent tout, et c’est même à cela qu’on les reconnaît. Les élites de gauche, prétendues humaines et progressistes, accompagnées d’une droite d’affaire complaisante, se découvrent un amour inconditionnel pour l’immigration. Mais leur justification favorite est aussi leur plus nauséabonde : « Sans immigration, qui fera le ménage ? Qui ramassera nos ordures ? Qui livrera nos repas ? » Derrière cet argument, il ne faut voir rien d’autre qu’une réminiscence honteuse du paternalisme esclavagiste. Hier, c’était le champ de coton ; aujourd’hui, c’est le trottoir de nos métropoles.

    Un mépris déguisé en vertu

    Ce discours, scandé sur tous les plateaux télé et dans les colonnes des journaux, révèle un mépris à peine voilé pour ceux qu’ils prétendent défendre. Ces mêmes bien-pensants qui s’indignent à longueur de journée contre l’injustice sociale n’ont aucun problème à réclamer des vagues incessantes d’immigrés pour assumer les tâches qu’ils jugent indignes d’eux-mêmes. En vérité, leur humanisme cache une exploitation crasse, où les immigrés deviennent les rouages indispensables d’un système qu’ils ne veulent surtout pas changer.

    Leur argument, prétendument progressiste, fleure bon l’esclavagisme moderne. Au lieu de chaînes, c’est la précarité qui enserre ces travailleurs. Les nouveaux esclaves ne récoltent plus le coton, ils ramassent les poubelles, lavent les sols et apportent des repas. Mais toujours pour satisfaire les caprices et le confort d’une élite qui vit dans une tour d’ivoire.

    La France périphérique, un miroir gênant

    Le comble de cette hypocrisie ? Dans la France périphérique, loin des métropoles branchées, ces métiers sont massivement pratiqués par des Français de souche. Des Blancs, des ouvriers modestes, que la gauche a oubliés depuis longtemps. Mais il serait trop gênant de l’admettre. Ces gens-là ne correspondent pas au récit mythique d’une France multiculturelle et de substitution. Alors on les ignore. On préfère se concentrer sur le livreur Uber ou l’éboueur à Paris, comme si leur condition précaire devenait soudain un acte héroïque de diversité et alors même que partout en France, des autochtones font ces métiers que soi-disant « les Français ne veulent pas faire ».

    Il y a une ironie mordante dans ce discours. La gauche bourgeoise, autrefois championne des opprimés, est devenue la nouvelle caste des planteurs, préoccupée par qui viendra balayer devant sa porte ou garder ses enfants. Sous couvert de défendre les immigrés, elle ne fait que reproduire un système d’exploitation où le travail manuel est dévalorisé, réservé aux autres – toujours les autres. Ces « autres » qu’elle instrumentalise tout en leur refusant une véritable émancipation.

    Et ne nous y trompons pas : cette logique est parfaitement assumée. Quand un ténor de la gauche parisienne affirme que « sans immigrés, personne ne voudrait être éboueur », il ne fait que projeter sa propre vision déshumanisante sur la société. Ce qu’il ne veut pas voir, c’est que cette réalité n’existe pas partout. Des milliers de Français font ces métiers dans des conditions parfois difficiles, et ils les font par nécessité ou par honneur.

    L’échec d’un modèle en perdition

    À force de mépriser le travail, d’en faire une corvée à refiler aux autres, cette élite prouve son incapacité à repenser un modèle durable. L’immigration de masse, qu’elle prétend être une solution, n’est en réalité qu’une béquille fragile pour maintenir un système à bout de souffle. Un système où l’homme est réduit à sa fonction utilitaire, corvéable à merci.

    Le plus tragique ? Les classes populaires paient le prix de cette hypocrisie. Elles subissent la concurrence déloyale sur le marché de l’emploi, la pression sur les services publics et l’insécurité qui découle parfois d’une intégration bâclée. Pendant ce temps, les bobos continuent de commander leur repas sur une application, convaincus d’œuvrer pour un monde meilleur.

    La gauche, prétendument sociale et solidaire, est devenue le principal artisan d’un néo-esclavagisme mondialisé. Les syndicats dits représentatifs mènent le bal, CGT en tête. Et la droite, trop lâche pour s’opposer, court derrière en se pinçant le nez. Mais une chose est certaine : leur château de cartes idéologique ne résistera pas à la colère d’un peuple qui refuse de se laisser remplacer, exploiter ou mépriser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 3 décembre 2024)

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