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  • Seize clichés imbéciles sur la France d’aujourd’hui...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré aux clichés sur la France colportés par l'air du temps au sein du système.

    Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014). Il a également publié des biographies d'André Tardieu (Perrin, 2019) et de Georges Bidault (Perrin, 2022).

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    Seize clichés imbéciles sur la France d’aujourd’hui

    • « Les institutions sont solides » : Elles ne sont pas solides du tout, mais figées, rigides. Elles protègent certes les dirigeants politiques en les rendant irresponsables. Mais elles favorisent l’immobilisme, l’impuissance, l’exubérance vaniteuse au détriment du bien du pays. L’idée que la Ve dans sa version actuelle est supérieure aux IIIe et IVe République est par excellence le cliché des imbéciles.
    • « Ils ont bien géré la crise sanitaire » : au contraire, ils ont fait naufrage ont plongé le pays dans l’Absurdistan bureaucratique et liberticide,  ruiné ses finances publiques pour un résultat médiocre en termes de statistiques de mortalité au regard des comparaisons internationales sur des pays de même profil.
    • « Le football est la dernière expression patriotique » : le patriotisme se définit comme la capacité de sacrifice pour son pays : l’éblouissement collectif autour des aléas d’un ballon rond ne relève en rien du patriotisme mais du chauvinisme.
    • « M. est intelligent » : Il est comme les politiques qui réussissent, désinhibé, privé de surmoi, capable d’absolument tout et n’importe quoi pour se mettre en avant et parvenir à ses fins, ce qui n’a strictement rien à voir avec l’intelligence au sens d’une vision d’autrui, de la France, du monde et de l’histoire.
    • « MLP sera la prochaine présidente » : Personne n’en sait rien de ce qui va se passer dans 4 ans: a priori, aucune raison pour que la famille le Pen, l’épouvantail officiel, après 8 défaites aux présidentielles, réussisse à sa neuvième tentative.
    • « La France a une politique économique libérale » : C’est exactement le contraire, avec une dette publique de 116% du PIB, des prélèvements obligatoires de 45%, le record en Europe, une économie largement subventionnée, surfiscalisée et suradministrée au niveau national comme européen (prix de l’énergie), la France est  bien plus proche du modèle soviétique que libéral.
    • « Ils ont transformé la France comme jamais »: Mensonge fondamental, ils n’ont rien transformé du tout, jamais la France n’a connu aussi peu de réformes utiles que depuis 2017. La prétendue réforme emblématique de la SNCF n’a absolument rien amélioré sur le fonctionnement et les performances de cette société comme les Français le vivent au quotidien.
    • « La France est menacée de dictature par l’extrémisme » : En 2020 et 2021, sous la grande peur sanitaire, la France a connu toutes les caractéristiques d’un régime autoritariste (confinements, Etat policier, abolition des libertés, couvre-feu, état d’urgence indéfini, suspension de fait du parlement). Ainsi, la France n’a nullement besoin de l’extrémisme pour instaurer un régime liberticide.
    • « Les lois sur l’immigration servent à quelque chose » : Les règles sur l’immigration sont décidées à Bruxelles (règlement et directives) et par les juridictions notamment la CJUE: les lois nationales sur l’immigration sont de pur formalisme, d’affichage ou de gesticulation.
    • « Les hauts fonctionnaires décident de tout » : en dehors de ceux, une infime minorité (0,001%), qui accèdent aux fonctions politiques de haut niveau, l’immense majorité des autres sont des serviteurs absolument zélés du pouvoir politique qui appliquent les directives d’en haut – parfois bien trop zélés.
    • « Les chômeurs sont des fainéants » : le cliché des crétins et des imbéciles qui n’ont pas connu la souffrance de la perte d’un emploi, de l’exclusion, de la solitude, le désœuvrement, des milliers de CV envoyés sans réponse, du bonheur de décrocher enfin un entretien sur un poste pour mille candidats…
    • « La France ne se porte pas si mal » : notre pays subit une violente explosion de ses déficits budgétaires, commerciaux et de sa dette publique et en parallèle un vertigineux effondrement de ses service publics, hospitaliers, sécuritaires, scolaire. Comment faire pire ?
    • « Une recomposition politique est en cours ». La politique française serait en train de se recomposer pour passer d’une logique droite/gauche à une logique bourgeoisie mondialisées/périphérie populaire: en vérité, il n’y a aucune logique, le processus de décomposition et de chaos s’accélère pour tendre vers un champ de ruines à peu près total (voire la Nupes en ce moment).
    • « Les Français ont les dirigeants qu’ils méritent » : Faux: les gesticulations vaniteuses, narcissiques et impuissantes des dirigeants politiques actuels contrastent avec la majorité silencieuse, simple, courageuse et laborieuse. Non les Français ne méritent pas un tel spectacle: ils en sont les victimes.
    • « Les jeunes ne veulent plus travailler» : Il suffirait aux imbéciles de connaître quelques jeunes de moins de 30 ans, de toutes origines, ou de faire un tour dans une université populaire de la région parisienne, pour voir comment la plupart d’entre eux sont prêts à tous les sacrifices personnels pour s’en sortir par tous les moyens.
    • « Les partisans d’une solution de paix sont des « collabos » : slogan idiot des incultes en histoire: les « collabos » n’ont jamais plaidé en faveur d’une solution de paix mais au contraire pour la guerre à outrance, un alignement de la France sur l’effort de guerre de l’Allemagne nazie sinon l’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne nazie en vue de l’écrasement de la Russie soviétique (Laval, Déat, Doriot).

    Maxime Tandonnet (Blog de Maxime Tandonnet, 27 décembre 2022)

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  • Pas de pain, mais des jeux ! 2023 sera sportif…

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune de François Bousquet, cueillie sur Boulevard Voltaire et consacrée à la crise énergétique qui frappe en particulier les artisans et les petites entreprises.

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020) et Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    Pas de pain, mais des jeux ! 2023 sera sportif…

    Du pain et des jeux ! La formule de ce bon vieux réac de Juvénal a traversé avec dignité des siècles d’obscurantisme, mais peut-être ne survivra-t-elle pas au XXIe siècle. On a encore des jeux, on n’a même plus que cela, mais bientôt on risque de ne plus avoir de pain, faute de boulangers. Avec 200, 300, 400 % d’augmentation au 1er janvier sur leur facture énergie, c’est la mise à mort des maîtres du levain. Qui résisterait à une pareille explosion des coûts ? Au moins, dans leur ruine, les boulangers échapperont-ils à la chaise électrique, avec les coupures d’électricité qui s’annoncent, quand bien même le peloton d’exécution aura des allures de peloton d’électrocution. Sur le monument aux morts de la mondialisation, la boulangerie s’apprête ainsi à rejoindre les manufactures de textile, l’agriculture familiale, la métallurgie, les chantiers navals, le nucléaire civil, le minitel, rose ou pas, et j’en passe. Une hécatombe industrielle. Suivront les restaurateurs qui tirent le diable par la queue, les hôtels miteux de province en quête de colporteurs et de VRP qui se font aussi rares que les derniers Cheval blanc et Lion d’or.

    Alors que la baguette de pain vient de faire son entrée sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, elle s’apprête à disparaître de nos assiettes, comme le béret a disparu de nos têtes et de nos toilettes. Ainsi procède la magie de la mondialisation, par ablation. Deux symboles qui s’en vont. C’en sera fini d’une certaine idée de la France. Les Français seront alors pareils aux Italiens selon Voltaire : un peuple de gardiens de musée. Jusque dans leurs villages. Dans le mien, 550 habitants, il n’y a plus de boulangerie depuis quatre ans. L’ultime auberge fermera le 31 décembre. Autant dire que nous sommes en passe de devenir un village fantôme, entre le dortoir pavillonnaire et le mouroir crépusculaire.

    De la start-up nation au modèle Amish

    Les Anciens rendaient un culte au pain, nous au marché. Ils réservaient leurs premières semailles aux déesses de la fertilité, nous à la spéculation. Ils signaient d’une croix leur pain quotidien avec un couteau avant de se signer. Nous, on saigne les boulangers. Franchement, si avec cela il n’y a pas de nouvelles révoltes frumentaires, c’est à n’y rien comprendre. L’une des dernières remonte à la guerre des farines, au printemps 1775. La guerre de l’électricité risque d’en ouvrir de nouveaux chapitres. Gilets jaunes et épis d’or.

    On cherche en vain un début de commencement de politique énergétique en France. Il n’y en a pas. C’est le « modèle Amish » brocardé par Macron qui prévaut à Matignon et à Bercy. Les économies de bouts de chandelle : soit le col roulé en cachemire de Bruno Le Maire, la doudoune chic d’Élisabeth Borne, l’étendoir à linge sur la baignoire en marbre de Gilles Le Gendre. Attention : on parle des plus belles intelligences de France. Je cite Bruno Le Maire : « Mon intelligence est un obstacle. » Et Gilles Le Gendre : « Notre erreur est d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils. » Vous vous rendez compte de ce qu’aurait fait Michel Audiard avec des zozos pareils : il les aurait mis sur orbite géostationnaire à mi-chemin de la constellation de la métaconnerie et du zodiaque de la surdébilité.

    Notre gouvernement est comme Charles de Rohan, alias le prince de Soubise, qui cherchait son armée en déroute avec une lanterne au soir de la défaite de Rossbach. Cela se passait pendant la guerre de Sept ans, au milieu du XVIIIe siècle. À l’époque, l’ennemi, c’étaient les Prussiens. Aujourd’hui, tout indique que c’est l’Allemagne, ne nous en déplaise, bien aidée par la médiocrité de nos dirigeants. L’audition d’Henri Proglio, ex-patron d’Électricité de France, j’ai nommé EDF, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, en fournit la preuve accablante. Ce n’était d’ailleurs pas une audition, mais une oraison funèbre du Grand Siècle, Bossuet penché sur le corps d’Henriette d’Angleterre. Madame Électricité de France se meurt, Madame Électricité de France est morte. « La transition énergétique allemande s’est transformée en catastrophe absolue », dixit Proglio. Et d’enfoncer le clou : « Comment voulez-vous que ce pays [l’Allemagne], qui a fondé sa richesse sur son industrie, accepte que la France dispose d’un outil compétitif aussi puissant qu’EDF ? » Comment ? En démantelant le géant français pour le transformer en une sorte d’« Autriche-Hongrie rabougrie » avec un parc nucléaire en voie de soviétisation avancée. Sur sa lancée, Proglio recommande de sortir du marché européen de l’énergie, à la suite de l’Espagne et du Portugal. Nous n’en prenons pas le chemin. Depuis dix ans, le gouvernement ouvre des pistes cyclables et ferme des centrales. Autant financer des voitures électriques… sans électricité.

    Mourir pour Zaporijjia

    La stratégie de la France, c’est qu’il n’y a pas de stratégie, sinon la soumission aux délires éoliens des Verts, la subordination aveugle à l’Allemagne et l’alignement idéologique sur Bruxelles. Si gouverner, c’est prévoir et pouvoir, on n’aura eu ni l’un ni l’autre. Rien qu’une suite de mauvaises décisions et d’indécision qui nous auront conduit au bord de la rupture d’approvisionnement. Nul dans l’anticipation du risque, nul dans la prise décision, nul dans la gestion de crise. La manne du gaz russe a longtemps masqué ces défaillances en série. La Russie, c’est 40 % du gaz utilisé dans l’Union européenne. On peut s’en priver, mais s’en priver c’est accepter de vivre dans une chambre froide les mois d’hiver. Or, loin des plateaux télévision, les gens ne veulent pas se grelotter pour la défense de Kherson ou la centrale de Zaporijjia, pas plus qu’ils ne voulaient hier mourir pour Dantzig. Surtout quand les factures explosent et les revenus stagnent.

    Voilà où nous a mené une élite exclusivement régentée par les lois de la consanguinité et de l’entre soi. La cooptation du même par le même, partout. Dans les grandes écoles, dans les ministères, dans les médias centraux, dans les institutions. On ne peut en ouvrir les portes qu’à la condition de psalmodier le discours dominant, seul légitime, celui de l’ouverture sans restriction, sauf au cœur de ladite élite, elle totalement verrouillée. Tout ce qui dépasse est étêté. Le critère de sélection, c’est une médiocrité de bon aloi, radieuse et décontractée dans le prêt-à-porter de son confort intellectuel. Bref, l’uniforme de l’uniformité. En voir un, c’est les voir tous ; en entendre un, c’est les entendre tous. On sait sur quels boutons appuyer – pour qu’ils s’indignent, pour qu’ils se pâment d’admiration, pour qu’ils capitulent. Zéro pointé, on l’a dit. Au moins Néron, devant Rome qui brûlait, déclamait des vers en jouant de la harpe, Macron, lui, enlace lascivement Kylian Mbappé et Bruno Le Maire poste sur son compte Instagram le roman-photo de sa collection hiver de moufles et cols roulés en nous expliquant qu’il va provoquer l’effondrement de l’économie russe. On y croit.

    Le petit mitron, c’est le petit Macron

    Certes, il faut se méfier des comparaisons par-dessus les siècles, mais les points communs ne manquent pas entre la libéralisation du commerce du grain sous l’Ancien Régime et la libéralisation du marché de l’énergie en Europe. Même vœu pieux, même intentionnalité libérale, même acharnement à se tromper. Dans les deux cas, il s’agissait de supprimer la réglementation pour favoriser la libre circulation – des grains ou de l’énergie – dans l’espoir que les prix baissent. Dans les deux cas, ils ont augmenté, sous les ministres Choiseul et Turgot, sous les ministres Borne et Le Maire. Dans les deux cas, une cause extérieure est venue amplifier les problèmes : les mauvaises récoltes ou la guerre en Ukraine. Résultat : à la veille de la Révolution, les émeutes de la faim se succèdent. Elles ne suffiront pas à faire la Révolution, mais elles ressemblent rétrospectivement à un coup de semonce. « Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron », braillaient les Parisiennes quand elles allèrent chercher la famille royale à Versailles en octobre 1789. Le petit mitron aujourd’hui, c’est le petit Macron.

    François Bousquet ( Boulevard Voltaire, 20 décembre 2022)

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  • Sécession...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°76 - Hiver 2022) est paru. Le dossier est consacré à la sécession...

    La revue n'est plus disponible que par abonnement.

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    Au sommaire :

    En bref

    Antipasti

    Guillaume travers : "L'idiocratie est en marche, y compris chez beaucoup de ceux qui la dénoncent."

    Scènes et rustines du nationalisme

    DOSSIER 

    Sécession

    "L'importance fondamentale de transmettre et de continuer à exister en tant que Blanc, en tant qu'Européen.", entretien avec Yann Vallerie
    Quelle indépendance énergétique ?, par Scipion de Salm
    Orania, par Klaas Malan
    Pour une école libre, entretien avec Sylvain Roussillon
    Le web serein, par Georges Hirlay

    "J'ai quitté la France parce qu'elle est morte.", entretien avec un camarade qui vit en Russie

    Une urgence, la révolution culturelle, par Pierre Gillieth

    Arthur Kemp, bâtir le foyer blanc, par Klaas Malan

    Que faire ?, par Pierric Guittaut & Eugène Krampon

    Hommage

    Tombeau pour Jack Marchal, par Pierre Gillieth

    Géopolitique

    Trudeau, le Macron québecois, par Rémy Tremblay

    Judaïca

    Les Juifs de Mussolini, par Edouard Rix

    Féminisme

    Quand féminisme rimait avec fascisme, par Sylvain Roussillon

    Notes de lecture

    Les crimes du mois

    Cinéma

    Vigilante, l'honneur retrouvé, par Pierre Gillieth

    Disques

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  • L'avènement de la consultocratie ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Simon Woillet à Figaro Vox et consacré à l'infiltration de l'état par les cabinets de conseil, comme vient l'illustrer l'affaire McKinsey.

    Doctorant en littérature comparée, Simon Woillet a co-écrit, avec Audrey Woillet, Eugène Favier-Baron et Adrien Saint-Fargeau le livre Consultocratie: les nouveaux mandarins (Fyp, 2022), préfacé par Benjamin Morel.

     

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    Cabinets de conseil : «Nous avons basculé dans la République des post-it»

    LE FIGARO. - L'affaire McKinsey a mis en lumière le recours massif de l'État aux cabinets de conseil. Pourtant, ce phénomène ne date pas d'hier, écrivez-vous. Comment est-il apparu ?

    Simon WOILLET. - Comme l'a montré le sociologue Philippe Bezès, spécialiste de la réforme de l'État, ce phénomène remonte aux années 1960 à partir desquelles le sujet de la réforme administrative devient central. Par vagues successives et sous l'effet de différents acteurs — experts, universitaires et hauts fonctionnaires — les impératifs d'efficacité et de performance s'imposent peu à peu dans l'élaboration des politiques publiques. Dans les années 1990, cette doctrine anglo-saxonne du New Public Management devient une référence pour penser et organiser l'administration. À partir de cette période, les réformes successives de l'administration n'ont cessé d'intégrer toujours plus les modes de management issus du secteur privé.

    Si la Loi organique relative aux lois de finance (LOLF) de 2001 entérine véritablement cette logique, le véritable tournant se situe au moment de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), de 2007 à 2011. Dès l'élaboration de cette réforme, les cabinets de conseil sont consultés et interviennent dans les choix stratégiques de réorganisation de l'administration. En 2005, à l'occasion d'une réorganisation des agences de l'État dédiées à la modernisation de l'action publique, les crédits alloués pour recourir aux cabinets de conseil sont très nettement augmentés et c'est ce qui permet à des entreprises comme McKinsey de s'implanter au sein de l'administration française. Si les dépenses en la matière ont diminué sous François Hollande, elles ont repris avec une hausse très nette sous Emmanuel Macron. Selon le rapport de la commission d'enquête du Sénat, nous sommes passés de 379,1 millions d'euros en 2018 à 893,9 millions d'euros en 2021 pour les dépenses des ministères en matière de conseil. L'affaire McKinsey ne peut être comprise sans la resituer dans cette évolution plus générale.

    Quand les compétences techniques lui font défaut, l'État n'a-t-il pas intérêt à faire appel à ces cabinets pour certaines missions ?

    Cet argument est souvent mobilisé par les représentants des cabinets de conseil ou par le gouvernement lui-même, mais il cache une partie de la réalité. Depuis les années 1990, les réformes que nous avons mentionnées précédemment ont continuellement été associées à des règles budgétaires qui ont délibérément réduit le nombre d'emplois publics. La «fongibilité asymétrique» introduite en 2001 empêche par exemple de réattribuer des crédits de fonctionnement alloués au service d'une administration pour recruter de nouveaux postes.

    Certaines compétences sont cependant bel et bien absentes des services de l'État. Les sociétés qui effectuent des prestations de support numérique représentent une part importante des dépenses auprès des cabinets de conseil, car nous n'avons qu'environ 20.000 informaticiens au sein même de notre administration. Pourtant, depuis le quinquennat de François Hollande la numérisation des services publics fait partie des grands objectifs des politiques publiques actuelles. Peut-on légitimement accepter que les logiciels qui nous permettent d'accéder à des services publics ne soient pas développés et contrôlés tout au long de leur fonctionnement par des services de l'État ? N'y a-t-il pas là une raison essentielle de réinternaliser un certain nombre des compétences nécessaires pour mener de telles politiques ?

    Mais cet élément ne doit pas cacher le reste de l'activité des cabinets de conseil et certaines de leurs compétences qui semblent si indispensables que nous ne pouvons nous en passer. Dans son rapport, le Sénat révélait ainsi quelles sont les méthodes «disruptives» de transformation de l'action publique que nous achetons auprès de cabinets de conseil : une construction de legos en groupes pour «construire l'histoire qui donne du sens à son modèle». L'expression choisie par les sénateurs est particulièrement adéquate : nous avons basculé dans une «République des post-it».

    Sur le plan pratique, cela pose aussi un problème : l'État paie deux fois des consultants privés : pour lui faire faire des économies, puis pour suppléer aux carences de ces mêmes consultants…

    À cet égard, il y a véritable une incohérence économique sur le long terme qui dénote la nature profondément idéologique des choix politiques qui ont été effectués ces cinquante dernières années en matière de réforme administrative. Dans ce livre, nous revenons notamment sur les écrits de Michel Crozier, sociologue des organisations méconnu du grand public, qui avait, en son temps, pignon sur rue et incarne parfaitement ce phénomène. Il était à l'interface du monde politique, du champ universitaire et avait énormément de contacts avec des parlementaires et des responsables politiques des deux côtés de l'Atlantique. Michel Crozier fut un acteur central du déploiement français de la nouvelle idéologie managériale que nous subissons aujourd'hui. Membre de la commission tricontinentale, sous l'égide de Samuel Huntington, il écrivait des notes dans lesquelles il théorisait le rôle du New Public Management au niveau international en expliquant qu'il fallait restreindre l'État social et les services publics des États de l'OCDE. Selon lui, l'enjeu, était de permettre une «marchandisation de l'État» - selon le terme du politologue Jon Pierre - qui permettrait en définitive l'ouverture des marchés publics et des transferts économiques avec les pays émergents dans le cadre d'une occidentalisation du monde, sous l'égide d'un modèle anglo-saxon. Une certaine élite technocratique, qu'incarne notamment Michel Crozier, voyait dans l'externalisation un outil géopolitique permettant d'assurer une sorte d'uniformisation technocratique du monde.

    Au point, selon vous, de réaliser la promesse que Marx appelait de ses vœux : le dépérissement de l'État. N'est-ce pas exagéré ?

    Cette intuition d'Alain Supiot montre très bien ce paradoxe idéologique : alors que les marxistes appelaient un dépérissement de l'État de leurs vœux, ce sont les néolibéraux qui l'ont accompli. Sous l'effet combiné des privatisations initiées en 1986 jusqu'à aujourd'hui et d'une externalisation de sa propre administration, l'État s'est non seulement amputé de sa capacité d'action et d'anticipation sur le monde économique, mais il s'est également délité de l'intérieur en affaiblissant toujours plus les moyens de ses administrations. Il y a là une forme d'asservissement volontaire de la puissance publique. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'une volonté politique, et pas d'un prétendu «sens de l'histoire».

    Aujourd'hui, la doctrine en vogue dans une partie de l'administration et des responsables politiques est une héritière du New Public Management, c'est ce que l'on nomme la théorie de «l'État plateforme», mise en circulation par Tim O'Reilly, un éditorialiste américain. Inspiré par un membre éminent du Parti libertarien (Eric Raymond théoricien de «l'open source» dans le monde informatique), Tim O'Reilly considère qu'il est nécessaire de transformer les États-nations contemporains en les transformant en des «guichets centralisés de données». Les services publics sont ainsi réduits progressivement à des applications mobiles et sont modelés par des outils de gestion automatisés par des algorithmes, ce que l'on commence à percevoir de plus en plus quotidiennement, de la gestion algorithmique de la surveillance des dossiers de la CAF, mis en évidence récemment par la Quadrature du Net, à celles de la Poste par exemple. Au sein de nombreuses agences dédiées à la transformation des services publics et administrations telles que la DITP, les responsables sont animés par ces idées ; à tel point que le gouvernement français dispose désormais d'un site dédié à la vision française de l'État plateforme. Il y a sur ces sujets un manque de recul criant sur les tendances idéologiques et le «prêt à penser» qu'on vend – c'est le métier des consultants – aux hauts fonctionnaires.

    Le scandale McKinsey tel qu'il a été exposé passe-t-il en partie à côté des questions les plus intéressantes, à savoir le passage des idées de performance et de retour sur investissements du privé vers le public ?

    Précisément et c'est l'ambition de notre ouvrage que de permettre aux lecteurs de replacer ce scandale dans l'histoire longue de la réforme de l'État et de l'influence des cabinets de conseil. Cependant, il me semble que ce qui a choqué dans l'affaire McKinsey, documentée dans la presse et par l'enquête de Caroline Michel-Aguirre et Matthieu Aron, c'est avant tout la force des liens personnels entre Emmanuel Macron et le cabinet McKinsey tout au long de sa carrière politique.

    Avec l'ouverture des procédures judiciaires actuelles, dont nous ne pouvons guère connaître par avance les conclusions, l'affaire McKinsey continue de rythmer l'actualité politique. L'inquiétude qui en découle chez une partie de la population, pensant qu'il s'agit d'une sorte de règne des entourages, est légitime Tout cela contribue à entretenir un climat de défiance à l'égard des institutions et des administrations qui ne peut être que dangereux si l'on songe aux périodes de crises, sanitaires notamment, que nous venons de traverser ainsi qu'aux niveaux de l'abstention lors des dernières élections.

    Cette interrogation sur les collusions possibles entre le pouvoir politique et la sphère privée élude cependant le fond du problème : les décisions politiques qui ont permis cet état de fait, et le rôle historique, bien documenté par la recherche académique, que les cabinets de conseil ont joué dans leur élaboration. Quand nous voyons aujourd'hui l'état de délabrement de l'hôpital et des services publics ou encore le manque de fonctionnaires dans des secteurs aussi stratégiques que l'informatique administrative ou la police, il est plus que nécessaire d'initier une véritable discussion de fond à propos de notre architecture budgétaire et de la vision que nous souhaitons collectivement partager de l'État.

    J'ai, dans cet ouvrage, particulièrement travaillé à partir des recherches de Suzanne Keller. Cette sociologue américaine déploie la notion très éclairante pour notre société d'« élites stratégiques ». À travers ce concept, Keller montre que certains types d'élites, dont les cabinets de conseil sont aujourd'hui l'un des avatars les plus évidents, agissent à la manière de poissons pilotes : ils s'introduisent dans les sphères administratives, politiques et économiques en passant complètement sous les radars du débat public ou des institutions de contrôle parlementaire, puis diffusent une idéologie et des modes de travail qui formatent de façon imperceptible l'action publique. De nombreux cabinets travaillent behind the scene, c'est-à-dire sous forme de personnel intégré aux équipes administratives en camouflant au maximum les traces de leurs interventions (notamment en utilisant les sigles des ministères au lieu de celui de leur firme dans les livrables), ce que la proposition de loi sénatoriale récente vise précisément à interdire. Caroline Michel-Aguirre et Mathieu Aron ont parfaitement montré les risques politiques que cela pose quand il s'agit de politiques publiques impliquant directement la responsabilité des personnes qui l'exécutent, comme cela fut le cas avec la politique de vaccination contre le Covid-19.

    Mais ce n'est pas le seul élément qui interroge dans les manières d'agir des consultants et le contrôle que l'État exerce sur eux. Pendant la commission d'enquête du Sénat, la Secrétaire générale du gouvernement, avouait ainsi qu'en dépit de l'existence de la Direction Interministérielle de la transformation publique (DITP) et de ses «accords-cadres», il n'existe pas de «tour de contrôle» (sic) de l'ensemble des prestations de conseil à l'échelle de l'État tout entier. Le niveau de complexité atteint par ces politiques d'externalisation des compétences est aujourd'hui un phénomène qui pose des questions démocratiques et plus seulement logistiques ou techniques.

    Ces phénomènes de complexification ingérable des réseaux de prestataires nous les observons déjà au niveau des grandes entreprises. La sociologue Isabelle Berrebi-Hoffmann montre que dans la plupart des très grandes entreprises privées, il y a souvent des plateformes de projets qui se créent avec plusieurs cabinets de conseil dans le but de piloter ces ensembles de cabinets de conseil et de prestataires déjà embauchés. Le recours à ces prestataires est exponentiel par nature et nous n'avons, jusqu'à maintenant, par les moyens démocratiques de le réguler.

    Pour caricaturer, sommes-nous passés d'une république des professeurs et des hauts fonctionnaires à une république des managers ?

    Cela fait écho à la situation que je décrivais précédemment. Nos élites administratives ont délibérément laissé de côté l'attachement à l'État qui constituait auparavant l'essence de la haute fonction publique pour le remplacer par des méthodes managériales ineptes sous prétexte d'efficacité et de rentabilité. Il y a un véritable problème dans le système de valeurs du personnel politico-administratif actuel et l'affaire McKinsey n'en est que le symptôme.

    La difficulté vient du fait que nous vivons aujourd'hui sous une forme de «perfusion idéologique», pour reprendre les termes du sociologue Fabien Gélédan. Dans le répertoire des postures professionnelles actuelles de la haute-administration et de la classe politique, les principes issus du New Public Management ne sont même plus appliqués de manière consciente. Cette tendance est liée aux parcours de formation de nos élites, dans lesquels ces pratiques et discours ont une importance considérable (rappelons-nous à titre d'exemple que l'ex-vice-président de McKinsey France a été dans les responsables du comité de gestion de l'école d'affaires publiques de Sciences Po, où il a également enseigné le «management de la transformation publique»).

    Les Français n'ont pas voté pour qu'on substitue les consultants aux fonctionnaires. Le recours à McKinsey pose-t-il aussi des questions démocratiques ? Que préconisez-vous ?

    L'ambiguïté provient du fait que ce mode de fonctionnement du pouvoir est à la fois issu de la fréquentation des cabinets de conseil tout au long de la vie des responsables politiques et administratifs, mais également d'un phénomène lié à l'émergence du présidentialisme, et une forme de mimétisme volontaire par rapport aux systèmes anglo-saxons.

    En 1936, Theodore Roosevelt convoque ainsi le Brownlow Committee ou Committee on Administrative Management pour mener sa refonte des institutions et donner plus de marges de manœuvre au président américain face aux institutions de contrôle parlementaire afin d'initier rapidement des politiques sociales ambitieuses. Cela aboutira à deux projets de lois en 1937 puis en 1939, où ces réformes institutionnelles sont enfin adoptées. L'un des membres de ce comité est un précurseur du conseil en organisation et en management moderne. Il s'agit de Luther Gulick, co-fondateur avec le consultant Lyndall Urwick, de l'acronyme PODSCORB (Planning, Organizing, Staffing, Directing, Coordinating, Reporting and Budgeting) qui sert à désigner le rôle du dirigeant d'entreprise moderne, le CEO actuel.

    Le renforcement historique du pouvoir exécutif face au parlement, observable de bon nombre de démocraties européennes, hérite en partie de cette collusion entre la figure du président de la première démocratie du monde et celle du dirigeant d'entreprise. L'une des conséquences importantes des lois découlant de ce comité tient à la possibilité pour le président Roosevelt, en sus de toutes les myriades d'agences dont dispose spécifiquement la Maison-Blanche, de pouvoir recruter six collaborateurs personnels choisis librement. C'est la naissance des «conseillers spéciaux» du président, qui doivent lui permettre d'agir avec efficacité et technicité face à un parlement réputé trop lent et encombrant. Le président du Brownlow Committee lui-même, Louis Brownlow, fustigeait déjà ce goût de Roosevelt et de ses successeurs pour les conseillers de l'ombre ayant la «passion de l'anonymat» (selon sa formule restée célèbre dans l'histoire politique américaine).

    Bien après Roosevelt, au début des années 1990, Bill Clinton place quant à lui la National Performance Review (chargée de contrôler l'efficacité des services publics et administrations) sous l'égide du consultant et auteur de best-sellers managériaux David Osborne, qui donne son visage au New Public Management tel que nous le connaissons aujourd'hui et, par son action au sein de l'OCDE comme l'a démontré Denis Saint-Martin, va très fortement contribuer à la diffusion internationale de cette doctrine.

    Dès lors, il peut sembler impossible de retrouver un contrôle démocratique sur ce phénomène aussi profondément inscrit dans nos administrations. Nous ne partageons pas ce point de vue et c'est pour cette raison que nous reprenons, à la fin de notre ouvrage, un certain nombre de propositions issues des travaux de Benjamin Morel, qui nous a fait l'honneur de préfacer notre ouvrage. Après lui, nous insistons sur la nécessité de redonner davantage de poids au parlement dans notre régime politique. Il est nécessaire d'élargir les pouvoirs de contrôle des assemblées en matière de dépenses budgétaires pour bénéficier d'une plus grande lisibilité des choix effectués en matière d'externalisation.

    Plus que jamais nous observons les excès d'un présidentialisme excessif. Une modification des institutions en faveur des assemblées ne serait pas un frein à l'action de l'exécutif, mais bel et bien une garantie d'un meilleur contrôle et, par conséquent, d'une plus grande efficacité de son action. Ce changement institutionnel ne serait pas uniquement un geste démocratique, mais pourrait également modifier le comportement de bon nombre de nos élites. À cet égard, il n'y a qu'à constater l'annonce de McKinsey sur son retrait volontaire des marchés publics en France face au risque réputationnel engagé pour saisir l'effet considérable que peut avoir une commission d'enquête sénatoriale sur notre vie politique. Une telle modification du fonctionnement de nos institutions serait salutaire.

    Simon Woillet (Figaro Vox, 1er décembre 2022)

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  • Faire face au système Macron !...

    Le Forum de la dissidence, organisé par la Fondation Polémia se tiendra samedi 3 décembre 2022 au NewCap Event Center, 3 quai de Grenelle à Paris (15e), à compter de 14 heures, sur le thème : Faire face au système Macron !

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    Trois ans après le Forum de la dissidence consacré à la dictature Macron, le bilan est ahurissant !

    Interdiction de sortir à plus d’un kilomètre de chez soi. Des hélicoptères traquant des randonneurs. L’interdiction des réunions de famille. La quasi-obligation vaccinale, sous couvert de pass sanitaire. La liberté de prescription des médecins bafouée. La censure croissante de toute opinion dissidente.

    Nous vivons dans une société de propagande ou toutes les atteintes à notre identité et à nos libertés sont imposées par la synchronisation progressiste des médias, de l’école, de l’université, du monde professionnel, du sport, de la culture, du divertissement, des institutions de l’État ou des fonctions politiques.

    Cette année nous avons choisi de mettre en avant la première ligne de la Résistance dans le combat pour notre identité et nos libertés.

    Le lanceur d’alerte Damien Rieu, en pointe Face au Grand Remplacement et à l’islamisation.

    L’influenceur Nicolas Faure, qui déconstruit chaque semaine sur Sunrise L’idéologie égalitaire, source de tous nos maux.

    Yann Vallerie, de Breizh Info qui lutte contre l’implantation de foyer d’immigrés africains dans des bourgades rurales de Callac.

    Nicolas Demade, qui nous donnera ses recettes pour faire face au Grand Endoctrinement scolaire.

    Jean-Eudes Gannat qui montrera comment il est possible de faire face aux persécutions politiques.

    Thaïs d’Escufon qui nous dira comment se faire entendre malgré la censure.

    L’historien français du droit, le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon exposera comment Faire face aux persécutions universitaires.

    Le chroniqueur régulier de Cnews, l’avocat Pierre Gentillet, qui montrera comment Faire face au gouvernement des juges.

    Renaud Camus qui traitera lui un sujet fondamental : Faire face à la laideur.

    Et Michel Geoffroy, premier contributeur de Polémia, qui s’attaquera à Faire tomber le mur de l’ouest.

    Voilà un programme de combat. Avec des intellectuels mais aussi des hommes et des femmes de terrain.

    Début à 14 heures

    Ouverture des portes à 13h30

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  • Michel Onfray : " Les passeurs et Mélenchon sont les nouveaux négriers !"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'entretien donné par Michel Onfray à Régis Le Sommier sur Omerta, dans lequel il revient sur l'actualité politique.

    Philosophe populaire, polémiste, tenant d'un socialisme libertaire, Michef Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement sa trilogie  Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), Théorie de la dictature (Robert Laffont, 2019), La nef des fous - Des nouvelles du Bas-Empire (Bouquins, 2020) ou Puissance et décadence (Bouquins, 2022). Il est également fondateur et directeur de la revue Front populaire.

     

                                             

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