Nous vous signalons la parution, aux éditions de La barque d'or, de La banlieue contre la ville, un essai Pierre Le Vigan. Urbaniste, Pierre Le Vigan réfléchit sur la question de la ville depuis près de trente ans. Collaborateur des revues Eléments et Krisis, il a récemment publié La Tyrannie de la transparence (L'Æncre, 2011), le deuxième volume de ses carnets, ainsi qu'un essai intitulé Le malaise est dans l'homme (Avatar, 2011).
Le livre (18 euros, 248 p) peut être commandé par courriel à : labarquedor@hotmail.fr ou sur le site : http://la-barque-d-or.centerblog.net/
"La ville n'est plus ce qu'elle était et les banlieues sont bien autres que ce qu'étaient les faubourgs. Les banlieues étaient le prolongement de la ville. Elles se sont retournées contre elle. Elles sont devenues des anti-villes.
Impossible de se désintéresser de la question de la ville. L'immense majorité des Français y vit. Mais qu'est-ce que la ville ? Rien d'autre que le territoire emblématique de notre histoire. C'est pourquoi, elle est plongée dans la crise de la modernité. Arraisonnée par la technique, dilatée dans l'espace, la ville flotte à la surface des temps modernes. L'idéologie de la table rase, le mépris pour l'architecture vernaculaire, propre à un pays et une époque, au profit de modèles rationalistes universels ont amenés à la constitution d'immenses et peu vivables banlieues de grands ensembles. le déracinement est devenu la règle. A quoi bon « faire de la ville » (ou la refaire) si notre destin est d'être nomade.
Pourtant, l'homme a toujours besoin d'enracinement. l'homme a besoin de se sentir « chez soi », y compris en ville. mais, il faut pour cela voir à nouveau la ville comme un paysage, la reconstruire comme tel, et réhabiliter la notion d'identité locale, d'habitat, de lieu, de site.
L'histoire de la ville que relate l'auteur ouvre des pistes de réflexion et donne des raisons d'espérer et d'agir. l'avenir de la ville n'est écrit nulle part. Entre le grand ensemble et la marée pavillonnaire, d'autres voies sont possibles. Le choix n'est pas, d'un côté, le vieux rêve de « construire les villes à la campagne » et, de l'autre, poursuivre l'extension sans fin de la banlieue. Le devenir-banlieue n'est pas inéluctable. Les idées de notre modernité ont mené la ville là où on sait. D'autres idées peuvent la mener ailleurs. Demain, la ville sauvée de la banlieue?"
Commentaires
...si notre destin est d'être nomade ? Quelle idée doit-on se faire de la nomadité ? Prendre l'avion comme d'autres prennent le métro ? Résider en général dans un hôtel de luxe, mais en changeant chaque fois de pays ? Posséder une dizaine d'appartements dans différents endroits du monde ? Devoir changer souvent de pays de résidence pour gagner sa croûte ?
Que quelqu'un qui a lu le bouquin nous donne envie de le lire ...ou de s'abstenir. Merci.