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macron - Page 9

  • Les rentiers de l'hospice constitutionnel...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur Idiocratie et consacré au Conseil constitutionnel... Les "larbins dorés" de l’État n'ont pas fait faux bond au président de la république...

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    Les rentiers de l'hospice constitutionnel

    Rarement, le Conseil constitutionnel n’aura été scruté avec une pareille vigilance comme si les bien mal nommés « sages » pouvaient être autre chose que ce qu’ils ont été tout leur vie durant : des larbins dorés de l’Etat. Peut-on s’imaginer un seul instant que des individus qui ont passé toute leur existence sous les ors de la République, avec tout ce que cela suppose d’allégeance pour les hauts fonctionnaires et de manigances pour les acteurs politiques, se dressent face au pouvoir, même d’un point de vue purement juridique, et rejoignent ainsi le peuple à qui ils ne doivent rien, exception faite de quelques mandats électoraux bien mal acquis. Certes, le vent peut tourner un peu mais sûrement pas renverser une institution dont la raison d’être est de maintenir l’ordre constitutionnel.

    La composition d’abord. Sans revenir sur l’extravagance que constitue la présence des anciens présidents de la République imaginé au départ par le général de Gaulle et Michel Debré afin de récompenser René Coty pour service rendu, la nomination des neuf membres dépend exclusivement de personnalités politiques de premier plan : le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Si l’on avait pu croire un moment que la sagesse de ces derniers allait supplanter les jeux d’appareil en privilégiant, par exemple, des profils doués pour les arcanes juridiques, toutes les dernières recrues manifestent un très haut degré de partialité pour ne pas dire de connivence avec le pouvoir. Ainsi, les soupçons de renvoi d’ascenseur qui pèsent sur la dernière nommée, Véronique Malbec : celle-ci aurait en tant que procureure générale accéléré le classement sans suite du dossier de l’affaire des « Mutuelles de Bretagne » pour laquelle le président de l’Assemblée nationale avait été mis en cause – et qui l’a nommé ! Que dire de Jacqueline Gourault, licenciée en histoire/géographie, qui a fait une belle carrière politique à l’UDF avant de rejoindre le parti au pouvoir et de devenir ministre sous la présidence d’Emmanuel Macron – et qui l’a nommé ! D’Alain Juppé qui avait multiplié les courbettes à l’endroit du Président, en trahissant au passage son camp politique, pour faire savoir qu’il était prêt à consentir à une retraite dorée au Conseil, rejoignant ainsi un autre ex-premier ministre en la personne de Laurent Fabius. Le bon Gérard Larcher ne déroge pas à la règle : il a systématiquement nommé des proches, jusqu’à son propre chef de cabinet, qui ont fait carrière dans le prolongement des Républicains. Le résultat est sans appel : qu’ils soient étiquetés à gauche ou à droite, les membres restent des grands serviteurs de l’Etat dont la servilité est inscrite dans leurs gènes. Et pour cause, qui ne rêve pas de voir sa retraite, déjà grassouillettes pour ceux-là, d’augmenter d’une indemnité de 13 500 euros par mois. A l’hospice constitutionnel, la moyenne d’âge des membres du Conseil est de 72,6 ans. 

    La jurisprudence ensuite. Sans entrer dans l’argumentation filandreuse des décisions, le Conseil s’est arrogé un droit d’interprétation exorbitant en faisant jongler les textes et les principes en fonction des situations et au fil de ses besoins ; il est devenu la matrone des représentants de la nation qui ne savent jamais quels principes vont l’emporter, et pour cause, ils se contredisent entre eux : le droit de propriété contre le droit au logement, la liberté d’entreprendre contre le principe de précaution et même le principe de fraternité contre les lois de la République ! Il n’empêche qu’une étude minutieuse de la jurisprudence ne trompe personne : les décisions penchent très souvent du côté de la liberté d’entreprendre quitte à faire prévaloir les intérêts privés contre le bien commun [1]. Le néolibéralisme qui ne dit pas son nom est également à l’œuvre au Conseil, d’autant que celui-ci n’est pas imperméable au lobbying des sociétés privées qui déploient, notamment à l’occasion des questions prioritaires de constitutionnalité, leur armada de professionnels du droit. Quant aux libertés publiques, dont le Conseil se gargarisait d’être le protecteur, elles se sont effondrées à l’occasion de la décision – honteuse – relative à l’état d’urgence sanitaire. Toutes les mesures qui en découlaient, dont la suspension de la liberté d’aller et venir, ont été validées au nom du sacrosaint principe du droit à la protection de la santé.

             Il n’est donc pas étonnant de voir, aujourd’hui, le Conseil placé sous la protection d’une garde prétorienne face à des citoyens dessillés : le droit dit l’ordonnancement du monde mais il arrive que la réalité surgisse des sous-sols et piétinent le droit. Cette nouvelle décision, même pas en trompe-l’œil, nous rappelle que les sages seraient mieux dans un véritable hospice.

    Des idiots (Idiocratie, 14 avril 2023)

     

    Note :

    [1] Voir Lauréline Fontaine, La constitution maltraitée, anatomie du Conseil constitutionnel, éditions Amsterdam, 2023.

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  • Feu sur la désinformation... (416)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

              

                                             

    Sommaire :

    L’image de la semaine : Macron et le fiasco chinois

    Le dossier : à Callac, "Dévoyé spécial" en quête de mensonges

    Les pastilles de l’info

    La grande occultation - Médine

    Le super bobard(eur) - Maître Gims

    Intox / Désintox - Nord Stream

    La pub de la semaine - Barilla et les carbo inclusives

    Ça décoiffe - Twitter et l’IA qui ne mentira pas

    L’idiot du village global - Bruce Toussaint

    Carton rouge - Plenel

    Le coup de gueule - La BBC vue par twitter

    Le Portrait piquant d'Edwy Plenel

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  • Gilets jaunes, extrême gauche, retraites : violences politiques ou violence du politique ?...

    Samedi 1er avril 2023, Mathieu Bock-Côté recevait François Bousquet dans son émission sur CNews pour évoquer avec lui la "giletjaunisation" des manifestations dans la France périphérique, les risques d’embrasement et la spécificité des violences de l’extrême gauche...

     

                                             

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  • Marine Le Pen à l’Élysée, c’est pour quand ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique de François Bousquet dans l'émission Ligne Droite sur Radio Courtoisie, datée du 29 mars 2023, dans laquelle il évoque l'étude de Luc Rouban, La vraie victoire du RN (Presses de Sciences-Po, 2022)...

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020) et Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

     

                                            

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  • Réforme des retraites ? Non, retraite de la démocratie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la crise politique et démocratique déclenchée par le passage en force de la réforme des retraites.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

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    Réforme des retraites ? Non, retraite de la démocratie

    La crise liée à la réforme des retraites illustre avec éclat les limites de notre démocratie « représentative ». Si l’on en croit les sondages et les manifestations, une très grande majorité de nos concitoyens rejette en effet cette réforme ainsi que le gouvernement qui la soutient. Selon un récent sondage Elabe, 68 % des personnes interrogées voteraient une motion de censure contre le gouvernement si elles le pouvaient, y compris 53 % des électeurs LR[1] ; 71 % rejettent le recours au vote bloqué du 49.3, etc. Pourtant, le gouvernement continue d’affirmer que le « processus démocratique » doit aller à son terme et engage sa responsabilité pour que la réforme passe en force à l’Assemblée nationale. Et la motion de censure n’est pas adoptée. Le décalage entre le pays réel et le pays légal – le pays gouvernemental, parlementaire et médiatique – apparaît une nouvelle fois dans toute son ampleur, comme sous les deux républiques précédentes. Avec à la clef, sans doute, les mêmes catastrophes.

    La crise de la démocratie représentative

    C’est en réalité la démocratie représentative à la française qui est le carburant de cette crise. Parce que les élus sont à la fois impuissants et déconnectés de la volonté populaire.

    La démocratie représentative, comme son nom l’indique, repose sur l’élection de parlementaires censés représenter leurs électeurs. Elle se distingue en cela de la démocratie directe qui donne au citoyen la possibilité de trancher lui-même de certaines questions, comme en Suisse ou comme autrefois en Grèce.

    Mais dans la démocratie représentative, comme « le mandat impératif est nul[2] », le soir de son élection le député ou le sénateur change miraculeusement de nature : il n’est plus le mandataire de ses électeurs, il devient un « élu de la nation », censé représenter tout le monde, y compris donc ses adversaires politiques d’hier. Touché par la grâce représentative, notre élu est alors censé se consacrer pleinement au bien commun.

    En d’autres termes, il lui est désormais loisible de trahir les promesses faites à ses électeurs, et l’expérience prouve, depuis bientôt plus de 200 ans, qu’il ne s’en prive pas, qu’il soit de gauche ou de droite.

    La démocratie présidentielle de la Ve République

    Les défauts inhérents à ce système représentatif, que nous subissons en France depuis 1789, sont bien documentés.

    Ils sont accentués en outre par le scrutin majoritaire, inspiré du parlementarisme britannique, qui permet de se faire élire même si on ne représente qu’une minorité des électeurs inscrits, notamment lorsque l’abstention est élevée. Ainsi, de nos jours, ceux que les médias s’obstinent à présenter comme la « majorité » de l’Assemblée nationale – relative au surplus – n’ont rassemblé aux dernières législatives que… 16,4 % des inscrits. Vive la « représentation nationale » !

    À l’origine de la Ve République, les limites de la démocratie représentative étaient pourtant compensées de plusieurs façons.

    D’abord parce que les pouvoirs du Parlement avaient été fortement limités, en réaction à ce qui s’était produit sous la IVe République. Ensuite, l’élection du président de la République au suffrage universel devait lui donner une légitimité populaire nationale qui faisait défaut aux parlementaires, seulement élus dans les limites de leur circonscription. Enfin, le référendum permettait au peuple de trancher par-dessus les parlementaires et les partis.

    Mais ce bel édifice s’est effondré à la fin du xxe siècle.

    Les institutions tournent à vide

    En effet, du fait des transferts de souveraineté à l’Union européenne, nos institutions tournent désormais à vide car elles ne prennent plus les vraies décisions : les vrais décideurs se trouvent à Bruxelles, à Francfort, à Strasbourg, à Washington, au forum de Davos et dans les conseils d’administration des grandes entreprises mondialisées et des grandes banques, mais pas à Paris. Pendant que les juges cooptés se sont arrogé le droit de mettre sous tutelle les législateurs élus.

    C’est ce que comprennent nos concitoyens qui s’abstiennent aux élections.

    Ensuite la légitimité du président de la République, de plus en plus mal élu, n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était au début de la Ve République. Ainsi Emmanuel Macron, le président impopulaire[3] qui ne rate jamais une occasion d’afficher son mépris de la France et des Français, n’a été élu que par 38 % des inscrits en 2022. Encore faudrait-il dans ce résultat apprécier la part réelle du soutien au président sortant, par rapport au rejet de son concurrent, Marine Le Pen… Un tel président de la République n’est en tout cas plus perçu comme un arbitre mais comme le représentant d’un clan minoritaire qui accapare les institutions.

    Enfin, la classe politique a tué le référendum, qui menaçait son monopole. Non seulement on n’y a plus recours, mais le dernier, celui de 2005, a été trahi par les parlementaires qui se sont empressés d’adopter en 2007 un traité qui avait été explicitement refusé par une majorité de Français !

    C’est d’ailleurs parce qu’il n’y a plus de référendum, que la revendication du RIC – le référendum d’initiative citoyenne notamment théorisé par Étienne Chouard – s’est développée depuis la révolte des Gilets jaunes.

    La retraite de la démocratie ?

    La réforme des retraites emprunte manifestement le même chemin que le référendum de 2005 sur le traité de l’Union européenne. Ou de la guerre de l’OTAN contre la Russie.

    Les Français n’en veulent pas ? Pas de problème ! On la leur impose via le jeu parlementaire : le recours au 49.3, le soutien des LR à la Macronie défaillante, et les pressions et menaces contre ceux qui envisageaient de voter une motion de censure. La politique politicienne dans toute sa splendeur, donc.

    Il est de plus en plus visible que nos institutions ne sont plus au service du bien commun des Français. La réforme des retraites en apporte une nouvelle preuve.

    La vie politique et parlementaire française n’est plus qu’un théâtre d’ombres, déconnecté des vrais enjeux et des vrais rapports de pouvoirs et maintenu en soins palliatifs par les médias. Pour cette raison aussi, l’élection de députés du RN n’a rien changé à ce spectacle.

    Mais notre vie politique emporte aussi dans son naufrage la liberté des Français. Car dans la postdémocratie européenne, le peuple est souverain mais à condition de se taire et de se faire vacciner quand Big Pharma l’exige. Sinon, il aura droit aux matraques, aux « interpellations », aux canons à eau et aux tribunaux.

    À moins que nous nous réveillions de notre dormition, la démocratie risque donc bientôt de prendre, aussi, sa retraite.

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 mars 2023)

     

    Notes :

    [1] Sondage Elabe pour BFMTV, réalisé les 18 et 19 mars 2023.
    [2] Article 27 de la Constitution de la Ve République.
    [3] Dans la dernière enquête de l’IFOP pour le JDD, Emmanuel Macron ne recueille que 28 % d’opinions favorables

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  • Feu sur la désinformation... (413) : Macron lâché par ses médias ?

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

     

                                              

    Au sommaire :

    Cette semaine dans I-Média, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur l’entretien d’Emmanuel Macron de mercredi dernier et ses retombées médiatiques dans la presse française et internationale. Une interview avec Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier à 13h, un créneau “rassurant” pour parler à ses électeurs : les retraités. Un discours et des petites phrases qui ont inspiré les unes des journaux qui passent désormais du léchage au lynchage.

    Dans la revue de presse, I-Média revient sur la future visite royale de Charles à Versailles et sur les Champs-Élysées dans un contexte risqué et plus que tendu, avec une rediffusion de "Secrets d’histoire" bien à propos le 15 mars dernier sur la fuite à Varennes, en plein 49.3. Au programme également, l'événement géopolitique majeur de la semaine : le bouleversement géopolitique russo-chinois. Mais aussi Julien Bellver, le journaliste de Quotidien, militant qui déclare faire “ce qu’il veut”, le "Journal météo climat" ou la piqûre de propagande climatique de France Télévisions, l’association des journalistes antiracistes racisés et les photos de campagne de candidates du parti "Égalité Europe Ecologie", plus que retouchées pour des législatives partielles à venir.

    Enfin pour conclure, un coup de chapeau à l'essayiste Christophe Guilluy sur Europe 1 qui parle de la diabolisation pouvant même toucher le Dalaï-lama, c’est dire !

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