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  • L'avènement de la consultocratie ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Simon Woillet à Figaro Vox et consacré à l'infiltration de l'état par les cabinets de conseil, comme vient l'illustrer l'affaire McKinsey.

    Doctorant en littérature comparée, Simon Woillet a co-écrit, avec Audrey Woillet, Eugène Favier-Baron et Adrien Saint-Fargeau le livre Consultocratie: les nouveaux mandarins (Fyp, 2022), préfacé par Benjamin Morel.

     

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    Cabinets de conseil : «Nous avons basculé dans la République des post-it»

    LE FIGARO. - L'affaire McKinsey a mis en lumière le recours massif de l'État aux cabinets de conseil. Pourtant, ce phénomène ne date pas d'hier, écrivez-vous. Comment est-il apparu ?

    Simon WOILLET. - Comme l'a montré le sociologue Philippe Bezès, spécialiste de la réforme de l'État, ce phénomène remonte aux années 1960 à partir desquelles le sujet de la réforme administrative devient central. Par vagues successives et sous l'effet de différents acteurs — experts, universitaires et hauts fonctionnaires — les impératifs d'efficacité et de performance s'imposent peu à peu dans l'élaboration des politiques publiques. Dans les années 1990, cette doctrine anglo-saxonne du New Public Management devient une référence pour penser et organiser l'administration. À partir de cette période, les réformes successives de l'administration n'ont cessé d'intégrer toujours plus les modes de management issus du secteur privé.

    Si la Loi organique relative aux lois de finance (LOLF) de 2001 entérine véritablement cette logique, le véritable tournant se situe au moment de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), de 2007 à 2011. Dès l'élaboration de cette réforme, les cabinets de conseil sont consultés et interviennent dans les choix stratégiques de réorganisation de l'administration. En 2005, à l'occasion d'une réorganisation des agences de l'État dédiées à la modernisation de l'action publique, les crédits alloués pour recourir aux cabinets de conseil sont très nettement augmentés et c'est ce qui permet à des entreprises comme McKinsey de s'implanter au sein de l'administration française. Si les dépenses en la matière ont diminué sous François Hollande, elles ont repris avec une hausse très nette sous Emmanuel Macron. Selon le rapport de la commission d'enquête du Sénat, nous sommes passés de 379,1 millions d'euros en 2018 à 893,9 millions d'euros en 2021 pour les dépenses des ministères en matière de conseil. L'affaire McKinsey ne peut être comprise sans la resituer dans cette évolution plus générale.

    Quand les compétences techniques lui font défaut, l'État n'a-t-il pas intérêt à faire appel à ces cabinets pour certaines missions ?

    Cet argument est souvent mobilisé par les représentants des cabinets de conseil ou par le gouvernement lui-même, mais il cache une partie de la réalité. Depuis les années 1990, les réformes que nous avons mentionnées précédemment ont continuellement été associées à des règles budgétaires qui ont délibérément réduit le nombre d'emplois publics. La «fongibilité asymétrique» introduite en 2001 empêche par exemple de réattribuer des crédits de fonctionnement alloués au service d'une administration pour recruter de nouveaux postes.

    Certaines compétences sont cependant bel et bien absentes des services de l'État. Les sociétés qui effectuent des prestations de support numérique représentent une part importante des dépenses auprès des cabinets de conseil, car nous n'avons qu'environ 20.000 informaticiens au sein même de notre administration. Pourtant, depuis le quinquennat de François Hollande la numérisation des services publics fait partie des grands objectifs des politiques publiques actuelles. Peut-on légitimement accepter que les logiciels qui nous permettent d'accéder à des services publics ne soient pas développés et contrôlés tout au long de leur fonctionnement par des services de l'État ? N'y a-t-il pas là une raison essentielle de réinternaliser un certain nombre des compétences nécessaires pour mener de telles politiques ?

    Mais cet élément ne doit pas cacher le reste de l'activité des cabinets de conseil et certaines de leurs compétences qui semblent si indispensables que nous ne pouvons nous en passer. Dans son rapport, le Sénat révélait ainsi quelles sont les méthodes «disruptives» de transformation de l'action publique que nous achetons auprès de cabinets de conseil : une construction de legos en groupes pour «construire l'histoire qui donne du sens à son modèle». L'expression choisie par les sénateurs est particulièrement adéquate : nous avons basculé dans une «République des post-it».

    Sur le plan pratique, cela pose aussi un problème : l'État paie deux fois des consultants privés : pour lui faire faire des économies, puis pour suppléer aux carences de ces mêmes consultants…

    À cet égard, il y a véritable une incohérence économique sur le long terme qui dénote la nature profondément idéologique des choix politiques qui ont été effectués ces cinquante dernières années en matière de réforme administrative. Dans ce livre, nous revenons notamment sur les écrits de Michel Crozier, sociologue des organisations méconnu du grand public, qui avait, en son temps, pignon sur rue et incarne parfaitement ce phénomène. Il était à l'interface du monde politique, du champ universitaire et avait énormément de contacts avec des parlementaires et des responsables politiques des deux côtés de l'Atlantique. Michel Crozier fut un acteur central du déploiement français de la nouvelle idéologie managériale que nous subissons aujourd'hui. Membre de la commission tricontinentale, sous l'égide de Samuel Huntington, il écrivait des notes dans lesquelles il théorisait le rôle du New Public Management au niveau international en expliquant qu'il fallait restreindre l'État social et les services publics des États de l'OCDE. Selon lui, l'enjeu, était de permettre une «marchandisation de l'État» - selon le terme du politologue Jon Pierre - qui permettrait en définitive l'ouverture des marchés publics et des transferts économiques avec les pays émergents dans le cadre d'une occidentalisation du monde, sous l'égide d'un modèle anglo-saxon. Une certaine élite technocratique, qu'incarne notamment Michel Crozier, voyait dans l'externalisation un outil géopolitique permettant d'assurer une sorte d'uniformisation technocratique du monde.

    Au point, selon vous, de réaliser la promesse que Marx appelait de ses vœux : le dépérissement de l'État. N'est-ce pas exagéré ?

    Cette intuition d'Alain Supiot montre très bien ce paradoxe idéologique : alors que les marxistes appelaient un dépérissement de l'État de leurs vœux, ce sont les néolibéraux qui l'ont accompli. Sous l'effet combiné des privatisations initiées en 1986 jusqu'à aujourd'hui et d'une externalisation de sa propre administration, l'État s'est non seulement amputé de sa capacité d'action et d'anticipation sur le monde économique, mais il s'est également délité de l'intérieur en affaiblissant toujours plus les moyens de ses administrations. Il y a là une forme d'asservissement volontaire de la puissance publique. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'une volonté politique, et pas d'un prétendu «sens de l'histoire».

    Aujourd'hui, la doctrine en vogue dans une partie de l'administration et des responsables politiques est une héritière du New Public Management, c'est ce que l'on nomme la théorie de «l'État plateforme», mise en circulation par Tim O'Reilly, un éditorialiste américain. Inspiré par un membre éminent du Parti libertarien (Eric Raymond théoricien de «l'open source» dans le monde informatique), Tim O'Reilly considère qu'il est nécessaire de transformer les États-nations contemporains en les transformant en des «guichets centralisés de données». Les services publics sont ainsi réduits progressivement à des applications mobiles et sont modelés par des outils de gestion automatisés par des algorithmes, ce que l'on commence à percevoir de plus en plus quotidiennement, de la gestion algorithmique de la surveillance des dossiers de la CAF, mis en évidence récemment par la Quadrature du Net, à celles de la Poste par exemple. Au sein de nombreuses agences dédiées à la transformation des services publics et administrations telles que la DITP, les responsables sont animés par ces idées ; à tel point que le gouvernement français dispose désormais d'un site dédié à la vision française de l'État plateforme. Il y a sur ces sujets un manque de recul criant sur les tendances idéologiques et le «prêt à penser» qu'on vend – c'est le métier des consultants – aux hauts fonctionnaires.

    Le scandale McKinsey tel qu'il a été exposé passe-t-il en partie à côté des questions les plus intéressantes, à savoir le passage des idées de performance et de retour sur investissements du privé vers le public ?

    Précisément et c'est l'ambition de notre ouvrage que de permettre aux lecteurs de replacer ce scandale dans l'histoire longue de la réforme de l'État et de l'influence des cabinets de conseil. Cependant, il me semble que ce qui a choqué dans l'affaire McKinsey, documentée dans la presse et par l'enquête de Caroline Michel-Aguirre et Matthieu Aron, c'est avant tout la force des liens personnels entre Emmanuel Macron et le cabinet McKinsey tout au long de sa carrière politique.

    Avec l'ouverture des procédures judiciaires actuelles, dont nous ne pouvons guère connaître par avance les conclusions, l'affaire McKinsey continue de rythmer l'actualité politique. L'inquiétude qui en découle chez une partie de la population, pensant qu'il s'agit d'une sorte de règne des entourages, est légitime Tout cela contribue à entretenir un climat de défiance à l'égard des institutions et des administrations qui ne peut être que dangereux si l'on songe aux périodes de crises, sanitaires notamment, que nous venons de traverser ainsi qu'aux niveaux de l'abstention lors des dernières élections.

    Cette interrogation sur les collusions possibles entre le pouvoir politique et la sphère privée élude cependant le fond du problème : les décisions politiques qui ont permis cet état de fait, et le rôle historique, bien documenté par la recherche académique, que les cabinets de conseil ont joué dans leur élaboration. Quand nous voyons aujourd'hui l'état de délabrement de l'hôpital et des services publics ou encore le manque de fonctionnaires dans des secteurs aussi stratégiques que l'informatique administrative ou la police, il est plus que nécessaire d'initier une véritable discussion de fond à propos de notre architecture budgétaire et de la vision que nous souhaitons collectivement partager de l'État.

    J'ai, dans cet ouvrage, particulièrement travaillé à partir des recherches de Suzanne Keller. Cette sociologue américaine déploie la notion très éclairante pour notre société d'« élites stratégiques ». À travers ce concept, Keller montre que certains types d'élites, dont les cabinets de conseil sont aujourd'hui l'un des avatars les plus évidents, agissent à la manière de poissons pilotes : ils s'introduisent dans les sphères administratives, politiques et économiques en passant complètement sous les radars du débat public ou des institutions de contrôle parlementaire, puis diffusent une idéologie et des modes de travail qui formatent de façon imperceptible l'action publique. De nombreux cabinets travaillent behind the scene, c'est-à-dire sous forme de personnel intégré aux équipes administratives en camouflant au maximum les traces de leurs interventions (notamment en utilisant les sigles des ministères au lieu de celui de leur firme dans les livrables), ce que la proposition de loi sénatoriale récente vise précisément à interdire. Caroline Michel-Aguirre et Mathieu Aron ont parfaitement montré les risques politiques que cela pose quand il s'agit de politiques publiques impliquant directement la responsabilité des personnes qui l'exécutent, comme cela fut le cas avec la politique de vaccination contre le Covid-19.

    Mais ce n'est pas le seul élément qui interroge dans les manières d'agir des consultants et le contrôle que l'État exerce sur eux. Pendant la commission d'enquête du Sénat, la Secrétaire générale du gouvernement, avouait ainsi qu'en dépit de l'existence de la Direction Interministérielle de la transformation publique (DITP) et de ses «accords-cadres», il n'existe pas de «tour de contrôle» (sic) de l'ensemble des prestations de conseil à l'échelle de l'État tout entier. Le niveau de complexité atteint par ces politiques d'externalisation des compétences est aujourd'hui un phénomène qui pose des questions démocratiques et plus seulement logistiques ou techniques.

    Ces phénomènes de complexification ingérable des réseaux de prestataires nous les observons déjà au niveau des grandes entreprises. La sociologue Isabelle Berrebi-Hoffmann montre que dans la plupart des très grandes entreprises privées, il y a souvent des plateformes de projets qui se créent avec plusieurs cabinets de conseil dans le but de piloter ces ensembles de cabinets de conseil et de prestataires déjà embauchés. Le recours à ces prestataires est exponentiel par nature et nous n'avons, jusqu'à maintenant, par les moyens démocratiques de le réguler.

    Pour caricaturer, sommes-nous passés d'une république des professeurs et des hauts fonctionnaires à une république des managers ?

    Cela fait écho à la situation que je décrivais précédemment. Nos élites administratives ont délibérément laissé de côté l'attachement à l'État qui constituait auparavant l'essence de la haute fonction publique pour le remplacer par des méthodes managériales ineptes sous prétexte d'efficacité et de rentabilité. Il y a un véritable problème dans le système de valeurs du personnel politico-administratif actuel et l'affaire McKinsey n'en est que le symptôme.

    La difficulté vient du fait que nous vivons aujourd'hui sous une forme de «perfusion idéologique», pour reprendre les termes du sociologue Fabien Gélédan. Dans le répertoire des postures professionnelles actuelles de la haute-administration et de la classe politique, les principes issus du New Public Management ne sont même plus appliqués de manière consciente. Cette tendance est liée aux parcours de formation de nos élites, dans lesquels ces pratiques et discours ont une importance considérable (rappelons-nous à titre d'exemple que l'ex-vice-président de McKinsey France a été dans les responsables du comité de gestion de l'école d'affaires publiques de Sciences Po, où il a également enseigné le «management de la transformation publique»).

    Les Français n'ont pas voté pour qu'on substitue les consultants aux fonctionnaires. Le recours à McKinsey pose-t-il aussi des questions démocratiques ? Que préconisez-vous ?

    L'ambiguïté provient du fait que ce mode de fonctionnement du pouvoir est à la fois issu de la fréquentation des cabinets de conseil tout au long de la vie des responsables politiques et administratifs, mais également d'un phénomène lié à l'émergence du présidentialisme, et une forme de mimétisme volontaire par rapport aux systèmes anglo-saxons.

    En 1936, Theodore Roosevelt convoque ainsi le Brownlow Committee ou Committee on Administrative Management pour mener sa refonte des institutions et donner plus de marges de manœuvre au président américain face aux institutions de contrôle parlementaire afin d'initier rapidement des politiques sociales ambitieuses. Cela aboutira à deux projets de lois en 1937 puis en 1939, où ces réformes institutionnelles sont enfin adoptées. L'un des membres de ce comité est un précurseur du conseil en organisation et en management moderne. Il s'agit de Luther Gulick, co-fondateur avec le consultant Lyndall Urwick, de l'acronyme PODSCORB (Planning, Organizing, Staffing, Directing, Coordinating, Reporting and Budgeting) qui sert à désigner le rôle du dirigeant d'entreprise moderne, le CEO actuel.

    Le renforcement historique du pouvoir exécutif face au parlement, observable de bon nombre de démocraties européennes, hérite en partie de cette collusion entre la figure du président de la première démocratie du monde et celle du dirigeant d'entreprise. L'une des conséquences importantes des lois découlant de ce comité tient à la possibilité pour le président Roosevelt, en sus de toutes les myriades d'agences dont dispose spécifiquement la Maison-Blanche, de pouvoir recruter six collaborateurs personnels choisis librement. C'est la naissance des «conseillers spéciaux» du président, qui doivent lui permettre d'agir avec efficacité et technicité face à un parlement réputé trop lent et encombrant. Le président du Brownlow Committee lui-même, Louis Brownlow, fustigeait déjà ce goût de Roosevelt et de ses successeurs pour les conseillers de l'ombre ayant la «passion de l'anonymat» (selon sa formule restée célèbre dans l'histoire politique américaine).

    Bien après Roosevelt, au début des années 1990, Bill Clinton place quant à lui la National Performance Review (chargée de contrôler l'efficacité des services publics et administrations) sous l'égide du consultant et auteur de best-sellers managériaux David Osborne, qui donne son visage au New Public Management tel que nous le connaissons aujourd'hui et, par son action au sein de l'OCDE comme l'a démontré Denis Saint-Martin, va très fortement contribuer à la diffusion internationale de cette doctrine.

    Dès lors, il peut sembler impossible de retrouver un contrôle démocratique sur ce phénomène aussi profondément inscrit dans nos administrations. Nous ne partageons pas ce point de vue et c'est pour cette raison que nous reprenons, à la fin de notre ouvrage, un certain nombre de propositions issues des travaux de Benjamin Morel, qui nous a fait l'honneur de préfacer notre ouvrage. Après lui, nous insistons sur la nécessité de redonner davantage de poids au parlement dans notre régime politique. Il est nécessaire d'élargir les pouvoirs de contrôle des assemblées en matière de dépenses budgétaires pour bénéficier d'une plus grande lisibilité des choix effectués en matière d'externalisation.

    Plus que jamais nous observons les excès d'un présidentialisme excessif. Une modification des institutions en faveur des assemblées ne serait pas un frein à l'action de l'exécutif, mais bel et bien une garantie d'un meilleur contrôle et, par conséquent, d'une plus grande efficacité de son action. Ce changement institutionnel ne serait pas uniquement un geste démocratique, mais pourrait également modifier le comportement de bon nombre de nos élites. À cet égard, il n'y a qu'à constater l'annonce de McKinsey sur son retrait volontaire des marchés publics en France face au risque réputationnel engagé pour saisir l'effet considérable que peut avoir une commission d'enquête sénatoriale sur notre vie politique. Une telle modification du fonctionnement de nos institutions serait salutaire.

    Simon Woillet (Figaro Vox, 1er décembre 2022)

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  • Faire face au système Macron !...

    Le Forum de la dissidence, organisé par la Fondation Polémia se tiendra samedi 3 décembre 2022 au NewCap Event Center, 3 quai de Grenelle à Paris (15e), à compter de 14 heures, sur le thème : Faire face au système Macron !

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    Trois ans après le Forum de la dissidence consacré à la dictature Macron, le bilan est ahurissant !

    Interdiction de sortir à plus d’un kilomètre de chez soi. Des hélicoptères traquant des randonneurs. L’interdiction des réunions de famille. La quasi-obligation vaccinale, sous couvert de pass sanitaire. La liberté de prescription des médecins bafouée. La censure croissante de toute opinion dissidente.

    Nous vivons dans une société de propagande ou toutes les atteintes à notre identité et à nos libertés sont imposées par la synchronisation progressiste des médias, de l’école, de l’université, du monde professionnel, du sport, de la culture, du divertissement, des institutions de l’État ou des fonctions politiques.

    Cette année nous avons choisi de mettre en avant la première ligne de la Résistance dans le combat pour notre identité et nos libertés.

    Le lanceur d’alerte Damien Rieu, en pointe Face au Grand Remplacement et à l’islamisation.

    L’influenceur Nicolas Faure, qui déconstruit chaque semaine sur Sunrise L’idéologie égalitaire, source de tous nos maux.

    Yann Vallerie, de Breizh Info qui lutte contre l’implantation de foyer d’immigrés africains dans des bourgades rurales de Callac.

    Nicolas Demade, qui nous donnera ses recettes pour faire face au Grand Endoctrinement scolaire.

    Jean-Eudes Gannat qui montrera comment il est possible de faire face aux persécutions politiques.

    Thaïs d’Escufon qui nous dira comment se faire entendre malgré la censure.

    L’historien français du droit, le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon exposera comment Faire face aux persécutions universitaires.

    Le chroniqueur régulier de Cnews, l’avocat Pierre Gentillet, qui montrera comment Faire face au gouvernement des juges.

    Renaud Camus qui traitera lui un sujet fondamental : Faire face à la laideur.

    Et Michel Geoffroy, premier contributeur de Polémia, qui s’attaquera à Faire tomber le mur de l’ouest.

    Voilà un programme de combat. Avec des intellectuels mais aussi des hommes et des femmes de terrain.

    Début à 14 heures

    Ouverture des portes à 13h30

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  • Michel Onfray : " Les passeurs et Mélenchon sont les nouveaux négriers !"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'entretien donné par Michel Onfray à Régis Le Sommier sur Omerta, dans lequel il revient sur l'actualité politique.

    Philosophe populaire, polémiste, tenant d'un socialisme libertaire, Michef Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement sa trilogie  Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), Théorie de la dictature (Robert Laffont, 2019), La nef des fous - Des nouvelles du Bas-Empire (Bouquins, 2020) ou Puissance et décadence (Bouquins, 2022). Il est également fondateur et directeur de la revue Front populaire.

     

                                             

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  • Immigration : la délinquance est-elle vraiment le fond du problème ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la question de l'immigration de peuplement.

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    Immigration. La délinquance est-elle vraiment le fond du problème ?

    Depuis plusieurs décennies, les partis de droite comme les partis dits « patriotes » ou « identitaires » font leur soupe électorale notamment sur la question de l’immigration qu’ils lient, avec plus ou moins de force, à la délinquance qui explose littéralement dans tout l’Occident, quoi qu’en disent des « chercheurs » et autres « sociologues » aveuglés par leur propre idéologie.

    Le projet de loi sur l’immigration d’Emmanuel Macron, devrait d’ailleurs plaire à une partie de ces politiques, puisque le Président de la République entend à la fois sélectionner les futurs candidats à l’implantation dans l’hexagone, expulser une partie des délinquants (chose qui est actuellement non effective puisque l’Etat capitule en large majorité devant le panel de traités, de lois, et d’associations qui font barrage aux expulsions), mais aussi répartir l’immigration sur tout le territoire français. « Emmanuel Macron a aussi plaidé pour une meilleure répartition des étrangers sur le territoire français, notamment dans les « espaces ruraux, qui, eux, sont en train de perdre de la population », et a promis « d’améliorer l’efficacité des politiques de reconduite » à la frontière pour les étrangers en situation irrégulière » indique ainsi Le Monde.

    Le projet Horizon, bien engagé à Callac, dans les Côtes d’Armor, contre l’avis même d’une population locale qui n’a pas son mot à dire sur la question, apparait d’ailleurs comme la tête de pont de ce vieux rêve initié un temps par le Parti Socialiste, consistant à déconcentrer l’immigration extra européenne dans les métropoles, pour mieux l’étaler, la répartir partout dans les territoires y compris les plus ruraux. Toujours sous l’appellation « réfugiés » – pour mieux faire passer la pilule, comme si le migrant Malien ou Algérien avait un quelconque rapport avec le réfugié espagnol ou ukrainien fuyant la guerre.

    Toujours au prétexte de « redynamiser » des secteurs qui se meurent, forme d’aveu teinté de haine de son propre peuple, qu’il s’agit de remplacer progressivement une population autochtone sur le déclin, par une autre population, démographiquement plus jeune et que l’on veut faire passer pour plus vigoureuse.

    Mais face à ce remplacement de population annoncé (comment nommer autrement l’acte qui consiste à combler le vide laisser par une population autochtone majoritairement rurale et âgée par une population extra-européenne jeune ?), la « droite » au sens large, semble dépourvue d’argument franc.

    Car en effet, si les chiffres de la délinquance, et le lien avec l’immigration, ne sont même plus niés y compris par le Ministre de l’Intérieur M. Darmanin, il serait peut être temps d’aller plus loin, bien plus loin dans la critique de l’immigration, et de cibler sa conséquence principale à moyen et à long terme : le remplacement progressif d’une population autochtone, de cultures, de langues, d’histoire, de traditions, d’art de vivre, de façon de vivre ensemble, par d’autres, venues d’ailleurs.

    Sur les dizaines de millions d’étrangers extra-européens (qu’ils aient des papiers belges, français ou allemands d’ailleurs) qui sont aujourd’hui sur notre territoire (qui, si ils ont des papiers administratifs, est aussi le leur qu’on le veuille ou non du point de vue de la loi), une très large majorité d’entre eux ne sont pas des délinquants. Une très large partie d’entre eux ne sont pas des criminels en puissance. La plupart aspire, comme un bon nombre des autochtones de ce continent, à vivre tranquillement et à ce qu’on leur fiche la paix.

    C’est là qu’intervient l’argument principal qui devrait infuser dans la tête des autochtones de ce continent : même si les conséquences de l’immigration interpellent notamment à la vue de la délinquance exponentielle qui ravage les métropoles aujourd’hui, c’est de notre avenir en tant que Civilisation dont il est question. Et il faut avoir le courage de le dire : Au 1er janvier 2022, l’Union européenne comptait 446,8 millions d’habitants. Si ne serait-ce qu’un cinquième ou un sixième de cette population n’était plus demain, d’origine européenne mais bien extra-européenne,  alors progressivement, il y aurait un changement de paradigme dans nos contrées. Il faut le dire, encore et encore : il n y a pas que la question de la délinquance qui doit être mise sur la table (souvent à des fins plus électoralistes qu’avec de réelles volontés de traiter le problème à la racine). Il y a celle, fondamentale, d’avoir encore le pouvoir de décider avec qui, et à côté de qui,  nous souhaitons vivre au quotidien, et avec qui nous n’avons pas spécialement envie de partager nos terres ancestrales.

    Qu’il y ait deux famille d’extra-européens (mettons 12 personnes) dans un village de 2000 habitants, c’est à dire 0,6% de la population totale, ne pose en soi aucun problème en matière de projet commun, et même si délinquance il y avait, la question pourrait être résolue rapidement, avec les lois qui existent déjà. Qu’il y ait dix familles (donc 40 personnes selon le même calcul, c’est à dire 2% de la population) commence déjà à provoquer une différence. Qu’il y en ait 20 ou 30, et là, tout change, y compris le sentiment d’être ultra minoritaire et donc de vouloir s’intégrer sans bruit, qui peut rapidement se transformer en sentiment communautaire, mais aussi en influence (culturelle, linguistique, comportementale) sur une partie de la majorité. Il suffit de voir la vitesse fulgurante à laquelle la « culture banlieue » (c’est à dire une culture du ghetto diffusée majoritairement par des extra-européens) a percé à une vitesse folle y compris en fin fond de la ruralité (avec les conséquences qui vont avec en matière de mœurs et de culture), pour se rendre compte de l’influence que peuvent avoir ce qui ne constitue à la base que de petites minorités sur une communauté locale, régionale, nationale, civilisationnelle.

    L’homme de droite est honteux. Il n’ose pas affirmer clairement, sans aucune haine, sans aucun racisme non plus, qu’il ne croit pas à la fable, que dis-je, à la religion républicaine, et plus globalement à la religion « United Color of Benetton » du mélange et du métissage imposé. Pourtant, lui même dans la vie quotidienne (comme tous les humains sur cette planète) établit des préférences, familiales, amicales, conjugales…puis il discrimine, c’est à dire qu’il distingue et choisit, culturellement, linguistiquement, religieusement, ceux avec qui il a envie d’avancer et de vivre. Et ceux avec qui il n’a pas envie de le faire. Il en va de même pour la question ethnique, celle qui l’effraie le plus (il faut dire que les tribunaux ne sont jamais loin quand il s’agit de l’aborder, tout comme le lynchage médiatique, économique, et parfois social auquel conduit le fait d’aborder cette question).

    A cette question, les générations de sud-africains blancs qui partagent leurs terres avec les sud-africains noirs ont été obligés, contraints de rapidement répondre. L’exemple d’Orania en constitue un parmi beaucoup d’autres.

     Il sera sans doute difficile (impossible) de convaincre ceux qui veulent recréer (ou aboutir fatalement à) une nouvelle forme d’humanité, métisse, hybride, asexuée, et qui œuvrent pour cela au quotidien.

    Il sera compliqué de faire changer de vision ceux qui sont réellement persuadés, malgré le réel qui les frappe quotidiennement, que nous sommes tous des frères sur cette terre, et qu’il est possible de tous vivre ensemble dans la plus grande harmonie, qu’il n y a ni patrie, ni frontière, et que chaque morceau de terre appartient à tout le monde d’où qu’il vienne.

    Il est toutefois encore possible de faire ouvrir les yeux à ceux qui, et ils sont des millions en Europe (et des milliards de par le monde), ont conscience de qui ils sont, d’où ils viennent, et qu’il faut parvenir à convaincre que l’harmonie des peuples passe par le vivre chacun chez soi, et séparément des autres.

    Pour que demain, nos enfants, et les enfants de la planète entière, puissent vivre dans un monde multipolaire, multicivilisationnel, et apaisé, il devient urgent, vital, d’en finir avec l’immigration de peuplement. Pour vivre mieux, vivons séparés, chacun sur la terre de ses ancêtres.

    Julien Dir (Breizh-Info, 18 septembre 2022)

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  • Alain de Benoist : « La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine est en fait une guerre des Etats-Unis contre la Russie »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Breizh-Info, dans lequel celui-ci donne son sentiment sur l'actualité récente, et notamment sur la guerre russo-ukrainienne.

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (La Nouvelle Librairie, 2021) et L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021).

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    Alain de Benoist : « La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine est en fait une guerre des Etats-Unis contre la Russie »

    Breizh-info.com : Tout d’abord, vous qui avez traversé la moitié du XXe siècle et le début du XXIe, diriez-vous que nous assistons actuellement, depuis quelques mois, à une accélération folle de l’histoire ?

    Tout dépend de quelle accélération vous parlez. Il y a incontestablement une accélération sociale, qui vient du fait que nous vivons aujourd’hui en temps zéro : tout événement qui se produit dans un endroit donné est immédiatement connu dans le monde entier. Cet accélérationnisme nourrit le présentisme (et le stress qui va avec) et a notamment pour conséquence de rendre éphémère tout ce qui auparavant cherchait à s’inscrire dans la durée. Mais cela concerne surtout les pays occidentaux : sous d’autres latitudes, on n’a pas nécessairement le même sens de la temporalité.

    Sur le plan historique, c’est plus complexe. On a effectivement le sentiment que beaucoup de choses sont en train de bouger, comme c’est souvent le cas lorsque différents cliquets jouent les uns sur les autres et déclenchent un ébranlement général. Mais s’agit-il vraiment d’une accélération ? On pourrait tout aussi bien penser qu’après une période glaciaire de quelques décennies, l’histoire reprend ses droits et que, comme dans toutes les époques de transition, on rebat les cartes. Mais il ne suffit pas de regarder ce qui se passe « depuis quelques mois », il faut aussi prendre un peu de recul. En l’espace de quatre ou cinq ans, il s’est plus passé d’événements sous la Révolution française qu’il ne s’en passe aujourd’hui ! Les processus en cours sont en outre loin d’être arrivés à leur terme. Sans vouloir cultiver le paradoxe, je leur trouve même une certaine lenteur… Quand on voit, par exemple, l’ampleur de la révolte sociale qui gronde, on se demande quand elle finira par éclater !

    Breizh-info.com : Que vous a inspiré l’assassinat de Darya Douguine, et le traitement médiatique occidental qui en a découlé ? Que pouvez-vous nous dire sur elle, mais aussi sur son père à qui on a voulu l’assimiler d’office comme s’il s’agissait presque du même personnage ?

    L’assassinat de Darya Douguine m’inspire ce qu’il devrait inspirer à tout homme normalement constitué : le dégoût qu’on ressent devant quelque chose d’abject. Les réactions des médias, elles, suscitent plutôt en moi un sentiment d’effroi. Que certains puissent trouver « remarquable » l’atroce attentat dont cette jeune intellectuelle, journaliste et philosophe – qui n’avait jamais fait qu’exprimer des idées –, a été la victime, certains n’hésitant même pas à s’en réjouir, montre que nous vivons dans le monde où, comme le disait Guy Debord, le vrai n’est plus qu’un moment du faux. C’est un monde orwellien, le monde de la terreur au nom du Bien.

    J’ai bien connu Darya, comme j’ai bien connu son père. C’était une jeune femme délicieuse, charmante, intelligente, cultivée, intense, dotée d’un vif sens de l’humour, qui adorait la France depuis son adolescence. Elle adhérait en effet totalement aux idées de son père, mais elle en donnait une image plus légère, comme régénérée par l’eau fraîche. Quant à Douguine, son itinéraire et ses idées sont aujourd’hui bien connus, notamment pour ce qui concerne la géopolitique et l’eurasisme. On peut être en désaccord avec sa pensée, mais on ne peut nier qu’il s’agisse d’une pensée personnelle, qui ne s’est jamais ramenée à ânonner les slogans de tel ou tel milieu. C’est à mes yeux l’essentiel.

    Breizh-info.com : La guerre en Ukraine semble faire perdre la raison à beaucoup. On sent une haine par procuration entre « supporteurs » d’un camp ou de l’autre, quasi pathologique désormais. Comment expliquez-vous cela ?

    Je suppose que cela s’explique par la nature humaine. Peu d’hommes sont capables de faire la guerre sans haine, malheureusement. Mais dans le cas des « supporteurs », je crains que cette haine ne traduise bien souvent leur incapacité à décider de façon raisonnable de leurs positions et à argumenter pour les expliquer. En pareille occasion, beaucoup se déterminent par leurs sympathies ou leurs antipathies. Or, la sympathie et l’antipathie n’ont rien à faire en la circonstance. Seule importe l’analyse (on met les pour en abscisse et les contre en ordonnée) et les conclusions qu’on peut en tirer. Les gens de droite, je l’ai souvent écrit, ne sont pas des réflexifs, mais des réactifs. Au début de l’année, on les a vus s’emballer pour la candidature Zemmour alors qu’il suffisait d’en faire l’analyse pour comprendre que celle-ci déboucherait sur un échec. Il y a certes loin de la candidature Zemmour à la guerre en Ukraine, mais les réflexes sont les mêmes.

    Je n’ai pour ma part aucune sympathie pour le sinistre président Zelensky, mais j’en ai beaucoup pour le peuple ukrainien, qui se retrouve aujourd’hui bombardé en raison des orientations désastreuses de son gouvernement. Mais que montre l’analyse ? Que la guerre qui se déroule actuellement en Ukraine est en fait une guerre des États-Unis contre la Russie. La question n’est donc pas de savoir si l’on préfère les Ukrainiens ou les Russes, mais si l’on se sent ou non solidaire de l’Amérique. Le choix me semble alors pouvoir être vite fait.

    Breizh-info.com : Les répercussions en Occident, en plus des conséquences de la crise économique liée aux politiques covidistes, vont être énormes. Qu’avez-vous perçu dans le discours récent de M. Macron, qui, tel un mauvais Churchill, semble annoncer à son peuple du sang, de la sueur et des larmes ?

    Je pense qu’Emmanuel Macron a pris conscience de la gravité de la situation, mais qu’il sait en même temps qu’il ne peut plus revenir en arrière sans se déjuger. Il n’est que trop évident que les sanctions contre la Russie – des sanctions d’une ampleur encore jamais vue – auront les Européens pour premières victimes, puisque ces derniers sont moins autosuffisants que les Russes. Comme l’a dit Viktor Orban, l’Union européenne s’est « tiré une balle dans le poumon » en s’engageant dans une voie suicidaire et totalement contraire à ses intérêts industriels et énergétiques. S’y ajoute la menace de crise financière mondiale, qui est plus présente que jamais. Et aussi, disons-le, le risque d’une extension de la guerre jusqu’à un point qu’on peut seulement imaginer. Aujourd’hui, Macron cherche des arguments pour imposer le rationnement comme, au moment du Covid, il en a cherché pour imposer l’enfermement. Cela ne suffira pas à éviter le lent glissement vers le chaos.

    Breizh-info.com : La classe politique française est-elle selon vous aujourd’hui compétente, suffisamment qualifiée, pour être à la hauteur demain d’événements qui s’annoncent épiques mais aussi dramatiques pour nos populations ?

    La réponse est dans la question, et vous la connaissez aussi bien que moi. L’élément essentiel en politique est la décision, alors que la classe politique n’a été formée que pour la gestion. L’imprévu, le cas d’exception, la laissent ahurie comme un lapin pris dans les phares. La décision n’est pas affaire de dossiers techniques et de rapports d’experts. Elle requiert un sens quasi physiognomique. Il s’agit de prendre la mesure d’un moment historique, d’évaluer les rapports de force et de déterminer ce qu’il faut faire en fonction de la finalité qu’on s’est fixée. Les hommes d’État savaient faire cela, les politiciens ne le savent pas. Cela dit, on pourrait aussi se poser la question de savoir pourquoi les hommes qui ont le sens de la décision se dirigent aujourd’hui de plus en plus vers des domaines autres que la sphère politique. On s’apercevrait alors qu’en dernière analyse, la médiocrité de la classe politique est le résultat direct de la dévaluation du politique.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Yann Vallerie (Breizh-Info, 6 septembre 2022)

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  • Feu sur la désinformation... (385)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Découvrez avec nous les images des manifestations de dimanche dernier à Belgrade. Des événements boudés par la presse française.
    • 2 - Algérie : Macron fait le paillasson
      Le déplacement officiel de Macron en Algérie est un véritable succès ! Du moins à en croire nos chers médias nationaux. Les médias algériens et les images sur place racontent une autre version de l'histoire. Revenons ensemble sur l'humiliation de Macron à Alger.
    • 3 - Revue de presse
    • 4 - Hassan Iquioussen : l'imam en cavale
      Voilà un feuilleton dont les médias ont raffolé cet été : l'âpre bataille judiciaire entre Gérald Darmanin et Hassan Iquioussen. L'imam, proche des Frères Musulmans, est aujourd'hui en cavale. Retour sur la plus grosse opération de communication de l'été.

     

                                               

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