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Métapo infos - Page 477

  • Comprendre l'époque...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de publier le nouvel essai d'Alain Soral intitulé Comprendre l'époque - Pourquoi l'égalité ?.

    Essayiste, polémiste et pamphlétaire, fondateur du mouvement Égalité & Réconciliation, Alain Soral est notamment l'auteur de Vers la féminisation (Blanche, 1999), de Jusqu’où va-t-on descendre ? - Abécédaire de la bêtise ambiante (Blanche, 2002), de Socrate à Saint Tropez (Blanche, 2003) et de Comprendre l'empire (Blanche, 2010).

     

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    " « Dix ans que je me creuse la tête, malgré les menaces, les persécutions et les risques pour écrire une suite à Comprendre l’Empire, une suite qui ne soit pas une redite.
    Dix ans que j’accumule les faits, les idées et que je cherche un plan. […] Dans Comprendre l’Empire, je partais de la Révolution française, de la succession Ancien Régime, République, de l’opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits. J’y montrais aussi comment s’y déployait une logique, une logique politique de pouvoir et de domination…
    Mais de domination au nom de quoi ?
    C’est tellement évident, tellement devant nous et en nous, qu’on finit par ne plus le voir.
    Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s’est faite au nom d’un nom magique, d’une idée parfaitement séductrice : l’égalité !
    L’épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c’est ça : le pouvoir au nom de l’égalité.
    Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire !
    Énorme paradoxe !
    Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l’époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l’inégalité au nom de l’égalité ! »

    Ainsi commence Comprendre l’Époque : pourquoi l’Égalité ? qui de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, nous fait cheminer jusqu’à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset. "

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  • Pour un « great reset » du droit d’asile !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du juriste Carl Hubert, cueilli sur le site de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie et consacré à l'indispensable réforme du droit d'asile.

     

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    Pour un « great reset » du droit d’asile, voie d’immigration majeure vers la France et l’Europe

    Selon le §4 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, auquel la jurisprudence du Conseil constitutionnel a conféré une valeur constitutionnelle, « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République ». Parmi les droits-créances qu’il a proclamés, le Constituant de 1946 a mis en bonne place le droit d’asile. Mais ce droit était réservé à une catégorie bien particulière de personnes : les opposants politiques libéraux qui subissaient des persécutions de la part de régimes totalitaires ou autoritaires – on pense évidemment à l’URSS et aux démocraties dites populaires.

    Un droit d’asile dévoyé qui attire les immigrants

    On est bien loin aujourd’hui de cette philosophie fidèle aux valeurs de 1789 : islamistes tchétchènes, objecteurs de conscience turcs, ex-prostituées nigérianes, femmes appartenant à des tribus pratiquant l’excision, homosexuels d’un pays africain ou musulman, commerçants en proie à des conflits de voisinage « sans pouvoir se prévaloir de l’appui des autorités », apatrides, une bonne partie des populations du Soudan et d’Afghanistan… ont tous droit à l’asile en France, en attendant que l’on accorde aussi un improbable statut de « réfugié climatique ».

    Les conditions laxistes qui président à l’octroi du statut de réfugié – au sens de la convention de Genève de 1951 – ou, pour ceux qui ne répondent pas aux critères de cette convention malgré leur interprétation extensive, de la « protection subsidiaire » expliquent l’afflux d’immigrants vers la France et plus largement vers l’Europe. Obtenir l’asile, c’est en effet non seulement recevoir un titre de séjour (10 ans pour les réfugiés, pour soi et sa famille), mais aussi bénéficier de conditions matérielles d’accueil avantageuses (l’allocation de demandeur d’asile et l’hébergement puis le droit à la sécurité sociale et à l’ensemble des aides prévues pour les nationaux).

    Et même en cas de rejet de la demande d’asile après un délai moyen supérieur à un an[1], recours devant la Cour nationale du droit d’asile compris, les immigrés déboutés ne sont pas dénués de droits et de nouvelles voies de recours sur d’autres fondements. Ils peuvent ainsi demeurer inexpulsables en raison notamment de l’interprétation extensive de l’article 3 de la Convention dite européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, dont l’objet initial était d’interdire la torture[2]

    Selon les dernières données publiées par l’OFPRA, 95 600 demandes d’asile ont été introduites en 2020 (mineurs inclus mais sans compter les personnes relevant de la procédure dite « Dublin », supposés former leur demande dans un autre Etat membre de l’Union européenne). C’est moins qu’en 2019, qui a marqué un record de 133 000 personnes, mais toujours à un niveau historiquement élevé : dans les années 1970, le nombre de demandes d’asile n’a jamais dépassé 20 000. Depuis, la France subit une hausse tendancielle, qui ne s’est pas démentie dans la période la plus récente. En effet, les demandeurs d’asile issus de la vague de 2015 mais déboutés dans d’autres pays européens se sont tournés vers la France comme l’a constaté l’ancien directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, Didier Leschi[3].

    Le taux d’octroi de la protection internationale ou « subsidiaire » est élevé en France : 23,7 % devant l’OFPRA mais 37,7 % après recours (quasi-systématique[4]) devant la Cour nationale du droit d’asile, qui refait le travail réalisé par l’OFPRA et dont les juges souhaitent parfois se montrer plus généreux[5]. Les immigrants ont donc double chance d’avoir l’asile, alors que, bien évidemment, le ministère de l’intérieur ne fait pas de recours contre les décisions favorables de l’OFPRA…

    Près de quatre demandeurs d’asile sur dix qui bénéficient de l’asile en France, sans compter les « mineurs non accompagnés » (qui bénéficient d’un droit au séjour hors droit d’asile) et ceux qui bénéficient d’un asile de facto faute d’être renvoyés dans leur pays d’origine[6], c’est évidemment une incitation forte à tenter sa chance en France. La part des bénéficiaires de l’asile (protection conventionnelle ou subsidiaire) dans les motifs de l’octroi d’un titre de séjour a d’ailleurs augmenté ces dernières années pour s’établir depuis 2017 autour de 12 %[7]. Mais si l’on considère que cette proportion cache des flux plus élevés de demandeurs non refoulés et que ces flux deviennent des stocks, nous avons là une cause de l’immigration vraisemblablement aussi importante que l’immigration familiale, que l’asile nourrit d’ailleurs du fait du droit au regroupement familial généreusement garanti par la Convention de Genève.

    Sortir de la convention de Genève et fonder (ou pas) un nouveau système d’asile

    Notre pays, apparemment plus que d’autres Etats européens, semble désarmé face à la demande d’asile : obligation de traiter la demande de tout immigrant, sauf à ce qu’il relève de la compétence d’un autre Etat membre (encore faut-il que ce dernier accepte d’ailleurs de le reprendre…), obligation de suivre des règles de fond et de forme encadrées par des directives européennes et par la jurisprudence, demandes d’asile prises en charge non pas par les services du ministère de l’intérieur mais par une administration autonome (l’OFPRA) et en second rang directement par une Cour qui office comme juge de plein contentieux (elle refait donc le match au lieu de se contenter de dire si la décision de l’OFPRA est légale ou non), éloignement aléatoire des déboutés du droit d’asile…

    « Il est ainsi sûrement nécessaire de mieux coordonner le traitement des demandes d’asile dans l’Union européenne, notamment pour éviter que les demandeurs déboutés dans un Etat membre puissent aller immédiatement frapper à la porte d’un autre Etat membre ! »

    Le conseiller d’Etat honoraire Patrick Stefanini, ancien directeur de campagne de François Fillon lors de l’élection présidentielle de 2017, a récemment dressé un tableau réaliste de la situation de l’immigration en France[8]. A cette occasion, il a formulé des propositions sur l’asile qui sont fort opportunes mais dont il n’est pas certain qu’elles seraient suffisantes au vu de la situation catastrophique actuelle. Il est ainsi sûrement nécessaire de mieux coordonner le traitement des demandes d’asile dans l’Union européenne, notamment pour éviter que les demandeurs déboutés dans un Etat membre puissent aller immédiatement frapper à la porte d’un autre Etat membre ! Améliorer l’effectivité de l’éloignement des déboutés doit également être une priorité. On peut aussi penser que les juges de la CNDA devraient être des magistrats permanents et non des magistrats et fonctionnaires à la retraite – mais cela ne changera rien à la jurisprudence qu’ils sont tenus d’appliquer. Quant au développement du dépôt des demandes d’asile à la frontière extérieure de l’Union européenne, cette solution souhaitable n’est viable que pour autant que l’on refuse de prendre les demandes formulées en Europe même – ce que le droit conventionnel et le droit de l’Union européenne ne permettent probablement pas.

    Car là réside le nœud du problème pour les Etats qui souhaitent pouvoir décider souverainement des personnes qu’elles accueillent en leur sein, sans s’en remettre aveuglément à telle ou telle règle de droit ou jurisprudence. Pour que le législateur puisse refonder le système d’asile qu’il souhaite – par exemple un système qui serait plus fidèle à l’esprit du préambule de la Constitution de 1946 et qui serait soumis à des limites quantitatives fermes – il n’y a d’autre choix, en premier lieu, que de dénoncer la convention de Genève de 1951 – ou, ce qui revient au même, son protocole de New-York de 1967 qui en a étendu le champ d’application temporel et géographique.

    En tant que telle, une telle dénonciation de ce qui n’est qu’une simple convention internationale est très simple sur le plan juridique. Mais elle n’est pas permise ou demeurerait sans effet pour les Etats membres de l’Union européenne, qui se sont engagés à développer une politique commune d’asile qui « doit être conforme à la Convention de Genève du 28 juillet 1951 et au protocole du 31 janvier 1967 relatifs au statut des réfugiés, ainsi qu'aux autres traités pertinents » (article 78 du traité sur le fonctionnement de l’UE).

    Collectivement, l’Union peut modifier ce traité ou, à tout le moins, adopter des dispositions plus restrictives, éventuellement « provisoires » pour répondre à une situation d’urgence (qui paraît d’ores et déjà caractérisée depuis 2015 !). Un consensus en ce sens au niveau européen n’existe certes pas en l’état actuel des choses. Or, sans modification du droit de l’UE ou sans feu vert des institutions européennes pour adopter des mesures restrictives d’urgence, un Etat membre ne peut pas sortir du carcan du droit de l’asile, qui s’est transformé en droit à l’asile pour les immigrants, quel que soit leur nombre, qui arrivent à démontrer ou à faire croire qu’ils cochent une des cases permettant de bénéficier de la protection conventionnelle ou subsidiaire. Dans le système actuel, ce sont les immigrants eux-mêmes et leurs auxiliaires associatifs qui ont la main sur le robinet de l’asile – pas les Etats.

    Un gouvernement national qui, comme la Hongrie[9], voudrait maîtriser les flux migratoires, devrait donc, sauf à se résoudre à quitter l’Union européenne, peser de tout son poids pour modifier profondément les obligations en matière d’asile qui résultent des traités et directives européens – ou pour créer un « opt out ». On peut penser qu’un Etat comme la France aurait les moyens de faire pression sur ses pairs, d’autant que l’asile est de plus en plus vue comme un fardeau, et pas seulement en Hongrie : le gouvernement danois, de gauche, souhaite réformer le système d’asile européen et milite contre l’accueil de demandeurs d’asile sur le sol européen, privilégiant des centres d’accueil en dehors de l’Union[10].

    « On peut penser que notre pays a des marges de progression pour améliorer le taux d’exécution des décisions d’éloignement, dont nous avons vu qu’il était de 12,6 % en France contre une moyenne européenne de 38 %... »

    Si le statu quo conventionnel et européen devait perdurer, la France ne serait toutefois pas dépourvue de tout moyen d’action. En particulier, compte tenu de ses moyens diplomatiques, militaires et financiers publics (l’aide publique au développement) et privés (les fonds envoyés « au pays » par les diasporas présentes en France), qui sont autant de moyens de pression potentiels[11], on peut penser que notre pays a des marges de progression pour améliorer le taux d’exécution des décisions d’éloignement, dont nous avons vu qu’il était de 12,6 % en France contre une moyenne européenne de 38 %... L’Etat de droit, c’est aussi faire respecter ses décisions.

    Carl Hubert (Observatoire de l'immigration et de la démographie, 12 février 2021)

     

    Notes :

    1- Même 17 mois en 2020.

    2- On pense ainsi à ce Bangladais asthmatique dont la cour administrative d’appel de Bordeaux, par un arrêt du 18 décembre 2020, a annulé l’obligation de quitter le territoire français en raison de la difficulté à traiter son affection respiratoire au Bangladesh compte tenu des conditions climatiques qui y prévalent…

    3- Cf. Didier Leschi. Ce grand dérangement. L’immigration en face. Gallimard. Novembre 2020.

    4- Le taux de recours contre les décisions de l’OFPRA s’est élevé à 85 % en 2019 – nettement moins en 2020 (69 %) compte tenu du contexte de crise.

    5- On se souvient que Abdouallakh Anzorov, le terroriste qui a décapité le professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre 2020, devait sa présence en France à une décision de la Cour nationale du droit d’asile, qui avait accordé l’asile en 2011 à son père en raison de son engagement dans la guérilla tchétchène.

    6- En 2019, la France a pris 123 845 décisions d’éloignement, dont seulement 15 615 ont été exécutées, soit seulement 12,6 %. Ce taux est de 88,5 % en Pologne (25 930 éloignements forcés en 2019) ou encore 46,8 % en Suède (9 955), pour une moyenne européenne de 38 %. Source : Eurostat (cf. https://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/asylum-and-managed-migration/data/database).

    7- Source: ministère de l’intérieur. Cf. https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Etudes-et-statistiques/Statistiques/Essentiel-de-l-immigration/Chiffres-cles

    8- Immigration - ces réalités qu'on nous cache, Robert Laffont, 2020.

    9- Qui s’est faite récemment condamnée pour manquement à ses obligations en matière d’asile par les juges de la Cour de justice de l’Union européenne (arrêt C-808/18 du 17/12/2020).

    10- Le 22 janvier 2021, le Premier ministre danois, la social-démocrate Mette Frederiksen, a d’ailleurs fixé devant le Parlement danois un objectif de zéro demandeur d’asile, expliquant : « Nous devons veiller à ce que pas trop de réfugiés viennent dans notre pays, sinon notre cohésion sociale ne pourrait pas tenir. Elle est déjà menacée ».

    11- Comment comprendre que le Mali ne reprenne pas l’ensemble de ses ressortissants que la France souhaite éloigner ?

     

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  • Le Hussard porte le shako !...

    Avec Le Hussard porte le shako, les éditions Auda Isarn nous livrent une nouvelle aventure de Julien Ardant, dit le Hussard, cette fois-ci sous la plume de Jean-Claude Sacerdot. Ancien policier, journaliste, parachutiste, Jean-Claude Sacerdot est déjà l'auteur de plusieurs polars gouailleurs dont  La cuisse racée de Potemkine (Erick Bonnier, 2018).

     

    Sacerdot_Le hussard porte le shako.png

    " Le Hussard ? Si je connais… C’est moi ! Lieutenant-colonel de réserve, Julien Ardant, heureux propriétaire des Décombres, la librairie de l’élite, la vraie ! Il m’arrive de laisser mes merveilles gutembergiennes, pour répondre aux appels de ma sœur, une tête pensante des « Services ». Un phénomène, ma frangine ! Trois cerveaux, archi-diplômée, gueule d’ange, carrosserie à laisser sur le carreau Chapron, Pininfarina et Bertone, à croire qu’ils n’ont produit que des caisses à savon avec roues de roller au rabais. Alice est de plus conseiller près le PR (Président de la République). Je n’ai rien à lui refuser. À son appel je quitte la péniche, ma cagna flottante et aussi Héloïse ma douceur. Vous mordez le tableau ? Tout ça pour dire qu’une rouquine, à foutre le feu à un élevage de séminaristes, débarque aux Décombres avant fermeture pour m’apprendre que Charogne est à l’agonie ! Inimaginable… Après une nuit sur laquelle je ne m’étendrai pas, ma rouquemoute disparaît ; le drame ! Je saute dans Arletty, ma Facel-Vega et voilà Don Quiyoyote de la touffe sur la piste de la rouquine. Ce qui m’attend me fait frémir, alors vous… Mieux vaut n’y pas penser ! "

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  • La vérité sur la guerre au Mali...

    Le 22 mars 2021, Olivier Frèrejacques recevait, sur TV libertés, Bernard Lugan pour évoquer avec lui la guerre du Mali, dans laquelle l'armée française est engagée depuis huit ans.

    Historien et africaniste, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, dont  Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015), Histoire de l'Afrique du Nord (Rocher, 2016), Algérie - L'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2017), Heia Safari ! - Général von Lettow-Vorbeck (L'Afrique réelle, 2017), Atlas historique de l'Afrique (Rocher, 2018) et Les guerres du Sahel (L'Afrique réelle, 2019).

    Il vient également de publier un essai de combat  intitulé Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance (L'Afrique réelle, 2021).

     

                                                

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  • Fascisme, histoire d'un concept...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai de Paul Gottfried intitulé Fascisme, histoire d'un concept. Diplômé de Yale, Paul Gottfried a enseigné les Sciences politiques à l’Université d’Elisabethtown. Proche de Christopher Lasch et de Murray Rothbard, il est aujourd’hui un intellectuel conservateur influent aux États-Unis. La revue Nouvelle École (n°46 - 1990) avait traduit un de ses articles, "La gauche et le fascisme".

     

     

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    " S’il est un mot qu’on ne cesse d’entendre dans la vie politique c’est celui de « fasciste ». Traiter son adversaire de « fasciste » est devenu une sorte de réflexe défensif, censé assommer l’adversaire en l’assimilant à un sympathisant des thèses nazies.

    Paul Gottfried montre ici à quel point ceux qui emploient ce terme n’ont rien compris au fascisme et étalent surtout leur ignorance. En convoquant tous les grands analystes du fascisme, depuis l’après-guerre jusqu’à nos jours, il retrace les errements dans l’emploi du concept et s’efforce d’en donner une définition rigoureuse.

    Il explique d’abord en quoi le nazisme n’est pas le « fascisme générique » mais bien un cas « limite » et hybride, qui a emprunté au fascisme italien, au stalinisme mais surtout à la folie meurtrière d’Hitler. En gardant à l’esprit la construction politique et idéologique de Mussolini, il sépare ensuite méticuleusement  le « fascisme générique » des différents mouvements et régimes de droite, autoritaires ou conservateurs. Enfin, il met en lumière l’importance centrale de la révolution sociale et de la violence rédemptrice au cœur du fascisme latin.

    Outre l’étude de la signification historique du phénomène et de ses diverses interprétations, Paul Gottfried examine la longue histoire des controverses, polémiques et disqualifications dont il est l’objet. Si l’on veut employer des mots qui ont un sens, il apparaît en définitive que le fascisme n’a strictement rien à voir avec le maintien de l’ordre, la défense des racines chrétiennes de l’Occident, la critique de l’immigration non contrôlée ou la contestation de l’évolution des valeurs sociétales.

    Pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées politiques, cet ouvrage est une référence indispensable. "

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  • Covid-19 : autopsie d’un désastre français...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la gestion désastreuse de la crise sanitaire par le pouvoir français...  

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018) et tout dernièrement La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020).

     

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    Covid-19 : autopsie d’un désastre français

    Depuis une année, nous vivons au rythme d’une épidémie qui, si l’on en croit les experts cathodiques, n’en finit pas. On ne parle d’ailleurs plus que de cela dans les médias. Et voici donc un nouveau confinement, non, pardon, il s’agit de « freiner le virus sans nous enfermer », nous dit le président de la République. Nous ne sommes pas enfermés mais on n’a pas de droit de quitter les zones en question, nuance.
    Cette pandémie a surtout révélé ce que notre prétendue société de l’information tenait bien caché. Elle a démontré que le roi occidental était nu, comme dans le conte d’Andersen, et surtout le roi français.

    Le déclassement de l’Occident

    D’abord, 2020 révèle le déclassement mondial de l’Occident, qui globalement se sort plus mal de l’épidémie que l’Asie pourtant nettement plus peuplée.
    Le géopoliticien sud-coréen Chung Min Lee relève ainsi que « les États-Unis étaient censés être les mieux préparés au monde pour faire face à une pandémie. Les pays européens comme l’Allemagne et la France pensaient avoir le meilleur système de santé de la planète. Mais la crise sanitaire a dévoilé qu’ils n’étaient pas si avancés que ça […] Désormais, l’Occident n’est plus le modèle incontesté aux yeux du reste du monde. Il s’agit du changement le plus important dans l’histoire mondiale depuis 500 ans [1] ».

    Les Occidentaux continuent de donner des leçons à la terre entière, comme au xixe siècle, mais ils suscitent de plus en plus la moquerie et le mépris de la part des autres civilisations.
    Comme lorsque notre président de la République donne des leçons de démocratie à la Russie et au Venezuela, tout en… réprimant violemment les Gilets jaunes, en organisant la censure des opposants dans les médias et en reportant les élections.
    Comme l’avait démontré Samuel Huntington dès les années 1990, « l’âge de la domination occidentale est fini [2] ».
    L’incapacité occidentale à se dépêtrer d’une épidémie qui à l’échelle du monde ne tue que 0,033 % de la population (donc moins que le sida, par exemple), le confirme.

    Le déclin français

    L’épidémie révèle aussi l’abyssal déclassement français depuis la fin du xxe siècle. Un déclassement bien sûr tabou pour nos médias de grand chemin et pour la classe politicienne institutionnelle, qui en porte l’entière responsabilité. Haro sur le « déclinisme » !

    Le (ou la, car le genre de l’épidémie, voilà bien sûr ce qui importe chez nous !) Covid-19 constitue un révélateur équivalent à la défaite de 1940, sauf que l’épidémie a fait très nettement moins de morts. À cette époque, la France croyait avoir la meilleure armée du monde ; comme, en 2020, on nous serinait que nous avions le meilleur système de santé.
    Mais qu’a-t-on découvert en 2020 ? Pas de stocks stratégiques, pas de masques, pas de capacités de dépistage, pas suffisamment de lits de réanimation [3], une incroyable dépendance internationale. La crise a confirmé l’adage « quand tout sera privé, on sera privé de tout ».

    Mais, en revanche, nous avons disposé d’une pléthore de bureaucrates et d’experts médiatiques en tous genres, non pour empêcher la propagation du virus, mais pour manier des mots savants devant les caméras et sidérer l’opinion avec force graphiques et statistiques.
    Sans parler des comités Théodule qui se réunissent en permanence autour de nos gouvernants. Nous étions sauvés : les décisions se prenaient en « conseil de défense » !

    Bienvenue dans le meilleur système de santé du monde

    L’épidémie a montré que, sur le plan médical, la France devient un pays du tiers-monde : des déserts médicaux partout, des délais énormes pour obtenir un rendez-vous chez le moindre « spécialiste », des lits hôpitaux en nombre insuffisant et qu’il faut donc faire « tourner » au plus vite (tant pis pour les convalescents), une hygiène déplorable dans nombre d’hôpitaux, des ruptures d’approvisionnement en médicaments, une fraude massive aux systèmes sociaux.

    L’épidémie a pris la forme d’une crise nationale quand on a vu que nos brillants services publics ou parapublics dysfonctionnaient au moindre pic d’activité.
    Les hôpitaux marchent bien, mais à la condition qu’ils n’aient pas trop de malades ; les réseaux d’électricité fonctionnent bien, mais à la condition que les ménages n’allument pas le chauffage en hiver. La police contrôle le respect du confinement, mais à la condition qu’elle dispose de masques de protection et qu’elle n’aille pas dans les « quartiers de reconquête républicaine ». La Poste distribue le courrier, mais à la condition qu’il n’y ait pas d’épidémie.
    Le virus a même contaminé l’équipage du porte-avions Charles de Gaulle. Bravo pour une armée professionnelle, censée se préparer à gagner une guerre NBC : nucléaire, bactériologique et chimique ! Heureusement que les livres blancs successifs sur la défense française avaient prévu la possibilité d’un risque épidémique…

    Comme en 1940

    « Nous sommes en guerre », déclarait le président de la République l’année dernière au début de l’épidémie, prenant la posture de Jupiter tonnant. Hélas ! il n’est pas descendu de son petit nuage.
    Car la France macronienne a démontré en 2020 qu’elle faisait la guerre au virus comme celle de Paul Reynaud faisait la guerre à l’Allemagne en 1940 : sans réserve, sans matériel adéquat et sans stratégie adaptée. Mais avec beaucoup de bonnes paroles : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ! ».

    Mais où sont les lits de réanimation promis par Emmanuel Macron en 2020 ? Où sont nos hôpitaux de campagne ? Où sont nos vaccins ? Où sont nos centres de vaccination ?
    Comme, en 1940, nos malheureux soldats et les millions de civils errant sur les routes se demandaient, sous les bombes des Stukas : « Où sont nos avions ? »
    La macronie parle, communique, mais elle ment tout le temps. Pour cacher que non seulement l’intendance ne suit jamais, mais surtout qu’il n’y a plus d’intendance.

    Les médecins de Molière

    L’épidémie a aussi révélé l’incroyable faiblesse des sommités médicales, de l’industrie pharmaceutique et de la recherche françaises.
    Des sommités incapables de se mettre d’accord sur rien, un conseil de l’Ordre plus préoccupé de faire taire les dissidents et de défendre les chapelles professionnelles que de lutter ensemble contre l’épidémie : un comportement digne des médecins de Molière !
    Une industrie et une recherche gavées d’argent public, mais incapables d’élaborer un vaccin dans des délais raisonnables. Bravo, l’Institut Pasteur qui continue pourtant sans vergogne de solliciter en 2021 ses donateurs avec de nouvelles promesses ! Bravo, Sanofi !
    Les Américains, les Anglais, les Russes, les Chinois et les Allemands ont déjà des vaccins : pas la France qui se situait pourtant, paraît-il, en 2020, au 6e rang de la puissance économique mondiale ! Il doit y avoir un biais statistique quelque part…

    La France a un incroyable talent

    Mais il est vrai qu’aujourd’hui les records français ont changé : premier pays dans le classement de l’OCDE pour le poids des impôts, premier pays européen pour le nombre d’homicides, premier pays occidental pour les demandes de censure des réseaux sociaux, première population musulmane de l’Union européenne, dix millions de pauvres en 2020 selon le Secours catholique, un déficit commercial abyssal, une délinquance qui explose, des frontières passoires.

    Oui, vraiment, comme dit une émission de télévision de la chaîne M6 « la France a un incroyable talent ». Depuis 2020 nous en sommes convaincus.

    L’homme malade de l’Europe

    La crise covidienne vient de révéler que l’homme malade de l’Europe n’habitait plus en Grèce, mais en France.
    Une France qui recule sur tous les plans : diplomatique, économique, spatial, sécuritaire, industriel, éducatif, social, démographique, moral. Et qui se cramponne au mythique « couple franco-allemand », comme le naufragé à sa bouée. Mais cela ne l’empêche pas de couler.
    L’effondrement de 1940 a dessillé les yeux de beaucoup de Français et a conduit, après la guerre, à repenser l’organisation politique et sociale de la nation et à écarter les responsables du désastre, les élites corrompues qui l’avaient provoqué.
    Peut-on espérer que nos concitoyens fassent de même en 2022 ?

    Michel Geoffroy (Polémia, 22 mars 2021)

     

    Notes :

    [1] Le Figaro, 1er janvier 2021.
    [2] On pourra se reporter sur ce plan à notre essai La Nouvelle Guerre des mondes, Via Romana, 2020.
    [3] 4 000 contre 10 000 en Allemagne, pour des dépenses de santé équivalentes.

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