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Combattant, historien, militant et écrivain, Jean Mabire, avec sa plume, au travers de ses nombreux livres et articles, a été un éveilleur. Alain de Benoist, pour le compte de l'association des amis de Jean mabire, a utilisé ses talents de bibliographe pour recenser de manière quasi-exhaustive son oeuvre écrite. L'opuscule, publié aux éditions Heligoland, est préfacé par Dominique Venner.
Réalisée pour le compte de l’Association des Amis de Jean Mabire, cette bibliographie magistrale est un véritable hommage rendu à Jean Mabire par Alain de Benoist. Rehaussée d’une préface de Dominique Venner, cet opuscule doit figurer dans toutes les bibliothèques des Amis de Jean Mabire.
• Éditions d’Héligoland 2010, ISBN : 978-2-914874-68-7, 1 volume 148 x 210, 48 pages, 9 € (vente par correspondance : 13 € franco). À commander chez le diffuseur EDH, BP 2, 27 290 Pont-Authou.
La Guerre économique, c'est le titre de l'ouvrage que les Presses universitaires de France viennent de publier dans la collection "Que sais-je ?". Il est signé Eric Delbecque et Christian Harbulot. Ce dernier, tenant d'un patriotisme économique européen, fondateur de l'Ecole de guerre économique, est notamment l'auteur de La main invisible des puissances (Ellipses, 2007) et le coordonnateur de l'ouvrage collectif Les chemins de la puissance (Tatamis, 2007).
"Depuis la fin de la guerre froide, les rapports de force entre les puissances s’articulent autour d’enjeux économiques. Les gouvernements de la planète, dans leur grande majorité, ne cherchent plus aujourd’hui à conquérir des terres ou à établir leur domination sur de nouvelles populations, mais à construire un potentiel industriel et une force de frappe commerciale capable d’apporter devises et emplois sur leur territoire. En parallèle, l’essor de la mondialisation a transformé la libre-concurrence « aimable », limitée et encadrée, en une « hypercompétition » généralisée. Quelles sont les raisons qui ont amené le monde vers cette guerre économique ? Sous quelles formes se manifeste-t-elle ? Quels acteurs fait-elle s’affronter ? Quelles conséquences peuvent en découler pour les nations, les collectivités, les organisations et les individus au XXIe siècle ? Et enfin, est-il possible d’inventer la « paix économique » ? Illustré par de nombreux exemples concrets de batailles économiques récentes, cet ouvrage propose une synthèse sur un concept né dans les années 1990 aux États-Unis, celui de « guerre économique ». Il propose une analyse des stratégies géoéconomiques actuelles."
Nous reproduisons ici le dernier d'une série de quatre article de l'économiste Jacques Sapir, publié par le site du magazine Marianne au cours de la dernière quinzaine. Cet auteur, qui devrait prochainement publier au Seuil un essai intitulé La déglobalisation, propose ici "un scénario de rupture décisive" pour remettre l'Europe sur les rails d'une politique indépendante.
Changer l'Europe pour rompre avec la globalisation
Ainsi, il faut admettre les vertus de l’exemplarité. Les réformes qui nous conduiraient vers cette mise en parenthèses partielle vis-à-vis de la globalisation seraient d’autant plus efficaces si elles étaient partagées par un groupe de pays. La question se pose alors de savoir si ce groupe de pays pourrait être l’Europe, et sinon qui pourrait en faire partie.
L’Europe telle qu’elle existe de manière institutionnelle, soit l’UE-27, ne remplit aucune des conditions pour une rupture avec la globalisation. Elle est trop engagée dans ce processus pour que l’on espère pouvoir attirer vers les positions que l’on a présentées les 26 autres pays. Les directives de Bruxelles en ont été les vecteurs. Mais d’un autre côté, elle est aussi trop étroite.
En fait, le projet que l’on a dessiné s’adresse aussi à des pays qui sont hors de l’UE, mais qui ne sont pas nécessairement hors de l’Europe, entendu cette fois dans le sens géographique. La Russie pourrait être ainsi concernée. Ce projet concerne tous les pays qui seraient prêts à reconfigurer l’Europe. Le choix présenté -soit poursuivre dans la voie actuelle de l’Europe avec son cortège de faible croissance et de soumission à la globalisation, soit entamer un nouveau cours donnant la priorité à la croissance la plus forte possible, au plein-emploi et à l’émergence d’un nouveau projet social-, provoquera une cassure décisive au sein de nos partenaires. Mais encore faut-il que ce choix ne soit pas virtuel. C’est par la concrétisation unilatérale des premières mesures de ce choix que nous pourrons voir quels sont les pays qui sont réellement prêts à nous suivre.
On dira que ceci nous mettrait au ban de l’Union Européenne dont nous ne respecterions plus la lettre des traités. Notons ici qu’un simple artifice permettrait de lever cette hypothèque. Les directives les plus nocives ne seraient pas abolies mais simplement suspendues jusqu’à de nouvelles discussions. Notons encore qu’il y a peu à craindre de Bruxelles. Les procédures y sont longues. De plus en cas de sanctions financières, il suffit de décider de prélever sur le montant de notre contribution au budget de l’UE la somme de l’amende. Nous n’avons pas à avoir peur d’un conflit pour ce genre de raison. Il faut regarder plus loin. Le vrai problème est celui de la légitimité. Or, sur ce point, un précédent nous donne raison.
Il faut ainsi savoir que la supériorité des règles et lois nationales sur les directives européennes a été affirmée, une nouvelle fois, en Allemagne lors d’un arrêt de la Cours Constitutionnelle de Karlsruhe. Cet arrêt du 30 juin 2009 stipule en effet qu’en raison des limites du processus démocratique en Europe, seuls les États Nations sont dépositaires de la légitimité démocratique (1).
En décidant de suspendre temporairement l’application de certaines des directives européennes, nous serions ainsi dans notre droit. C’est l’Union Européenne qui serait sommée, soit de les réécrire et de rouvrir le débat sur la globalisation financière et la globalisation marchande, soit d’entrer dans un processus d’explosion. Certaines des mesures que l’on a proposées auraient de tels effets sur nos voisins qu’il leur faudrait les imiter au plus vite ou accepter de voir leur propre situation se dégrader. La politique que nous préconisons loin de nous isoler susciterait l’imitation, et à partir de là ouvrirait la voie à de nouvelles coordinations. Mais, il est effectivement probable – et il faut le reconnaître et l’assumer - qu’elle signifierait la mort de l’Europe telle que nous la connaissons, et par là la naissance de nouvelles alliances.
Comment pourrait-on alors procéder ? On oublie trop souvent la présence au sein de la Constitution française d’un instrument adapté aux situations d’urgence. C’est l’article 16. Qui aujourd’hui peut contester que le fonctionnement de nos institutions (y compris sociales…) et l’indépendance de notre pays ne sont pas immédiatement et directement menacées ? L’usage de l’article 16 est ainsi parfaitement légitime. Les mesures concernant la mise en œuvre sont des actes de gouvernement que le Conseil d’État n’a pas à juger (2).
Prenons alors le cas de l’euro. Il n’est nullement besoin de sortir immédiatement de la zone Euro. Au contraire, il serait plus intéressant de chercher à la faire évoluer dans le sens d’une zone de coordination des politiques monétaires autour d’une monnaie commune venant s’ajouter aux monnaies nationales. Dans le cadre de l’article 16, le gouvernement peut alors demande à la Banque de France qu’elle opère des avances de trésorerie libellées en euro pour couvrir une partie de la dette publique qui serait ainsi rachetée par échange de bons du Trésor. Non seulement nous ferions baisser le poids des intérêts (2,5% du PIB), mais nous nous libérerions de la pression exercée par les agences de notation. Il ne faut pas avoir de craintes pour le financement ultérieur de la dette, car notre taux d’épargne y suffit amplement, surtout si nous prenons les mesures qui s’imposent pour que cette épargne n’aille pas se perdre dans des spéculations étrangères. Avec le retour à un contrôle des capitaux, nous retrouverions la maîtrise de nos taux d’intérêt.
Bien sur, il nous faut nous attendre à des protestations indignées du gouvernement allemand. Mais, quelles en sont ses possibilités d’actions ? Soit c’est l’Allemagne qui décide de sortir de la zone Euro avec certains de ses voisins immédiats (Pays-Bas, Autriche, etc…), et elle se tirera alors une magnifique balle dans le pied quant on connaît la structure de son commerce. En effet, le retour au mark s’accompagnerait d’une hausse brutale du taux de change (et donc d’une dévaluation en notre faveur). Soit elle accepte de négocier une évolution graduelle de la zone Euro vers le principe d’une monnaie commune, mais avec des garanties contre des dévaluations trop brutales de notre part. Dans un cas comme dans l’autre, nous sommes gagnants. Nous le sommes plus dans la seconde de ces hypothèses, qui correspond à une issue concertée à cette crise, mais nous le sommes aussi dans la première de ces hypothèses.
On pourrait répéter l’exercice sur l’ensemble des points ici évoqués. Les avantages que nous retirerions d’une telle politique seraient tels qu’ils inciteraient immédiatement d’autres pays à nous imiter. Dès lors pourraient s’ouvrir des négociations, soit pour réviser les traités européens, soit pour les réécrire sur la base d’un nouveau noyau de pays et en y associant de nouveaux partenaires.
Le scénario que l’on décrit ici n’est donc pas celui d’un « splendide isolement » de la France mais d’une rupture rebattant les cartes et mettant nos partenaires au pied du mur. C’est un scénario d’initiative décisive. Nous aurions enfin la possibilité de remettre la construction européenne sur ses rails, et de lui faire emprunter la voie dont elle n’aurait jamais du se départir de la recherche du plein-emploi et du progrès social.
Aujourd’hui, et plus que jamais, la parole ne doit pas être aux apôtres du renoncement, à tous ceux qui se situent dans la filiation historique et morale de cette capitulation de fait que fut l’Armistice de 1940. Nous devons nous inspirer des préceptes que Danton fit un jour retentir : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ».
(1) Voir H. Haenel, Rapport d’Information n° 119, Sénat, Session Ordinaire 2009-2010, Paris, 2009.
Nous vous invitons à découvrir Les chroniques de la vieille Europe, excellente émission mensuelle animée par Patrick Péhèle, Philippe Christèle et Lucien Valdes et diffusée sur Radio Courtoisie qui est disponible à l'écoute sur le site de l'émission : http://vieilleeurope.free.fr/.
Dans chaque émission les chroniqueurs commentent l’actualité géopolitique, européenne et culturelle.
Un invité est reçu autour d’un thème consacré à l’actualité européenne (géopolitique, diplomatie, économie, littérature, cinéma…).
La dernière émission, diffusée le 22 septembre et que nous vous proposons ci-dessous, était consacrée à la guerre, thème des deux derniers numéros de la revue Krisis.
Au sommaire:
Entretien avec Jean-François Gautier, auteur du texte “Polemos ou de la nature des choses” extrait du numéros de la revue Krisis sur “la guerre ?“. A partir du célèbre fragment d’Héraclite “Polemos pantin pater est“. Pour saisir la portée de la pensée héraclitéenne de la guerre, Jean-François Gautier nous explique qu’il est nécessaire d’inclure dans l’intellection de polemos son exact opposé, eïréné, la paix.
Jean-François Gautier. Docteur en philosophie. Essayiste, musicologue et historien des sciences. Directeur de l’édition française de l’encyclopédie L’Astronomie (Atlas). A notamment publié L’aventure des sciences (Édition May, 1988), L’univers existe-t-il ? (Actes Sud, Arles 1994), Claude Debussy, la musique et le mouvant (Actes Sud, Arles 1997), Logique et pensée médicale (Avenir des sciences, Paris 2002).
Élection en Suède – La visite du Pape en Grande-Bretagne – Analyse de la situation en Turquie, le 12 septembre, 58% des électeurs ont voté « oui » aux 26 questions qui composaient le référendum organisé sur la révision de la Constitution. Sur ce sujet notre émission de septembre 2007 avec Tancrède Josseran “Turquie, vers la fin du Kémalisme ?” – Allemagne : l’affaire Sarrazin – Intervention de Louis Gallois, Président d’EADS, lors du colloque “Stratégie des grands groupes et politique industrielle française “ tenu le 12 avril 2010.
Philosophe de formation, romancier et traducteur, Serge Filippini est l’auteur d’une dizaine d’œuvres de fiction dont Le Roi de Sicile,L’Homme incendié, Comœdia ou Haut Mal. Avec Le combat des Trente, publié aux éditions l'Archipel, il livre un roman inspiré dans une ambiance archéo-futuriste. A découvrir...
"Paris, dans un siècle environ, n’existe plus en tant que ville. Les responsables : les guerres, le réchauffement climatique et la montée des eaux, qui recouvrent une partie de la Normandie et s’approchent de l’ancienne capitale. Laissée à l’abandon, livrée à la ruine, c’est désormais une jungle peuplée de vestiges archéologiques : l’arc de Triomphe, le Louvre, le Panthéon, des tronçons de métro aérien, la tour Eiffel décapitée par un missile… Seuls deux gratte-ciel ont survécu dans l’ex-quartier chinois du XIIIe arrondissement, dressées face-à-face comme sur un échiquier. Chacune des tours est commandée par un chef de guerre : Rob et Angst, sont plus ou moins frères ou cousins. Tous deux veulent faire renaître Paris. « Assassins » et « commandés » s’affronteront trente contre trente sur la dalle… Mais avant le combat, moult péripéties, mettant aux prises des enfants purs et des enfants tueurs, un manteau miraculeux brodé de deux couleuvres entrelacées, une vierge rêvant d’être l’Épouse mystique qui enfantera la renaissance de l’Europe… Une atmosphère médiévale et futuriste baigne le Combat des Trente, roman gothique inspiré d’un épisode réel de la guerre de Cent ans."
Journaliste au Figaro, Paul-François Paoli vient de publier chez Bourin Editeur La tyrannie de la faiblesse - La féminisation du monde ou l'éclipse du guerrier. Dans ce livre, il prolonge sous l'angle plus spécifiquement politique les analyses et les intituitions d'un Alain Soral (Vers la féminisation) ou d'un Eric Zemmour (Le Premier sexe) concernant la féminisation, voire l'émasculation, de la société.
Culte des victimes, obsession de la sécurité, négation de la dimension conflictuelle de la politique, méfiance pour toute expression d'autorité et de force, primat de l'émotionnel sur l'intellectuel etc. : ces phénomènes qu'ont pu mettre en évidence moult sociologues ces dernières années, témoignent, aux yeux de Paul François paoli, d'une certaine forme de « féminisation du monde ». elle concerne aussi bien le discours politique, que celui d'une institution comme l'eglise catholique, ou que celui des médias et repose en grande partie sur l'adhésion massive des femmes à la modernité libérale qui les a délivrées du carcan judéo-chrétien. Dans un monde aseptisé où les figures millénaires de l'homme, celle du père et du soldat, se sont effacées, la dynamique parfois agressive d'une religion aussi « masculiniste » que l'islam, représente un défi. L'Europe et, parmi elle, la France, saura-t-elle le relever ?