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  • « Immigration subie » vs « immigration choisie » : l’escroquerie libérale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à l'hypocrisie de la droite libérale sur la question de l'immigration "choisie"...

     

    La colère des livreurs UberEats sans-papiers contre le capitalisme de  plateforme - Élucid

    « Immigration subie » vs « immigration choisie » : l’escroquerie libérale

    « Quand nous arriverons, ils partiront ! » clamait le Front National des années 80, slogan peut-être simpliste mais sur lequel a largement capitalisé le parti patriote et dont même le RN « dédiabolisé » continue de bénéficier, même s’il feint de s’en offusquer. Car, FN comme RN, le vote pour la flamme tricolore reste, quoi qu’on dise, massivement lié au rejet de l’immigration. C’est le cri de colère et d’espérance d’un peuple dépossédé de sa culture et de son identité, agressé quotidiennement dans son âme et sa chair, insulté, moqué et réduit à un rôle de victime impuissante face à la transformation brutale de son environnement culturel et social. Cela ne fait peut-être pas un programme politique cohérent, ni un projet révolutionnaire, mais c’est un fait, un constat implacable, une réalité indiscutable. De larges pans de la population, souvent les plus précaires, n’en peuvent tout simplement plus d’une « cohabitation » imposée qui tourne toujours à leur désavantage, des agressions de rue aux subsides publiques détournées au profit des nouveaux arrivants.

    Mais à cette colère mêlée de désespoir, plus personne ne répond.

    Gauche morale et droite patronale

    A gauche, on méprise et on insulte, taxant de « racisme » le peuple qui l’est sans doute le moins au monde et qui, d’ailleurs, le paye justement assez cher, son manque de conscience ethnico-raciale étant considéré et utilisé comme une faiblesse. Car le français, à la différence de l’anglo-saxon, n’est pas raciste, il est souvent chauvin, parfois patriote, et généralement simplement, et naturellement, attaché à son mode de vie, à ses référents historiques et à son patrimoine hérité. Les idéologues radicaux d’un camp ou de l’autre pourront le lui reprocher, ils n’en changeront pas moins cette réalité anthropologique, cette capacité du français au véritable « vivre-ensemble » à condition que l’invité s’essuie les pieds avant d’entrer, boive un coup de bon cœur et n’occupe pas trop de place dans la pièce. Mais aujourd’hui, nous n’en sommes plus là, et depuis longtemps. Les crèches de Noël interdites, la disparition du porc à la cantine, les mosquées dans les villages, les émeutes, les viols, le racket… Trop, c’est trop, tout simplement. Et les crachats de la gauche moralisante atteignent de moins en moins leur cible, surtout depuis qu’elle s’embourbe dans l’incohérence la plus absolue, dérivant comme un radeau sans boussole de la défense du voile intégral  à la propagande LGBT et du véganisme militant à la promotion de l’abattage sans étourdissement…

    A droite, on feint « d’entendre le message », on dénonce vertueusement les dérives délinquantes et criminelles résultant des migrations incontrôlées, et l’on propose de remplacer une « immigration subie » par une merveilleuse « immigration choisie » permettant à tous de vivre paisibles et heureux dans le meilleur des mondes libéraux.

    Qu’est-ce que « l’immigration choisie » ? C’est la possibilité pour le grand patronat, en fonction de ses besoins circonstanciels, de puiser, n’importe où dans le monde, la main d’œuvre nécessaire à la réalisation de ses bénéfices. Cela convient très bien à la « droite libérale » qui demande seulement à ces nouveaux esclaves de faire profil bas, d’abandonner leur religion et leur identité, et de respecter à minima les règles et lois de leur pays « d’accueil » qui n’est, en réalité, qu’un pays d’emploi (sur lequel d’ailleurs, ces travailleurs importés font pression à la baisse au niveau des salaires et des conditions de travail). C’est, au final, la « flexibilité du travail » appliquée à l’échelle mondiale.

    Or si cette optique, déjà moralement hautement condamnable d’un point de vue identitaire cohérent, était encore concevable « pragmatiquement » il y a 40 ans et concernant un nombre réduit et limité de « travailleurs », dans une société homogène et de quasi plein emploi, elle est devenue une fuite en avant suicidaire depuis lors. Ce qui n’empêche pas le Medef de réclamer 3,9 millions de salariés étrangers supplémentaires d’ici 2050 pour « maintenir notre économie ».

    L’économie ou la survie identitaire ?

    Et c’est bien là que se situe le point d’achoppement fondamental : veut-on sauver l’économie ou notre peuple ? Considère-t-on l’immigration de masse comme un simple problème de « police » et une variable d’ajustement économique ou comme un enjeu civilisationnel vital ?

    Car il ne peut y avoir de lutte efficace et cohérente contre l’immigration sans remise en cause du modèle libéral-capitaliste qu’elle nourrit. Et ça, la « droite » n’est prête ni à l’entendre ni, bien sûr, à l’accepter.

    Pourtant, rappelons-le, ce ne sont ni les officines gauchistes ni les associations « immigrationnistes » qui ont provoqué l’explosion de l’immigration, c’est bien le patronat et ses domestiques politiciens « droitiers » à commencer par Valéry Giscard d’Estaing et son mortifère « regroupement familial».

    Tant que certains rêveront d’un monde « ouvert »,  hédonisto-consumériste, « uberisé »,  avec livraisons à toutes heures, produits et employés low-cost, mais le tout uniquement « sans racailles », rien ne changera. Remigration ou Deliveroo, il faut choisir.

    Xavier Eman (Site de la revue Éléments,  6 novembre 2025)

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