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europe - Page 106

  • Les réalités stratégiques du Traité transatlantique...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Christian Harbulot, réalisé par l'Agence Info Libre et consacré aux enjeux du Traité transatlantique, que l'union européenne est en train de négocier discrètement avec les Etats-Unis. Fondateur de l'Ecole de Guerre économique, Christian Harbulot vient de signer un essai intitulé Sabordage - Comment la France détruit sa puissance (Bourin, 2014).

     

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  • L'Europe des Européens...

    Nous reproduisons ci-dessous un beau point de vue de Michel Lhomme, cueilli sur Metamag et consacré à l'Europe, à l'occasion des élections pour le parlement européen qui se déroulent aujourd'hui...  

     

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    L'Europe des Européens

    Le vote de dimanche est essentiel. Il est essentiel qu'à cette Europe des Européens, nous consacrions tous nos efforts de réflexion pour en assurer l'avènement par la libre décision. Ce qui s'est accompli jusqu'à nos jours, n'est pas l'Europe des Européens. Ce qui s'est accompli jusqu'à nos jours, c'est une nouvelle organisation de l'Europe, une Europe para-étatique, exclusivement dans le domaine de l'économie, dans celui de la satisfaction des besoins matériels de l'homme. C'est une Europe matérialiste enrichissant les Eurocrates, appauvrissant le peuple. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce que les Eurocrates ont entrepris et poursuivi avec tant d'énergie et de persévérance, c'est la reconstruction de l'Europe matérielle. Il fallait sans doute le faire car l'Europe fut détruite sous une pluie de bombes ou par l'invasion à l'Est de l'armée rouge. Mais la reconstruction purement matérialiste et économique de l'Europe présentait dès le départ un danger non pas seulement théorique mais un danger de caractère éminemment pratique, un danger de nature politique : le danger économiste.

    Devons-nous blâmer aujourd'hui les victimes de cette confusion européenne ? Ecoutons les anciens mots : charbon et acier, liberté de circulation des marchandises, mouvement des capitaux, dérégulation financière, suspension des droits de douane, contingents et quotas, privatisation, monnaie unique... Il n'était  question que de politique commerciale, de politique agricole, de politique des transports, de politique sociale, de politique de conjoncture. Il n'était en réalité jamais question de politique tout court. En fait, dans le scrutin de dimanche, c'est essentiellement de cela qu'il s'agit : de l'Europe politique.
    Il ne s'agit plus du bien-être matériel des peuples, il ne s'agit plus de l'expansion d'une économie moribonde, du progrès social, des possibilités industrielles et commerciales. Pour certains, bien sûr, il s'agit encore d'y croire et de vanter les bienfaits du futur traité transatlantique qui, dans le dos des peuples, sans aucune concertation sera signé et précipitera la misère du peuple européen désormais inféodé aux diktats des grandes multinationales sans aucune norme sanitaire ou droit social. Mais pour nous, avant cela, il s'agit de défendre et de sauver dès à présent une civilisation, des règles morales, une conception de la vie et de la mort et même une certaine vision de l'amour, une position poétique.
    Il s'agit de dire non au mirage mercantile. Il s'agit de dire oui à la démocratie.
    Au-delà de l'Europe mercantile, du traité transatlantique, il importe samedi soir de se poser très honnêtement, très franchement la question : l'idée européenne, la construction européenne telle qu'on nous la propose à savoir l'élargissement sans fin sous le parapluie de l'Otan ont-elles été réellement approuvées, consciemment soutenues par les peuples, par la plus grande majorité des habitants européens ? Même les responsables des institutions européennes ne s'y trompent plus. Ils savent bien que leur gestion des problèmes ne correspond plus aux soucis de la vie journalière de l'homme européen et que pire, ils les aggravent, ils savent bien que tout a été décidé dans leur dos. 
    Ce sont les hommes du grand renoncement.
    Avant même qu'on construise l'Europe, notre continent possédait un riche patrimoine commun d'ordre culturel et spirituel que les dissensions, les divisions et les luttes souvent dues à la passion nationaliste parfois légitime, n'ont pu qu'estomper, mais jamais détruire. Ce n'est pas le moment, ce soir, d'approfondir ce qu'est une civilisation, ce que vaut le nationalisme mais nous sentons tous que si de notre passé grandiose, tout s'estompe et se perd dans la brume, il nous reste des valeurs, des principes, une éthique auxquelles nous croyons et qui nous distinguent nous, Européens convaincus et non sceptiques, des autres habitants du monde.
    Aujourd’hui, il faut bien faire le bilan : l'intégration économique dans laquelle nous nous sommes engagés n'a produit aucun résultat. L'échec de l'Europe n'est donc pas seulement l'échec économique mais l'échec d'une vision économique qui n'a rien produit au niveau moral, qui n'a produit que des hommes désincarnés ayant perdu tout lien de solidarité, des travailleurs et des chômeurs pour offrir leurs bras aux plus offrants, pour des salaires de misère. A ce titre, le vote de dimanche sera aussi un vote moral et social car les Eurocrates vantent la libre circulation des travailleurs européens comme facteur authentique d'intégration, comme l'ABC de l'interpénétration de nos peuples. Effectivement, la Commission européenne a toujours promu les mouvements migratoires et proposa même de donner à ces mouvements une ampleur considérable. Les Eurocrates furent aussi les hommes du grand remplacement, de l'échange des jeunes travailleurs, de l'ouverture sans fin des frontières, de la baisse des salaires et de la suppression programmée de la sécurité sociale et des retraites.
    Ce furent aussi les hommes de l'européanisation de nos entreprises familiales qui s'achève presque dans le sang : faillites des petites entreprises sans repreneurs, ventes aux puissances étrangères de nos plus beaux fleurons. Et pourtant, il en est qui osent encore parler de la richesse de l'Europe et qui vantent même ses vertus pacifiques, occultant superbement et délibérément les bombes sur la Yougoslavie, les attentats dans l'Italie des années de plomb, l'indépendance illégitime du Kosovo, les manipulations de l'Ukraine. Ils parlent alors d'une violence contenue sur le territoire français au prix d’une future guerre civile qui menace.
    La force de l'homme européen c'est, n'en déplaise à Spinoza, la force du libre-arbitre. Le libre-arbitre, c'est un peu pour l'homme européen comme le don précieux que les Dieux ont déposé à son berceau. Le vote de Dimanche offre une nouvelle possibilité au libre-arbitre de l'homme européen, il offre à ce libre-arbitre la possibilité rare de ne pas se confiner au libre-choix illusoire du consommateur et de son caddie. Le libre-arbitre de Dimanche, c'est le libre-arbitre de la communauté de destin des Européens, du rapprochement authentique entre les hommes européens sur le sort spirituel qui leur est commun. Ce sort, l'idée forte d'une autorité européenne, d'un Parlement européen authentique qui exprimerait le souci de l'intérêt commun d'un nouveau droit européen à construire, d'une assemblée constituante européenne.
    Il ne faut donc pas dimanche disperser ses voix. Il faut aussi choisir. Et puis, la France n'est pas seule. Depuis dix ans, partout en Europe, les yeux se sont décillés et la résistance de nos peuples s'est progressivement mais imperceptiblement rapprochée. Bien sûr, cela n'est pas dû aux progrès de l'Union ! Mais, le fait fondamental existe et subsiste : une certaine forme de conscience européenne est née et se développe, le sentiment d'appartenir à une civilisation commune qui incarne des idéaux et des valeurs spirituelles et morales communes. Ce n'est pas une conscience d'élites, c'est bien une conscience populiste. Mais nous, nous n'avons jamais eu peur du peuple car on reparle enfin de l'Europe comme politique, de l'Europe morale et philosophique, de l'Europe poétique, de Goethe, d'Hugo mais aussi l'Europe de Drieu et de Bardèche.
     
    Il faut donc voter librement pour cette Europe, pas dans le ressentiment, pas dans la colère mais dans la joie seulement, la joie de Beethoven qui saluait dans son hymne une vie nouvelle. C'est du vote de ce dimanche que notre Europe naîtra.
     
    Michel Lhomme (Metamag, 22 mai 2014)
     
     
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  • L'Europe contre l'Occident ou le contraire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la différence fondamentale entre l'Occident et l'Europe... 

     

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    L'Europe contre l'Occident ou le contraire ?... 

    Nombreux sont les gens, issus ou non du monde médiatique, à faire la confusion entre l’Europe et l’Occident. Le Japon ferait ainsi partie de l’Occident, alors qu’il ne se trouve pas exactement en Europe…

    Raymond Abellio avait observé que « l’Europe est fixe dans l’espace, c’est-à-dire dans la géographie », tandis que l’Occident est « mobile ». De fait, l’« Occident » n’a cessé de voyager et de changer de sens. Au départ, le terme évoquait seulement la terre du Couchant (Abendland), par opposition au pays du Soleil-Levant (Morgenland). À partir du règne de Dioclétien, à la fin du IIIe siècle de notre ère, l’opposition entre Orient et Occident se ramène à la distinction entre l’Empire romain d’Occident (dont la capitale fut Milan, puis Ravenne) et l’Empire romain d’Orient installé à Constantinople. Occident et Europe se sont ensuite confondus durablement. Cependant, à partir du XVIIIe siècle, l’adjectif « occidental » se retrouve sur les cartes maritimes en référence au Nouveau Monde, appelé aussi « système américain », par opposition au « système européen » ou à « l’hémisphère oriental » (qui comprend alors aussi bien l’Europe que l’Afrique et l’Asie). Dans l’entre-deux-guerres, l’Occident, toujours assimilé à l’Europe, par exemple chez Spengler, s’oppose globalement à un Orient qui devient à la fois un objet de fascination (René Guénon) et un repoussoir (Henri Massis). Durant la guerre froide, l’Occident regroupe l’Europe occidentale et ses alliés anglo-saxons (Angleterre et États-Unis) pour s’opposer cette fois au « bloc de l’Est » dominé par la Russie soviétique. Cette acception, qui permet aux USA de légitimer leur hégémonie, survivra à la chute du système soviétique, comme on peut le voir chez Samuel Huntington.

    Aujourd’hui, l’Occident a encore changé de sens. Tantôt il reçoit une définition purement économique : sont « occidentaux » tous les pays développés, modernisés, industrialisés, aussi bien le Japon et la Corée du Sud que l’Australie, les anciens pays de l’Est, l’Amérique du Nord ou l’Amérique latine. « Ex Oriente lux, ex Occidente luxus », comme disait plaisamment l’écrivain polonais Stanisław Jerzy Lec ! L’Occident perd alors tout contenu spatial pour se confondre avec la notion de modernité. Tantôt il s’oppose globalement à la dernière incarnation en date de la furor orientalis aux yeux des Occidentaux : l’islamisme. Dans cette vision, une fracture essentielle opposerait « l’Occident judéo-chrétien » à « l’Orient arabo-musulman ». Comme il n’existe pas plus « d’Occident » unitaire que « d’Orient » homogène, c’est une nouvelle source d’équivoque.

    À la fin des années 1970, vous aviez choqué l’opinion droitière en déclarant que la perspective de porter la casquette de l’Armée rouge n’était certes pas enthousiasmante, mais que l’idée de partir manger à vie des hamburgers à Brooklyn était tout aussi horrible. À l’ère de la Russie poutinienne, qu’avez-vous à ajouter ?

    La boutade à laquelle vous faites allusion voulait simplement dire qu’à l’époque de la guerre froide, je ne me sentais en sympathie ni avec le système soviétique ni avec un monde occidental dont la qualification de « libre » appelait déjà beaucoup de guillemets. J’en tenais pour une Europe autonome, indépendante des deux blocs. Maintenant que le système soviétique s’est effondré, les choses sont plus claires encore. La « liberté » que propose un « monde libre » qui ne peut plus se servir de l’URSS comme d’un repoussoir apparaît clairement comme porteuse d’aliénations nouvelles. « L’Occident », c’est aujourd’hui le périmètre de la pensée unique et du libre-échangisme débridé. L’Europe, elle, est à mes yeux appelée à se tourner vers une Russie dont elle est à bien des égards complémentaire, et qui appartient comme elle au bloc continental eurasiatique.

    À peu près à la même époque se faisait sentir la nuance, dans les milieux « nationalistes », entre « européistes » et « occidentalistes ». Ce clivage vous semble-t-il toujours d’actualité, à un moment où d’autres font se superposer les notions d’Occident ou de chrétienté ? De fait, l’Occident ne serait-il pas aujourd’hui le pire ennemi de l’Europe ?

    Le clivage existe toujours, bien sûr : je me sens moi-même profondément européen, mais absolument pas « occidental ». Mais ce qu’il importe surtout de réaliser, c’est que la notion « d’Occident », telle qu’elle est comprise aujourd’hui, est une aberration géopolitique. L’Europe appartient à la Puissance de la Terre, tandis que les États-Unis représentent la Puissance de la Mer. L’histoire, disait Carl Schmitt, est avant tout une histoire de la lutte entre la Terre et la Mer. En dépit de tout ce qu’on nous serine à Bruxelles comme à Washington, les intérêts des Européens et des Nord-Américains ne sont pas convergents mais opposés. Quant à la notion « d’Occident chrétien », qui n’a que trop longtemps fait oublier la dimension universelle (et universaliste) de la religion chrétienne, elle a perdu toute signification depuis que la religion est devenue une affaire privée. L’Europe et l’Occident se sont aujourd’hui totalement disjoints – au point que défendre l’Europe implique, en effet, bien souvent de combattre l’Occident. Ne se rapportant plus à aucune aire géographique ni même culturelle particulière, le mot « Occident » devrait, en fait, être oublié.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 7 mai 2014)

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  • Un professeur d'énergie...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou à Boulevard Voltaire à l'occasion du colloque du 17 mai 2014, consacré à Dominique Venner, qui se déroule à Paris, à la Maison de la Chimie.

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    Dominique Venner : un fabuleux professeur d’énergie…

    Jean-Yves Le Gallou, vous allez assister, samedi 17 mai à 14 h 30, au colloque consacré à Dominique Venner, à la Maison de la chimie à Paris à l’invitation de l’Association pour l’histoire. Expliquez-nous pourquoi…

    Il y a un an, j’ai eu l’honneur, avec Bernard Lugan, Philippe Conrad et Fabrice Lesade, de partager avec Dominique Venner son dernier déjeuner. Je n’oublie pas l’accolade – l’abrazo – qu’il nous a donnée lorsqu’il est parti vers son destin. Ce sont des moments qui marquent un homme pour le restant de sa vie.

    Que retenez-vous de Dominique Venner ?

    Un grand écrivain. Un historien méditatif. Un professeur d’énergie.

    Un grand écrivain ?

    Dominique Venner était un merveilleux conteur. Son Dictionnaire amoureux de la chasse, notamment, est admirable. Je le dis avec d’autant plus de force que je ne suis pas moi-même chasseur. Mais on y trouve une formidable leçon sur les relations de l’homme à la nature, à l’animal et aux traditions.

    Un historien méditatif ?

    Dominique Venner a apporté un regard lumineux sur 30.000 ans d’histoire européenne dans Histoire et tradition des Européens. Avec lui, nous savons d’où nous venons. Et pourquoi nous devons refuser le grand effacement et le Grand Remplacement. « Les racines des civilisations ne disparaissent pas tant que n’a pas disparu le peuple qui en était la matrice. » Pour Dominique Venner, « l’historien méditatif […] [est] créateur de sens, éveilleur de rêves ».
    Nous devons aussi à Dominique Venner Le Siècle de 1914, un livre, là aussi, d’une lumineuse clarté. En 1914, l’Europe est une société traditionnelle avec ses monarques et ses aristocrates, ses paysans et ses soldats, tous attachés à leur lignée et aux valeurs d’effort, de courage et d’honneur. Les combats de 1914 industrialisent la mort (80 % de tués par éclats d’obus) et la figure du héros cède la place à celle de la chair à canon. Les grands empires s’effondrent et le chaos s’installe au cœur de l’Europe.

    Sur les ruines du monde ancien, quatre idéologies naissent et s’opposent. Le fascisme (que Dominique Venner distingue avec finesse du nazisme), le national–socialisme, le communisme et le wilsonisme, c’est-à-dire le mondialisme anglo-saxon, surgissent de ses décombres et s’affrontent. Les trois premières ont disparu. La quatrième est à bout de souffle. L’empire américain ne sera pas éternel et l’Europe sortira de sa « dormition ».

    Reste le professeur d’énergie…

    Ce sera le thème du colloque qui se tiendra samedi 17 mai à 14 h 30 sur le thème « Dominique Venner, écrivain et historien au cœur rebelle ». Cela correspond à la réédition de son très beau livre Le Cœur rebelle.

    Voici quelques maximes extraites de l’œuvre de Dominique Venner, d’Un samouraï d’Occident, en particulier : « Exister, c’est combattre ce qui me nie »,« Une action politique n’est pas concevable sans le préalable d’une mystique »,« Être un insoumis : préférer se mettre le monde à dos que se mettre à plat ventre »« Être un insoumis : être à soi-même sa propre norme par rapport à une norme supérieure »« Être un insoumis : veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse »« L’opposant radical doit puiser en lui-même ses justifications, affronter la réprobation générale, l’aversion du grand nombre et une répression sans éclat ». De belles leçons d’énergie, assurément !

    Comment interpréter son geste sacrificiel ?

    Dominique Venner s’en est expliqué lorsqu’il a déclaré (dans une vidéo aujourd’hui disponible), quelques semaines avant le 21 mai 2013 : « Il est parfois nécessaire que des hommes se sacrifient […], sacrifier sa vie, mettre sa vie en jeu, la sienne, pas celle des autres, sacrifier sa vie pour authentifier ses paroles, créer aussi peut-être un choc. » Ce propos du samouraï d’Occident éclaire aussi son geste : « Si l’emblème des samouraïs est la fleur de cerisier qui tombe avant d’être fanée, ce n’est pas un hasard. »

    Vous comprenez cela ?

    Oui, lorsque j’étais étudiant, j’ai eu deux « professeurs d’énergie » : Nietzsche et Barrès. Mais avec toujours un peu de gêne pour Barrès. Voilà un homme qui a chanté les valeurs héroïques et qui, à l’aube de la guerre de 1914, s’est engagé à… publier un éditorial par jour. Ce qui lui valut le méchant surnom de« rossignol des cimetières ». Certes, Barrès avait dépassé 50 ans et rien ne l’obligeait à partir sur le front. Mais Émile Driant, député, avait 59 ans en 1914. Il s’est néanmoins engagé et est mort en héros à la tête de ses chasseurs, au bois des Caures, en retardant de manière décisive l’avance allemande sur Verdun.

    Je crois que Dominique Venner avait le souci de l’exemplarité, le souci de montrer que ses écrits n’étaient pas des paroles en l’air. C’est aussi pour cela qu’il a choisi de mourir en combattant, à 78 ans.

    Un geste qui a pu choquer les catholiques…

    Bien sûr. Je le comprends parfaitement. Mais j’ai été frappé par l’empathie qu’ont montrée beaucoup de mes amis catholiques en la circonstance. La difficulté et la force du geste n’ont échappé à personne. Elles ont souligné l’adéquation entre l’homme et l’œuvre. Le cœur rebelle est mort en insoumis. On lit désormais Dominique Venner avec plus de conviction encore : on a la certitude absolue de la vérité de l’homme.

    Jean-Yves Le Gallou (Boulevard Voltaire, 12 mai 2014)

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  • Une nouvelle guerre froide ?...

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    Le numéro de mai 2014 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré à la crise ukrainienne et à son influence sur les relations entre l'Europe et la Russie. On pourra y lire, notamment, des articles d'Olivier Zajec ("Une nouvelle logique bipolaire"), de Gabriel Matzneff ("La tombe d'Akhmatova") et d'Eric Branca ("L'Ukraine entre deux mondes") ainsi qu'un entretien avec Marie-France Garaud ("Aux sources du malentendu russo-américain").

    Hors dossier, on pourra aussi lire, notamment, un entretien avec Alain de Benoist ("De quoi la théorie du genre est-elle le nom ?") et des articles de François Bousquet ("Gary le magnifique"), de Stéphane Guégan ("Fantastique Gustave Doré), de Laurent Dandrieu ("Les chouans du Nouveau-Monde"), de Michel Marmin ("Thomas l'imposteur") et de Bruno de Cessole ("Les nostalgies du Guépard"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de François d'Orcival ("Hollande vise au centre"), de Patrice de Plunkett ("Les clown ne rient pas") et d'Eric Zemmour ("Valls ou le grand aveu").

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  • Sur le nihilisme européen...

    Nous vous signalons la parution du septième numéro (Hiver 2014) de la belle revue Figures de proues, dirigée par Pierre Bagnuls. On y découvrira des textes choisis et une foule de citations sur le thème de l'Europe et du nihilisme européen, agrémentés par de superbes illustrations en couleurs. Du beau travail !

    Il est possible de s'abonner ou de commander ce numéro (ainsi que les numéros précédents) sur le site de la revue : Figures de proues

     

     

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    Au sommaire :

    Éditorial

    Europe - 9 novembre 1989: la cicatrice concentrationnaire fut
    symboliquement refermée
    par Pierre Bagnuls

    L'auteur, la société, la liberté

    La pensée remonte les fleuves par Charles-Ferdinand Ramuz

    Figure

    Face au soleil de minuit: un solstice d'été septentrional d'après Marc Augier, par Pierre Bagnuls

    Hommage

    En mémoire de Dominique Venner par Pierre Bagnuls

    Les sources vives

    Le nihilisme est devant la porte: d'où nous vient ce plus inquiétant de tous les hôtes? par Pierre Bagnuls

    Textes fondateurs

    Changement de paradigme et crise de la conscience européenne par Alexandre Koyré

    Commencer avec le soleil par David Herbert Lawrence

    Le monde paraît sans valeur par Friedrich Nietzsche

    Fondements du nihilisme européen par Jean-Edouard Spenlé

    Tout est venu à l'Europe et tout en est venu par Paul Valéry

    Quels rêves a faits l'homme? par Paul Valéry

    Ce que nous savons, ce que nous pouvons, a fini par s'opposer à ce que nous sommes par Paul Valéry

    Texte dé-fondateur

    Extraits des discours sur l'Europe de Julien Benda

    Propos sur la dé-fondation européenne

    Des dangers d'une intelligence désincarnée et inorganique:
    le nihilisme en pensées et en actes
    par Pierre Bagnuls

     

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