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  • Réseaux, hiérarchies et lutte pour le pouvoir...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Niall Ferguson intitulé La Place et la Tour - Réseaux, hiérarchies et lutte pour le pouvoir. Historien britannique, professeur à Harvard et à l'université d'Oxford, Niall Ferguson est spécialiste de l'histoire de l'économie et de la finance ainsi que de celle de l'empire anglais. On lui doit aussi avec Virtual history, un recueil d'essais d'histoire contre-factuelle.

     

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    " L’histoire que l’on nous a enseignée est institutionnelle et hiérarchique. Ses acteurs sont les papes, les rois, les empereurs. Mais cette histoire officielle ne passe-t-elle pas à côté des réseaux, tout aussi puissants mais moins visibles, entretenant alors les fantasmes des théories conspirationnistes ?
    Le XXIe siècle a été qualifié d’âge des réseaux. Pourtant, Niall Ferguson le montre dans ce livre, les réseaux sociaux n’ont rien de nouveau. Qu’il s’agisse des imprimeurs et des prédicateurs qui ont fait la Réforme, ou des loges maçonniques et de leur rôle dans la révolution américaine, les réseaux – la Place – ont depuis toujours défié le monde ancien des hiérarchies – la Tour.
    Des Illuminati aux cercles des Lumières, de l’empire colonial britannique aux espions de la guerre froide, des récentes privatisations aux GAFA, Niall Ferguson propose une analyse radicalement nouvelle des organisations humaines. À quelles conditions les réseaux peuvent-ils conquérir les chaires, le pouvoir, la richesse ? Comment expliquer qu’ils supplantent aujourd’hui des structures hiérarchiques en voie d’épuisement ? "

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  • Surpopulation : vers quel monde allons-nous ?...

    Le 4 avril 2019, Pierre Bergerault recevait, sur TV libertés, Philippe Randa, pour évoquer l'essai de Jean-Michel Hermans, Surpopulation : l’alerte mondiale (Dualpha, 2019) qu'il a édité. Philippe Randa est journaliste et éditeur. Auteur de nombreux livres, il a récemment publié un polar intitulé Secret mortel (Auda Isarn, 2018).

     

                                        

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  • Aux Rats des pâquerettes...

    Les Gilets jaunes ne pouvait pas le laisser muet... Après Les porcs, vaste fresque politico-littéraire, Marc-Edouard Nabe revient avec Aux Rats des pâquerettes, un pamphlet consacré à cette révolte, toujours en cours, qui à sa grande déception n'a pas tourné en révolution... Antiédité, le livre est disponible uniquement sur le site de l'auteur et à la librairie Le Dilettante, 7 place de l’Odéon, 75006 – Paris (à deux pas de La Nouvelle Librairie...).

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    " Noir comme un Black bloc, jaune comme le gouvernement qui a eu la peur de sa vie, voici un pamphlet de cent pages où Marc-Edouard Nabe s’adresse aux pauvres Gilets jaunes qui ont tout raté en restant au niveau des pâquerettes.
    Comme Une Lueur d’espoir sur le 11-Septembre (octobre 2001) ou L’Enculé sur DSK (octobre 2011), Aux Rats des pâquerettes est le premier livre d’écrivain sur le mouvement des Gilets jaunes (mars 2019). Un constat colérique et terrible sur un rendez-vous loupé du « peuple » avec l’Histoire. À se tordre de rire… jaune ! "

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  • Autour de Notre-Dame en feu, l'écho d'une âme collective ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Maffesoli, cueilli sur Figaro Vox et consacré aux manifestations de recueillement qui ont été observées autour de Notre-Dame en feu.

    Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018) et dernièrement La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019).

     

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    Maffesoli: «Que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu?»

    En cette nuit funeste Notre-Dame de Paris brûlait! Et tout autour, peu à peu, une immense foule se rassemblait. Impuissante, mais comme en communion de destin avec cet esprit de pierre tout en incandescence. Peuple silencieux. Puis, soudainement, chantant ou priant le «Je vous salue Marie». Place Saint Michel, Quai d’Orléans, Pont Saint Louis, l’émotion se sublimait en un chant n’ayant rien d’offensif, mais où l’on entendait comme un écho d’une âme collective, qui, depuis le Moyen-Âge, entoure cette figure protectrice de la cité.

    Nombreux sont ceux ayant célébré, tel Victor Hugo «Notre-Dame de Paris» (1831). Ne soulignent-ils pas que ses cloches, son bourdon en particulier, émeuvent les esprits les plus rassis et certains jours, enflamment l’ensemble de la ville.

    Ce qui frappe est le climat de piété régnant autour de la cathédrale. Quelque chose d’une pensée méditante. Me vient à l’esprit la remarque de Heidegger, considérant «la pensée comme un exercice de piété». Piété caractéristique de ceux qui sont pieux. Le pieu c’est, également, cette pièce de bois droite permettant d’être assuré et solide.

    Notre-Dame comme un pieu fiché en terre, pour servir de fondation à tout être.

    On entend ça et là des personnes déplorer cet incendie, car il met en danger l’attraction qu’exerçait cette église, mondialement connue et attirant 14 millions de touristes par an. La mettant, ainsi, sur le même plan que Disneyland.

    Réduction utilitariste à bien courte vue, ne saisissant pas la force de l’imaginaire, cause et effet d’une telle construction. Les bâtisseurs des cathédrales étaient animés par un autre objectif: une incarnation du sacré. Et l’émotion collective éprouvée en voyant cette cathédrale brûler n’est pas autre chose que l’irréfragable perdurance de ce que Joseph de Maistre nommait «le résidu divin».

    Résidu comme solide substrat de toute société, voire de toute culture. Résidu qui comme le pieu de la piété est, certes, enraciné en un lieu donné, mais ne manque pas de rayonner d’une manière on ne peut plus large. Et il suffisait d’entendre , dans la foule compacte, les murmures prononcés en nos langues latines, pour comprendre «l’unidiversité» dont Notre-Dame de Paris est le symbole. Elle rassemble ce qui est épars. C’est le prototype de l’enracinement dynamique. Celui du «commerce», en son sens large, qui était pré-moderne, et qui sera, certainement, postmoderne.

    «Commerce» que l’on retrouve dans le roman de Victor Hugo, où Quasimodo, Esmeralda, la Gitane et le beau Phoebus de Châteauperce se mêlent en une symphonie baroque où le parler en langues diverses n’en souligne pas moins l’unicité fondamentale autour d’un principe commun. En la matière, la nostalgie de l’ailleurs, celle de l’homme de désir, toujours taraudé par la transcendance.

    C’est bien cela que les prières, les chants jaillissant spontanément, les pleurs surgissant sans honte traduisaient: une transcendance immanente, confortant, réconfortant un peuple rassemblé.

    Durkheim parlait des «rites piaculaires»: rites de pleurs. Moments où l’émotion collective a une fonction charismatique, c’est-à-dire une fonction d’union, de communion. Renaissance d’un lien que l’individualisme moderne n’a pas réussi tout à fait à rompre et qui à certains moments retrouve une force et vigueur indéniables. Certes le bavardage médiatique ou politique «pérore» sur l’attraction touristique de la cathédrale, ce qui est bien loin d’être essentiel. Car au-delà ou en deçà du tourisme, la véritable attraction est spirituelle ou même sacramentelle. C’est-à-dire à l’image du sacrement, ce qui rend visible une force invisible. En la matière le besoin d’un au-delà à l’enfermement égotiste propre à la modernité. Dialogie du visible et de l’invisible faisant fi de la marchandisation dominante.

    Ainsi, au-delà de la destruction d’un joyau du patrimoine de l’humanité, la crainte se lisant sur les visages apeurés, c’était celle de voir disparaître un véritable «matrimonium» collectif. Lieu servant de matrice spirituelle à toute vie en société.

    Mais tout comme dans une carrière humaine, il faut, selon l’expression de Saint Augustin: «In te ipsum redi», rentrer en soi-même afin de renaître à un plus-être. Tout est symbole. Dans la nef, la croix lumineuse sur l’autel central a continué à briller. Peut-être faut-il comprendre cet incendie comme une «catabase»: une descente aux enfers qui est aussi l’indice d’une résurrection à venir. C’est bien cela que l’on ressentait dans la piété collective autour de Notre-Dame de Paris en feu !

    Michel Maffesoli (Figaro Vox, 16 avril 2019)

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  • Comment réenchanter le monde ?...

    Les éditions Rivages viennent de publier un essai de Serge Latouche intitulé Comment réenchanter le monde - La décroissance et le sacré. Principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais importants comme L'Occidentalisation du monde (La découverte, 1989)  La Mégamachine (La découverte, 1995), Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006), Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010) et Décoloniser l'imaginaire (Parangon, 2011). Il a également publié Remember Baudrillard (Fayard, 2019).

     

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    " Voici un petit traité pour lutter contre la religion du profit et de l'argent, et un plaidoyer pour un nouveau modèle de société. L'idolâtrie de la croissance pose la question de la nature quasi religieuse de l'économie de marché. Religion laïque et matérialiste, celle-ci désenchante le monde, détruit le lien social et les écosystèmes nécessaires à la survie de l'humanité. Désacraliser la croissance consiste d'abord à dévoiler la manière dont s'est opérée sa sacralisation. Le projet d'une société alternative soutenable et conviviale, porté par la décroissance, vise à sortir du cauchemar du productivisme et du consumérisme, mais aussi à réenchanter le monde et à retrouver notre capacité d'émerveillement devant sa beauté. La décroissance contient donc une dimension éthique et même spirituelle essentielle sans pour autant devenir nécessairement une religion. "

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  • Face au nihilisme : retrouver notre vouloir-vivre de Nation...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Pierre le Vigan, réalisé par Edouard Chanot pour son émission Parade - Riposte, et diffusé le 4 avril 2019 sur Sputnik, dans lequel il évoque la question l'actualité du nihilisme à l'occasion de la sortie de son essai Achever le nihilisme (Sigest, 2019).

    Urbaniste, collaborateur des revues Eléments, Krisis et Perspectives libres, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009), La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012), Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015), Métamorphoses de la ville - De Romulus à Le Corbusier (La Barque d'Or, 2017).

     

                                 

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