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Métapo infos - Page 289

  • Guerre d’Ukraine, l’impasse intellectuelle...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré à la guerre en Ukraine et à l'impasse intellectuelle dans laquelle se trouve l'occident.

    Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014). Il a également publié des biographies d'André Tardieu (Perrin, 2019) et de Georges Bidault (Perrin, 2022).

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    Guerre d’Ukraine, l’impasse intellectuelle

    L’un des grands problèmes de ce conflit tient au déclin intellectuel du monde occidental. Les débats sur les chaînes d’information en sont une illustration. Voyez par exemple la sottise des stratèges de plateau, comme nous avions jusqu’alors des médecins de plateau au plus fort de l’épidémie de covid. Et même parfois les mêmes: ils vont récupérer d’anciens médecins de plateau pour commenter la guerre d’Ukraine! Tout se passe comme si l’une des causes de l’impasse tenait à l’affaiblissement de la capacité à penser les choses. Il ne se trouve presque personne, ou bien peu de monde, pour réfléchir, apporter une lueur d’intelligence dans ce conflit. Ou alors, ceux qui s’y essayent sont marginalisés, ignorés, insultés.

    Depuis le début de cette guerre la position du monde occidental est entre deux chaises. Elle s’éloigne du principe de réalité pour se soumettre à l’émotionnel. Car de fait, pour en sortir, car il faut bien sortir un jour ou l’autre d’une guerre – il existe deux possibilités:

    Soit l’occident estime que l’un de ses intérêts vitaux est menacé par l’annexion les 4 régions russophones ukrainiennes par la Russie et il choisit de les reconquérir – en y ajoutant peut-être la Crimée. Dans ce cas, il doit entrer ouvertement en guerre contre la Russie, former une coalition occidentale pour la combattre (comme contre l’Irak en 1991). Cela revient à assumer que des soldats occidentaux vont mourir pour le Donbass, une déflagration majeure, peut-être à terme la mobilisation des jeunes Français non militaires de carrière qui iront eux aussi se faire tuer, des bombardements de villes (nucléaires ou non nucléaires), de gigantesques destructions et pénuries. C’est un choix qui peut avoir sa justification s’il est avéré qu’aucune autre solution [pour des raisons nous échappant] n’est envisageable pour la sécurité du monde occidental et de l’Europe. Il ne peut pas être écarté.

    Soit, l’occident juge que la perte par l’Ukraine de ces quatre régions est certes scandaleuse, monstrueuse au regard du droit international mais qu’elle ne change pas fondamentalement l’avenir de l’Europe et de la planète, en tout cas pas plus que la destruction du Haut Karabakh par l’Azerbaïdjan bientôt l’Arménie, et les massacres qui y sont tout autant commis dans l’indifférence. Il juge que l’hypothèse d’un déferlement de l’armée russe sur l’Europe (comme on le craignait du temps de Staline) ou même une politique de reconquête des pays de l’ex URSS par la Russie est rigoureusement inconcevable pour une armée russe qui piétine depuis sept mois face à l’Ukraine, 50ème puissance mondiale. Il se dit qu’il faudra en finir tôt ou tard avec ce conflit et il s’oriente vers une solution de cessez-le feu, de recherche d’un compromis par la négociation. C’est possible aussi. En tout cas, il n’est pas interdit d’y réfléchir.

    Les deux sont possibles, la première comme la seconde. Aucune des deux ne doit être écartée. Mais parfois, il faut faire des choix et les assumer en prenant des risques.

    La formule actuelle, entre deux chaises, est absurde, signe d’indécision à l’image du pathétique de M. Biden. Elle consiste à ne pas combattre soi-même, mais à armer l’Ukraine pour combattre la Russie par procuration. Cette position n’a rien d’antimunichois. A Munich, la question était de céder à Hitler ou de prendre soi-même les armes contre lui. En occident, nul ne parle aujourd’hui d’entrer soi-même en guerre contre la Russie – de mourir pour le Dombass – et d’envoyer la jeunesse occidentale (nos enfants) se faire tuer. Non. Le principe est de combattre Poutine avec les armes de l’occident et le sang des Ukrainiens. C’est toute autre chose que de résister soi- même.

    Et dans quel but? Le rêve des occidentaux est au fond, grâce au sang versé des ukrainiens, d’acculer Poutine à sa perte et à sa chute. Mais après, en admettant même que cette issue soit réaliste? Imagine-t-on que d’aimables pro-occidentaux vont lui succéder pour rendre la Crimée et le Donbass et tendre les bras à l’occident? Douteux… Quant à l’idée de battre la Russie militairement – avec les armes occidentales et le sang ukrainien – la forcer à reculer, abattre son régime peut-être même en allant chercher Poutine jusqu’à Moscou pour le faire juger comme tant de belles consciences le réclament (un peu comme Saddam Hussein) cela revient à faire fi de l’histoire et de ce qu’il en a coûté à tous ceux qui ont voulu terrasser l’immense Russie dans le passé… Dans l’histoire, bien d’autres stratèges ont parié un peu vite sur une chute d’un régime russe (ou soviétique).

    Maxime Tandonnet (Blog de Maxime Tandonnet, 1er octobre 2022)

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  • L'emprise du divertissement...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie, avec le concours de l'Observatoire du journalisme, viennent de publier un essai d'Edouard Chanot intitulé L'empire Netflix - L'emprise du divertissement.

    Journaliste, Édouard Chanot a travaillé pour Sputnik News à partir de 2016, avant de diriger la rédaction parisienne de 2020 à 2022.

     

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    " En deux décennies, Netflix s’est imposé dans l’intimité de 220 millions de personnes à travers le globe, happées par son service de vidéos à la demande (VOD). La firme californienne a créé et imposé un modèle de divertissement, portant un coup redoutable au cinéma. Mais le colosse audiovisuel a-t-il les pieds d’argile ? Management impitoyable, productions idéologiquement biaisées, monopole remis en cause par Disney et Amazon, dépendance et lassitude du public, Édouard Chanot nous livre son constat critique sur les faiblesses, mais aussi les forces de cet empire du divertissement : jusqu’où étendra-t-il son emprise ? "

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  • Ukraine : les vraies raisons d'une guerre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par le général Vincent Desportes à Elucid dans lequel il propose une analyse à contre-courant du conflit en Ukraine, qui lui a valu d'être évincé des médias de grand chemin... 

    Spécialiste de la stratégie, le général Desportes est notamment l'auteur de Comprendre la stratégie (Economica, 2001), de Décider dans l'incertitude (Economica, 2004) et, dernièrement, de Entrer en stratégie (Robert Laffont, 2019).

     

                                              

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  • D'exil et de mort...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer un roman de Michel Mourlet intitulé D'exil et de mort. Écrivain, journaliste, et critique littéraire, Michel Mourlet a également été théoricien du cinéma fondateur du courant mac mahonien...

     

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    " Un coup de revolver retentit dans le bois de Boulogne. Un jeune homme s’écroule sur l’herbe. Que s’est-il passé ? Pourquoi en arriver à ce geste absurde ? La tentation du suicide est une réponse aristocratique et nietzschéenne aux bassesses du monde. Le héros, épris de beauté et d’air pur, gouverné par les sentiments les plus rares, ne conçoit en effet l’existence qu’à la plus haute altitude : « Son suicide s’inscrit dans la ligne de sa manière de vivre, c’est sa dernière élégance », conclut Mourlet. Plusieurs jeunes filles, Evelyne, Luce, Nicole, Martine, traversent la sombre forêt de l’existence du héros et y font comme des trous de soleil. L’adolescence n’est pas toujours l’âge du bonheur, mais elle en a une telle nostalgie, une telle exigence, que cela peut mener loin. Parfois jusqu’au bois de Boulogne, dans l’herbe mouillée de rosée, un matin d’avril.

    Plus de soixante ans après sa première édition, ce drame parlera d’autant plus puissamment aux âmes d’élite qu’il est porté par un style précis, elliptique et tranchant, classique en un mot, qui aura l’effet d’un coup de fouet ou d’un alcool. Il est paradoxalement peu de romans aussi toniques que celui-ci. "

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  • Pourquoi elle n'est pas féministe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une utile mise au point de Thaïs d'Escufon consacrée au féminisme.

    Porte-parole talentueuse et courageuse du mouvement Génération identitaire, Thaïs d'Escufon développe désormais avec brio une activité de publiciste sur les réseaux sociaux.

     

                                               

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  • Vers de nouvelles insurrections...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°198, octobre - novembre 2022) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré aux désobéissants, on découvrira l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec le professeur de la Sorbonne Marc Dambre, le philosophe Loïc Chaigneau, l'essayiste Benoît Rayski , le directeur de l'hebdomadaire allemand Junge Freiheit Dieter Stein et la candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Nicolas Gauthier, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot ainsi que le reportage de Daoud Boughezala ...

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    La fin de la « communauté internationale ». Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien

    Génération Hussards, entretien avec Marc Dambre. Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Cartouches

    L’objet disparu : le flipper. Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Godard, Dominique de Roux et moi. Par Michel Marmin

    Cinéma : Michael Winner le maudit. Par Nicolas Gauthier

    Champs de bataille : Gustave II Adolphe de Suède. Par Laurent Schang

    Le saltimbank, 1ère partie : le nanti-système. Par Bruno Lafourcade

    Le grand roman du Kremlin. Par Christopher Gérard

    In memoriam : François-Bernard Huyghe. Par Pascal Eysseric

    Le Nid, un incubateur pas comme les autres. Propos recueillis par Claude Chollet

    Économie. Par Guillaume Travers

    Quel cirque ! Le regard d’Olivier François

    Bestiaire : les insectes peuvent-ils souffrir ? Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    Ils ont tué Daria Douguina ! Par Pascal Eysseric

    Le mythe du complot interne contre Poutine, les élites derrière le Kremlin. Par Stéphane Brizzi

    Rendez-vous en terre inconnue : Eurodisney a trente ans ! Par Daoud Boughezala

    Le wokisme vu de Marx : l’éclairage incisif de Loïc Chaigneau. Propos recueillis par David L’Épée

    Alain de Benoist au plus intime, l’exil intérieur comme être-au-monde. Par Alain Lefebvre

    Dominique Venner vu par Benoît Rayski : éloge du guerrier réprouvé. Propos recueillis par Nicolas Gauthier et Pascal Eysseric

    Thomas Clavel et les femmes : l’anti-Despentes. Par Anne Letty

    Penser le féminisme hors du politiquement correct : 7 théoriciennes à lire. Par David L’Épée

    Chère pouffiasse, Virginie Despentes en Miss Boudin. Par François Bousquet

    L’esclave, une ressource d’avenir, comment sauver le système. Par Guillaume Travers

    Hervé Juvin et Bernard Carayon : le débat sur le « made in France ». Propos recueillis par François Bousquet et Pascal Eysseric

    Reconstruire l’avenir de l’énergie nucléaire : jusqu’où devons-nous aller ? Par Éric Blanc

    L’Allemagne vue de droite : Junge Freiheit, l’hebdo jeune et libre. Par Anne-Laure Blanc

    Allemagne, la course à l’abîme : un entretien avec Dieter Stein. Propos recueillis et traduits par Anne-Laure Blanc

    La Bibliothèque du Conservatisme, une oasis de résistance à Berlin. Par Anne-Laure Blanc

    Semper Sempé, la douceur conquérante. Par Christophe A. Maxime

    Une herbe sauvage, les vies de Falk van Gaver. Par Olivier François

    Dossier

    Les désobéissants

    Notre sondage exclusif sur la désobéissance : entre révolte et dissidence. Par Jérôme Sainte-Marie

    Entretien avec Marine Le Pen : « Nous, les nouveaux tribuns de la plèbe ». Propos recueillis par Pascal Eysseric et Nicolas Gauthier

    À la Fête de l’Huma avec François Ruffin : recherche classes populaires désespérément. Par Pascal Eysseric

    La « grande démission », maladie terminale de la civilisation ? Par Guillaume Travers

    Appel à une génération démissionnaire. Par Violaine Malleterre

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête : réfutation du survivalisme. Par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique : Cicéron. Par Ego Non

    Un païen dans l’Église : Les œuvres de chair d’un moine solitaire au monastère de Brou dans l’Ain. Par Bernard Rio

    C’était dans Éléments : pourquoi le peuple déserte la gauche. Par Alain de Benoist

    Éphémérides

     

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