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Métapo infos - Page 241

  • Ukraine : les vraies raisons d'une guerre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par le général Vincent Desportes à Elucid dans lequel il propose une analyse à contre-courant du conflit en Ukraine, qui lui a valu d'être évincé des médias de grand chemin... 

    Spécialiste de la stratégie, le général Desportes est notamment l'auteur de Comprendre la stratégie (Economica, 2001), de Décider dans l'incertitude (Economica, 2004) et, dernièrement, de Entrer en stratégie (Robert Laffont, 2019).

     

                                              

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  • D'exil et de mort...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer un roman de Michel Mourlet intitulé D'exil et de mort. Écrivain, journaliste, et critique littéraire, Michel Mourlet a également été théoricien du cinéma fondateur du courant mac mahonien...

     

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    " Un coup de revolver retentit dans le bois de Boulogne. Un jeune homme s’écroule sur l’herbe. Que s’est-il passé ? Pourquoi en arriver à ce geste absurde ? La tentation du suicide est une réponse aristocratique et nietzschéenne aux bassesses du monde. Le héros, épris de beauté et d’air pur, gouverné par les sentiments les plus rares, ne conçoit en effet l’existence qu’à la plus haute altitude : « Son suicide s’inscrit dans la ligne de sa manière de vivre, c’est sa dernière élégance », conclut Mourlet. Plusieurs jeunes filles, Evelyne, Luce, Nicole, Martine, traversent la sombre forêt de l’existence du héros et y font comme des trous de soleil. L’adolescence n’est pas toujours l’âge du bonheur, mais elle en a une telle nostalgie, une telle exigence, que cela peut mener loin. Parfois jusqu’au bois de Boulogne, dans l’herbe mouillée de rosée, un matin d’avril.

    Plus de soixante ans après sa première édition, ce drame parlera d’autant plus puissamment aux âmes d’élite qu’il est porté par un style précis, elliptique et tranchant, classique en un mot, qui aura l’effet d’un coup de fouet ou d’un alcool. Il est paradoxalement peu de romans aussi toniques que celui-ci. "

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  • Pourquoi elle n'est pas féministe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une utile mise au point de Thaïs d'Escufon consacrée au féminisme.

    Porte-parole talentueuse et courageuse du mouvement Génération identitaire, Thaïs d'Escufon développe désormais avec brio une activité de publiciste sur les réseaux sociaux.

     

                                               

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  • Vers de nouvelles insurrections...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°198, octobre - novembre 2022) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré aux désobéissants, on découvrira l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec le professeur de la Sorbonne Marc Dambre, le philosophe Loïc Chaigneau, l'essayiste Benoît Rayski , le directeur de l'hebdomadaire allemand Junge Freiheit Dieter Stein et la candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Nicolas Gauthier, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot ainsi que le reportage de Daoud Boughezala ...

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    La fin de la « communauté internationale ». Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien

    Génération Hussards, entretien avec Marc Dambre. Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Cartouches

    L’objet disparu : le flipper. Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Godard, Dominique de Roux et moi. Par Michel Marmin

    Cinéma : Michael Winner le maudit. Par Nicolas Gauthier

    Champs de bataille : Gustave II Adolphe de Suède. Par Laurent Schang

    Le saltimbank, 1ère partie : le nanti-système. Par Bruno Lafourcade

    Le grand roman du Kremlin. Par Christopher Gérard

    In memoriam : François-Bernard Huyghe. Par Pascal Eysseric

    Le Nid, un incubateur pas comme les autres. Propos recueillis par Claude Chollet

    Économie. Par Guillaume Travers

    Quel cirque ! Le regard d’Olivier François

    Bestiaire : les insectes peuvent-ils souffrir ? Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    Ils ont tué Daria Douguina ! Par Pascal Eysseric

    Le mythe du complot interne contre Poutine, les élites derrière le Kremlin. Par Stéphane Brizzi

    Rendez-vous en terre inconnue : Eurodisney a trente ans ! Par Daoud Boughezala

    Le wokisme vu de Marx : l’éclairage incisif de Loïc Chaigneau. Propos recueillis par David L’Épée

    Alain de Benoist au plus intime, l’exil intérieur comme être-au-monde. Par Alain Lefebvre

    Dominique Venner vu par Benoît Rayski : éloge du guerrier réprouvé. Propos recueillis par Nicolas Gauthier et Pascal Eysseric

    Thomas Clavel et les femmes : l’anti-Despentes. Par Anne Letty

    Penser le féminisme hors du politiquement correct : 7 théoriciennes à lire. Par David L’Épée

    Chère pouffiasse, Virginie Despentes en Miss Boudin. Par François Bousquet

    L’esclave, une ressource d’avenir, comment sauver le système. Par Guillaume Travers

    Hervé Juvin et Bernard Carayon : le débat sur le « made in France ». Propos recueillis par François Bousquet et Pascal Eysseric

    Reconstruire l’avenir de l’énergie nucléaire : jusqu’où devons-nous aller ? Par Éric Blanc

    L’Allemagne vue de droite : Junge Freiheit, l’hebdo jeune et libre. Par Anne-Laure Blanc

    Allemagne, la course à l’abîme : un entretien avec Dieter Stein. Propos recueillis et traduits par Anne-Laure Blanc

    La Bibliothèque du Conservatisme, une oasis de résistance à Berlin. Par Anne-Laure Blanc

    Semper Sempé, la douceur conquérante. Par Christophe A. Maxime

    Une herbe sauvage, les vies de Falk van Gaver. Par Olivier François

    Dossier

    Les désobéissants

    Notre sondage exclusif sur la désobéissance : entre révolte et dissidence. Par Jérôme Sainte-Marie

    Entretien avec Marine Le Pen : « Nous, les nouveaux tribuns de la plèbe ». Propos recueillis par Pascal Eysseric et Nicolas Gauthier

    À la Fête de l’Huma avec François Ruffin : recherche classes populaires désespérément. Par Pascal Eysseric

    La « grande démission », maladie terminale de la civilisation ? Par Guillaume Travers

    Appel à une génération démissionnaire. Par Violaine Malleterre

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête : réfutation du survivalisme. Par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique : Cicéron. Par Ego Non

    Un païen dans l’Église : Les œuvres de chair d’un moine solitaire au monastère de Brou dans l’Ain. Par Bernard Rio

    C’était dans Éléments : pourquoi le peuple déserte la gauche. Par Alain de Benoist

    Éphémérides

     

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  • La puissance militaire russe : erreurs de perception à l’Ouest et à l’Est ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexis Feertchak, cueilli sur Geopragma et consacré à la mauvaise évaluation de la puissance véritable de l'armée russe. Alexis Feertchak est journaliste au Figaro et membre fondateur de Geopragma.

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    La puissance militaire russe : erreurs de perception à l’Ouest et à l’Est

    Après plus de 200 jours d’«opération militaire spéciale», la Russie a donc choisi la voie d’une mobilisation partielle – officiellement 300.000 réservistes – mais de nombreuses sources en Russie même évoque des chiffres beaucoup plus massifs – autour d’un million d’hommes – plus proches d’une mobilisation quasi-générale. Il y a là une disjonction totale entre une appellation qui renvoie à l’idée d’un corps expéditionnaire de faible envergure et la réalité d’un pays qui se prépare désormais à la guerre. Cette mobilisation totale n’est pas seulement celle de ces vagues d’appelés qui rejoindront le front ukrainien, mais la mobilisation économique et politique qui va de conserve pour équiper ce million de soldats et tenir un conflit de haute intensité dans la durée. Cette disjonction est sans conteste une défaite pour la Russie de Vladimir Poutine, dont les objectifs politiques – quoique flous – et les moyens militaires se sont révélés absolument dé corrélés. 

    Envahir un pays plus grand que la France sur trois fronts (au départ en tous les cas) avec 200.000 hommes au plus échappait à l’entendement. De même, si les Russes ont tiré plusieurs milliers de missiles à longue portée sur tout le territoire ukrainien – notamment des missiles semi-balistiques Iskander-M et des missiles de croisière Kalibr –, ils n’ont détruit ni les infrastructures énergétiques de l’Ukraine – notamment son réseau électrique –, ni les principaux centres de commandement, ni le réseau ferroviaire, ni les ponts sur le Dniepr, ni même l’ensemble des capacités aériennes adverses. Et il a largement fallu attendre l’acte II de la guerre, dès le début du mois d’avril quand les Russes ont quitté le nord de l’Ukraine pour se focaliser dans le Donbass, pour qu’ils fassent un usage massif de l’artillerie. Bref, si l’expression d’«opération militaire spéciale» peut politiquement prêter à sourire, elle n’est pas si absurde que cela au regard des moyens militaires mis en œuvre au départ. Elle l’est en revanche absolument au regard des buts de guerre originels dont on peut désormais se faire une idée : d’une part renverser le gouvernement de Zelensky ; d’autre part conquérir une part du territoire ukrainien correspondant à tout ou partie de l’ancienne «Novorossia», province impériale du 19ème siècle composée des terres prises aux Ottomans et couvrant tout le sud de l’Ukraine, d’Odessa à Lougansk. 

    Les Russes voulaient-ils et veulent-ils encore de toute la Nouvelle-Russie – ce qui revient à priver l’Ukraine d’un accès à la mer – ou seulement d’un corridor reliant la Crimée au Donbass, soit les quatre oblasts (Kherson, Zaporijjia, Donetsk, Lougansk) qu’ils contrôlent actuellement pour partie ? Les buts de guerre dépendant eux-mêmes de la conduite de la guerre, on peut imaginer que le Kremlin lui-même ne le sait pas a priori et s’offre un éventail de scénarios plus ou moins favorables. Reste que dans tous les cas, cela revient à conquérir un vaste territoire (environ 110.000 km2 pour ces quatre oblasts – à comparer aux 130.000 km2 de la Grèce – voire 160.000 avec ceux de Mykolaïv et Odessa) au sein d’un pays qui l’est encore davantage (600.000 km2 pour l’ensemble de l’Ukraine). Dès le départ, les Russes ont donc été victimes d’un double biais de perception : ils ont d’une part sous-estimé leur ennemi – vieux tropisme du Russe de Moscou qui regarde avec condescendance le provincial du Sud de l’ancien empire – et surestimé leurs propres capacités.

    Mais les Russes ne sont pas les seuls à s’être surestimés ! En Occident, les courants les plus hostiles à Moscou – et en miroir également beaucoup d’afficionados de Vladimir Poutine – ont généralement été les premiers à accorder à la Russie le statut d’adversaire systémique de l’Alliance atlantique. Le réarmement de la Russie était présenté comme massif au point de pouvoir représenter une menace existentielle pour l’Ouest tout entier. Comme si Moscou était derechef le centre d’une nouvelle URSS, le communisme en moins. Les mêmes, après avoir agité la menace russe, se rassuraient généralement aussitôt en déclarant que la Russie avait le PIB de l’Espagne – réalité comptable en dollars courants, mais économiquement absurde, ce dont on se rend compte par exemple si l’on observe le même PIB en parité de pouvoir d’achat. Mais même là, la Russie n’est pas un peer competitor de l’Occident (comme l’est en revanche la Chine), mais une puissance économique de taille intermédiaire comme la France ou l’Allemagne. 

    Que l’on y songe : ces dix dernières années, le budget militaire russe a oscillé en dollars entre 65 et près de 90 milliards par an. Certes, ce budget étant dépensé en roubles et les Russes fabriquant tous leurs équipements eux-mêmes, il faut certes grossir ces chiffes pour avoir une image fidèle de la puissance militaire russe (c’est le principe même de la parité de pouvoir d’achat), d’autant qu’une part de ce budget est probablement caché. Mais, même si l’on parle de 150 milliards, cela ne représente qu’une petite fraction des plus 1000 milliards de l’ensemble des budgets nationaux des pays de l’Otan (dont quelque 800 pour les Etats-Unis). Et, plus encore que pour la France, une partie non négligeable du budget russe est absorbé par la dissuasion nucléaire, puisqu’en cette matière stratégique, Moscou conserve une parité avec les Etats-Unis, ce qui n’est bien sûr pas le cas en matière conventionnelle. Et ce n’est pas terminé : en Russie ces quinze dernières années, proportionnellement, les forces aériennes et la marine ont été privilégiées au détriment de l’armée de terre tandis que le modèle soviétique de « grande armée » bâtie autour de la mobilisation de millions d’hommes a cédé sa place à partir de 2008 à un modèle mixte au sein duquel l’armée de métier a pris au fur et à mesure depuis une place de plus en plus importante.

    La réalité est qu’à ce jour, l’armée russe constitue une pyramide trompeuse : si, sur le papier, les grandes masses sont impressionnantes (on parle de milliers de chars, de blindés, de pièces d’artillerie, de centaines d’avions de combat, de navires et de sous-marins), la pointe de cette pyramide est bien plus modeste. Prenons quelques exemples : les VKS ne possèdent qu’environ 100 Su-35 – le chasseur multirôles le plus moderne, si l’on fait abstraction du nouveau Su-57 pas encore réellement en service – auquel il faut ajouter une centaine de Su-30, un peu moins modernes. Pas de quoi pavoiser… De même, le nombre de chars T-90M – la version la plus moderne du T-90, lui-même version améliorée du classique T-72 – ne doit guère dépasser les 200 –, soit environ le nombre de nos Leclerc nationaux, le nouvel Armata, lui, n’étant pas encore en service. Et si l’on enlève les unités datant de l’ère soviétique, la marine russe ne compte qu’une demi-dizaines de navires modernes de combat de 4000 tonnes ou plus – cinq frégates, deux Gorchkov et trois Grigorovitch, et deux grands navires de débarquement Ivan-Gren.

    Bien sûr, on ne peut pas considérer que les équipements plus anciens ne valent rien, au contraire cela accorde aux forces russes une profondeur utile pour mener une guerre longue – la Russie a d’ores et déjà perdu plus de cinq fois le nombre de chars de combat principal que possède la France – mais le corollaire est que l’on voit depuis plusieurs mois déjà sur les routes ukrainiennes des T-62M datant des années 60-70… Les Russes arriveront-ils un jour à Odessa à bord de T-34 ? Après tout, les Slovènes ont bien livré des T-55 – certes modernisés – aux Ukrainiens. Au-delà de la boutade, c’est bien tout l’enjeu pour les Russes : réussir avec ce qui leur reste de stocks à armer une force de plusieurs centaines de milliers d’hommes – qui serviront surtout de troupes d’infanterie, principale faiblesse des Russes depuis le 24 février – tout en conservant une armée de métier mieux équipée pour servir de « pointe de l’épée ». Bien malin qui sait si Moscou réussira à la fin cet exercice délicat, même si l’on peut d’ores et déjà pointer bien des difficultés à venir pour les Russes, à commencer par la nécessité de garantir au minimum le moral de la troupe, qui n’ira probablement au combat la fleur au fusil, mais aussi l’enjeu logistique qui consiste à faire manœuvrer une telle armée, alors même que les forces russes ont déjà eu bien des difficultés – c’est un euphémisme – à mouvoir un corps expéditionnaire de 150.000 à 200.000 hommes.

    Le 24 février, dans la grande tradition soviétique, les Russes ont tenté en Ukraine de créer un oudar, «choc opératif» destiné à faire se disloquer l’armée ennemie pensée comme un système, dont on atteindrait les nœuds vitaux grâce à des opérations dans le profondeur, et non seulement comme une masse inerte de chair et d’acier, qu’on réduirait combat après combat. Ce n’est que durant la Guerre froide que cette approche systémique a été réellement adoptée, en parallèle des progrès technologiques qui ont permis d’atteindre avec précision les arrières du dispositif adverse. Force est de constater qu’avec 150.000 à 200.000 hommes, ce n’est certes pas sur la masse que les Russes allaient l’emporter – les forces ukrainiennes sont aujourd’hui probablement au moins deux fois plus nombreuses. A Kharkiv par exemple, les Russes eux-mêmes ont avoué qu’ils se sont trouvés en infériorité numérique dans un rapport de 1 à 8. 

    Plus grave pour Moscou, malgré les progrès des « armes de pointe » russes réalisés ces quinze dernières années, notamment en matière de missiles de croisière et de missiles balistiques, les Russes n’ont pas été capables d’atteindre de façon chirurgicale les arrières du dispositif ukrainien de sorte à le paralyser. Contrairement aux Himars que les Américains ont fournis aux Ukrainiens et qui ont profondément affecté la logistique russe, déjà peu efficiente. Pourtant, en l’absence de livraisons du missile ATACMS, on ne parle pas de grande portée – 80 km au mieux –, les attaques à plus longue distance étant plus probablement menées par des commandos infiltrés et/ou par des drones. Qu’en serait-il si les Américains avaient livré à l’Ukraine des missiles Tomahawk dont la portée dépasse les 1500 km ? La réalité est que les Russes ont été incapables d’imposer à l’Ukraine un choc opératif, que ce soit par la masse ou par son avantage en matière d’armes à longue portée. A cet égard, on le voit, la mobilisation générale s’annonce comme la tentative de s’appuyer sur la seule masse pour créer un tel « oudar », même si l’on peut penser que les Russes, en parallèle, chercheront par ailleurs à frapper dans la profondeur certaines infrastructures civiles essentielles. Des attaques contre le système électrique ukrainien réalisées juste après la contre-offensive ukrainienne à Kharkiv est probablement un avant-goût de ce qui pourrait arriver cet hiver, surtout si la pression militaire de Kiev s’accroît sur le dispositif russe, ce qui est toujours le cas même si le front est peu ou prou stabilisé.       

    La guerre en Ukraine est le révélateur d’une réalité : hormis sur le plan nucléaire, la Russie n’est pas une superpuissance militaire. Elle est certes une puissance, et une puissance indépendante, ce qui est déjà donné à peu d’Etats (et la France fait partie de ce petit club), comme le répète souvent Hubert Védrine. Mais, dans le cas encore hypothétique d’une conflagration directe entre les forces de l’Otan et les forces russes, ces dernières ne pourraient probablement pas tenir longtemps face aux premières. D’ores et déjà, sans mobilisation, celles-là n’ont pas réussi à mettre à terre un pays de 40 millions d’habitants certes mobilisé et massivement soutenu par l’Otan et, en premier lieu par les Etats-Unis, dont l’aide en matière de renseignements est sans conteste décisive. Cette vérité – la Russie n’est pas une superpuissance militaire – n’était pourtant pas cachée avant le 24 février, mais elle a été trop souvent masquée en raison de la persistance d’un climat de Guerre froide dont les effets autoréalisateurs sont aujourd’hui funestes. Seuls les faucons, à Moscou et à Washington, peuvent se réjouir de ces biais de perception qui participent malheureusement de la création du réel, et de l’avenir. 

    Alexis Feertchak (Geopragma, 26 septembre 2022)  

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  • Le dernier combat...

    Les éditions Magnus viennent de publier Guérilla - Le dernier combat, le dernier tome du roman de politique-fiction de Laurent Obertone, qui fait suite à Guérilla - Le jour où tout s'embrasa (Ring, 2016) et Guérilla - Le temps des barbares (Ring, 2019).

    Journaliste, Laurent Obertone est l'auteur de trois enquêtes essentielles, La France Orange mécanique (Ring, 2013), La France Big Brother (Ring, 2015) et La France interdite (Ring, 2018), qui ont contribué à fissurer l'édifice du politiquement correct, ainsi que du récit Utøya (Ring, 2013). Il a publié récemment un essai intitulé Game over - La révolution antipolitique (Magnus, 2022).

    Obertone_Guérilla - Le dernier combat.jpg

    " La France traversait la pire crise de son histoire. Préparez-vous au dernier combat. Une banale descente dans une cité, des jeunes abattus par un policier. L'embrasement du pays et l'effondrement de l'Etat. Vingt-sept jours de survie plus tard, l'ordre semble enfin de retour, avec lui le média, le vice politique et citoyen, tandis que de larges zones du territoire sont encore privées de tout, et que certains refusent toujours de déposer les armes. Sous un intense conditionnement et l'impulsion de milices " citoyennes ", la crise semble sous contrôle. En réalité, rien n'est réglé. Le pouvoir en sursis pourrait être violemment confronté à ses limites, et la France livrée à un chaos bien plus terrible encore. Au milieu de cette convulsion indécise, Gite, Escard, Danjou, la fillette et les autres, tous se préparent à jeter leurs dernières forces dans l'affrontement final. Voilà l'univers réduit à la terreur, et voici sonnée l'heure de la guerre totale. Après ses deux premiers tomes best-seller Le jour où tout s'embrasa et Le temps des barbares, Laurent Obertone poursuit son voyage au bout de l'enfer et conclut de manière magistrale sa saga Guerilla : celle de l'effondrement d'une nation. "

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