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Métapo infos - Page 20

  • Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la nécessaire réforme du système de santé français.

     

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    Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine

    Notre système de santé est à bout de souffle. Ce n’est pas une crise : c’est une fin de cycle. L’hôpital public est devenu une usine à malades où les soignants s’effondrent et les patients errent. Les déserts médicaux s’étendent comme un cancer, jusqu’au cœur des métropoles. Les médecins libéraux désertent les gardes. Les infirmiers fuient l’hôpital. Les services d’urgence ferment. Et pendant ce temps, l’État bricole, empile les « Ségur », verse des primes et remplit des tableaux Excel.

    Mais on ne répare pas un arbre pourri à la racine avec du sparadrap. Il faut une refondation. Une révolution douce, enracinée, réaliste. Une contre-utopie organisée autour de quelques principes simples : souveraineté, proximité, responsabilité.

    Un système régionalisé, enraciné dans la terre des vivants

    La première erreur historique fut de vouloir centraliser la santé. Un fonctionnaire à Paris n’a aucune idée de la situation à Guingamp, à Lannemezan ou dans les Hautes-Alpes. Il est temps de confier la santé… à ceux qui vivent là.

    Chaque région doit avoir son propre service de santé, sous forme d’une agence sanitaire autonome, dotée de son budget, de son plan d’équipement, de ses hôpitaux et de son réseau de soins. Cette régionalisation permettra d’adapter les politiques sanitaires aux réalités locales : en Bretagne, la priorité sera aux urgences rurales et au maintien des maternités. En Alsace, peut-être à la gériatrie. Chaque peuple de France doit reprendre la main sur sa santé.

    Mieux encore : pour les régions qui le souhaitent, un maillage européen à petite échelle peut être envisagé. Il ne s’agit pas de livrer notre santé à Bruxelles, mais d’organiser des coopérations transfrontalières en matière de soins rares, de transferts de patients, de formation ou de recherche. Une Europe enracinée, fondée sur les territoires et les peuples, pas sur les directives.

    Une promesse fondamentale : soigner chaque Français à moins de 30 minutes de chez lui

    C’est un engagement que l’on pourrait inscrire dans la Constitution. Un hôpital, une maison de santé, une structure de soins à moins de trente minutes de chaque Français, quel que soit son lieu de résidence.

    Cela suppose de rouvrir des structures, pas de les fermer. De réorganiser les urgences, pas de les mutualiser à 200 kilomètres. De créer un maillage d’unités mobiles de soins, de relocaliser les plateaux techniques, et surtout, de sortir de la logique purement comptable imposée par l’ARS et Bercy.

    Nous devons investir dans des soignants bien payés, bien formés et respectés, pas dans des consultants en management ou des applications inutiles. Le financement peut être assumé par les régions, à condition que l’on mette fin au gaspillage, à la bureaucratie et à la surfacturation provoquée par une complexité folle.

    Le Service sanitaire national : deux ans de don pour tous

    La France n’a plus d’armée du peuple. Elle n’a plus de service national. Elle n’a plus de lien social. Recréons-le par un Service sanitaire national obligatoire pour tous entre 18 et 40 ans. Chaque Français, homme ou femme, devrait consacrer au moins deux années de sa vie à servir : comme pompier volontaire, secouriste, aide-soignant, brancardier, auxiliaire de soins, logisticien de crise, etc.

    Ce service sanitaire permettrait de former une réserve active de plusieurs millions de citoyens capables d’intervenir en cas de catastrophe, d’épidémie, de guerre ou de crise majeure. Cela ouvrira des débouchés professionnels, moyennant équivalence, à tous. Ce serait aussi un creuset de fraternité réelle, de discipline librement consentie, et une expérience utile pour les jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers du soin.

    À ceux qui hurleront à la militarisation ou à l’embrigadement, répondons qu’il s’agit d’un retour au réel. Le soin est un acte politique et communautaire. On ne soigne pas une société liquide avec des pixels. On la soigne avec des hommes et des femmes debout, formés, prêts à servir.

    Une exigence non négociable : un système fermé, souverain, protégé

    Il n’existe aucun système de santé viable dans une société ouverte à tous les vents. Une médecine gratuite, universelle, solidaire n’est possible que dans un cadre limité, fermé, défini.

    La France ne peut pas soigner indéfiniment la planète entière. Il est temps d’imposer un principe clair : les soins gratuits sont réservés aux citoyens français et aux étrangers ayant contribué durablement au financement du système. Pour les autres, c’est le pays d’origine qui doit payer. Ou bien c’est le patient.

    L’immigration n’est pas un droit à la santé gratuite. C’est une charge, souvent lourde, pour les hôpitaux, les urgences, les maternités. Dans un monde rationné, la priorité doit aller aux nôtres.

    Soigner, c’est bâtir une civilisation

    La médecine moderne s’est coupée de ses racines spirituelles, culturelles, éthiques. Elle est devenue une technique froide, parfois inhumaine. Refonder notre système de santé, ce n’est pas seulement gérer une crise ou améliorer des ratios. C’est rebâtir une civilisation autour de la vie, du soin, du sacrifice et du bien commun.

    Nous n’avons plus besoin de ministères pléthoriques, de commissions inutiles ou de colloques creux. Ni d’administrations vampires qui engloutissent le budget de l’hôpital. Nous avons besoin de médecins enracinés épaulés par des robots et par l’IA, de paysans bien portants, de jeunes qui s’engagent, d’infirmières et de sages-femmes respectées, de structures agiles, de territoires fiers.

    Et surtout, d’une Civilisation qui préfère soigner les siens que sauver le monde entier sur ses propres cendres. C’est possible. Il suffit d’oser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 27 mai 2025)

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  • Le conservatisme contre l'idéologie...

    Les éditions Aidôs viennent de publier un recueil de textes de Philippe Baillet intitulé Le conservatisme contre l'idéologie. Traducteur d'italien, spécialiste d'Evola et directeur de la rédaction de la revue Sparta, Philippe Baillet est déjà l'auteur, notamment, de Pour la contre-révolution blanche - Portraits fidèles et lectures sans entraves,(Akribéia, 2010), de Le parti de la vie - Clercs et guerriers d'Europe et d'Asie (Akribéia, 2015), de L'autre tiers-mondisme (Akribeia, 2016) et, avec Giovanni Monastra, de Piété pour le cosmos (Akribeia, 2017).

     

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    " Depuis une décennie, parallèlement aux succès électoraux de Donald Trump en 2016 et 2024, le conservatisme est revenu au premier plan de l’actualité. Il dépasse cependant de beaucoup le cas d’un leader populiste qui brise les codes de la bien-pensance et, souvent, de la bienséance. Le conservatisme est avant tout une disposition d’esprit, une attitude fondamentale devant la vie et le monde, antérieure et supérieure à la grande variété de ses expressions. Traduisant une forme de piété pour ce que nous découvrons en naissant, il est par définition la véritable alternative à l’idéologie et à son cortège de fanatisme et de révolutions sanglantes, fruits vénéneux de « cœurs glacés » et de « cervelles brouillées » (Edmund Burke). Il est en réalité inséparable de la gratitude, de la générosité, de la distance envers soi-même, de l’ironie et du sens de l’humour.

    À travers une étude érudite, parsemée de textes traduits, mais aussi vivante – car elle intègre de nombreuses données biographiques – sur le conservatisme anglo-américain, puis une galerie de portraits de conservateurs européens des xixe et xxe siècles, l’auteur nous offre ici une approche profondément conservatrice du conservatisme, pour le plus grand bonheur de tous ceux qui sont des conservateurs « à l’insu de leur plein gré ». "

    TABLE DES MATIÈRES

    Avant-propos

    Première partie

    Le conservatisme comme négation de l’idéologie

    Seconde partie

    DES ESPIONS

    L’Orchestre rouge ou l’espionnage entre internationalisme et guerre raciale

    Les relations germano-russes, Alfred Rosenberg et le maître espion Reinhard Gehlen

    DES ESTHÈTES

    Le Journal des Goncourt ou la vie parisienne au vitriol de 1851 à 1896

    Flaubert : vrai ou faux ironiste antimoderne ?

    Abel Bonnard : de l’esthète consacré au « Collabo » exécré

    UN MÉDECIN

    Paul Carton ou la médecine comme « art de la santé globale »

    UN DICTATEUR

    Salazar (1889-1970), le dictateur sage de la contre-révolution

    Note bibliographique

    Index

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  • Biden sénile : qui dirigeait l'Amérique ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Régis Le Sommier sur Omerta dans lequel il évoque les récentes révélations explosives sur la sénilité de l'ancien président des Etats-Unis, Joe Biden, dont la réalité a été sciemment cachée par le monde médiatique américain (et européen) entre 2021 et 2024. Reste maintenant la vraie question : qui a réellement dirigé l'Amérique au cours de cette période ?

     

                                             

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  • Pirate utopia...

    Les éditions 500 nuances de geek viennent de publier Pirate utopia, un roman de Bruce Sterling. Figure de la mouvance cyberpunk, Bruce Sterling est l'auteur de plusieurs romans qui ont marqué la science-fiction, comme La schismatrice, Les mailles du réseau ou Gros temps.

     

    Sterling_Pirate utopia.jpg

    " Le grand retour de Bruce Sterling, après 28 ans d'absence en français. Après avoir marqué les années 80 du sceau "Cyberpunk" de son invention, puis déplacé la SF à l'époque victorienne en créant le Steampunk, préparez vous pour le Diéselpunk ! Qui sont ces rebelles audacieux qui pillent leurs voisins européens au nom de la révolution ? Les Futuristes ! Des pirates-guerriers utopistes originaires de la minuscule régence de Carnaro, fléau improbable de la mer Adriatique. Ennemis mortels des communistes, des capitalistes et même des fascistes (auxquels ils ne sont pas totalement hostiles). Les ambitieux citoyens-soldats de Carnaro sont dirigés par une coterie brillante et passionnée de personnes peut-être dérangées. Lorenzo Secondari, vétéran de la Première Guerre mondiale, ingénieur de génie et chef des pirates croates. Frau Piffer, fabricant syndicaliste de torpilles dans une usine dirigée par et pour des femmes. L'As de coeur, un fringant aristocrate milanais, maître de l'espionnage et tacticien émérite. Et le Prophète, un séduisant guerrier-poète qui règne par l'amour libre et la rudesse militaire. Tout juste sortis d'une démonstration mondiale de leur puissance, les Futuristes pourront-ils obtenir l'aide de sinistres traîtres américains et établir leur domination sur le monde ? "

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  • La pensée politique serbe face à l’Europe...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Dušan Dostanić au site de la revue Éléments, dans lequel il évoque les orientations de la pensée politiqque de droite en Serbie.

    Dušan Dostanić, docteur en philosophie, chercheur associé à l’Institut d’études politiques de Belgrade et contributeur au dernier numéro des cahiers du pôle Études de l’Institut Iliade.

    Dušan Dostanić, serbie

     

    La pensée politique serbe face à l’Europe

    ÉLÉMENTS : On rencontre souvent l’idée reçue d’un nationalisme serbe traditionnellement clérical et chauvin. Existe-t-il une droite serbe qui se perçoit comme partie d’un même ensemble européen ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Une telle vision du nationalisme serbe me paraît simpliste. En effet, il me semble que si l’on considère le nationalisme serbe dans une perspective plus large, on doit en conclure qu’il n’est pas seulement réductible au cléricalisme ni encore moins au chauvinisme. Tout au long du xxe siècle, il existe au sein du nationalisme serbe différentes tendances qui ne correspondent pas toujours aux représentations pré-établies. Si, au cours des années 90, certains éléments ont pu se révéler comme chauvinistes, leur apparition ne peut se comprendre en dehors du contexte de l’époque, à savoir la chute du communisme et l’effondrement de l’État yougoslave, de même que la réapparition de la question nationale serbe au moment où ce peuple se trouvait morcelé par des frontières divisant arbitrairement son espace ethnoculturel.

    Cependant, bien avant les années 90, une partie de la droite serbe commence à se voir comme une partie d’une communauté identitaire européenne bien plus large. Je pense ici en premier lieu à l’œuvre du peintre et publiciste Dragoš Kalajić qui, dans ses livres et articles, explorait une perspective plus large, européenne. Par exemple, Kalajić avait averti du danger de l’immigration à une époque où cette question ne se posait pas en Serbie. Son dernier livre, L’Idéologie européenne (ndt : Evropska ideologija, non traduit à ce jour) représente un résumé de ses positions politiques et identitaires. Il ne produisait bien évidemment pas seul, mais au sein d’un cercle plus large qui, au milieu des années 2000, éditait une revue au nom évocateur : Europe des nations (Evropa nacija). Ce cercle eut une influence importante sur le développement de la droite serbe contemporaine.

    ÉLÉMENTS : Que pensez-vous des parallèles historiques qui sont parfois dressés entre les traditions politiques médiévales serbes et françaises ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Je ne peux pas beaucoup en dire, n’étant pas historien ni spécialiste du Moyen Âge. Néanmoins, il me semble que ces parallèles ne sont pas dressés au hasard et qu’il existe certaines similitudes. Par exemple, Charles Maurras a observé dans son texte Pour un réveil français que les Français, avec les Serbes, sont les seuls peuples européens contemporains à posséder une dynastie autochtone. Cela me semble être un point important dans le contexte du développement de la conscience nationale tant chez les Serbes que chez les Français. Il est vrai que la dynastie capétienne a régné plus longtemps sur la France que les Nemanjić sur la Serbie, mais dans les deux cas, ces périodes sont perçues comme des ères de grandeur nationale.

    ÉLÉMENTS : La vie intellectuelle dans le royaume de Serbie, puis de Yougoslavie, est réputée avoir été fortement influencée par la pensée libérale et révolutionnaire française. Qu’en est-il, au contraire de la réception des idées contre-révolutionnaires et conservatrices ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Après l’arrivée au pouvoir des communistes à la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’instauration de leur système totalitaire, ceux-ci ont insisté, afin de légitimer leur pouvoir, sur la continuité de traditions de gauche chez les Serbes, en exagérant l’influence des idées révolutionnaires en Serbie. De telles traditions ont parfois été construites de toute pièce, dans le but d’interpréter des événements historiques particuliers selon les nécessités de l’idéologie gauchiste. Après la chute du communiste, l’accent s’est déplacé vers l’étude du libéralisme chez les Serbes, mais les pensées contre-révolutionnaire et conservatrice sont de nos jours encore insuffisamment explorées. Malheureusement, il n’existe à l’heure actuelle aucune bonne histoire générale de la droite. Au mieux avons-nous des travaux sur des figures individuelles.

    Cependant, il me semble que l’on puisse trouver des traces de l’influence de la pensée de droite française chez les Serbes dès le xixe siècle. Certains étudiants serbes de Paris avaient par exemple pris le parti de l’antidreyfusisme aux côtés de Paul Déroulède et Maurice Barrès !

    La plus grande influence de la droite française fut néanmoins exercée parmi les Serbes durant l’entre-deux-guerres. Un groupe de jeunes intellectuels serbes qui étudiaient à Paris tomba sous l’influence de Charles Maurras et de l’Action française. On peut considérer comme le point culminant de leur action le lancement de l’hebdomadaire Le Messager politique (Politički glasnik, 1925-1927) dont la ligne idéologique correspondait parfaitement au maurrassisme. Ses auteurs fondaient leurs analyses de la politique quotidienne sur les positions théoriques du maître de Martigues. Ce journal publiait également des traductions des livres de Maurras, mais aussi d’autres auteurs français tels que Henri Massis, Léon Daudet ou encore Léon de Montesquiou.

    Dans ces pages, le public serbe eut aussi la possibilité de découvrir pour la première fois Burke, depuis sa traduction française. On peut dire que Le Messager politique fut le principal organe de critique du régime démocratique dans la Serbie du xxe siècle. Pour Momir Nikolić, rédacteur en chef de ce journal, la démocratie représentait l’absolutisme, l’étatisme et l’abolition des libertés. Nikolić publia également un ouvrage intitulé Le Jardin du citoyen (Građaninov vrt) qui, dans ses thèses et sa structure, rappelle Mes Idées politiques de Maurras. Il est intéressant de noter qu’il faisait preuve dans ce livre d’un certain respect, inhabituel dans les milieux orthodoxes de l’époque, pour l’Église catholique-romaine. En résumé, on peut dire que l’influence de Maurras fut forte parmi les intellectuels serbes de l’entre-deux-guerres. Il n’est pas difficile d’expliquer les raisons de cette popularité, étant donné que la dynastie serbe des Karađorđević régnait sur l’État yougoslave. Vladislav Stakić, l’un des collaborateurs du Messager politique, a publié peu avant la Deuxième Guerre ce qui reste aujourd’hui la meilleure étude serbe sur Maurras et le monarchisme français. Dans son livre, Stakić dresse un bon aperçu de la pensée contre-révolutionnaire française de Joseph de Maistre et Louis Bonald, jusqu’à l’Action française. De plus, il s’intéressait particulièrement à l’œuvre de Georges Sorel. Il faut enfin souligner que Stakić fut l’un des hommes de confiance du Prince-Régent Paul Karađorđević.

    De même, il exista un temps une relativement petite organisation du nom de l’Action yougoslave (Jugoslovenska Akcija) qui fusionna plus tard avec d’autres groupes de droite pour former le Mouvement national yougoslave Zbor (Združena borbena organizacija rada, soit Organisation militante unie du travail). Le président de Zbor, Dimitrije Ljotić avait lui aussi vécu avant la guerre à Paris, où il évolua sous l’influence de l’Action française. Avec Maurras, on comptait parmi ses maîtres Blaise Pascal et le relativement peu connu Georges Valois, dont il appréciait grandement L’Homme qui vient. Philosophie de l’autorité. Outre l’influence certaine de Maurras, on remarque aussi chez Zbor une proximité avec le Parti populaire français de Jacques Doriot, dont les presses du mouvement rapportaient les congrès.

    ÉLÉMENTS : La révolution conservatrice allemande a-t-elle influencé certains intellectuels serbes ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Tout comme la droite française influença les intellectuels serbes dès le xixe siècle, on peut en dire de même de l’influence exercée par la pensée conservatrice allemande. Il s’agissait une fois de plus principalement d’étudiants qui se formèrent en Allemagne et évoluèrent là-bas au sein des cercles conservateurs. L’un de ces meilleurs exemples en est l’historien militaire Jovan B. Jovanović.

    L’un des représentants de la Révolution conservatrice allemande à avoir eu la plus grande influence sur les intellectuels serbes était Oswald Spengler. Bien que ses idées fussent déjà connues en Serbie avant la traduction par Vladimir Vujić du Déclin de l’Occident, c’est après celle-ci que Spengler devint une référence incontournable pour la droite serbe et yougoslave. Pour les conservateurs et militants de droite serbes, le diagnostic spenglerien revêtait une signification majeure. S’appuyant sur ces analyses, ils en arrivaient à la conclusion que ce serait une erreur d’imiter les institutions occidentales, et que la mission des Slaves du Sud était plutôt de créer des formes politiques authentiques fondées sur leurs propres traditions et coutumes. Ils adoptèrent également la prophétie de Spengler selon laquelle l’avenir du christianisme serait bâti sur les fondements établis par Dostoïevski. En ce sens, la droite serbe était fortement critique de l’Occident libéral et promouvait une « nouvelle orientation spirituelle » (Vladimir Velmar-Janković) enracinée dans la tradition. Pourtant, cela ne pouvait se réduire à la réaction ou de l’anarchisme. Selon les témoignages de plusieurs de ces acteurs, c’est sous l’influence décisive du Déclin qu’ils se dirigèrent vers la droite. De même, dans les publications de l’Action yougoslave, on constatait un intérêt pour Spengler et sa conception du « socialisme prussien », tout comme un suivi attentif des développements de la droite allemande, bien qu’ils ne fussent pas nécessairement approuvés.

    Durant les années 30, d’autres penseurs de la Révolution conservatrice exercèrent une influence remarquable, avant tout via le magazine Idées (Ideje), dont le rédacteur en chef était le célèbre écrivain serbe Miloš Crnjanski. Selon le professeur Milo Lompar, Crnjanski était l’équivalent serbe du « modernisme réactionnaire » (Jeffrey Herf) de la Révolution conservatrice allemande, en d’autres termes : il était fasciné par la technologie moderne tout en étant rejetant les Lumières, ainsi que les valeurs et institutions de la démocratie libérale. Dans leurs articles, Crnjanski et d’autres penseurs proches s’opposaient au « vieux libéralisme » et prônaient un « nouveau nationalisme ». Idées publia également des articles sur Spengler et le style prussien d’Arthur Moeller van den Bruck. Pour Crnjanski, le nationalisme était une force vivante, créatrice, qu’il opposait aux attitudes antinationales et internationalistes de différentes tendances. Les notions d’authenticité culturelle et d’indépendance politique constituaient le cœur de ce nationalisme. Il est inutile de préciser que la critique acerbe du communisme et du marxisme jouait un rôle important, non seulement dans Idées mais dans l’ensemble des cercles conservateurs et droitiers serbes. Le Comité antimarxiste yougoslave opérait à Belgrade et éditait son bulletin. Dans ce contexte, il convient de souligner l’influence de l’émigration russe-blanche dans la capitale, une donnée importante de la vie culturelle. Leur critique du marxisme fut en effet très bien accueillie par la droite serbe.

    En plus de Crnjanski, qui servit un certain temps à Berlin comme attaché de presse de la diplomatie yougoslave, le philosophe et théologien orthodoxe Dimitrije Najdanović, qui fit son doctorat à Berlin, fut également très influencé par les auteurs de la Révolution conservatrice. Najdanović publia notamment dans des revues chrétiennes, et l’on peut inférer de ses écrits qu’il comptait Bergson, Spengler, Scheller, Moeller van den Bruck, Heidegger ou encore Carl Schmitt parmi ses références.

    On doit cependant ajouter que, durant l’entre-deux-guerres, ces influences étaient entremêlées. Dans Idées, écrivaient aux cotés de Crnjanski le disciple de Maurras Momir Nikolić, le théologien Najdanović mais également des intellectuels de renom qu’on ne pourrait assurément classer à droite. D’un autre côté, dans une revue orthodoxe comme Pensée chrétienne (Hrišćanska misao) on pouvait trouver par exemple des traductions d’article de Moeller van den Bruck. De plus, Najdanović fut membre du mouvement Zbor, contrairement à Nikolić et Crnjanski.

    Les affinités idéologiques s’accompagnaient de liens personnels. Par exemple, au cours de son séjour à Berlin comme ambassadeur du royaume de Yougoslavie, Ivo Andrić se rapprocha de Carl Schmitt, d’Ernst Jünger et d’Arno Brecker. Il n’existe cependant que des témoignages indirects de ces contacts, la correspondance d’Andrić n’ayant pas été conservée.

    ÉLÉMENTS : Quelle réception les travaux des intellectuels de la Nouvelle Droite, tels qu’Alain de Benoist ou Guillaume Faye, ont-ils pu avoir en Serbie ? Peut-on observer une évolution de la droite serbe vers des positions identitaires ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Comme nous l’avons établi précédemment, il n’y eut pas, même durant l’entre-deux-guerres, un développement rectiligne de la droite serbe, mais diverses influences et tendances y ont coexisté. La chute du communisme ouvrit l’espace pour un développement idéologique plus poussé. D’une part, la droite serbe dut à nouveau découvrir ses racines du xixe et du xxe siècles et d’autre part, rattraper l’évolution des courants de la droite européenne contemporaine et s’orienter vers des problématiques politiques concrètes. L’émigration serbe joua un rôle notable dans ce travail. Dès les années 90, le public serbe put découvrir les œuvres traduites de Konrad Lorenz, Ernst Jünger, Thomas Molnar, mais aussi d’auteurs comme Julius Evola, René Guénon ou encore Alexandre Douguine. Sans surprise, Douguine devint rapidement très populaire. Les livres d’Alain de Benoist et de Guillaume Faye furent traduits un peu plus tard. Bien qu’il fût publié par un éditeur de petite envergure, il me semble que Communisme et nazisme. 25 réflexions sur le totalitarisme au xxsiècle, 1917-1989 fut très bien reçu en Serbie, aussi bien à droite que dans les cercles académiques. Cependant, je dirais que l’excellente étude d’Alain de Benoist Carl Schmitt actuel est passée relativement inaperçue malgré l’intérêt réel pour l’œuvre de Carl Schmitt en Serbie. L’Archéofuturisme de Guillaume Faye a été également très bien reçu, probablement en raison du titre évocateur de l’ouvrage. Il existe d’ailleurs ici une organisation intellectuelle de jeunesse nommée « Arheofutura ». Grâce aux traductions anglaises et allemandes de ses œuvres, Dominique Venner a lui aussi atteint une certaine popularité dans les cercles de droite serbe.

    Armin Mohler est un autre auteur de Nouvelle Droite traduit en serbe. Il y a quelques années, j’ai, avec mon collègue Aleksandar Novaković, édité le recueil Ordre et liberté (Poredak i sloboda) dans lequel on retrouve Alain de Benoist, Götz Kubitschek, Erik Lehnert, mais également des représentants plus anciens de la Nouvelle Droite, comme Armin Mohler ou Gerd-Klaud Kaltenbrunner.

    D’une certaine manière, la droite serbe a toujours eu un caractère identitaire prononcé, il en découle ainsi que plusieurs postulats idéologiques fondamentaux de la Nouvelle Droite peuvent être considérés par elle comme allant de soi. Sous le joug ottoman, alors qu’il n’existait plus d’État, ce fut l’Église orthodoxe serbe qui protégea l’identité et la mémoire historique de notre peuple, ce qui explique qu’ici la question de l’identité collective ait toujours joué un rôle de première importance. Il ne faut pas oublier que le peuple serbe a déjà vécu des expériences historiques négatives avec l’islam, le prosélytisme catholique, le communisme et les promoteurs du mondialisme, en d’autres termes avec l’« idéologie du même » (Alain de Benoist). On observe ici clairement une tension entre un universalisme uniformisant et une volonté de préserver ses spécificités concrètes. Plus simplement, les Serbes furent les premières victimes du mondialisme, mais également le premier peuple européen à s’y opposer, au prix fort. Cette opposition fut à l’époque plus instinctive que réfléchie et se dévoila alors que la Serbie se trouvait seule et sans alliés. C’est pourquoi il est complètement compréhensible pour les Serbes que la question identitaire devienne un enjeu politique décisif de notre siècle.

    ÉLÉMENTS : Les droites occidentales perçoivent souvent le Kosovo comme un avertissement quant à l’avenir des territoires menacés par l’immigration de masse et l’islamisation. Pensez-vous qu’en Serbie il soit possible de relier le traditionnel « mythe du Kosovo » à ces problématiques actuelles ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Je pense que c’est exact. À l’époque où Enoch Powell s’est fait connaître par son « discours des fleuves de sang », dans lequel il avertissait ses compatriotes des conséquences de l’immigration massive – « Je contemple l’avenir et je suis rempli d’effroi. Comme les Romains, je vois confusément le Tibre écumant de sang » –, l’allusion était plus que claire : si rien n’était fait pour stopper l’immigration incontrôlée, la Grande-Bretagne risquait de connaître à l’avenir des troubles, des conflits, voire une guerre civile, en d’autres termes, des fleuves de sang. Bien qu’à l’époque on n’eût pas encore connu les attentats terroristes islamistes et les décapitations, il ne fallait pas beaucoup d’imagination à Powell pour esquisser dans les grandes lignes ce que l’immigration de millions d’Indiens, de Pakistanais et d’Africains allait infliger à son pays. Pourquoi ce rappel ? Au moment où Powell sacrifiait sa propre carrière politique en alertant le public sur le remplacement des autochtones, les Serbes du Kosovo-et-Métochie abandonnaient déjà leurs foyers face au terrorisme agressif de la minorité albanaise. Les responsables communistes étaient alors aussi aveugles sur les questions identitaires que le sont aujourd’hui les politiciens de gauche libérale-écolo, drapés du drapeau arc-en-ciel. Ils ouvrirent grand la porte aux « réfugiés » d’Albanie et les aidèrent à s’installer pour démontrer leur propre ouverture d’esprit. Les communistes de l’époque, tout comme les libéraux d’aujourd’hui, ne comprenaient pas l’importance des frontières. Face aux premiers témoignages des violences subies par les Serbes du Kosovo-et-Métochie, les autorités menèrent la politique de l’autruche, affirmant que ces rapports étaient exagérés ou bien des incidents isolés. Les dirigeants communistes octroyèrent aux nouveaux arrivants un statut plus qu’autonome alors que ceux-ci attaquaient les sœurs des monastères médiévaux serbes, chassaient les Serbes des villages et des villes, profanaient leurs cimetières. La police, la justice et l’économie passèrent toute progressivement sous contrôle albanais. Il n’y eut pourtant aucun responsable de la Ligue communiste yougoslave qui voulut parler de ceci et risquer ainsi sa carrière comme le fit le Britannique Powell. Les Serbes du Kosovo-et-Métochie s’exilaient, tandis que d’autres allaient à Belgrade exiger la justice pour eux-mêmes et leurs enfants, ne rencontrant que l’incompréhension. Prisonniers de leur idéologie économiste, les communistes affirmèrent qu’à la racine de chaque conflit ethnique, on trouvait des problèmes sociaux, en l’espèce des résidus de nationalisme qui disparaîtraient avec le temps.

    La réalité finit cependant toujours par s’imposer d’elle-même, y compris alors que les politiciens essaient de l’ignorer. Finalement, comme l’annonçait la prophétie de Powell, les conflits armés sont arrivés. Il me semble qu’un tel scénario est également inévitable en Europe occidentale. Il est vrai que la Serbie s’est retrouvée en guerre contre l’OTAN, et qu’après cette agression, le Kosovo-et-Métochie reçut le statut de protectorat international jusqu’à ce que les Albanais déclarent unilatéralement et illégalement leur indépendance en 2008. Et pourtant, le sujet n’est toujours pas clos pour les Serbes. Le Kosovo représente une terre sainte pour le peuple serbe, le berceau de leur souveraineté et il s’agit du lieu où s’est déroulé la bataille du Kosovo. Autrement dit, il possède une place particulière dans la conscience serbe. Jusqu’à la première Guerre des Balkans, les Serbes rêvaient et attendaient la libération du Kosovo. Les soldats qui se distinguèrent au cours de cette guerre reçurent une médaille sur laquelle était inscrit « Vengeurs du Kosovo », ce qui signifie qu’ils étaient ceux qui avaient vengé la défaite de l’État médiévale serbe en 1389. Quand nous parlons du Kosovo comme terre sainte, c’est pour dire que l’on ne marchande pas avec le sacré. C’est pourquoi la jeunesse nationaliste continue de chanter et d’évoquer le Kosovo-et-Métochie, arborant les drapeaux frappés du slogan « Pas de capitulation ! » (Nema predaje!)

    Pour résumer, le Kosovo est inextricablement lié aux problèmes actuels de l’Europe. Notre survie en tant que peuple sur notre propre sol dépendra de notre volonté et de notre force.

    ÉLÉMENTS : Certains se représentent la Serbie comme une marge orientale de l’Europe blanche, une croyance que partagent également une partie des Serbes eux-mêmes. Qu’y répondriez-vous ?

    DUŠAN DOSTANIĆ. Il est vrai que la relation entre les Serbes et le reste de l’Europe a pu être compliquée. Si nous devions rentrer dans les détails, cela nous prendrait beaucoup plus de place, mais l’on doit bien reconnaître que, parmi les conservateurs européens, certains ont observé les peuples orthodoxes, Serbes inclus, avec scepticisme, un point de vue tenu par exemple par Otto von Habsbourg. L’historien allemand Heinrich August Winkler, dans son ouvrage L’Occident s’effondre-t-il ? (ndt : Zerbricht der Westen, non-traduit) exclut ainsi les Serbes et les Russes de l’Occident. Évidemment, on doit alors se poser la question : qu’est-ce que l’Occident ? Est-ce un concept vide de sens et quelle est la relation entre Occident et Europe ?

    De leur côté, les Serbes ont toujours été conscients de leur appartenance à la grande communauté des peuples européens. Néanmoins, une partie des Serbes s’est sentie trahie et abandonnée par l’Europe. En effet, les Serbes se sont pensés au fil des siècles comme les gardiens des portes de l’Europe face aux incursions de l’islam venu d’Asie, mais les États européens ont, durant les guerres de Yougoslavie, préféré soutenir les musulmans en Bosnie et au Kosovo contre eux. Tout cela s’est finalement terminé par l’agression de l’OTAN contre la Serbie, l’occupation de fait du Kosovo-et-Métochie, la destruction du patrimoine culturel serbe en 2004 et enfin la proclamation unilatérale d’indépendance en 2008, que la plupart des pays européens reconnaissent. Il est difficile de comprendre que l’Europe s’inquiète des « droits de l’Homme » partout dans le monde tout en ignorant le fait que les Serbes du Kosovo-et-Métochie, c’est-à-dire sur le territoire européen, vivent encore aujourd’hui dans des enclaves entourées de barbelés. Les monastères médiévaux serbes menacés au Kosovo ne font-ils pas partie du patrimoine culturel européen ? On peut se demander également pourquoi l’Europe se préoccupe autant de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, au point de se préparer à l’éventualité d’une guerre ouverte avec la Russie, tout en ignorant celle de la Serbie. Si nous prenons en compte le cas de la République serbe (Republika Srpska) au sein de la Bosnie-Herzégovine, on constate une volonté de marginaliser l’élément serbe. Enfin, et ce n’est pas le moins important, il est visible que la bureaucratie bruxelloise considère la Serbie comme un réservoir potentiel de matières premières bon-marché. En ce qui me concerne, cela ouvre la question des rapports de l’Europe non pas juste avec la Serbie, mais avec elle-même. Les Serbes font partie de l’Europe d’un point de vue géographique, historique, culturel et ethnique. Notre origine, notre histoire, notre foi, notre tradition, nos habitudes et notre mode de vie nous font faire partie de la communauté des peuples européens, tout en conservant évidemment nos spécificités locales. Comme on le sait bien, la Serbie fut l’un des pays situés sur la soi-disant « route des Balkans » en 2015 et fut témoin de l’arrivée massive et incontrôlée de migrants issus d’une culture étrangère en Europe. Je le répète, nous avons déjà expérimenté historiquement et négativement l’islam. Cependant, la vraie question reste de savoir si l’Europe souhaite préserver son identité, sa culture et son héritage ou si elle tend à ne devenir qu’une simple partie de l’Occident mondialisé. Plus l’Europe sera européenne et consciente de son identité, plus la Serbie y prendra facilement la place qui lui revient de droit.

    Dušan Dostanić, propos recueillis et traduits par Miloš Milenković (Site de la revue Éléments, 19 mai 2025)

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  • Nos campagnes en danger !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°214, juin - juillet 2025) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à la mort progressive de nos campagnes, on découvrira l'éditorial, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec Pierre-Henri Tavoillot, Christophe Guilluy, Frédéric Saenen, Thomas Hennetier ou Jacques Terpant...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, de Nicolas Gauthier, d'Aristide Leucate, de David L'Epée, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli, d'Ego Non, de Bernard Rio et de Michel Marmin...

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    Au sommaire :

    Éditorial
    Qui jugera les juges ? Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien
    Pierre-Henri Tavoillot: plaidoyer pour une civilisation d’adultes, propos recueillis par Thomas Hennetier

    Cartouches
    Jean-François Davy : scout toujours !, par Michel Marmin

    L’objet disparu: le roman-photo, par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Cinéma: terrorisme sur grand écran, par Nicolas Gauthier

    Un homme, une maison d’éditions : Yoran Embanner, propos recueillis par Gérard Landry

    Curiosa Erotica: le double visage d’Apollinaire, entre érotisme et sadisme, par David L’Épée

    Champs de bataille: au bonheur du fana mili (I/III), par Laurent Schang

    Uranie, la faute (6), par Bruno Lafourcade

    Le droit à l’endroit: le mariage sans la chair, anatomie d’une déconstruction, par Aristide Leucate

    Économie, par Guillaume Travers

    Le tchékiste de Vladimir Zazoubrine, par Olivier François

    Bestiaire: la devise expérimentale des souris, par Yves Christen

    Sciences, par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    Christophe Guilluy: « L’inéligibilité du peuple, jusqu’à quand ? », propos recueillis par Daoud Boughezala et Xavier Eman

    Le regard de Jean-Robert Raviot sur la doctrine Poutine, par Gabriel Piniés

    Peter Turchin: quand l’histoire devient prédictive, par François Bousquet

    Thomas Hennetier: penser la décadence avec la revue Krisis, propos recueillis par Xavier Eman

    Salomon, vous êtes judéo-chrétien ? Un Occident introuvable, par Daoud Boughezala

    Léon Degrelle, la biographie-événement de Frédéric Saenen, propos recueillis par Laurent Schang

    Soviets de table: l’URSS côté cuisine et dépendances, par David L’Épée

    Comment devient-on Simon Leys ?, par Olivier François

    Voyage chez les Kalashs, derniers polythéistes du Pakistan, par Jean-Eudes Gannat

    Karl Kraus, l’anti-journaliste, par Jean Montalte

    Twin Peaks: protégez vos gosses !, par François-Xavier Consoli

    Le vrai Tchang Tchong-jen, l’ombre chinoise de Tintin, par David L’Épée

    Vers un game over du wokisme dans les jeux vidéo, par Thomas Gerber

    Pierre Michon ou l’Iliade intérieure, par Claude Chollet

    Jacques Benoist-Méchin, l’homme qui rêvait d’empire(s), par Thomas Hennetier

    Dossier
    Comment sauver nos campagnes

    Habiter, bâtir, transmettre: le défi rural, par François de Voyer

    Que reste-t-il de ces beaux jours ? Archéologie rurale et populaire, par Christophe A. Maxime

    Charles Stépanoff et les chasses paysannes, une anthropologie du rapport au sauvage, par Guillaume Travers

    Entre passion et désillusion, le paysage contrasté du « retour à la terre », par Xavier Eman

    Jacques Terpant: ce qu’il reste de la civilisation paysanne, propos recueillis par Xavier Eman

    Panorama
    La leçon de philo politique : Penser Heidegger avec Giorgio Locchi, par Ego Non

    L’esprit des lieux: Fiume ou Rijeka, l’élégance craquelée, par Daoud Boughezala

    Un païen dans l’Église: le loup vert de Boscherville, par Bernard Rio

    Il serait temps de lire Senancour, par Michel Marmin

    Esthétiques: Mathieu de ma jeunesse, par Michel Marmin

    Éphémérides

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