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Métapo infos - Page 1584

  • Vivre avec les animaux ?...

    Les éditions La Découverte viennent de publier dans la bibliothèque du MAUSS un essai de Jocelyne Porcher, préfacé par Alain Caillé, intitulé Vivre avec les animaux - une utopie pour le XXIe siècle. On peut découvrir un bon exposé des idées de l'auteur dans un entretien donné à Agrobiosciences.

     

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    "Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu'a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ? Le voulons-nous encore ? Car l'abattage de masse des animaux, considérés comme simples éléments des « productions animales », leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables, tout en désespérant les éleveurs. Et l'élevage, après 10 000 ans d'existence, est aujourd'hui souvent décrit comme une nuisance, pour l'environnement comme pour notre santé. Une condamnation reposant sur une confusion entre « élevage » et « production animale », dont il nous faut comprendre les enjeux.
    Qu'est-ce que l'élevage ? Quelles différences entre « élevage » et « productions animales » ? Quelle est la place de la mort dans le travail avec les animaux ? Peut-on améliorer leur sort dans les systèmes industriels ? Faut-il « libérer les animaux » comme le proposent certains philosophes ? En répondant ici à ces questions, Jocelyne Porcher explique en quoi la capacité des hommes à coexister pacifiquement dépend de leur capacité à vivre en paix et dignement avec les animaux. Et pourquoi, dès lors, sauver l'élevage en évitant son assujettissement au système d'exploitation et de mise à mort industrielle pourrait être une des plus belles utopies du XXIe siècle."

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  • La grande infusion...

    Nous vous servons ci-dessous une petite tasse d'infusion préparée par J.H. d'Avirac sur Polémia...

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    DSK : la grande infusion

    La version « infusée » du Journal de la Femme de chambre est à coup sûr plus intéressante que sa version Twitter. Nous proposons ici une petite grille d’analyse un brin iconoclaste mais en phase avec les réflexes et la versatilité de l’Homo consumens, si omniprésent dans nos comportements.

    DSK : l’équivalent pour la gauche « morale » de la crise de la Vache folle pour l’élevage industriel

    Beaucoup de choses ont déjà été dites ou écrites sur l’affaire DSK et son ADN généreusement dispensé ; peu d’hypothèses, en revanche, ont été formulées sur l’effet produit chez « l’électeur consommateur » dans le temps. Dans le bref espace-temps de l’effet de « sidération », les -12 points encaissés par le présumé séducteur au baromètre du Figaro Magazine et le +2 points engrangé par tel ou tel ne sont rien… Ils ne sont rien en regard de l’effet « d’infusion », ô combien plus dévastateur pour la gauche morale et révélateur à long terme.

    Dans un monde où l’on consomme de la politique comme la dernière barquette micro-ondable de lentilles au petit-salé, la crise DSK est à la gauche ce que la crise de la Vache folle fut à la consommation de produits alimentaires : un électrochoc puis une révélation annonciatrice d’une mutation.

    L’évasion du consommateur est la conséquence de la crise de confiance

    Une fois la charge à haut voltage interrompue, nous aurons peut-être l’immense plaisir de déguster une toute nouvelle potion. Le parallèle « alimentaire » peut paraître trivial, mais il se révèle à n’en point douter pertinent car l’esprit de nos concitoyens a été formaté sur ce mode d’implantation des messages et sa désactivation peut-être tout aussi rapide et radicale que sa mobilisation. Demeureront peut-être quelques fâcheuses habitudes, mais l’évasion du consommateur est la conséquence immédiate et définitive de la rupture du contrat de confiance qui le lie à la marque.

    La ménagère sait que les « grands » groupes et les « grandes » marques peuvent mentir

    Retour au supermarché : les deux décennies qui viennent de s’écouler ont fait prendre conscience à la ménagère occidentale que les « grands » groupes et les « grandes » marques pouvaient mentir ; que derrière les emballages pimpants et les artifices marketing se cachaient trop souvent une recherche systématique de la marge brute à court terme ; que dans le sachet de tisane au thym et saveurs provençales pouvaient se cacher le pesticide, l’arôme artificiel, le conservateur et l’ionisation des plantes potentiellement cancérogènes.

    L’infusion socialiste est du même tonneau

    L’infusion socialiste « façon social-démocratie » était bien de ce tonneau : une touche de bons sentiments ; une morale apparemment inoxydable ; une bonne dose d’universalisme ; du cœur à toutes les sauces pour masquer jalousie, ambitions personnelles, absence de repères réels ou de principes et mépris rose/bobo/caviar/intello, le tout dans une crème ultradécadente où les addictions au sexe, à l’alcool et autres babioles deviennent le quotidien d’hommes pressés « aimant plaire »…

    La crise du discours publicitaire

    Retour au supermarché et sur l’extraordinaire mutation générée par les dernières crises alimentaires : notre ménagère de quarante ans s’est bien littéralement métamorphosée. Elle a ouvert les yeux sur un monde où désormais le progrès n’est plus synonyme de bonheur universel. Elle ne croit plus au discours publicitaire, même si ce dernier conserve subliminalement un certain impact. Elle détaille les listes d’ingrédients présentes sur les emballages. Elle veut du naturel sous label. La profusion de pseudo-labels l’oblige à un véritable parcours du combattant, parcours d’experts auquel elle se livre volontiers. Elle se méfie du « global » auquel elle préfère désormais le « local ». Elle demande un projet et une éthique d’entreprise suivis de faits concrets. Elle fonce dans l’ « équitable », le « solidaire », le « français » (cf. la dernière étude du CREDOC qui révèle que 64% des Français sont prêts à payer plus cher pour le « made in France »). On lui disait que la marque était tout, elle n’y croit plus et demande des preuves. Proposez-lui un litre de lait, elle vous demandera la carte d’identité du producteur et la photo de la vache, histoire de vérifier qu’elle n’est pas folle dingue !

    La mutation de l’ « électeur-consommateur »

    Voilà ainsi préfigurée la mutation de l’ « électeur-consommateur ». L’infusion magique dont il est en train de s’imprégner pourrait bien se révéler étonnamment efficace… Une sorte de purge, en somme, évacuant (définitivement ?) la naïveté, la passivité, la mise en scène inquisitoriale des bons contre les méchants ou les mal-pensants, la primauté du melting-pot métisseur sur le très suspect combat de la préservation des identités.

    Tout ceci nous fabrique au bout du compte un consommateur-électeur mature, rebelle, légitimement révolté par ces donneurs de leçons vérolés, qui méprisent l’école de la vie et l’honnête citoyen.

    Pour faire de cette infusion un breuvage explosif, utiliser une théière d’un nouveau genre, véritable machine à faire tomber les masques : un doigt de réinfosphère, une pincée d’humour, de la hauteur, beaucoup de hauteur, du temps, encore du temps ; éloigner les facilités de langage, les récupérations hasardeuses, les tentations du poujadisme à deux balles ; lui préférer les valeurs sûres, les idées à l’endroit, les principes, les ancrages, les origines… bref, de la finesse, de l’excellence et de l’exigence dans un monde de brutes dépressives et dégénérées. A consommer et à faire consommer sans modération car il est des potions qui soulèvent des montagnes.

    J.H. d’Avirac (Polémia, 7 juin 2011)

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  • Hergé, Tintin, Haddock, Milou et les autres

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur excellente collection "Qui suis-je" un Hergé signé par Francis Bergeron. Dans cette même collection, ce dernier est déjà l'auteur d'un Béraud, d'un Saint-Loup, d'un Monfreid et d'un Léon Daudet !

     

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    "Hergé (1907-1983) «Tintin, c était moi, avec tout ce qu il y a en moi de besoin d héroïsme, de courage, de droiture, de malice et de débrouillardise. C était moi et je t assure que je n avais pas à me demander si cela plaisait ou non aux gosses.» La vie d’Hergé pourrait se résumer en quelques lignes, tant elle est banale. Son destin est le contraire d’une aventure : il n’a jamais eu de véritable engagement, dans aucun domaine : politique, syndical, humanitaire, caritatif. Il ne lui est jamais rien arrivé d’extraordinaire, si ce n’est d’avoir passé une journée – et une seule – dans une prison, en 1944. Une journée qui l’a profondément marqué.

    Mais Hergé, c’est bien autre chose : c’est une œuvre. C’est une vie passée presque entièrement derrière la planche à dessin, un pur travail artistique et d’imagination. Il est, comme l’écrit Robert Poulet, un « “Belge moyen” [qui] avait une sensibilité d’aristocrate ».

    Jusqu’à Tintin, les bandes dessinées s’adressaient aux enfants, et uniquement sur un mode comique. Elles ne faisaient pratiquement jamais allusion à la politique, à l’actualité, aux faits divers contemporains. Jusqu’à Tintin, aucune histoire dessinée n’avait jamais donné lieu à un vrai scénario. Jusqu’à Tintin, aucune BD ne pouvait se lire « comme un roman ». Jusqu’à Tintin, aucun adulte ne pouvait trouver un intérêt soutenu et renouvelé à ce genre de lecture.

    Le travail d’Hergé appartient désormais au patrimoine universel. Depuis les rivages américains, sous l’impulsion de Steven Spielberg, une marée cinématographique va formidablement relancer le mythe, convertir d’autres générations et d’autres continents au culte hergéen. Eux aussi, à leur tour, « y en a verront Tintin, le boula-matari ! », comme nous disent les petits Africains, à la fin de Tintin au Congo.

    Militant de divers groupuscules « solidaristes », dans sa jeunesse, après un  séjour dans les prisons de Moscou (1975) et dans les troupes phalangistes chrétiennes du Liban (1976), Francis Bergeron s’est essentiellement consacré depuis lors à l’action culturelle et à l’écriture. Il préside l’association (littéraire) des Amis d’Henri Béraud (500 adhérents). Auteur de livres pour enfants, il a vendu 300 000 exemplaires de la série du Clan des Bordesoule. Sur un plan purement professionnel, Francis Bergeron participe à la direction d’un groupe industriel international de premier plan."

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  • Intervention en Libye : un cruel révélateur...

    Nous reproduisons ci-dessous un éditorial du quotidien Le Monde (dimanche 12 - lundi 13 juin 2011) qui pose quelques bonnes questions sur la défense française et européenne... De renoncements en renoncements, diposerons-nous encore dans quelques années des instruments nécessaires à la souveraineté ?...

     

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    Le cruel révélateur de l'intervention en Libye

    Il ne faudrait pas que l'affaire libyenne dure encore plusieurs mois. Pour le peuple libyen martyrisé par son dictateur, bien sûr. Mais pas seulement. Les lendemains risquent d'être douloureux pour les armées européennes qui participent à cette intervention.

    Trois nations en donnent le tempo : les Etats-Unis, acteur hors catégorie par sa puissance, la France et le Royaume-Uni. Seize autres pays jouent les seconds rôles, pour ne pas dire les figurants.

    Il ne faut pas leur en vouloir, a tenu à dire le secrétaire américain à la défense, Bob Gates, le 9 juin, qui, pour la énième fois, appelait les Européens à "partager le fardeau" de la sécurité mondiale : "Franchement, bon nombre de ces alliés restent à l'écart, non parce qu'ils ne veulent pas participer, mais simplement parce qu'ils ne peuvent pas. Les moyens militaires ne sont tout simplement pas là."

    La France s'est vantée d'avoir été la première à frapper, le 19 mars. Elle fait remarquer à ses alliés plus frileux qu'elle assume ses responsabilités de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. Nos avions et nos bateaux sont partis à l'heure, avec des hommes prêts à servir, disent les chefs militaires. Mais demain, préviennent-ils, ce sera une autre affaire. Ainsi, comme l'admettent sans fard les responsables de la marine nationale, si le porte-avions Charles-de-Gaulle est engagé en Libye jusqu'à la fin de 2011, il devra s'arrêter totalement en 2012.

    Car les armées européennes, pourtant ultramodernes et ultra-coûteuses, ne savent plus durer. Les Rafale français dépendent des ravitailleurs américains. Les F16 danois n'ont plus de munitions après deux mois de frappes. Les Typhoon britanniques n'ont pas assez de pilotes qualifiés. Plus traumatisant pour cette grande puissance maritime, une bonne part de ses navires actuellement au combat dans le monde sont voués à la casse dans le cadre de la réforme budgétaire en cours.

    L'Irak (pour le Royaume-Uni), l'Afghanistan, le Liban, les conflits africains, ont placé aux limites de leurs capacités de déploiement des appareils militaires soumis aux sévères cures d'amaigrissement de l'après-guerre froide.

    Derrière, les entrepôts sont vides. L'effort du moment, très important, entame la préparation de l'avenir, comme le coureur finit par consommer sa masse musculaire. Le hiatus entre les ambitions affichées et les moyens de les réaliser est donc cruellement mis à nu.

    A l'aube de la campagne présidentielle, les responsables militaires ne se privent donc pas d'interpeller la nation. C'est, si l'on ose dire, de bonne guerre pour tenter d'obtenir des moyens d'action plus consistants et convaincants.

    Mais, au-delà de ce classique plaidoyer pro domo, des questions cruciales sont posées : la France veut-elle conserver un modèle d'armée cohérent et complet ? Est-elle prête à en payer le prix ? Quelle indépendance stratégique entend-elle défendre ? Faute de réponses sérieuses, les ambitions affichées sur la scène mondiale ne feront pas longtemps illusion.

    Le Monde (12-13 juin 2011)

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  • L'ère du consommateur...

    Les éditions du Cerf publient cette semaine un essai de Laurent Fourquet intitulé L'ère du consommateur. Normalien et énarque, l'auteur analyse d'un point de vue catholique la société qui nous entoure... 

     

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    "Pourquoi valorisons-nous autant la « tolérance » et le « respect des différences » ? Pourquoi sommes-nous devenus incapables de nous projeter au-delà de l'instant présent ? Pourquoi vénérons-nous le corps et la sensation ? Qu'est-ce qui nous gêne dans les institutions ? À quoi sert le politiquement correct ? Pourquoi est-il désormais impoli de croire en l'absolu et de le dire, et si convenable de croire que nous sommes « libérés » ? D'où viennent les catégories de la bonne et de la mauvaise conscience qui régissent notre morale ? Qu'est-ce qui se cache derrière la haine obsessionnelle du catholicisme propre à nos modernes bien-pensants ?

    Telles sont les questions auxquelles cet essai est confronté et à partir desquelles il esquisse le profil de notre époque, un profil très différent de ce qu'en disent les idéologues du temps présent : il veut montrer en effet que notre temps n'est ni un moment de joyeuse fête des sens ni un âge de lucidité désenchantée, comme on le répète partout. Au contraire, nous sommes désormais entrés dans une période de stricte orthodoxie, gouvernée par une figure nouvelle celle du Consommateur qui dicte ses valeurs, impose ses interdits et occupe chaque jour davantage notre monde et nos vies."

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  • Quand les chinois construisent l'Europe...

     Vous pouvez visionner ci-dessous sur Realpolitik.tv un entretien avec Hervé Juvin sur la menace que les entreprises chinoises font peser sur l'Europe et son modèle social à construire. Clair et percutant ! 

     


    Hervé Juvin : quand les Chinois construisent... par realpolitiktv

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