Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 1582

  • Attention O.N.G. !...

    La collection de poche Folio vient de rééditer un roman de Iegor Gran, initialement publié en 2003, intitulé O.N.G !, une satire féroce de l'univers bien-pensant des ONG. L'auteur a récemment  récidivé avec L'écologie en bas de chez moi (P.O.L, 2011), roman dans lequel il s'en prend à l'écologie pour bobos...

     

     

    ong.jpg

    "La guerre entre O.N.G. Ça se passe en France. Une ville moyenne. Un immeuble tout confort. Et deux locataires, les organisations La Foulée verte et Enfance et vaccin. La Foulée verte travaille évidemment à sauver l'humanité des catastrophes écologiques qui la menacent et à la protéger des poisons qu'on lui distille. Quant à Enfance et vaccin, inutile d'insister. Beaucoup de bons sentiments de part et d'autre. Beaucoup de mots, beaucoup de formules et d'idées toutes faites. Une certitude énorme d'être indispensable et la bonne conscience monstrueuse qui va avec. Le sel de la terre ! Et c'est bien sûr au niveau le plus mesquin que naissent les premières difficultés entre les deux organisations : problèmes de voisinage, occupation d'un panneau d'affichage, questions de préséance. De fil en aiguille, une guerre sans pitié se déchaîne, une guerre totale et meurtrière."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • "Le pluralisme est étranger à l'ADN de la gauche"...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une partie de l'entretien accordé par Elisabeth Lévy à la revue Médias, dirigée par Robert Ménard.

     


    Elisabeth Lévy : "Le pluralisme est étranger à... par revue-medias

    "Élisabeth Lévy en agace plus d’un : elle n’est jamais tout à fait là où on l’attend. Et réclame « le droit à la nuance » quand d’autres préfèrent brandir la morale. De quoi exaspérer ces indignés partis en chasse de la petite bande de « réacs » qui, avec elle, propageraient de mauvaises idées."

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • "J'aurais défendu Hitler... et même Bush !"

    Nous vous conseillons de vous procurer en kiosque le dernier numéro de la revue Médias (n°29, été 2011), dirigée par Robert Ménard. Vous y trouverez, notamment, un excellent entretien avec Jacques Vergès (l'homme qui aurait défendu Hitler ... et même Bush!), un entretien avec Elisabeth Lévy, la directrice de Causeur, un excellent article de Bertrand Laurier, "Les journalistes embeded dans les cercles du pouvoir" et le carnet de Philippe Bilger. Que du bon !

    Médias 29.jpg

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Pascal Boniface flingue les intellectuels faussaires chez Robert Ménard !...

    Pour ceux qui n'ont pas encore lu Les intellectuels faussaires , vous pouvez visionner ci-dessous le passage de l'auteur du livre, Pascal Boniface, dans l'émission Ménard sans interdit sur Itélé.

     

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Au coeur du pouvoir...

    "Si vous ne me croyez pas, allez faire un tour, à condition que l'on vous laisse entrer, à l'Automobile Club de France (hôtel Crillon), place de la Concorde, un soir où Le Siècle, le club de cette superclasse dirigeante, se réunit pour dîner. A défaut, vous verrez au moins les chauffeurs des limousines noires qui attendent patiemment la sortie de leurs maîtres. A l'intérieur, des hommes en costume gris et quelques femmes en tailleur sobre échangent des opinions, des adresses, des tuyaux, des services, parfois des fonctions, des positions sociales, voire des amants ou des maîtresses. Dans ce milieu fermé où les socialistes ont leur place à côté des gros bataillons de la droite française, fermente l'idéologie de la classe dominante: modernisme discret, bien-pensance sociale et culturelle, conformisme économique, respect absolu de la puissance de l'argent. La pensée unique, comme dit Jean-François Kahn, est là, et bien là. Il existe, derrière les apparences successives des combinaisons ministérielles, un gouvernement de facto, un gouvernement invisible des élites financières et institutionnelles, qui à défaut de dicter sa loi, fournit la pensée et inspire l'action des élites françaises."      Jacques Julliard, dans l'article DSK, la gauche et l'argent, publié dans Marianne (4 au 10 juin 2011)

     

    Pour en savoir plus sur Le Siècle, le club de la superclasse dirigeante, il faut évidemment se procurer la nouvellle édition d'Au coeur du pouvoir, l'ouvrage, publié aux éditions Facta, que le journaliste indépendant Emmanuel Ratier, par ailleurs directeur de la lettre d'informations Faits et documents, lui a consacré. Une très utile présentation d'une des coulisses les plus discrètes du pouvoir...

    Le Siècle.jpg

    "« Les membres du Siècle ne se contentent pas d’occuper les fauteuils ministériels : ils détiennent pratiquement tous les postes stratégiques, ceux qui, en dehors de leur importance technique, ont un rôle politique déterminant. En fait les cent premières entreprises françaises sont, pratiquement sans exception, représentées au Siècle. De même, tous les grands journaux, tous les grands corps de l’État, comme la Cour des comptes, le Conseil d’État, la Cour de cassation, l’état-major militaire, l’Inspection des Finances, etc. » Cet extrait de La République mondaine, un ouvrage paru en 1975, n’a rien perdu de son actualité. Le club Le Siècle, fondé en 1944, réunit, depuis plus de 65 ans, la quasi-totalité du pouvoir politique, économique, financier ou médiatique français. Soit environ 600 personnes qui concentrent entre leurs mains l’essentiel du pouvoir. Tout gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses membres qui y appartient.

    Cette volonté de secret, associée à un contrôle de pratiquement tous les grands médias et de toutes les maisons d’édition, fait qu’aucun ouvrage n’a jamais été consacré au club Le Siècle. Pour la première fois, Au coeur du pouvoir dévoile les arcanes de ce club très secret, que d’aucuns ont comparé à la franc-maçonnerie ou à la Synarchie. Se fondant sur des centaines de documents internes et confidentiels, Au coeur du pouvoir révèle l’itinéraire sinueux de son fondateur, de son empire de presse et d’influence qu’il développa durant un demi-siècle. Dans une entière indépendance mais aussi une stricte objectivité, il décrit le déroulement de ses réunions et dîners, son système de cooptation, et raconte ce qui s’y trame, s’y noue et s’y décide, de la chute des ministères aux alliances entre banquiers ou capitaines d’industrie.

    Ce livre n’est pas fait pour juger sommairement du Siècle, de ses membres et de son fonctionnement. Savoir s’il s’agit d’un « complot » ou non ne présente qu’un intérêt strictement secondaire. En revanche, ce livre sera d’une grande utilité pour mieux comprendre le sens de telle ou telle nomination, le rachat d’une entreprise par une autre, la montée en puissance d’hommes politiques recrutés très jeunes, le silence des médias sur certains sujets, la solidarité évidente dont bénéficient ses membres, le réseau relationnel et les alliances inhabituelles, etc. Autant d’éléments que la plupart d’entre eux n’ont jamais souhaité voir exposés au grand public. Et sur lesquels Le Siècle avait jusqu’alors réussi à conserver la confidentialité la plus totale.

    Au coeur du pouvoir comporte aussi un très important annuaire biographique qui retrace la carrière de ses 2000 membres ou invités du début des années 1970 aux années 2010."

    Lien permanent Catégories : Livres 1 commentaire Pin it!
  • Une Saint-Jean pour le XXIe Siècle !...

    En ce jour de solstice d'été, vous pouvez lire ci-dessous un texte d'Alain de Benoist, publié en 1979, dans le Figaro Magazine, et consacré à la tradition des feux de solstice...

    solstice d'été.jpg

     

    UNE SAINT-JEAN POUR le XXIe SIECLE

     

    Lancée à l'initiative de l'association Espaces pour demain, la grande kermesse de l'énergie solaire culmine aujourd'hui, 23 juin, avec la « Journée du Soleil ». Après six mois d'une campagne d'animation et d'information à laquelle se sont associés aussi bien les ministères que l'industrie et la télévision, les organisations de consommateurs et les collectivités locales, c'est donc à la célébration du solstice d'été que la France entière est conviée – renouant ainsi avec une antique tradition.

    « A l'idée d'une fête de solstice, écrit Marguerite Yourcenar, un étrange vertige nous prend, pareil à celui d'un homme qui se maintient en équilibre sur une sphère glissante. Cette apogée signale le commencement d'une descente ; les jours, désormais, iront raccourcissant jusqu'au nadir du solstice d'hiver ; l'hiver astronomique commence en juin, comme l'été astronomique commence en décembre, quand les heures de lumière croissent insensiblement de nouveau… Nous sommes pris dans cette double spirale, montante et descendante “Arrête-toi, tu es si beau”, pourrait dire Faust au solstice de juin. Il le dirait en vain. C'est en nous seuls, et encore sans trop l'espérer ni trop y croire, qu'il faut chercher la stabilité » (Le Figaro, 22 juin 1977).

    Comme chaque année et comme toujours, ce soir, des feux s'allumeront dans toutes les régions de France et d'Europe pour célébrer la nuit la plus courte de l'année. La population aura amassé des fagots et construit le bûcher. Un mât orné de branchages, décoré aux couleurs de la région, se dressera à son faîte et, la nuit venue, quand la flamme, après avoir hésité, aura définitivement triomphé, les chants et les danses se poursuivront longtemps, autour du brasier flamboyant.

    Cette « fête du Soleil » vient du plus lointain passé. « Pour les Indo-Européens, explique Pierre Vial, le soleil était la source de la lumière, de la chaleur et de la vie. Attentifs à la course du soleil dans le ciel, les Indo-Européens célébraient avec ferveur le solstice d'hiver et avec magnificence le solstice d'été. Ils célébraient la puissance du soleil dans la joie » (Les solstices. Histoire et actualité, Copernic, 1977.) En Angleterre, dès le IIIe millénaire av. notre ère, le site de Stonehenge, immense cercle de pierres levées, « cathédrale » proto-historique et temple mutilé, forme un observatoire astronomique dont l'enceinte extérieure regroupe 125 pierres réunies par des linteaux. Les hommes, déjà, y rendent un culte au Soleil : « Une avenue d'accès, jalonnée par quelques menhirs, détermine dans le monument un axe, très exactement orienté sur le soleil levant au solstice d'été » (Fernand Niel).

    Le mot même de « dieu » chez les Indo-Européens – deus, theos ou deiwos – exprime à l'origine une notion de luminosité : le dieu souverain est dieu « du ciel lumineux ». En Grèce, Hélios, de la race des Titans, accomplit chaque jour, monté sur son char d'or attelé de trois chevaux ailés, une course à travers les cieux. Embrasant d'un seul regard toute la surface de la Terre, il renseigne l'Olympe sur ce qui s'y passe. Son fils, Phaéton (dont le nom signifie « celui qui brille »), tenta un jour de conduire son attelage, mais fut vite dépassé par la tâche. Sous l'effet de sa course désordonnée, les fleuves se transformèrent en vapeur, les montagnes et les forêts s'embrasèrent, la terre se fendit en plusieurs endroits. Pour mettre fin au désastre, Zeus dut foudroyer l'imprudent, qui fut précipité dans le fleuve Eridanos. Ses sœurs, les Héliades, vinrent pleurer sur sa tombe des larmes d'ambre (cet épisode renvoie peut-être aux catastrophes naturelles qui eurent lieu en Europe du nord au XIIe siècle av. notre ère et qui provoquèrent l'invasion des Doriens en Grèce. Le fleuve Eridanos serait alors l'Eider, qui s'ouvre dans la mer du Nord aux parages de Héligoland, là où, précisément, on extrayait l'ambre jaune dans l' Antiquité).

    Chez les peuples nordiques, les solstices donnaient également lieu à de grandes célébrations. Dans les calendriers runiques, le jour du solstice d'hiver est figuré par une roue – et le char attelé de Hélios trouve sa contrepartie dans le célèbre char solaire germanique découvert à Trundholm (Danemark), aujourd'hui au Musée national de Copenhague, constitué d'un assemblage attelé supportant un grand disque doré aux faces ornées de spirales et de cercles concentriques. Chez les Indo-Aryens, le Rig-Véda mentionne à maintes reprises la « roue de Souria », la roue du Soleil, symbole du devenir du monde, qui tourne éternellement : « Un coursier unique au septuple nom meut la roue au triple moyeu, la roue immortelle que rien n'arrête, sur laquelle reposent tous les êtres ». A Rome, la fête de la déesse Palès, le 21 avril, coïncide avec le dies natalis de la capitale de l'Empire. « Bien souvent, écrit Ovide, au jour des Parilia, j'ai sauté à travers trois brasiers alignés ; bien souvent, dans mon enfance, j'ai aspergé l'autel d'eau lustrale avec une branche de laurier […] Imitez-moi, jeunes bergers, allumez les feux, faites passer rapidement vos corps généreux à travers les amas embrasés de paille qui pétille… » (Fastes, IC, V, 720).

    Dans le calendrier julien, le 25 décembre était autrefois appelé « jour de la naissance du Soleil » (Pline, Hist. nat., XVIII, 221.) Fait révélateur : quand la vieille religion gréco-romaine disparaîtra, on verra le soleil prendre une place essentielle dans le culte païen menacé, ainsi qu'en témoignent le traité Sur le Soleil roi, de l'empereur Julien, ou l’Hymne au Soleil, de Proclus. En 274, l'empereur Aurélien construit un temple au Soleil sur le champ de Mars. Le 25 décembre, déjà fête de Mithra, devient la fête du Soleil invaincu (Sol invictus). Le mithracisme, culte solaire s'il en fut, connaît alors son apogée. On connaît le mot de Renan : « Si le christianisme avait été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste ».

    L'Église tenta d'abord de résister aux vieux rites. Au début du VIIe siècle, saint Éloi écrit : « Ne vous réunissez pas au solstice, qu'aucun de vous ne danse et ne saute autour du feu ni ne chante de chansons en ce jour ». Il ajoute : « Que personne n'appelle le soleil son maître et ne jure par lui ! » Charlemagne recommande aux évêques de proscrire « ces feux sacrilèges qu'on appelle ned fratres et d'autres vaines observances des païens ». Mais ces instructions restèrent lettre morte, si grande et si enracinée était la ferveur populaire. La hiérarchie entreprit alors de composer. Elle reprit à son compte, en les détournant de leur sens, de nombreuses coutumes du paganisme qui faisaient obstacle à la propagation de la foi nouvelle. Le solstice d'hiver devint la fête de la Nativité (Noël) ; le solstice d'été, la « Saint-Jean ». Réalisant un habile syncrétisme, saint Augustin déclare : « A la nativité du Christ, le jour croît ; à la nativité de saint Jean, il décroît. Le jour augmente lorsque se lève le Sauveur du Monde ; il diminue lorsque naît le dernier des prophètes ».

    Symbole classique du paganisme, le soleil apparaît dans l'iconographie chrétienne surtout à partir du Moyen Age. L'or, couleur du soleil, devient symbole de triomphe et de joie. Jésus, déjà désigné dans les évangiles comme le « soleil levant » (Matthieu 4,2 ; Luc l,78), est assimilé à la « lumière du monde » et au « soleil de justice ». Le cierge prend le relais de l'ancienne torche. L'ostensoir en forme de soleil rayonnant sert aux bénédictions solennelles. A partir du Ve siècle, l'habitude se prend d'orienter les églises selon la direction est-ouest, avec l'abside tournée vers le soleil levant. Et saint François d'Assise exprime sa foi en ces termes : « Loué soit Dieu, mon Seigneur, à cause de toutes les créatures, et singulièrement pour notre frère messire le Soleil, qui nous donne le jour et la lumière ! »

    Allusions historiques (le « soleil d'Austerlitz »), noms de villes idéales (la Citadelle solaire des Rose-Croix, la Cité du Soleil de Campanella), envolées littéraires ou lyriques, formules empreintes d'exaltation ou de ferveur : « messire le Soleil » n’a cessé, sous mille avatars, d'inspirer les hommes et de garder sa signification originelle. Bernardin de Saint-Pierre écrit : « Soleil, viens me réchauffer de tes feux et m'éclairer de ta lumière, cœur du monde, œil de la nature, vivante image de la Divinité ». Le poète normand Malfilâtre s'exclame : « Je te salue, âme du monde, sacré soleil, astre de feu, image de mon Dieu ! » Chez Leconte de Lisle, Hjalmar, le héros intrépide, va s'asseoir après sa mort « parmi les dieux, dans le soleil ». Le Chanteclerc de Rostand s'écrie : « Je t'adore soleil ! Toi sans qui les choses ne seraient que ce qu'elles sont ». Au dernier acte des Revenants, Ibsen laisse Oswald Alving demander : « Mère, donne-moi le soleil ». Verlaine fait du soleil le « complice de [sa] joie ». Nietzsche déclare : « Moi qui suis né sur la Terre, j'éprouve les maladies du soleil comme un obscurcissement de moi-même et un déluge de ma propre âme ».

    La renaissance de la pratique sportive au XIXe siècle, l'irrésistible poussée des masses vers les plages durant les mois d'été, ont encore accentué et souligné l'antique familiarité des hommes et de l'astre flamboyant. Renan disait : « L'histoire du monde n'est que l'histoire du soleil » !

     

    Alain de Benoist (Le Figaro Magazine, 23 juin 1979)

    Lien permanent Catégories : Archives 0 commentaire Pin it!