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Métapo infos - Page 1508

  • Une sensibilité à fleur de peau...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur le site de Polémia et consacré à la très grande "susceptibilité" des représentants autoproclamés des minorités...

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    La « sensibilité » à fleur de peau des professionnels de la représentation des minorités

    Ceux qui prétendent représenter ou incarner les « minorités visibles » ont une curieuse caractéristique : leur extrême sensibilité à tout. Une sensibilité à fleur de peau, dirait-on en bon français.

    La « terre de souffrance » d’un député martiniquais

    M. Guéant vient d’en faire l’expérience.

    Il a suffit qu’il déclare, on ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs, que « Pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas » pour que le député de la Martinique M. Letchimy non seulement se sente visé, mais en outre l’invective violemment. Et M. Letchimy d’ajouter : « Moi, Martiniquais, fils d’une terre de souffrance, je ne peux accepter ces propos ».

    Par contre, lui ne se gêne pas pour mettre en accusation à cette occasion « la France obscure qui cultive la nostalgie de l’époque de l’esclavage et de la colonisation » (Le Figaro.fr du 8 février 2012). On ne sait pas bien qui incarne aujourd’hui dans notre pays la nostalgie de l’esclavage. Mais M. Letchimy a tellement souffert en Martinique – pensez donc : il est député apparenté socialiste ! – qu’on lui pardonne, le pauvre.

    Black ou blonde ? Deux poids , deux mesures

    Le magazine Elle a déclenché il y a quelque temps l’ire des ligues de vertu communautaires pour un article sur l’évolution des pratiques vestimentaires des femmes de couleur (on dit « blacks » en novlangue). L’article paru le 13 janvier 2012 avait pour titre « Black fashion power » (sic) et, ironie du sort, se voulait positif. Mais voici l’auteur soumis à un torrent d’injures, accusé de racisme et prié de s’excuser sur-le-champ, alors que ce magazine est si politiquement correct ! On ne sait d’ailleurs plus trop ce qui était reproché à cet article : de parler trop ou pas assez de la « black fashion » ?

    Evidemment les blagues répétées sur les blondes ne posent aucun problème à ces censeurs. Ce ne sont jamais, bien sûr, des clichés « racistes » ni des « stéréotypes dégradants »

    Jean-Paul Guerlain comparaît devant le Tribunal correctionnel de Paris pour « injures raciales » parce qu’il a déclaré, lors d’une interview le 15 octobre 2010, qu’il s’était mis à « travailler comme un nègre », même s’il ne savait pas si les nègres avaient « toujours tellement travaillé ». Malgré ses excuses publiques, les associations communautaires et « antiracistes » appellent alors au boycott des produits Guerlain et traînent l’intéressé en justice.

    Dans le pays des chansonniers, un simple mot vous envoie au tribunal si par malchance il s’adresse à ces personnes si sensibles, comme les banlieues du même nom. Un geste aussi, bien évidemment.

    Un jeune Chti sensible ?

    M. Maurice Boisard, maire de Cousolre dans le Nord, comparaît devant le Tribunal correctionnel d’Avesnes parce qu’il a giflé un « jeune » qui l’avait traité de « bâtard ». Cette gifle était un « geste instinctif », d’après le maire. On apprend que ce jeune, si sensible qu’il a aussitôt saisi la justice, aurait aussi déclaré à l’intention du maire « Fils de pute, je vais niquer ta mère, je vais te tuer », paroles qui sont sans doute du pur chti (Le Monde 5 février 2012). Mais ne croyez pas qu’elles constituent un outrage contre un dépositaire de l’autorité publique ni des menaces de mort. Non c’est le maire que l’on poursuit. Ah ! Si au moins il avait giflé un Belge !

    M. Ahmed Zobir, aurait eu aussi un geste « instinctif et animal » (Le Parisien du 9 février 2012) quand il a poussé sur la voie du RER, à La Défense le 10 avril 2009, Renaud qui a failli y perdre la vie : ce dernier a en tout cas perdu une jambe. M. Zobir explique à l’audience que Renaud aurait été « hautain » à son égard. Qu’on se rassure : les expertises conduites sur ce SDF si sensible au regard d’autrui semblent conclure à « l’abolition de son discernement » suite à « un déplacement d’émotion, de rancœur et de dépit » à l’égard de ces cadres qui travaillent à La Défense.

    C’est fou comme nous sommes de plus en plus entourés de personnes « sensibles » ! Et c’est inquiétant que ceux qui constituent une telle « chance pour la France » soient si sensibles à tout.

    Français de souche : voir l’identité d’autrui c’est stigmatiser, ne pas la voir c’est mépriser…

    Car résumons la complexité du problème auquel nous sommes confrontés, nous les Français de souche.

    Ces personnes sensibles souhaitent que l’on reconnaisse leur identité, mais il ne faut pas trop le faire, au risque de tomber dans le « stéréotype » ou le « cliché ». Car elles revendiquent de ne pas s’y réduire. Elles sont sensibles au fait qu’on les désigne ou, au contraire, qu’on ne les désigne pas. A vous de trouver quand il faut et quand il ne faut pas. That is the question !

    Certains revendiquent leur « négritude », mais c’est un privilège réservé aux intéressés eux-mêmes. Ils revendiquent leur identité ou d’autres leur religion mais ils ne supportent pas qu’on le leur fasse remarquer si on est français de souche. Du moins, ceux qui font profession de représenter ces personnes si sensibles ne le supportent pas. Même si eux ne se gênent pas pour nous désigner tels que nous sommes ou nous caricaturer.

    En d’autres termes leur identité doit être visible pour eux et invisible pour nous.

    Cela commence à compliquer les relations humaines et à beaucoup remplir les prétoires !… C’est pour cette raison que les sociétés multiethniques deviennent rapidement des sociétés multiconflictuelles. Un regard ou un mot de trop et c’est le drame : il se règle à coups de couteaux, ou d’avocats si on est plus policé.

    Nous, les Français de souche, nous savons en tout cas que nous sommes différents : nous avons la peau nettement plus dure. Cela fait tellement longtemps qu’on nous traite de tous les noms d’oiseaux : calotins, racistes, xénophobes, rétrogrades, ringards, passéistes, esclavagistes, colonialistes, tortionnaires, fascistes, céfrans – et j’en passe – que nous avons perdu notre sensibilité. Cela fait si longtemps qu’on nous accuse de tous les crimes possibles, que nous sommes déjà au-delà du bien et du mal.

    Nous sommes certainement d’une civilisation plus robuste, dirait M. Guéant !

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 février 2012)

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  • Né en 1984...

    Les éditions Le retour aux sources viennent de publier Né en 1984 - Abécédaire pour une jeunesse déracinée, un essai d'Adrien Abauzit. Avocat, Adrien Abauzit dénonce dans ce livre le totalitarisme de marché qui règne autour de nous...

     

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    "1984…Dans son célèbre roman, Georges Orwell décortique une certaine version du cauchemar totalitaire.

    Nos démocraties contemporaines constituent apparemment l’exact opposé de la dictature orwellienne. Mais peut-être n’est-ce là que la surface trompeuse d’une eau pure, sous laquelle gît une boue infâme.

    Et si au contraire, nos sociétés ne se distinguaient des totalitarismes passés que par la perfection méthodologique de l’oppression ?

    La perfection de ce système d’oppression, c’est son ignorance par lui-même. Dans la logique du despotisme, l’ignorance, c’est la force. Donc ignorer qu’on a intériorisé cette maxime, c’est l’avoir poussé à ses plus extrêmes implications. Là réside la supériorité du totalitarisme de marché : pas ou peu de violences sur les corps, mais une insidieuse violence faite aux esprits. La quantité de violence n’a jamais été aussi grande, mais elle reste invisible.

    C’est la plus grande mystification de l’histoire : l’Occident prétendument démocratique est devenu une dictature parfaite, le premier totalitarisme viable.

    Un totalitarisme où le bon sens est considéré comme subversif, où l’évidence est déclarée extrémiste. Un totalitarisme où le Bien est le Mal et le Mal est le Bien, où l’annexe devient le principal et le principal devient l’annexe, où la vacuité triomphe pendant que l’intelligence est traquée.

    Un totalitarisme où, enfin, l’esprit public est constamment égaré, détourné des vraies questions et plongé dans les fausses. Un totalitarisme où les citoyens sont écrasés par le mal identifié par Simone Weil derrière le totalitarisme : le déracinement."

     

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  • Tiens, voilà du Bouddha...

    Nous reproduisons ci-dessous un billet d'humeur de l'historien et écrivain Jean-Jacques Langendorf, cueilli sur le site suisse Les Observateurs et consacré au projet d'installation d'un monument bouddhiste en Basse autriche...

     

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    « Tiens, voilà du Bouddha...»

    Qui ne connaît pas l’hymne de la Légion étrangère “Tiens voilà du boudin, pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains…“? Mais dans la paisible petite ville de Gföhl, 3700 habitants, en Basse Autriche, nichée dans une région verdoyante entre Danube et frontière tchèque, ce n’est pas une question de boudin, mais de Bouddha qui a fortement agité les esprits, et continue de la faire.

    En effet, un moine bouddhiste sud-coréen, soutenu financièrement par une fondation viennoise, a décidé de construire un stupa, un monument religieux bouddhiste, qui avec ses 36 mètres de hauteur et ses 25 mètres de diamètre, aurait dû être le plus haut et le plus vaste d’Europe. Installé à l’est de la bourgade, au sommet d’une colline, on aurait pu le voir de très, très loin. Et pour faire bonne mesure, il aurait dû être, comme il se doit, dédié à la paix universelle. Dans cette splendide région, heureusement épargnée par le tourisme, une partie de la population et du conseil municipal se promettaient monts et merveilles de cette splendeur orientale, censée attirer des milliers de touristes et de curieux déversant un pactole sur une  région relativement pauvre. Mais bien entendu, ce ne sont pas ces considérations bassement matérielles qui ont été mises en avant, mais les impératifs de l’idéal, comme la paix, la sagesse orientale, le bon karma, que sais-je encore, les grands sentiments étant plus faciles à avaler que les considérations bassement matérielles.

    Une tradition totalement étrangère

    Ceux qui se sont avisés de la perversité d‘un projet consistant, pour finalement attirer des touristes, à installer un monument relevant d’une tradition totalement étrangère sur une vieille terre chrétienne (au moins depuis l’An Mille) au milieu de paysans vigoureusement enracinés en ne tenant compte ni de leur histoire ni de leurs traditions et en plus dans un lieu où jamais auparavant, au grand jamais,  la robe safran d’un bouddhiste ne s’était exhibée, ont décidé de contrer le projet en organisant un référendum qui a eu lieu dimanche, les partisans du non l’emportant avec une majorité des deux tiers, à l’immense surprise des bonnes âmes.
    Comme il se doit, la gauche et les verts se sont aussitôt indignés d’un tel obscurantisme, de lamentables culs-terreux prenant la liberté de refuser ce symbole de lumière et d’harmonie et de bafouer les saints principes de la tolérance qui, on ne l’ignore pas, se pratiquent surtout dans certaines maisons. Ce qui, en définitive, est remarquable dans ce projet, c’est l’outrecuidance de ses promoteurs convaincus que tout est possible, dans la perspective de l’universalisme et du multiculturalisme à la mode. Tout est transposable, tout est adaptable et si l’homme est une marchandise pourquoi les monuments ne le seraient-ils pas également. D’ailleurs, si l’on avait vraiment besoin d’un «lieu de paix», il suffisait de se tourner vers les églises gothiques ou baroques, qui un peu partout s’offrent aux fidèles comme aux visiteurs et même les temples protestants, puisque toute la région avait passé au luthéranisme avant d’être recatholisée au début du XVIIe siècle.

    Jean-Jacques Langendorf (Les observateurs, 14 février 2012)

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  • Ben Laden, le bouc-émissaire idéal ?...

    Les éditions de la Différence publient cette semaine un essai de Bruno de Cessole intitulé Ben Laden, le bouc émissaire idéal. Critique littéraire à Valeurs actuelles, Bruno de Cessole a publié en 2011, chez L'Editeur, Le défilé des réfractaires, un recueil qui rassemble une cinquantaine de portraits d'écrivains insoumis.

     

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    "Tout pouvoir a besoin d’un ennemi. L’Amérique, première puissance mondiale, se trouve brutalement sans adversaire idéologique après la chute de l’URSS. Ben Laden, champion du fondamentalisme islamiste, que l’Amérique avait inventé et formé contre les Soviétiques, n’aurait-il pas pu combler le vide laissé par l’effondrement du communisme russe et symboliser « le meilleur ennemi » ? s’interroge Bruno de Cessole. Altérité d’autant plus facile à propager qu’elle réanime la très ancienne mythologie des croisades toujours vivace dans la mémoire collective. Cette équation a-t-elle sorti l’Occident de son nihilisme fondamental ou bien n’était-elle qu’un leurre trop fragile pour masquer l’avènement d’un nouveau rapport de force mondial qui révèle combien le déclin de l’Occident s’avère inéluctable ?"

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  • Délocalisations, pièges à cons !...

    Vous pouvez visionner ci-dessous la chronique matinale d'Eric Zemmour sur RTL, datée du 9 février 2012 et consacrée aux délocalisations, et, notamment, à l'inauguration d'une immense usine Renault au Maroc... 


    Eric Zemmour : "Délocalisations, piège à c... !" par rtl-fr

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  • Une histoire de la musique...

    Les éditions Robert Laffont ont récemment réédité, dans leur collection Bouquin, Une histoire de la musique, de Lucien Rebatet. "De loin, le meilleur ouvrage en langue française consacré à ce sujet" a pu écrire à son propos Benoist-Méchin - en tous les cas, l'oeuvre d'un mélomane éclairé qui mérite de figurer dans toutes les bonnes bibliothèques.

     

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    "Cette Histoire s’adresse à tous ceux qui voient dans la musique autre chose qu’un fond sonore et ne se contentent pas de ce que l’on appelle la musique d’ameublement. Elle s’adresse aussi aux simples amateurs de lecture. C’est l’oeuvre d’un écrivain comme on en voit peu.
    Quand on a entre les mains un livre de ce genre, on peut difficilement résister au plaisir de l’ouvrir dans tous les sens pour voir que l’auteur dit de celui-ci ou de celui-là. Ce n’est pas du tout comme cela qu’il faut lire Une histoire de la musique.
    Ce vaste et foisonnant récit n’a rien d’un catalogue, ni même d’une galerie de portraits... Aussi ce livre est-il d’un bout à l’autre le livre du mouvement. On y suit la marche constante de la musique, on y refait ses conquêtes, depuis les flûtes aurignaciennes, 60 000 ans avant Jésus-Christ, jusqu’à Boulez et Xenakis. Sous peine de n’y pas saisir grand-chose, il faut le prendre au départ et suivre son merveilleux courant."

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