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Métapo infos - Page 1301

  • Vérités et légendes d'une "OAS internationale"...

    Les éditions Riveneuve viennent de publier sous le titre Vérités et légendes d'une "OAS internationale", les actes d'un colloque présidé par Olivier Dard, qui s'est tenu à Metz le 27 avril 2012. Professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul Verlaine de Metz, Olivier Dard est, en particulier, l'auteur d'une étude sur l'OAS, Voyage au coeur de l'OAS (Perrin, 2005) et vient de publier Charles Maurras - Le maître et l'action (Armand Colin, 2013), un essai consacré à la pensée politique de Charles Maurras.

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    " Il existe différents travaux sur l’histoire intérieure de l’Organisation secrète, mouvement fondé à Madrid en février 1961 puis développé en Algérie au lendemain du putsch d’avril pour défendre jusqu’au bout l’Algérie française, y compris par le terrorisme. En revanche, très peu de recherches ont été conduites sur les liaisons internationales de cette dernière ; de même, sur l’impact de l’OAS quant aux relations internationales si on excepte le dossier retentissant de l’enlèvement d’Antoine Argoud à Munich, opération qui a assombri pour un temps les relations franco-allemandes.
    Assurément, différentes « enquêtes » journalistiques ont mis en avant l’existence d’une « OAS européenne » et insisté sur l’importance de sa contribution à un « orchestre noir » ou aux « escadrons de la mort » latino-américains dans le cadre de l’opération Condor. Pour spectaculaires que soient ces « révélations », elles ne sauraient être prises au pied de la lettre et surtout être considérées comme historiographiquement recevables. Le travail historique reste largement à faire sur cette question et l’objectif premier de cet ouvrage est d’offrir des résultats les plus précis possibles sur ce qu’il en est des vérités et des légendes autour de cette relation de l’OAS à l’international.
    Ainsi, à partir d’études originales conduites sur différents pays (Suisse, Argentine, Belgique, Espagne, Italie, Portugal), il s’agit de mesurer la réalité et l’étendue des réseaux internationaux ressortant de la nébuleuse OAS et l’impact de cette dernière sur les relations diplomatiques entre la France et les différents Etats concernés. "

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  • Vladimir Poutine, l'homme de l'année 2013 !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 24 décembre 2013 et consacrée à Vladimir Poutine et à ses succès politiques de l'année 2013...

     


    Vladimir Poutine, l'homme de l'année 2013 par rtl-fr

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  • La famille Enthoven...

    " Raphaël chantait Carla Bruni, devenue Sarkozy. Raphaël, c'est évidemment Raphaël Enthoven, étoile montante de la philosophie mondaine télévisuelle, figure du Tout-Paris germanopratin et vedette de France Culture. Il s'agit aussi du fils de Jean-Paul Enthoven, meilleur ami de Bernard-Henri Lévy, qui a d'abord épousé sa fille, Justine Lévy, avant de partir du riad de BHL à Marrakech au bras de Carla Bruni, laquelle vivait jusqu'alors avec son père, Jean-Paul. Si vous n'avez pas compris, ça n'est pas grave, c'est l'histoire d'une famille exemplaire de la république des lettres qui tient du vaudeville et du pilpoul. Explications..."

    L'excellente lettre d'information bimensuelle Faits & Documents publie son dernier numéro de l'année avec un portrait consacré à la famille Enthoven et à son rôle dans la médiacratie culturelle...

    Il est possible de s'abonner sur le site de Faits & documents ou de se procurer la lettre au numéro à la librairie Facta.

     

     

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    Faits & Documents est une lettre bimensuelle de 12 pages, rédigée par Emmanuel Ratier, qui traite essentiellement de l’actualité politique et culturelle française et internationale.

    Dans chaque numéro :

    • L’homme de la quinzaine : le portrait « décapant » d’une personnalité agissant dans l’ombre ou à découvert, avec de nombreux détails inédits.

    • La vie politique : une série d’échos inédits et exclusifs sur l’Élysée, le Parlement, le gouvernement, les partis, les hommes politiques. Et aussi les nominations, le parlement européen, les votes significatifs, coup de griffe et coup de chapeau, les damnés de la terre, la gauche caviar, « affaires » et scandales, les financiers qui mènent le monde.

    • Le document : c’est-à-dire la reproduction, avec un commentaire, d’un texte confidentiel, comme une invitation maçonnique adressée à un responsable politique, une circulaire administrative autorisant la polygamie pour les étrangers, etc.

    • Le dossier : une enquête détaillée sur un sujet spécifique, le plus souvent français. Par exemple, le Réseau Voltaire, les activistes de Ras l’Front, le congrès du B’naï B’rith, le point sur la loi scélérate Fabius-Gayssot.

    • Dans le secret de lobbies : les organisations religieuses et « communautaires », les groupes mondialistes et pro-imigrés, les sociétés secrètes, la franc-maçonnerie, etc.

    • À l’étranger : des informations méconnues portant sur le nationalisme à travers le monde et sur des sujets internationaux pouvant vous intéresser directement.

    • Kiosque : une rubrique culturelle sélective. Les livres intéressants à paraître ou venant de sortir en général dans de petites maisons d’édition ou étrangères. Un agenda pour les expositions, les colloques et conférences de qualité. Internet.

    • Information et désinformation : la vie interne des journaux, des télévisions, des journalistes. Les manipulations de l’information. Une revue des revues (les articles les plus intéressants parus ici ou là, en général dans la petite presse nationaliste, dans la presse spécialisée ou à l’étranger). Les désinformations de la quinzaine, etc.

    • Politiquement incorrect : cette rubrique humoristique et détendue parle des « perles » de la quinzaine et des sujets habituellement passés sous silence.

     

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  • Centrafrique : le bourbier ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, cueilli sur le site de Boulevard Voltaire et consacré à l'évolution de la situation en Centrafrique...

     

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    Centrafrique : l'inconséquence de François hollande

    Avec les socialistes, nous vivons un éternel recommencement : les moyens militaires sont toujours amputés, le réel n’est jamais pris en compte et les interventions sont décidées au pic des crises… L’exemple de la RCA illustre cette constante. À l’heure où ces lignes sont écrites, la situation y est la suivante :

    1) La France a contre elle la minorité musulmane vivant dans le sud du pays. Instrumentalisée par la Séléka, elle accuse l’armée française de partialité. Quant à la majorité sudiste chrétienne, elle reproche à nos forces soit de ne pas la protéger, soit de ne pas lui permettre de se venger…

    2) Le conflit qui était ethnique au départ devient peu à peu religieux, engerbant, en quelque sorte, les composantes ethniques régionales avec tous les risques internationaux qu’une telle évolution implique.

    3) Une guerre dans la guerre menace, car le contingent tchadien réprime les chrétiens cependant que les contingents issus d’autres parties de l’Afrique matraquent les musulmans…

    L’erreur de François Hollande est triple :

    1) La nécessaire intervention française devait se faire il y a un an quand, avec peu de moyens, il était possible de « traiter » rapidement et efficacement les coupeurs de route de la Séléka. Au contraire, l’Éysée laissa à ces derniers tout loisir de prendre Bangui. Puis, devant l’ampleur des massacres, le chef de l’État ordonna à nos forces d’intervenir. Mais il était bien tard…

    2) Cette décision d’intervenir fut prise au nom de l’humanitaire – comme si l’Élysée craignait d’avoir une approche trop militaire de l’opération –, et sans qu’il ait été tenu compte des réalités ethno-politiques locales. De plus, aucun règlement politique ne fut prévu en dehors d’un mirage électoral pour l’année 2015. Élections qui ne seront d’ailleurs qu’une nouvelle illustration des rapports de force ethniques puisque l’ethno-mathématique électorale montrera ce que tout le monde sait : les ethnies qui composent la Séléka ne représentent qu’environ 5 % de la population du pays. Rien n’aura été réglé pour autant.

    3) Pour cette intervention, nos forces n’ont pas eu d’objectif clair. Entre l’humanitaire et le désarmement des milices, quelle était leur mission ? De plus, comment prétendre rétablir la paix dans un pays plus vaste que la France avec seulement 1 600 hommes dont plusieurs centaines affectés à la garde de l’aéroport ?

    Alors qu’il fallait donner aux militaires les moyens de sidérer l’adversaire et de saturer l’objectif, les chiches moyens qui leur furent alloués ne leur permirent, dans un premier temps, que de lancer des patrouilles, non de quadriller, donc de tenir le terrain, seul moyen d’empêcher les massacres. De plus, au moment où l’opération était lancée, il fallut sécuriser la visite du président Hollande en ramenant l’essentiel des troupes dans le secteur de l’aéroport. Des quartiers qui venaient de voir passer des soldats français et dont la population pensait qu’elle était désormais sauvée furent donc de nouveau le champ d’action des tueurs…

    L’impression d’impuissance a été accentuée par le fait qu’au lieu d’être désarmée – but premier de l’opération –, la Séléka a au contraire bien voulu accepter d’être cantonnée – du moins pour le moment –, mais en conservant ses armes…

    Pour sortir de ce bourbier, il n’y a que trois issues, toutes trois mauvaises :

    1)Un retrait de nos forces ; mais, outre le fait que la France perdrait toute crédibilité, elle serait plus tard accusée d’avoir laissé se commettre un « génocide ».

    2) Le recours à un volapük militaire international permettant à Paris de « diluer » les conséquences de l’opération. Outre le fait que les massacres ne cesseront pas, la France sera, quoi qu’il en soit, considérée comme la vraie responsable d’un éventuel échec.

    3) Le choix d’une option résolument militaire avec envoi de renforts, objectif clairement défini, désignation de l’ennemi et de l’ami, donc emploi de la force contre la Séléka à l’origine du chaos. L’inconvénient de cette option est que les islamistes mondiaux parleront d’une nouvelle « croisade » française contre des musulmans. Par ailleurs, étant donné qu’une grande partie de la force de frappe de la Séléka est composée des Janjawid soudanais de sinistre mémoire, les risques de contagion seront réels.

    Une situation à suivre, en souhaitant un bon Noël à nos soldats.

    Bernard Lugan (Boulevard Voltaire, 25 décembre 2013)

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  • Noël, fête du solstice d'hiver !...

    Joyeux Noël aux lecteurs de Métapo infos.

    Et en ce jour sacré pour les Européens, nous vous proposons un texte du Groupement de recherches et d'études sur la civilisation européenne (GRECE) consacré aux origines païennes de cette fête immémoriale...

     

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    Noël, fête du solstice d'hiver

    Comme chacun le sait, la fête de Noël (Jul) correspond aux anciennes festivités indo-européennes du solstice d'hiver.

    Le mythologue Marc de Smedt le rappelle, après bien d'autres : "Noël n'est qu'une adaptation à la nouvelle religion (chrétienne) des fêtes que les Anciens et les Barbares célébraient lors du solstice d'hiver - et il en est de même pour toutes les fêtes chrétiennes, bien que l'Eglise l'ait très longtemps nié" (Le Nouvel Observateur, 23 décembre 1974). C'est ainsi que la fête de l'annonce à Marie, le 25 mars, soit neuf mois avant Noël (durée de la période de gestation) était célébrée à Rome bien avant le christianisme : c'était la fête de l'annonce à Cybèle.

    Après beaucoup d'hésitations, l'Eglise s'est décidée à fixer la date de la naissance supposée du Christ au 25 décembre afin de la faire coïncider avec un rite plus ancien : la première mention latine de cette date comme fête de la Nativité remonte à l'an 354, la célébration proprement dite n'étant apparue qu'à la fin du IVe siècle. En 525, Dyonisius le Petit, consacrant une tradition alors vieille d'un peu moins d'un siècle, fixe la date de la naissance supposée de Jésus au 25 décembre de l'an 1, qu'il assimile à l'an 754 de la fondation de Rome. En fait, si les festivités du solstice d'hiver ont toujours eu lieu à la même époque de l'année, nous ignorons non seulement le jour de la naissance de Jésus, mais même l'année. Sur ce point comme sur bien d'autres, la contradiction entre les canonistes est totale.  
     

    On notera à ce sujet que les contradictions concernant la naissance de Jésus s'étendent plus loin encore, jusqu'au lieu même de sa naissance (Nazareth, ou Bethléem ?) et à son ascendance davidique présumée. David Flusser écrit à ce sujet :  [...] "Les deux généalogies de Matthieu et de Luc ne sont identiques que d'Abraham à David. Les difficultés propres aux deux successions et leurs importantes divergences laissent donc l'impression que les deux généalogies de Jésus ont été établies dans le seul but d'établir la descendance davidique de Jésus". (Jésus, Le Seuil, 1970). La volonté de manipuler et de récupérer l'histoire au service de la Révélation ne pouvait manquer de s'appliquer également à des festivités aussi populaires et aussi enracinées que celles qui entourent les deux périodes solsticiales.


    Comme en bien d'autres occasions, l’Église, après avoir cherché à détruire, a fini par composer.

    Au départ, son hostilité ne fait pas de doute. N'est-il pas écrit dans le Deutéronome : "Quiconque aura honoré le soleil ou la lune, ou un être dans les cieux, devra être lapidé jusqu'à ce que mort s'ensuive" (XVII, 2-5) ? Le psychiatre Ernst Jones a été jusqu'à écrire : "On pourrait se demander si le christianisme aurait survécu s'il n'avait pas institué la fête de Noël avec tout ce qu'elle signifie" (Psychanalyse, folklore et religion, Payot).

    Aujourd'hui, René Laurentin reconnaît que cette "naissance de Jésus, dont les Evangiles ne nous disent pas la date, l'Eglise l'a située au solstice d'hiver" (Le Figaro, 26-27 novembre 1977). Il ajoute : "Le symbole cosmique du solstice d'hiver popularise et vulgarise à la fois la fête de Noël parmi nous" (ibid.).

    Marc de Smedt explique : "Ce n'est pas par hasard que, la date exacte de la naissance de Jésus restant inconnue, un concile décidé néanmoins de fête l'anniversaire de cette nativité le jour du 25 décembre, jour du solstice d'hiver, qui ouvre la phase ascendante et lumineuse du cycle annuel. Partout, on allumait alors des feux en signe de joie. Saint-Augustin et l'Eglise démentirent, bien sûr, ces origines païennes, mais il n'en reste pas moins que le 25 décembre était l'anniversaire des dieux soleil [...] Jésus naît la nuit, il vainc l'obscurité, cette vieille angoisse de l'homme, et symbolise la victoire périodique de la lumière fraternelle qui va aider au renouveau de la vie et à l'éclosion cyclique de la nature porteuse de fruits. La réanimation de la lumière équivaut à un renouvellement du monde. La partie du solstice d'hiver ouvre un cycle : dans la tradition hindoue, c'est le début du deva-yâna, la voie des dieux, par opposition à la pitri-yâna du solstice d'été, qui figurait le commencement de la voie des ancêtres" (Le Nouvel Observateur, art.cit.).

    D'un autre côté, la fragilité de l'argumentation historiciste appuyant cette récupération, ainsi que la prégnance de vieux symboles païens dans les célébrations de Noël, ont induit dans certains milieux chrétiens une tendance marquée à la "démythologisation" de Noël. Le fait, à vrai dire, n'est pas nouveau. Certaines sectes protestantes récusent le caractère de fête du 25 décembre et y voient une célébration purement païenne. Tel est le cas des Témoins de Jéhovah (qui font remarquer que, si le jour de la naissance de Jésus avait eu la moindre importance, la Bible l'aurait à coup, sûr mentionné) et, aux Etats-Unis, de la Worldwide Church of God fondée par Herbert W. Armstrong (cf. le Sunday Sun du 28 décembre 1980). Par ailleurs, pour l'église orthodoxe, la fête de Pâques a toujours eu plus d'importance, on le sait, que la fête de Noël.

     

     

    La nouveauté est que cette tendance atteint également les milieux catholiques. Une thèse de ce genre est notamment développée par Raymond E. Brown, membre (catholique) de l'Union Theological Seminary, dans un livre intitulé The Birth of the Messiah (1977). A Paris, dans La Croix du 21-22 décembre 1980, Etienne Got propose lui aussi de " démythiser Noël ". Tel est d'ailleurs le titre de son article. Sa conclusion est la suivante : " Démythisons, mais gardons l'essentiel : une jeune juive nommée Marie donne naissance, loin de chez elle, dans un pays occupé, à un garçon qu'elle nomme Jésus, qu'elle pressent être le Messie ".

    A Rome, bien avant la célébration de Sol Invictus, le solstice est nommé bruma, breuissima (dies), journée qui correspond au 21 décembre. On a également recours à une autre racine, qui a donné le mot angor. "Il est de bon latin, à toute époque, de notre par angustiae un espace de temps ressenti comme trop bref, fâcheusement ou douloureusement bref, et Macrobe ne manque pas de l'employer et de le répéter quand il dramatise ce tournant de l'année" (Georges Dumézil, La religion romaine archaïque, Payot, 1966).

    Ovide écrit : "Le solstice d'été n'abrège pas mes nuits, et le solstice d'hiver ne me rend pas les jours angustos" (Les Tristes 5, 10, 7-8) . La religion ressent ces angustos dies solsticiaux : une déesse et un culte en assurent le franchissement. Cette déesse du solstice, c'est Diua Angerona, dont les festivités, dénommées Diulia ou Angeronalia, se déroulent le 21 décembre. Ce jour là, les pontifes offrent un sacrifice in curia Acculeia ou in sacello Volupiae, proche de la porte Romanula, une des portes intérieures de Rome, sur le front Nord du Palatin. Dans cette chapelle se trouve une statue de la déesse, avec la bouche bandée et scellée ; elle a un doigt posé sur les lèvres pour commander le silence. Pourquoi cette attitude ? Georges Dumézil explique, en se référant à d'autres mythes indo-européens : "Unes des intentions du silence, dans l'Inde et ailleurs, est de concentrer la pensée, la volonté, la parole intérieure, et d'obtenir par cette concentration une efficacité magique que n'a pas la parole prononcée ; et les mythologies mettent volontiers cette puissance au service du soleil menacé" (op.cit., p. 331). 

    En ce qui concerne les Germains, l'historien Grec Procope (IVe siècle) dit qu'au coeur de l'hiver, les hommes des "pays du Nord" envoient des messagers au sommet des montagnes pour guetter le retour du soleil, lequel est annoncé par des feux ou des roues enflammées auxquelles on fait dévaler les pentes. De son côté, Tacite (55-120) raconte dans ses Annales que les Germains célèbrent le solstice d'hiver par des festivités et des festins.

    Il faut noter ici que le solstice d'hiver est un simulacre du Ragnarök : la fin de l'année est la "représentation" cyclique de la fin du monde (qui clôt elle-même un grand cycle du temps). C'est pourquoi dans l'Edda, l'époque du "crépuscule des dieux", durant laquelle le soleil - comme Odhinn lui-même- est avalé par le loup Fenrir (ou par un fils de Fenrir), est appelée Fimbulvetr, c'est à dire le Grand Hiver. C'est pourquoi également Vidarr, le dieu qui permet la renaissance du monde et qui parvient à terrasser Fenrir (Völuspa, 55) - grâce à quoi le soleil est remplacé par sa fille, c'est-à-dire par un nouveau soleil (dans les langues germaniques, le mot "soleil" est du genre féminin) -, est défini comme l' "Ase silencieux". L'analogie entre l'action de Vidarr, qui implique le silence, et celle de la déesse romaine du solstice, Angerona, dont l'attitude commande aussi le silence, saute aux yeux. Le silence est nécessaire à Noël pour que le dieu / la déesse sauve le soleil du péril et de la mort.

    A cet égard, le passage essentiel de l'Edda se trouve dans le chant de Wafthrudnir au moment où, à la question de Gôngrôder : "D'où viendra le nouveau soleil dans le ciel uni, lorsque le loup aura avalé celui que nous voyons ?", le sage Wafthrudnir (Wafthrunder) répond : "Le soleil, avant d'être anéanti par le loup, donnera le jour à une fille ; quand les dieux disparaîtront, elle suivra la même route que sa mère". On notera par ailleurs que dans la mythologie germanique, le loup est constamment attesté comme le symbole de l'hiver et qu'en Allemagne du Sud, l'ancien nom du mois de Décembre (Julmond ou Julmonat) est attesté, lui aussi, en Wolfsmond, le "mois du loup".

     

     

    Dans son essai sur La vie religieuse de l'Islande, 1116-1263 (Fondation Singer-Polignac 1979, p. 369) , Régis Boyer souligne également : "Tout comme elle a dû confondre Noël et jól et, outre la jólaveizla (le "banquet de Jul") , la jóladrykkja (la "libation de Jul") , le jólabodh, les pratiques qui allaient de pair : hospitalité libéralement accordée (jólavistar) et la paix sacrée (jólafridhinn), l'Eglise a assimilé les fêtes d'équinoxe d'automne, vetr-naetr, à la Saint-Michel et celles du solstice d'été, sumarmàl, à la Saint-Jean, de même que celles de la mi-été (midhsumar)". De son côté, un auteur comme Folke Ström (Nordisk hedendom, p. 61) a montré que le jól (Jul) islandais était l'ancien sacrifice nordique de l'àlfablót.

    GRECE (Les Traditions d'Europe, 1996)


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  • Tout est bon dans le cochon !...

    Il n'y a pas que les idées dans la vie !... Nous vous invitons à découvrir Tout le cochon, un sympathique ouvrage de cuisine de Christopher Trotter et Carol Wilson, édité chez Hachette, consacré au cochon et aux cent façons de le déguster. A vos fourneaux...

     

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    " Dans le cochon, tout est bon... Une ode gourmande au seul animal qui se déguste de la tête aux pieds ! Avec ce livre, vous saurez tout sur le cochon. Tout sur son histoire, tout sur sa place au sein des fermes d'hier et d'aujourd'hui, tout enfin sur la façon de l'accommoder à travers plus de 100 délicieuses recettes inspirées des traditions culinaires de tous les pays où il est consommé. Apprenez à reconnaître et à choisir les bons morceaux adaptés à l'usage que vous voulez en faire : rôtis, barbecues, boulettes, soupes, terrines, pâtés en croûte, etc. Fabriquez votre propre jambon et préparez des saucisses maison en suivant des recettes illustrées de pas à pas et accompagnées de conseils, trucs et astuces. Découvrez des plats succulents dont vous n'avez peut-être jamais entendu parler et que vous n'êtes pas près d'oublier : Pieds de cochon de Sainte-Menehould, Fricandelles, Grattons... "

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