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terrorisme - Page 15

  • Le jour où tout s'embrasa...

    Les éditions Ring publient demain le nouveau roman de politique-fiction réaliste de Laurent Obertone intitulé Guérilla - Le jour où tout s'embrasa. Journaliste et écrivain, Laurent Obertone est l'auteur de deux essais marquants La France Orange mécanique et La France Big Brother ainsi que d'un récit puissant, Utøya, consacré à la tuerie commise par Anders Breivik...

     

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    " Dans une France proche et obscure, une descente de police dans une cité sensible tourne au drame : un policier pris dans un guet-apens perd son sang-froid et tire aveuglément.
    La cité s'embrase et tout le pays vacille. De villes en villes, le feu se propage et la République explose.

    Forces de l'ordre, voyous, terroristes, responsables, journalistes, citoyens, tous sont submergés par le raz-de-marée du chaos.

    Rapidement, réseaux électriques et hydrauliques tombés, faute d'approvisionnements, d'ordre, de moyens de communication, de transports et de secours, la déferlante gagne la campagne, la société vole en éclats et les villes sont la proie de violences, de pillages et de gigantesques incendies. Des terroristes, dépassés par les troubles, déclenchent des actions de grande ampleur depuis les terres, la mer et le ciel.
    Privés de tout, livrés à eux-mêmes, les citoyens s'apprêtent à faire face au carnage. 

    Les événements décrits dans Guérilla reposent sur le travail d'écoute, de détection et les prévisions du renseignement français. Après deux ans d'immersion au contact d’agents des services spéciaux et des plus grands spécialistes de la terreur et des catastrophes, l'auteur du chef d’œuvre Utøya (l'affaire Breivik) et de l'enquête phénomène La France Orange Mécanique livre un roman météore ultra-réaliste et nous plonge dans le récit paroxystique de la guerre civile. "


    Guérilla, de Laurent Obertone

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  • Des citoyens armés pour faire face à la menace terroriste...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné le 16 septembre 2016 par Bernard Wicht à la Radio Télévision suisse pour évoquer la volonté de l'Union européenne de désarmer ses citoyens, en rendant plus difficiles les conditions d'acquisition et de détention des armes. Universitaire, historien des idées et spécialiste en stratégie, Bernard Wicht a récemment publié Une nouvelle Guerre de Trente Ans (Le Polémarque 2011), Europe Mad Max demain ? (Favre, 2013) et L'avenir du citoyen-soldat (Le Polémarque, 2015).

     

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  • Déradicalisation : faits et foutaises...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue  Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré à la "déradicalisation"...

     

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    Déradicalisation : faits et foutaises

    Ô combien violent, le double choc de Charlie-Hebdo et de l'Hyper-cacher assomme le gouvernement. Dès qu'il émerge, il réalise qu'il doit riposter sur le seul front qui l'obnubile et le hante, celui des médias. Montrer qu'on agit ! Et positivement encore pour le peuple de gauche ! Du préventif ! Enrayer des départs de jeunes pour le Jihad... Bombes humaines à désamorcer. Vite ! Des psychologues et travailleurs sociaux voulant et sachant faire ça - bien sûr, devant les caméras.

    L'opération s'amorce, les fonds affluent - sans réflexion préalable, sous le fouet de l'urgence. Or deux préalables réflexions s'imposaient. D'ordre criminologique, elles eussent fourni à ce versant préventif de l'antiterrorisme le cadre réfléchi et raisonné dans lequel - modestement - du positif pouvait s'espérer.

    Ces réflexions, les voici :

    - Aujourd'hui, nul au monde ne sait changer ce qu'il y a d'enraciné dans l'esprit, dans la conscience humaine. Les pires dictatures, les plus affreux goulags y ont échoué. La "Révolution culturelle" chinoise achevée - trente à cinquante millions de morts, pire génocide de l'histoire humaine - les Chinois reprennent illico leurs millénaires coutumes. Le tsunami maoïste a coulé sur les Han comme l'eau sur les plumes d'un canard. Au plan individuel, se transformer soi-même est déjà ardu - cesser de fumer, faire un régime, dur. Alors, tenter une telle aventure collective dans la France de 2015, avec M. Hollande comme carotte et Mme Taubira dans le rôle du bâton, euh...

    - Ce qu'on appelle "déradicalisation" n'est qu'une variante de la réinsertion des malfaiteurs dans la société, entreprise confiée en France au travail social qui, pour aller vite, n'arrive à rien. Pour un détenu voulant sincèrement apprendre le grec ou devenir plombier-zingueur, 99 sont prêts à tout pour sortir de taule un jour plus tôt - ou bêtement, s'ennuyer moins. Ici, un proverbe résume tout "Passée la fête, adieu le saint". En prison - chacun le sait sauf sans doute nos ministres - on dit oui à tout - et on trie après.

    Ces réflexions préliminaires auraient dû intéresser le gouvernement - mais non. Il faut communiquer, vite. Le Vingt Heures n'attend pas. Quitte à bidonner et gaspiller.

    Les mois passent. A l'été 2016 la vérité émerge. D'abord chez les surveillants de prison, directement concernés. Le porte-parole de leur syndicat majoritaire dénonce "Des programmes qui n'ont ni queue ni tête... Ce mot de déradicalisation qui ne veut rien dire... Des massages, des cours d'escrime". Vous avez bien lu : on pense amadouer de potentiels égorgeurs de prêtres et massacreurs d'enfants ; en faire de doux agneaux, par le chant, les ateliers-photos... Des balades en catamaran ! Aux frais du contribuable, bien sûr.

    Sur le terrain, des caricatures d'arnaques, vite décelables par le plus myope des inspecteurs, le plus énamouré de Mme Taubira : de simples vitrines médiatiques, poussées et financées par l'usuel préfet-minorité-visible, juste là pour la photo... Chiffres bidonnés et activités fictives... Le ministre de l'Intérieur venu manger un couscous (bien sûr...) devant les caméras (on s'en doutait...) ; gestion obscure et employés non payés... Des familles de "radicalisés" promenées sans résultat... Une animatrice (issue-de-la-diversité) aux titres fictifs et qualifications-bidon...

    Combien de jeunes islamistes ont-ils ainsi été "désamorcés" - peut-être aucun car pour commencer, on ne sait rien d'eux - s'agissait-il de fanatiques égorgeurs en puissance, ou du cousin Ernest voulant s'initier au catamaran ou à la poterie ?

    Nulle évaluation bien sûr. Plus de huit millions d'euros sans doute gaspillés sans comptabilité. On sait vaguement que quelque 1 800 individus ont fréquenté de telles structures. Quelle vigilante association, quels "Décryptage" ou "Décodeur" exigera de voir ces 1 800 dossiers, étudiera leurs suivis... Constatera les résultats... Evaluera le coût de l'affaire ? Prenons le pari : aucun. Bienvenue au royaume des ombres, versant médiatique. 

    Xavier Raufer (Atlantico, 13 septembre 2016)

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  • Le discours d'un roi...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il poursuit son observation des signes de la guerre civile qui vient...

    Richard Millet vient de publier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

     

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    Le discours d’un roi

    « La Norvège, c’est avant tout des personnes. Des gens qui viennent du sud, du nord, du centre du pays. Mais aussi d’Afghanistan, du Pakistan, de Pologne, de Suède, de Somalie et de Syrie », vient de déclarer le roi de Norvège, Harald V, dans un discours qui a « enthousiasmé » les « internautes », c’est-à-dire personne, en vérité – la propagande manipulant les réseaux sociaux de manière à donner à ce discours, comme à tant d’autres, une audience artificielle. Voilà pour l’harmonieuse composition ethnique de la néo-Norvège. Harald V participe d’ailleurs lui-même de cette immigration positive, puisqu’il révèle sans rire que ses « grands-parents ont immigré du Danemark et d’Angleterre, il y a 110 ans », – ce qui fait de lui, comme on le voit, un réfugié de la troisième génération.

                Le deuxième fondement de son discours concerne bien sûr l’harmonie libidinale, ce qu’on appelle en français servile : l’« orientation sexuelle » : « Les Norvégiens sont jeunes et vieux, grands et petits, malades ou invalides. (…) Parmi les Norvégiens, il y a des filles qui aiment les filles, des garçons qui aiment les garçons, et des filles et des garçons qui s’aiment mutuellement ». Comme c’est mignon, ça, chouchou…

                Quant au troisième fondement, le voici : « Les Norvégiens croient en Dieu, en Allah, en tout et en rien », autrement dit tout et n’importe quoi, apparemment, mais en réalité le roi est un agent actif de l’islam, ce qui nous conduit à nous demander si Harald V n’est pas, à 79 ans, tout à fait gâteux, ou si Justin Trudeau n’a pas investi le corps de cette vielle baderne – à moins que ce ne soit le père Ubu lui-même, indigné, merdre ! de voir Harald V prostituer la fonction royale à ce que la démocratie a produit de plus funeste : le multiculturalisme à dominante musulmane, qui s’impose plus rapidement, voire avec frénésie, dans les pays protestants, et jusque chez les ours polaires bientôt contraints d’émigrer à cause du réchauffement climatique, et que le bon Harald accueillera la larme à l’œil, car, ajoute-t-il, « notre maison est là où bat notre cœur. Et notre cœur bat souvent au-delà des frontières ». Un tel roi, dont tout le discours vise à faire passer la pilule islamique, me donne à penser que je n’avais pas tout à fait tort de dire, en 2012, que Breivik était bien ce que méritait la Norvège…

                Pendant ce temps, une coiffeuse norvégienne se retrouve au tribunal pour avoir refusé ses services à une femme bâchée ; et le royaume, qui compte 5 millions d’habitants, a reçu l’an dernier 30.000 demandes d’asile. On imagine que Breivik doit s’agiter dans son trois-pièces carcéral. On n’entend guère dire, dans la presse officielle, que les Norvégiens ne sont plus que 45% (contre 54%, l’année précédente) à juger positive l’immigration extra-européenne – comprenant enfin que le sympathique kebab du coin est en réalité une officine salafiste. Les « soldats d’Odin » patrouillent dans certaines villes de province, et l’extrême droite « progresse », comme dans l’Europe tout entière, sous l’œil méprisant ou voilé de gouvernements dépassés par les « évènements » dans le  déni idéologique du système médiatico-politique qui taxe de populisme, de xénophobie, de racisme, de fermeture de cœur ce qui reste de peuple authentique.

                Je lisais ce discours dans le wagon de RER qui me ramenait en banlieue. Le trafic était fortement perturbé « en raison d’une mesure de sécurité à Nation », autrement dit par un « colis suspect » qui nous rappelait, si besoin était, que nous sommes en guerre. Un Rom s’égosillait d’une voix enlaidie par un accordéon aigrelet. J’étais assis à côté d’un jeune homme en costume Alain Figaret ou Armand Thiery et qui sentait une eau de toilette de chez Armani. Il pianotait sur son téléphone. Face à nous, une jeune fille en niqab marron glacé, à face lunaire, le nez sur son smartphone, tout comme sa voisine, une pulpeuse brunette qui ne nous laissait presque rien ignorer de sa poitrine – toutes deux réunissant dans le même geste compulsif le salafisme et le consumérisme, soit deux formes de nihilisme (dans le wagon j’étais d’ailleurs le seul, avec un vieil Antillais hautain, à ne pas avoir la face rongée par la lumière d’un écran). Près de la brunette, deux autres signes de décadence : la vitre du wagon était rayée de tags tracés au diamant, et une peau de banane était posée sur le rebord intérieur de la fenêtre, près la main de la brunette, abandonnée là par un négligent ordinaire. Un parfait échantillonnage de la France contemporaine, qui aurait plu à Ubu V de Norvège ? En réalité le mélange ne prend pas : l’indifférence qui régnait là était une forme d’hostilité à peine déguisée qui eût pu éclater au moindre incident, regard ou parole. Pendant ce temps, Hollande prononçait un discours sur la guerre contre le terrorisme dans lequel il insistait lourdement sur le fait que les musulmans sont souvent les premières victimes du terrorisme islamique. Les vrais chrétiens et les patriotes apprécieront en rappelant, une fois de plus, que, si l’on ne se décide pas à entrer dans la Reconquista, l’islam a d’ores et déjà gagné : la parfaite aisance de la voyageuse en niqab le suggérait amplement.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 9 septembre 2016)

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  • L'écologie ? Quel scandale !...

    Le Crapouillot est de retour ! Après 20 ans d'absence, le magazine, fondé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, revient dans les kiosques pour lutter contre le bourrage de crâne, la désinformation et les conformismes de notre époque. La nouvelle équipe qui l'anime, après avoir abordé la question du terrorisme islamique dans un premier numéro, consacre le deuxième à l'écologie. On pourra notamment lire avec profit les articles décapants de Mathilde Gibelin et d'Hyppolyte Soleval...

    Une bonne initiative à soutenir !

     

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    Au sommaire :
    Les échos des tranchées
    Les agriculteurs, amis de la terre ou ses pires pollueurs ?
    Le lobby agroalimentaire
    La pieuvre Monsanto
    L’enjeu des semences
    Comment enrober le capitalisme d’une vaseline bien verte
    Éoliennes : le paradoxe par excellence de l’écologie actuelle !
    Le gaz de schiste, élément de survie de la croissance
    Les déchets, crime organisé ?
    Les mails plus écolos que les courriers ? Faux !
    Les politiciens, ces clowns de l’écologie
    Cop21 : une grand-messe pour nous enfumer (au co2)
    Le nucléaire, la moins pire des solutions
    Manger 5 fruits et légumes par jour, c’est bon pour la santé !
    La pilule, libération de la femme ?
    Point philo
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  • La France et l'Afrique face à l'offensive islamiste...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Bernard Lugan au site de réflexion géopolitique Katehon et consacré à la menace islamiste. Africaniste et historien, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015), Histoire & géopolitique de la Libye des origines à nos jours (L'Afrique réelle, 2015) et Histoire de l'Afrique du nord (Rocher, 2016).

     

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    La France et l'Afrique face à l'offensive islamiste

    Katehon - Prêtre égorgé pendant la messe, tuerie de masse, attentats à l'explosif, la France est frappée par la violence politico-religieuse. Selon vous, pouvons-nous établir un parallèle avec la décennie noire qui a touchée l'Algérie dans les années 90 ?

    Bernard Lugan : Non, parce que durant la « décennie noire », les islamistes algériens avaient pour but la prise du pouvoir afin de faire basculer tout le Maghreb. Il s’agissait d’une guerre civile. En France, primo, nous ne sommes pas en guerre, l’emploi de ce terme est d’ailleurs inapproprié. La guerre c’est ce qui se passe en Syrie ou en Irak alors que la France est en réalité confrontée à une menace terroriste d’ampleur réduite car le pays continue à vivre normalement. Secundo, les islamistes n’y visent pas la conquête du pouvoir. Le risque serait la constitution de zones échappant au pouvoir central et à partir desquelles ils pourraient, dans une phase ultérieure, tenter de créer des califats.

    Katehon - Le régime algérien a écrasé la rébellion islamiste sur son sol par les armes. La France devra-t-elle prendre le même chemin ?

    Bernard Lugan : Une fois encore non. Des mesures de simple police suffiraient en effet à écarter une grande partie de la menace. Le problème est que nos hommes politiques ne se servent pas de l’arsenal juridique que la Constitution leur offre. Leur crainte n’est pas l’islamisme et le terrorisme, mais les réactions que de futurs attentats pourraient produire avec une prise de conscience de la population. Ils savent qu’ils auraient alors des comptes à rendre : pourquoi avoir encouragé le « grand remplacement », pourquoi avoir encouragé le communautarisme, pourquoi avoir sous-traité la paix dans les banlieues aux salafistes, pourquoi avoir aboli les frontières, pourquoi avoir décapité la gendarmerie, pourquoi avoir désarmé moralement et militairement le pays, pourquoi avoir si longtemps refusé de désigner l’ennemi  etc. ?

    Katehon - La France intervient militairement en Afrique parfois pour des raisons de lutte anti-terroriste. Ces opérations ont-elles des résultats contre le terrorisme islamique présent sur le continent africain ?

    Bernard Lugan : Oui et non tout à la fois. Oui parce que la présence militaire française dérange le dispositif islamo-terroriste, non parce que les causes ne sont pas traitées. Ainsi au Sahel, l’incohérence est totale car nos forces luttent efficacement contre les bandes, mais, en même temps notre diplomatie est plus que complaisante avec les pays du golfe qui financent le salafisme.

    Katehon - L'intervention de la France sur des théâtres d'opérations extérieurs n'aggrave-t-elle justement pas la menace terroriste ?

    Bernard Lugan : Ne pas lutter contre le terrorisme reviendrait à accepter de subir. Je pense que la question pourrait être formulée d’une autre manière : par certaines de ses interventions ou prises de position, la France n’a-t-elle pas favorisé le terrorisme ? Et là je répondrais alors que l’absurde intervention contre le colonel Kadhafi et que la stupide politique anti Assad ont effectivement créé des foyers terroristes.

    Katehon - L'état islamique et ses nébuleuses opèrent en Afrique. Le continent peut-il lui aussi basculer dans une "guerre de civilisation" ?

    Bernard Lugan : Dans toute l’Afrique de l’Ouest se livre actuellement une véritable guerre entre un islam enraciné dans des traditions locales et un islam à vocation universaliste et révolutionnaire importé d’Arabie. Ce dernier aurait, selon les estimations, réussi à convertir entre 20 et 40% des musulmans ouest africains.

    Les jihad africains d’aujourd’hui ne concernent donc que les musulmans car nous ne sommes pas (encore ?) en présence d’un front musulman face à un front chrétien, sauf sur certaines périphéries (Nigeria,  Kenya ou Centrafrique). Le phénomène que nous observons est celui d’une tentative de prise de contrôle des populations musulmanes africaines par les partisans d’un islam importé d’Arabie. Pour ces derniers, l’islam traditionnel ouest africain doit être « purifié » car il est considéré comme déviant et hérétique par les wahhabites. La purification passe par le retour au seul Coran et par le refus de toute tradition humaine, par définition polluante du message divin. Pour les wahhabites, tout ce qui n’est pas prescrit dans le Coran doit ainsi être combattu.

    Aujourd’hui, les normes visibles du wahhabisme s’affirmèrent au grand jour : burqa,  séparation des sexes, nouveaux rites mortuaires, prière de nuit (tahajjud) et la plus visible par les musulmans, la prière les  bras croisés,toutes pratiques jusque-là inconnues au sud du Sahara. Ayant désormais pignon sur rue, les imams saoudiens, qataris et pakistanais expliquent aux populations africaines que leur retard est dû à ce que leurs dirigeants ont voulu imiter l’Occident. Le chemin du progrès et de la libération passe donc par le renversement de ces derniers, par le rejet des valeurs impies et par l’adhésion à l’islam authentique.

    Bernard Lugan (Katehon, 15 août 2016)

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