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oligarchie - Page 2

  • Elections présidentielles : le système des parrainages nuit-il à la démocratie ?...

    Le 10 février 2022, Thomas Arrighi interrogeait Frédéric Rouvillois pour l'émission «Sputnik donne la parole» afin d'évoquer avec lui le système de parrainage des candidats à l'élection présidentielle. Frédéric Rouvillois y voit un dispositif mis au service de l’oligarchie, qui serait le « grand secret de la Ve République ». Professeur de droit public, et auteur de nombreux essais, il vient de publier avec Christophe Boutin l’ouvrage Les parrainages: ou comment les peuples se donnent des maîtres (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

                              

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  • Les nouveaux seigneurs...

    Les éditions Entremises viennent de publier un essai de Yves-Marie Adeline intitulé Les nouveaux seigneurs - Considérations sur la montée irrésistible de la nouvelle aristocratie. Spécialiste de la pensée antique et de l'histoire des idées politiques, Yves-Marie Adeline est déjà l'auteur de plusieurs essais historiques dont 1914 - Une tragédie européenne (Ellipses, 2011) et Histoire mondiale de la Grande Guerre (Ellipses, 2017).

     

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    " Dans cet ouvrage, Yves-Marie Adeline observe, décrit, examine cette nouvelle époque des rapports sociaux et politiques, ce nouvel âge de seigneurs qui se fait jour progressivement - cette époque où le modèle oligarchique s'impose. Aussi explore-t-il notre monde où s'opposent des masses de plus en plus massifiées, de plus en plus uniformes et donc d'autant mieux gouvernables, à une élite dominante de plus en plus restreinte.
    Au-delà de l'analyse de ce mouvement irrépressible de domination par ces "nouveaux seigneurs" , domination d'ailleurs masquée par notre culture démocratique, Yves-Marie Adeline rappelle aussi, en s'appuyant sur l'enseignement des philosophes grecs, quelle marge de manœuvre il reste à la réflexion politique pour équilibrer le phénomène. "

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  • Réquiem pour la démocratie libérale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David Engels, cueilli sur Tysol.fr,  qui nous rappelle que la démocratie libérale occidentale est une fiction destinée à masquer la réalité oligarchique du pouvoir...

    consacré au glissement autoritaire de nos sociétés à travers l'exemple de la dénonciation des opposants au « passe sanitaire » comme « parasites sociaux »...

    Historien, spécialiste de l'antiquité romaine, David Engels, qui est devenue une figure de la pensée conservatrice en Europe, est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

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    Réquiem pour la démocratie libérale

    La mort de la démocratie libérale est de plus en plus souvent invoquée, que ce soit de manière apotropaïque par ses partisans, que ce soit avec une certaine satisfaction par ses opposants. Pourtant, la démocratie libérale n'a jamais existé ; en fait, elle est une contradictio in adiectum.

    Tout d'abord, il est très douteux que le mot « démocratie » puisse vraiment s'appliquer aux sociétés occidentales modernes telles qu'elles ont évolué depuis la Révolution française, car le système des partis parlementaires n'a pas grand-chose à voir avec le concept réel de démocratie. À l'origine, la « démocratie » signifiait la tentative de faire exercer le pouvoir non seulement pour le peuple, mais aussi par le peuple, et ce non pas de manière de plus en plus indirecte à travers des étapes complexes de délégation de pouvoir, mais directement, à savoir par des plébiscites et par l'élection directe de tous les magistrats ou, mieux encore, par leur désignation par le sort, comme dans le cas de la démocratie attique. Nous, en revanche, en essayant de mettre en œuvre le concept polybien de la « constitution mixte », nous avons créé un système parlementaire de représentation qui, par le mécanisme des partis, par l'invention du politicien professionnel et par la délégation du pouvoir politique du peuple aux parlements et des parlements à diverses formes d'exécutifs et d'institutions internationales, ressemble le plus à une oligarchie. En outre, si l'on considère également qu'en raison de la polarisation sociale croissante et de l'érosion de l'État-nation classique, le pouvoir réel est plus susceptible de se trouver entre les mains des Big Tech, des Big Data et des Big Business qu'entre celles des politiciens, la marge de manœuvre réelle du peuple pour façonner la politique quotidienne se réduit encore plus.

    Deuxièmement, nous devons discuter de la signification du mot « libéral » et du soupçon que son idéal a peu à voir avec la réalité pratiquée aujourd'hui. Si l'on entend par « libéral » la volonté d'assurer la plus grande liberté possible à l'individu, il faut alors se demander si cette liberté n'existait pas dans une bien plus large mesure au cours des siècles passés qu'aujourd'hui, où un procéduralisme juridique presque maniaque tue dans l'œuf toute initiative, ou plutôt, la réserve à une élite jalousement protégée et à son soutien légaliste. De plus, la surveillance de plus en plus étroite de nos données par l'État et l'économie nous transforme en un peuple transparent, et l'introduction de systèmes de crédit social dystopiques comme ceux en Chine n'est pas seulement possible en Europe, mais est déjà devenue réalité à travers des initiatives comme le passeport covid : sans que nous nous en rendions compte, le prétendu libéralisme occidental s’est transformé en économie planifiée numérique polycentrique. En outre, en ce qui concerne les prétendues « valeurs » libérales, certaines questions gênantes se posent. Car s'il doit être « libéral » d'orienter sa propre vie selon des valeurs morales individuelles arbitraires et relativistes, qui doivent seulement répondre à la condition préalable de ne pas limiter la liberté d'autrui (ou, pour reprendre les termes de Kant, de pouvoir devenir une loi générale), la vacuité de l'idée de « valeurs libérales » apparaît rapidement. En effet, en fin de compte, un tel concept de liberté ne fait que déplacer le dilemme de la prise de décision morale des anciennes communautés de solidarité pré-modernes tels que la famille, l'église, la guilde ou le village vers le législateur étatique. Ce dernier, cependant, est de plus en plus influencé par une attitude résolument anti-traditionnelle et ne compte plus accompagner l’évolution sociopolitique, mais la diriger. Ainsi, en favorisant systématiquement les minorités les plus diverses et contestables tout en critiquant directement ou indirectement les modes de vie traditionnels et majoritaires, le « libéralisme » défendu par l'État moderne correspond de plus en plus à une tentative d’« ingénierie sociale » radicale de gauche. Au terme de cette évolution se trouve, comme on le voit déjà aujourd'hui, l'idéal d'un individualisme extrême et hédoniste-matérialiste, qui n'autorise que d’infimes variations sur le thème de plus en plus étroit de la prétendue « diversité » : ainsi, la réalité quotidienne résultant de cette politique semble collectiviste plutôt que véritablement libérale et a remplacé la liberté réelle et la diversité des styles de vie, comme le connaissait encore le passé pré-révolutionnaire, par un conformisme uniforme, comme le soupçonnait déjà Tocqueville.

    De cette brève clarification des termes, qui devrait faire comprendre que les « démocraties libérales » actuelles ne sont en réalité ni libérales ni démocratiques dans le sens où l’on l’entend généralement, mais cachent une gouvernement élitaire de plus en plus matérialiste et collectiviste, découlent quelques conséquences naturelles.

    D'une part, cette évolution, qui s'est fortement accélérée au cours des deux dernières décennies, va certainement se poursuivre encore plus rapidement à l'avenir, rendant ainsi progressivement claires les conséquences ultimes de nos choix politiques, et ce même pour les citoyens qui, pendant longtemps, ont naïvement préférer fermer les yeux face aux réalités. Malheureusement pour nous, il sera probablement bientôt trop tard, du moins pour l'Europe occidentale, pour procéder à des corrections de trajectoire significatives de manière organique et pacifique, car l’enchevêtrement entre politique, grandes entreprises, médias et experts est devenu tel que les pires extrêmes semblent d'abord devoir être atteints avant qu'une véritable remise en question puisse commencer.

    D'autre part, il s'ensuit que tout mouvement dédié à la lutte contre ces conditions ne doit pas être mené au nom d'une simple restitution d'un statu quo illusoire, comme celui des années 1980 ou 1990, qui, rétrospectivement, semblent si enviables seulement parce que les problèmes ancrés dans le système des partis parlementaires ainsi que dans le libéralisme de masse y étaient encore à peu près compensés par un dernier vestige de décence et de moralité enraciné fermement dans l’époque pré-révolutionnaires. Une fois de plus, cela ne fait que démontrer la véracité du fameux paradoxe de Böckenförde, selon lequel l'État moderne vit sur base de conditions préalables qu'il ne peut garantir lui-même - et que, faut-il ajouter, il combat même activement actuellement, sciant ainsi la branche sur laquelle il est assis… et nous tous avec lui.

    Une véritable alternative ne peut donc pas venir, pour le dire exagérément, de l'esprit du « conservatisme », car il ne reste plus grand-chose qui vaille la peine d'être conservé, mais plutôt de celui de la « réaction », dans le sens d'un retour conscient à des cadres et à des conditions politiques d'un tout autre type, et qui doivent bien sûr être adaptés aux réalités de la modernité. Mais cela ne peut se faire, comme je l'ai déjà expliqué avec un collectif d'auteurs venant de toute l'Europe dans mon livre « Renovatio Europae », que par un mouvement politique auquel j'ai donné le nom d'« Hespérialisme ». Ce n'est qu’en combinant le patriotisme culturel occidental avec le désir d'un lien renouvelé avec la transcendance chrétienne qu'il peut y avoir un espoir de survie pour notre civilisation. Et de ce point de vue, le seul point de départ possible pour une Europe alternative ne réside pas dans les États-nations post-révolutionnaires ou même dans les institutions internationales modernes, mais plutôt dans les formes pré-modernes d'Etats et de sociétés comme, par exemple, le « Sacrum Imperium » ou la République polono-lituanienne qui ont tous combiné subsidiarité, pluralisme politique, résilience, patriotisme, tolérance, sécurité juridique avec un ancrage transcendant.

    David Engels (Tysol.fr, 15 septembre 2021)

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  • Covid 19 et État providence...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David Engels, cueilli sur le Visegrád Post et consacré aux conséquences désastreuses de la crise sanitaire sur les classes moyennes.

    Historien, spécialiste de l'antiquité romaine, David Engels, qui est devenue une figure de la pensée conservatrice en Europe, est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

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    Covid 19 et État providence

    Quels seront les effets du confinement sur l’idéal de l’État providence en Europe ? Pour dire les choses simplement : le confinement détruit la classe moyenne et fait largement le jeu des super-riches. Alors que les propriétaires des petits et moyens commerces, entreprises, restaurants ou hôtels sont ruinés, ceux qui bénéficient d’une manière ou d’une autre de l’expansion exponentielle des grands monopoles dans les domaines de la big-tech, du big-data, de la big-pharma, de l’approvisionnement de masse et des transports deviennent chaque jour plus riches – une dynamique qui était déjà évidente avant les multiples crises liées à l’apparition du Covid-19 qui doivent être considérées comme un simple catalyseur de tendances préexistantes. Une fois la période de confinement terminée, la classe moyenne sera ruinée, et les entrepreneurs devront soit vendre leurs biens et devenir, au mieux, des simples employés des nouveaux propriétaires, soit accepter des subventions publiques sans fin qui les maintiendront juste au-dessus de la limite de la faillite et donc dépendants de l’État.

    D’une manière ou d’une autre, le temps d’une société dont l’identité serait fondée sur l’existence d’une classe moyenne importante, indépendante et fière sera révolu, du moins en Europe occidentale, dont l’économie est beaucoup plus touchée par le confinement que l’Est.

    Cela signifie également que l’ancien système de protection sociale devra être fondamentalement transformé. Je m’attends à une simplification drastique de l’État providence par l’introduction d’un revenu de base inconditionnel qui remplacera aussi bien les allocations de chômage que les subsides familiaux et les pensions, ce qui signifiera, bien sûr, pour beaucoup de gens appartenant aux classes moyennes, une diminution drastique de leurs prestations.

    Et pire encore : pour payer ces énormes dépenses et maintenir en vie tous les secteurs frappés par le confinement, l’État devra continuer à imprimer de l’argent, ce qui entraînera non seulement sa dévaluation progressive et donc l’expropriation indirecte des petites fortunes, mais aussi un glissement croissant d’une économie de marché libérale vers une économie planifiée – « planifiée » en tout cas pour la grande majorité des citoyens dépendant d’une manière ou d’une autre des allocations de l’État…

    Il est difficile de prédire les différentes étapes par lesquelles cette évolution se fera au cours des prochaines années ; mais qu’il y ait un effondrement ou une lente transformation, à la fin, du moins en Europe occidentale et aux États-Unis, nous trouverons une société basée sur un modèle social et économique que j’ai appelé le « socialisme des milliardaires ». D’un côté, il y aura une grande masse de personnes survivant tout juste grâce à un revenu universel, obligées de travailler dur afin d’améliorer quelque peu leur mode de vie et de gagner ainsi l’argent nécessaire pour faire tourner la roue du capitalisme. De l’autre côté, nous trouverons une toute petite caste de milliardaires issus des big-tech, big-data, big-pharma et autres monopoles qui existeront en symbiose structurelle avec un système politique qui se fera passer pour démocratique alors qu’il est, en fait, plutôt oligarchique et technocratique – une situation pas si différente, d’un point de vue morphologique, de ce que nous connaissons déjà maintenant en Chine.

    Et comme en Chine, la numérisation de la société et les révolutions telles que le système de crédit social, le transhumanisme, l’abandon de la monnaie fiduciaire et l’introduction de l’intelligence artificielle rendront extrêmement difficile toute révolte contre un tel système, d’autant plus que les grandes masses sont actuellement soumises à une atomisation sociale systématique par l’immigration de masse, la destruction de la famille naturelle, la culture de consommation, l’idéologie de la bien-pensance et l’éradication du christianisme.

    Cependant, les systèmes oligarchiques sont fondamentalement instables, et si la société de l’Europe occidentale est déjà en grande partie affaiblie par l’évolution esquissée ci-dessus, l’Est, comme la Pologne ou la Hongrie, présente encore des communautés cohérentes et solidaires qui pourraient être considérées comme des exemples et des inspirations par ceux qui, à l’Ouest, n’adhéreraient pas au nouvel ordre. Des sources de conflits sont donc préprogrammées, à l’interne comme à l’externe, et ce en dépit des systèmes de contrôle mis en place par les gouvernements. Ainsi, tôt ou tard, il y aura donc des affrontements violents, que ce soit entre oligarques concurrents, que ce soit entre groupes ethniques rivaux en Europe, ou que ce soit entre les nouveaux empires tels que les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et, peut-être, l’Europe – et il est très difficile de dire quelle société émergera d’un tel conflit, sauf qu’elle sera très différente de nos anciennes  sociétés libérales et démocratiques dont les derniers vestiges sont en train d’être détruits par le confinement.

    David Engels (Visegrád Post, 27 avril 2021)

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  • La stratégie de la peur est une violence faite par les élites...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Michel Maffesoli à Eric Verhaeghe pour Le Courrier des stratèges, dans lequel il évoque la culture élitaire de l'oligarchie qui pense vaincre la mort et qui déploie une stratégie de peur pour asseoir sa domination sur la société.

    Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018), La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019) ou, dernièrement, La faillite des élites (Lexio, 2019).

     

                                              

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  • Élection de Macron, lutte contre Trump, Covid-19, « Grand Reset » : les manigances de la super-classe mondiale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux manigances de la super-classe mondiale pour raffermir son contrôle sur l'Occident...  Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018) et tout dernièrement La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020).

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    Élection de Macron, lutte contre Trump, Covid-19, « Grand Reset » : même complot, même combat ?

    En 2020, l’empire – c’est-à-dire la super-classe mondiale – a contre-attaqué avec succès en Occident. Car s’il n’a pu finalement empêcher le Brexit, il est parvenu en 2020 à empêcher la réélection de Donald Trump aux États-Unis, qui était en lutte contre l’État profond.
    La contre-attaque réussie de la super-classe mondiale contre le leader de la première puissance du monde occidental a reposé sur trois leviers principaux : l’utilisation de la pandémie de la Covid-19, l’orchestration de la haine ethnique entre Blancs et Noirs, enfin l’organisation aux États-Unis d’une fraude électorale à grande échelle. À chaque fois, les médias mainstream ont été mobilisés pour sidérer l’opinion.
    Un précédent qui doit nous alerter sur ce qui risque de se passer pour la présidentielle française de 2022.

    Une épidémie opportune

    On ignore à ce jour l’origine exacte de l’épidémie de Covid-19.
    Mais si elle a paru dans un premier temps, aux optimistes, remettre en cause la croyance dans les vertus de « la mondialisation heureuse », l’oligarchie a rapidement pris la mesure des occasions qu’elle lui offrait.

     Aux États-Unis, les mesures coercitives prises au nom de la lutte contre la Covid – notamment le confinement de la population – ont eu pour effet immédiat de plomber le bilan économique positif de Donald Trump.
    Mais à plus long terme, ces mesures jouent en faveur de l’agenda économique des oligarques, détruisant l’économie de proximité au profit des majors de la grande distribution, de l’e-commerce et de Big Pharma. Renforçant également la tendance au développement de la numérisation et du télétravail, c’est-à-dire à l’individuation des rapports de moins en moins « sociaux » justement. C’est ce que l’on nomme le Grand Reset pour faire court.

    Mais ce Grand Reset a des effets politiques directs car il appauvrit et marginalise ceux qui « votent mal » (petits commerces, professions libérales, agriculteurs, salariés, éditeurs ou artistes dissidents, etc.) et il favorise au contraire les grandes entreprises mondialisées, celles qui soutiennent l’oligarchie en adoptant de plus en plus des positions politiques [1]. Et dont 2020 consacre en quelque sorte la domination de plus en plus arrogante.

    La dictature, une idée neuve en Occident

    La dictature sanitaire mise en place à la suite de la Covid a aussi permis de tester, sur une très grande échelle, la mise en condition de toute une population par le matraquage et la censure médiatiques et l’orchestration de la peur. Et elle a démontré que la propagande marchait très bien au xxie siècle !
    Elle a permis de tester la soumission de toute une population à une réduction drastique des libertés fondamentales : notamment la liberté d’aller et venir, la liberté de réunion, la liberté de culte et la liberté de se réunir en famille.

    L’épidémie a aussi renforcé le pouvoir exécutif avec, comme en France, l’invention d’un nouveau motif d’état d’urgence : l’état d’urgence sanitaire. Et une intrusion croissante de l’État dans la vie des gens, puisqu’on prétend désormais réglementer jusqu’au nombre de convives dans les repas de famille et la façon dont les personnes âgées doivent manger ! Et bien sûr imposer de fait une obligation mondiale de vaccination.

    L’épidémie a donc renforcé l’évolution postdémocratique des États en Occident, en imposant la dictature des « sachants », aux dépens des peuples sidérés, muselés et confinés.

    Depuis 2020 la dictature est une idée neuve en Occident.

    L’orchestration de la haine raciale

    En 2020, la super-classe mondiale a ensuite orchestré sur une grande échelle la haine ethnique entre Blancs et Noirs : d’abord aux États-Unis (affaire Floyd) pour nuire à Donald Trump et notamment essayer de pousser l’électorat afro-américain dans le camp démocrate.
    De nombreuses manifestations violentes ont justement eu lieu dans des villes ou comtés démocrates et l’extrême gauche s’est fortement mobilisée dans le mouvement BLM.

    La thématique du privilège blanc – très en vogue dans les universités – a aussi été médiatisée car elle renouvelle l’accusation de racisme et vise in fine à museler les personnes blanches (qui aux États-Unis votaient plutôt républicain).

    Mais il faut relever que cette stratégie a aussi été déployée en Europe et, notamment en France, autour de la thématique des violences policières et de l’affaire Traoré [2].

    Ce n’est certainement pas le fait du hasard lorsqu’on voit Assa Traoré faire la une du magazine Time comme « gardienne de l’année », lorsqu’on sait que l’indigéniste Rokhaya Diallo est passée par les Young Leaders, ou lorsque les ONG Soros soutiennent les No Borders. Et que tous les médias mainstream s’ouvrent largement aux délires indigénistes… au nom de l’antiracisme.

     

    L’horizontalisation des conflits

    La promotion d’un antagonisme racial en Occident s’inscrit en effet dans une stratégie consciente de fracturation sociale.

    Elle vise à développer les oppositions et les clivages sociétaux « horizontaux » (actifs contre retraités, salariés du public contre ceux du privé, jeunes contre vieux, Noirs contre Blancs, musulmans contre chrétiens, laïcs contre croyants, hétérosexuels contre homosexuels, hommes contre femmes, policiers contre citoyens, etc.) pour bloquer toute émergence d’un véritable conflit « vertical », opposant les peuples à l’oligarchie qui les opprime.

    Cette stratégie correspond très bien, en outre, à l’explosion des sociétés européennes, rongées par l’individualisme fanatique et par le chaos migratoire, qui provoque la défiance partout.

    L’extrême gauche joue un rôle central dans cette stratégie car elle contribue par ses violences à « pourrir » tous les mouvements protestataires anti-système, comme on l’a vu en France avec la destruction du mouvement des Gilets jaunes. Et à justifier en retour de nouvelles législations liberticides.

    C’est pourquoi elle reste l’enfant chéri du système, dans tous les sens du terme.

    La post-démocratie en marche

     

    L’organisation aux États-Unis d’une fraude électorale à grande échelle, pour favoriser le candidat démocrate, avec la complicité des médias et des instituts de sondages, constitue enfin l’autre fait marquant de 2020.

    À noter aussi qu’en raison de son âge avancé le candidat démocrate risque de n’être qu’un président de transition, dont l’autorité sortira en outre affaiblie du scrutin contesté. Une proie facile pour l’oligarchie, donc.

    Ce qui s’est passé pour l’élection présidentielle américaine de 2020 montre surtout qu’en Occident les échéances électorales, biaisées par le poids écrasant des médias et des instituts de sondage mainstream, permettent de plus en plus difficilement de faire échec à l’oligarchie.

    Des manœuvres qui donnent à réfléchir

    Cette contre-attaque victorieuse de la super-classe mondiale en 2020 doit en tout cas donner à réfléchir pour la prochaine élection présidentielle française de 2022.

    Président impopulaire [3], Emmanuel Macron devrait, normalement, en effet, affronter l’élection de 2022 dans de mauvaises conditions.

    L’expérience montre que l’image donnée au début d’un quinquennat marque durablement l’opinion ; or l’image dégagée par le début de la présidence Macron est mauvaise : petites phrases méprisantes à l’encontre des Français, affaire Benalla, répression violente du mouvement des Gilets jaunes, réformes impopulaires.

    On ne peut même exclure qu’Emmanuel Macron ne parvienne pas au second tour de l’élection présidentielle, tant il a pu cristalliser sur sa personne la défiance de larges couches de la population, malgré un déversement médiatique de propagande en sa faveur.

    On peut penser que l’oligarchie cherchera alors à promouvoir un candidat de remplacement destiné à conduire la même politique, mais dans un style différent et plus consensuel : les candidats ne manquent pas dans la classe politicienne !

    Mais Emmanuel Macron peut aussi tout mettre tout en œuvre pour assurer sa réélection, coûte que coûte.

    Des événements imprévisibles, vraiment ?

    Emmanuel Macron a d’ailleurs déjà accédé à la présidence de la République française en 2017 non par un choix populaire (il n’a rassemblé que 18 % des électeurs inscrits et La République en marche encore moins, aux législatives) mais à la suite d’un complot judiciaire et médiatique qui a permis l’éliminer ses concurrents et de faire sa promotion publicitaire écrasante.

    On ne peut donc exclure qu’un tel scénario se reproduise en 2022 pour l’élection présidentielle française au profit du candidat de l’oligarchie.

    D’ailleurs Emmanuel Macron nous y invite lui-même lorsque, lors de son interview au média Brut, le 5 décembre 2020, il déclare de façon sibylline : « Peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je puisse être candidat. Je n’exclus rien. On a vécu des choses absolument imprévisibles. »

    Rien ne dit qu’un nouveau « risque sanitaire » n’apparaîtra pas opportunément en 2022, pour tenter de museler une nouvelle fois l’opposition à ce que représente Emmanuel Macron. Ou que le risque épidémique (ou l’absence de vaccin…) ne servira pas de prétexte pour écarter certains électeurs ou certains scrutateurs des bureaux de vote [4].

    D’ailleurs des initiatives sont d’ores et déjà prises pour promouvoir les procurations électroniques (pour les élections de 2021) et le vote par correspondance, tous sources de fraude, ce qui ne peut qu’inquiéter.

    2017, 2020, 2022 même complot, même combat ?

    Pour la super-classe mondiale, l’élection présidentielle française de 2022 est en effet tout aussi stratégique que les élections américaines de 2020.

    L’enjeu de la présidentielle de 2022, pour la super-classe mondiale, est tout simplement la poursuite de la déconstruction de la nation française.

    Car une France affaiblie, en passe de devenir l’homme malade de l’Europe, ne peut plus faire contrepoids à une Allemagne qui devient le pilier de l’atlantisme, du libre-échange et de l’immigration en Europe. Et donc la tête de pont de la super-classe mondiale en Europe.

    État-nation par excellence, la France est, pour cette raison, la cible de l’oligarchie mondialiste non seulement en Europe, mais en France même.

    À nous de nous mobiliser pour que 2022 ne soit pas un mauvais remake de 2017 et de 2020 !

    Michel Geoffroy (Polémia, 17 décembre 2020)

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