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occident - Page 31

  • L'idéal de l'Empire de Prométhée à Epiméthée

    Nous reproduisons ci-dessous un texte intéressant du philosophe et homme politique italien, Massimo Cacciari, cueilli sur le site du quotidien Libération. Massimo Cacciari est l'auteur de nombreux essais et une partie de son oeuvre est traduite en français. Les éditions de l'Eclat ont ainsi publié en 2011 un texte intitulé Le Jésus de Nietzsche

     

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    L'idéal de l'Empire de Prométhée à Epiméthée

    Incontestablement, la période qui va de l’écroulement du « socialisme réel » à la nouvelle « grande crise » que nous traversons actuellement peut être définie véritablement comme une époque. Le terme Epochè indique, en effet, l’arrêt, l’interruption, mais non pas comme s’il s’agissait d’un espace vide, d’un intervalle. Il signifie, au contraire, un resserrement dans le cours du temps, une abréviation extraordinaire, dans laquelle ses caractères essentiels s’expriment comme contractés les uns sur les autres et les uns contre les autres. L’époque, de ce point de vue, n’est donc nullement un « temps long », mais le concentré de ses significations dans un spasme, qui les révèle et peut aussi, en même temps, les dissoudre. De ce même point de vue, on peut définir comme « époque » la grande guerre civile qui a anéanti la centralité politique de l’Europe entre 1914 et 1944: trente ans seulement, à peine plus que « notre » 1989-2011. Dans l’époque, se précipitent évidemment des idées, des facteurs, des contradictions mûries dans le « temps long » – et c’est pourquoi il est impossible de la comprendre de manière isolée. Mais elle assume toutefois une valeur révélatrice et déploie les mêmes éléments qui étaient déjà à l’œuvre selon des dimensions et des énergies nouvelles. Alors que, précisément, toute « normalité » est arrêtée, ce qui semblait à première vue normal et facilement prévisible dans ses développements s’exprime désormais selon des formes inattendues et inquiétantes. Dans un certain sens, l’époque assume toujours une valeur « apocalyptique ». Conséquence évidente de cet état de choses : l’affirmation d’une extraordinaire porosité des mots. Leur puissance « apophantique » décroît redoutablement. Le rapport entre les mots et les choses qu’ils devraient désigner se fait dans la plus grande insécurité. Que signifient aujourd’hui les mots démocratie ? marché ? paix ? Ou encore : nous avons fait l’unité européenne – mais que signifie l’Europe ? l’Occident ? Ainsi, le terme époque résume aussi en soi sa profonde signification sceptique : toute époque authentique se révèle également en tant que doute radical sur son propre passé et ne s’ouvre au futur que de manière hasardeuse.

    À la veille d’une telle « époque », les signes qui permettent de la lire restent cachés. Les temps semblent même favoriser des prévisions contraires. La veille d’une époque se caractérise par un certain bavardage sur notre capacité à « contrôler » l’avenir, tandis que l’époque qui suit semble « faite » pour démontrer la loi éternelle de l’hétérogenèse des fins. Ce fut le cas de l’anno mirabile 1989. La troisième guerre mondiale était terminée. Un seul Titan restait en scène, à la puissance inapprochable. Mais c’était un Titan qui, malgré son nom, se voulait non-violent. C’était un Prométhée bienfaiteur des misérables mortels, qui aurait travaillé et se serait volontiers sacrifié pour harmoniser et unifier leurs désaccords et leur assurer justice et bien-être. Comme Prométhée, il avait en réserve, pour nous, le don le plus précieux: la raison, le nombre, la capacité de calculer et de transformer. L’affirmation de son modèle de rationalité aurait été le fondement de la sécurité et de la paix.

    Aube ou crépuscule ? L’époque rapproche les couleurs jusqu’à les confondre. Mais tous ou presque obéirent à cette Annonce, comme à l’aube d’un Nouveau Commencement. Le tragique vingtième siècle de la « tyrannie des valeurs » déclinait enfin et surgissait l’âge de la concorde entre science, technique, marché, démocratie et « droits de l’homme ». Qu’il y ait pu y avoir une symbiose inavouable entre les deux Titans (à partir d’une origine commune !) – qu’ils n’aient pu régner qu’ensemble – et que, donc, la fin de l’un ait pu représenter une menace mortelle pour l’autre – tout cela ne fut même pas suspecté. Tout au plus les traditionnels adversaires du vainqueur s’exercèrent à en dénigrer la puissance solitaire – justifiés en cela par l’indécente jubilation de ses vassaux.

    L’époque qui s’est ouverte alors a fait justice de cette antiquaille, nous rappelant le célèbre dit romain : vae victoribus ! « Malheur aux vainqueurs ! » On ne remporte pas la victoire dans la guerre tant qu’on n’a pas remporté la victoire dans la paix. Prométhée pouvait-il vaincre ? Ce Titan pouvait-il mener à terme l’ordinatio ad unum, cette « aspiration à l’unité » de cette planète toujours plus étriquée et plus pauvre, pour laquelle il se sentait depuis longtemps appelé? Certes, il représentait le courant spirituel et politique le plus fort d’Occident, la seule puissance hégémonique qui avait survécu au suicide d’Europe, profondément enracinée dans une grande culture populaire, forte de valeurs partagées. Mais là aussi résidait sa faiblesse. Sa propre puissance créait l’illusion que le monde pouvait être guidé depuis les sommets du Capitole. Il l’avait déjà été péniblement au cours des décennies précédentes à travers le foedus, l’«alliance», toujours incertaine, mais aussi toujours opérante, entre Empire d’Occident et Empire d’Orient. L’écroulement de ce dernier ébranlait de manière automatique des régions tout entières, stratégiques d’un point de vue géopolitique et sur lesquelles le vainqueur n’avait quasiment aucune prise : il «  libérait » des énergies auparavant contrôlées de quelque manière et contraintes à jouer toujours, en tout cas à l’intérieur de la « guerre mondiale » ; il brisait le conflit, en le rendant illisible pour celui qui avait été formé à calculer selon les paramètres « universalistes » de cette guerre.

    L’époque a mis à l’ordre du jour, impérieusement, l’idée d’Empire – et tout aussi impérieusement elle l’a démantelée. Voici un exemple éclatant de cette morsure du temps qu’une époque représente. L’occasion impériale s’avérait presque comme nécessaire à la proclamation de la victoire. Les vassaux européens suivaient, en applaudissant, son char. Mais les adversaires en faisaient tout autant. Aucune apologie de l’Empire ne fut plus convaincante, concernant le destin qu’il aurait dû représenter, que les critiques de ses détracteurs. Mais Prométhée n’est pas intrinsèquement capable d’Empire. Il ne sait pas le concevoir ex nationibus ; il n’a aucune idée du pluralisme (idéologique, religieux, culturel) qui est immanent à son concept; par conséquent, il ne parvient pas à donner naissance à des formes de gouvernements authentiquement « impériales ». La guerre – que, tout au long des années 60 et 70, le vainqueur s’était déjà montré incapable de conduire efficacement en dehors des schémas de la rationalité militaire, fondés sur le concept de justus hostis – n’était que la poursuite de la faillite de la politique par d’autres moyens. L’Empire dure jusqu’au 11 septembre. Puis l’époque en consume l’écroulement.

    Le 11 septembre crée l’illusion d’une relance en grandes pompes de l’idée impériale ; en réalité, elle en marque la fin. Les désastreuses guerres de Bush junior en poursuivent le fantôme, tandis qu’elles essaient de masquer les causes aussi matérielles qui en décrètent la faillite.

    Il s’est avéré, toujours lors de ce temps bref, dans le dialogue tout aussi bref de l’époque, que le nouvel Empire avait construit une grande partie de son hégémonie en étendant sa dette ; il s’est avéré que son peuple, même en se fondant sur la foi en sa propre mission, s’est caractérisé par une épargne négative. Il s’est avéré que les politiques de l’aspirant Empire ont donné libre cours à la plus glorieuse période de dérégulation que l’histoire du capitalisme ait peut-être jamais connue et à l’écroulement de toute forme de contrôle sur les activités économiques et financières. Il s’est avéré que tout cela portait le vainqueur à dépendre tout d’abord du Japon, puis de la Chine pour le financement de sa propre dette. Il s’est avéré encore que ce financement impliquait la « reddition » à la Chine sur des questions fondamentales, comme son entrée dans l'OMC en tant qu’économie de marché (sic !) et le maintien de sa monnaie à des niveaux incroyablement bas. Il s’avère maintenant que l’Empire est dans une situation de « souveraineté limitée », comme n’importe quel Etat de la vieille Europe.

    Naturellement les ressources de Prométhée sont immenses. Mais il est évident que ses velléités d’unification ont échoué. Et elles ne pouvaient qu’échouer. La présidence d’Obama enregistre et administre cet échec. Ce sera un blasphème – et ça l’est certainement – mais on ne peut s’empêcher de le penser. Qui n’a pas salué comme un nouveau lever du jour la perestroïka de Gorbatchev ? Quelqu’un s’en souvient-il ? Mais Gorbatchev était, tragiquement, uniquement, rex destruens, « roi démolisseur ». Lourd destin – mais il revient toujours à quelqu’un dans l’Histoire de devoir défaire, de n’avoir rien d’autre à faire que défaire, sans même espérer pouvoir repartir de là. Il n’y a pas de feu sans cendres. Obama : nouvelle ère, nouveau siècle, et même : nouveau millénaire. Nouveau visage à tout point de vue – comme Gorbatchev, qui ne ressemblait certes pas aux vieux staliniens, ni au typique représentant du KGB, comme Poutine. Obama : voici la possibilité de relancer l’idée impériale selon le fil d’Ariane des « droits de l’homme » de l’évangile démocratique, de l’œcuménisme dialogique. Avec l’icône éternelle de JFK dans le dos. Mais il semble qu’il ne lui reste qu’à « démonter » les guerres des autres, qu’à traiter avec les « maudites » agences de notation, qui, après avoir réduit en poussière tout contrôle effectif dans les années de la grande bulle, désignent maintenant, comme des censeurs sévères, les victimes imminentes à la spéculation internationale ; qu’à essayer de donner une forme plausible à l’embrouillamini inextricable qui s’est formé entre économie américaine et République populaire chinoise.

    Il n’y a aucun Empire à la fin de l’époque, et moins encore quelque organisation multipolaire fondée sur d’authentiques alliances. Celui qui, il y a vingt ans, semblait pouvoir aspirer à servir de « cocher » global, arrive à peine aujourd’hui à se tenir debout. Celui qui remplit aujourd’hui une fonction économique et financière clé n’est nullement en mesure d’assumer une fonction politiquement hégémonique. Le premier pourra-t-il renaître ? Le second pourra-t-il se transformer en puissance politique globale ? Les anciennes et nouvelles puissances pourront-elles donner vie à une organisation commune, à partir des « fondamentaux » financiers, économiques et commerciaux ? L’époque suspend son jugement. Les Prométhée qui croient tout prévoir ne sont que ceux qui la projettent et la préparent. Finalement, on « calcule » comment ce qui est arrivé correspond à ce qui était attendu en moindre proportion – et l’on n’ose pas faire de prévision. L’époque commence avec Prométhée, le «  prévoyant », et s’achève avec Epiméthée, « celui qui réfléchit après coup ». De la modestie de son doute et du réalisme désenchanté de ses analyses, nous pourrons peut-être tirer quelque bénéfice.

    Massimo Cacciari (Libération, 30 juin 2012)

    Traduit de l'italien par Michel Valensi

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  • Printemps syrien ?...

    «En arabe, révolution se dit thawra. Il n’est pas certain que ce mot y ait la même valeur eschatologique qu’en Occident. La Révolution française et ses échos historiques continuent donc à fausser la vision de ce qui se passe dans le monde arabe, dont le moins qu’on puisse dire, mais qui n’est pas dit, est que les peuples qui le constituent ne sauraient désirer ni la terreur robespierriste ni l’hiver soviétique. Se ranger à l’idée que ce sont les peuples qui ont chassé les dictateurs de Tunisie, d’Égypte, du Yémen, de Libye est en réalité aussi niais que de soutenir que l’intervention américaine en Irak était réclamée à cor et à cris par le peuple irakien ou que les Serbes désiraient à tout prix être délivrés de Milosevic grâce au bombardement massif de leur territoire par les avions de l’OTAN – deux exemples de crimes de guerre que l’histoire officielle n’enregistrera jamais comme tels.»


    Les éditions Fata Morgana viennent de publier un petit texte superbe de Richard Millet intitulé Printemps syrien. Un point de vue à contre-courant de l'opinion dominante comme on pouvait l'attendre de l'auteur de L'opprobre ou de Fatigue du sens...


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    "Plus acerbe que jamais, Richard Millet s’insurge contre l’actuel discours journalistique – consensuel, mou et édulcoré – au sujet des insurrections en Syrie, et nous donne à voir son appréhension, à contre-courant de la doxa occidentale, quant à la portée des événements qui frappent le Proche-Orient."

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  • Le rêve le plus long de l'histoire (2)...

    « Chacun de ces Voyants veut renouer l'impossible et superbe conversation entre l'Orient et l'Occident. Tous échouent. Le rêve se fracasse dans le feu et le sang mais après tout, l'Histoire n'a que faire des succès... »

    Sylvain TESSON

    Les éditions Omnibus viennent de publier le deuxième tome de la fresque de Jacques Benoist-Méchin, intitulée Le rêve le plus long de l'histoire. Dans ce volume, ce sont Bonaparte, Lawrence d'Arabie et Lyautey que l'on va voir aller à la rencontre de l'Orient...

     

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    "« Il faut aller en Orient, disait Bonaparte, toutes les gloires viennent de là. » Résolument, le futur empereur accrochait ainsi ses rêves à ceux de ses prédécesseurs, Alexandre, César, Cléopâtre, Julien, Frédéric... D'autres prendront sa suite : Lyautey, qu'on surnommait l'Africain, et Lawrence qu'on disait d'Arabie. Leur rêve d'Orient, à tous, est une illusion, mais il n'en est que plus beau."

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  • La décadence en marche ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gilles Cosson, cueilli sur Valeurs actuelles et consacré aux symptômes de la décadence de l'Occident...

     

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    La décadence en marche ?

    Nous sommes en l’an 363 de notre ère. L’empereur Julien, dit l’Apostat, entre en guerre. La pensée grecque qu’il incarne se rebelle devant la menace que représente Sapor II, le despote régnant sur la Perse.Sous la férule impitoyable de ce dernier, règnent l’arbitraire et la terreur là où Rome, digne héritière d’Athènes, donne la priorité à la loi. Le but des hostilités est de prendre la capitale, Ctésiphon, pour obliger le tyran à se soumettre à un pouvoir qui se sent investi d’une mission civilisatrice : apporter les splendeurs de la philosophie hellénique à une population plongée dans la servitude et l’obscurantisme.En ces temps de déclin, les alliés de Rome sont devenus peu sûrs, l’armée peine à recruter, les habitudes de luxe poussent à une dépense sans frein, la situation financière est tendue, les moeurs sont relâchées, la foule pense à ses plaisirs, l’intégrisme chrétien menace la cohésion d’un empire habitué à honorer des dieux aussi multiples que ses peuples…Cela ne vous rappelle rien ? Sautons d’un coup d’aile dix-sept siècles et demi. Les frontières de l’esprit grec, indépendant et critique, ont été déplacées au-delà de l’Atlantique et l’antique esprit de soumission oriental a envahi les bords de la Méditerranée, à l’exception notable de l’Europe ; mais la plus grande puissance du moment, les États-Unis, a entrepris, elle aussi, de renverser un dictateur sanguinaire, Saddam Hussein, pour apporter les lumières de la démocratie au peuple irakien opprimé… Bagdad, à vingt kilomètres de Ctésiphon – étonnante proximité – , a été prise sans coup férir ; pourtant la poudrière régionale est plus menaçante que jamais.À l’image des supplétifs de l’empire latin, les alliés musulmans de l’Occident – Pakistanais, Égyptiens et autres – ne le sont plus que de nom. Le Pentagone recrute des mercenaires venus du sud du Rio Grande auxquels on promet la nationalité américaine à l’issue de leur engagement, à l’instar des légionnaires barbares faits citoyens romains après vingt-cinq ans de service. La Réserve fédérale fait marcher sans discontinuer la planche à dollars pour financer un déficit budgétaire abyssal, tel Julien frappant une monnaie d’argent appauvrie pour payer ses troupes.Les religions traditionnelles sont aussi délaissées que les dieux de l’Olympe autrefois, mais le fondamentalisme pentecôtiste ou musulman demande à la science d’oublier la théorie de l’évolution, telle l’Église des premiers temps exigeant que le Soleil tourne autour de la Terre.L’homogénéité des populations s’est beaucoup amoindrie et l’on parle l’espagnol en Californie comme hier le grec à Alexandrie. La permissivité sexuelle est devenue un article de foi à Washington comme jadis à Byzance, les juristes à la solde du plus offrant pèsent sur les décisions de justice à l’instar des rhéteurs d’autrefois, le culte du travail n’est plus ce qu’il était, l’autorité de l’État est contestée, l’individualisme fait des ravages, le pays se fracture entre factions viscéralement opposées, tout compromis devient un exploit… Voulez-vous d’autres exemples ? Bienvenue dans l’ère de la décadence !

    Gilles Cosson (Valeurs actuelles, 14 juin 2012)

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  • Une vision française de la guerre...

    "[...]Au final, nous sommes conviés à revoir l’équilibre des principes qui sous-tendent les conceptions opérationnelles occidentales, de manière à installer la connaissance et la compréhension des situations au premier plan de nos préoccupations au lieu des strictes questions de capacités qui ont, jusqu’à présent, constamment  dominées. Il s’agit également de reconsidérer notre conception de la victoire, en tempérant son côté manichéen issu d’un moralisme excessif, de tendance messianique outre-Atlantique et juridico-pacifiste dans sa version européenne.[...]" Général Henri Poncet

    Les éditions Economica viennent de publier La guerre - une vision française, un essai du général Guy Hubin. Ancien chef de corps du 1er régiment de hussards parachutistes, le général Guy Hubin, qui a aussi servi au 13e RDP et à la DGSE, avait publié en 2000 un essai intitulé Perspectives tactiques chez le même éditeur, et qui a été réédité plusieurs fois depuis.

     

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    "C’est à une lecture inhabituelle de l’histoire militaire que nous convie ce livre. Si les sujets abordés débordent largement de ceux de l’histoire nationale, ils sont examinés par un œil français qui les dégage de l’optique anglo-saxonne dominante sur le sujet.

    Ce livre est aussi une exhortation à ne pas écarter de notre réflexion le phénomène guerrier, à éviter de sombrer dans la facilité de l’émotion quand on l’aborde, et à se garder des à priori réducteurs le concernant.

    L’auteur propose une adaptation de notre modèle de combat où les évolutions de la technologie s’associent à celles du contexte stratégique pour nous conduire vers des positions plus raisonnables que celles héritées des folies du XXe siècle ou du manichéisme simpliste trop souvent en vigueur."

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  • Le rêve le plus long de l'histoire...

    « Par la grâce de la plume de Benoist-Méchin, sept géants se dressent devant nous – ou plutôt sept incarnations de la même âme. »
    Sylvain TESSON

     

    Les éditions Omnibus rééditent Le rêve le plus long de l'histoire,  une fresque du grand écrivain et spécialiste du monde arabe, Jacques Benoist-Méchin, qui regroupe sept biographies de personnages historiques emblématiques de la rencontre de l'Occident avec l'Orient. On trouvera ainsi dans le premier tome les portraits d'Alexandre le Grand, de Cléopâtre, de l'Empereur Julien et de Frédéric de Hohenstaufen, et dans le second, à paraître en juin, ceux de Bonaparte, de Lawrence d'arabie et de Lyautey. Un oeuvre puissante, inspirée et superbement écrite !...

     

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    "Unir l'Orient et l'Occident, « ces deux moitiés d'un monde éclaté»... Le rêve entraîne Alexandre le Grand jusqu'aux confins de l'Afghanistan. Il préside aux amours de Cléopâtre et de César, puis de Cléopâtre et d'Antoine. Il hante l'empereur Julien, qui veut abolir le christianisme, et Frédéric II de Hohenstaufen, l'excommunié. Plus tard, il renaîtra encore avec Bonaparte en Egypte, Lawrence en Arabie, Lyautey dans le Sahara...« Mourant et renaissant sans cesse à travers les âges, on dirait les piliers d'un pont dont les arches se seraient écroulées. »écrit du rêve le plus long de l'Histoire Benoist-Méchin, historien et écrivain visionnaire."

    Au sommaire du premier tome :

    • Alexandre le Grand ou le rêve dépassé
    • Cléopâtre ou le rêve évanoui
    • L'Empereur Julien ou le rêve calciné
    • Frédéric de Hohenstaufen ou le rêve excommunié
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