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occident - Page 28

  • Manières du monde, manières de guerre...

    Les éditions Nuvis viennent de publier Manières du monde, manières de guerre, un essai de Caroline Galacteros-Luchtenberg, préfacé par Hubert Védrine. Auditeur de l'IHEDN et directeur de séminaire à l'Ecole de Guerre, Caroline Galacteros-Luchtenberg dirige Cabinet de conseil et de formation en intelligence stratégique.

     

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    « La principale originalité de ce livre est de réintroduire une dimension stratégique dans la crise générale de l’Occident. Celui-ci, structurellement endetté, ne contrôle plus le temps, les rythmes, la financialisation débridée, la virtualisation ; il n’est plus dans le monde le seul maître des innovations et de la fabrication des normes internationales. Quant au politique, puni de sa naïveté, il surnage pathétiquement et tente de faire diversion. On paraît loin, dans ce tableau sans concession, de l’art de la guerre mais, pour Caroline GALACTEROS-LUCHTENBERG, le lien est évident : cette déshumanisation progressive des rapports professionnels et sociaux déstructure nos sociétés et ruine la légitimité résiduelle de leurs projections de puissance et d’influence. C’est le cœur de sa thèse.
    A ce titre elle estime que la guerre que mène l’Occident depuis la fin de la Guerre froide constitue une matrice précieuse pour identifier les tendances des sociétés ultra-développées, sociétés paradoxales où se mêlent et se contredisent technologisme béat et appauvrissement éthique, connexion et solitude, transparence et opacité, tolérance et moralisme vindicatif, etc. Ce n’est pas la première fois que le caractère insensé de nos sociétés — à proprement parler en perte de sens — est décrit et déploré, mais il l’est, dans cet essai, de façon particulière, tout au long de sa seconde partie, à partir du monde militaire et de celui de la guerre. »

     

    (Extrait de la Préface de Hubert Védrine)

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  • Kosovo, l'Etat mafieux ?...

    Les éditions Fayard publient cette semaine une nouvelle enquête de Pierre Péan intitulée Kosovo - Une guerre « juste » pour un État mafieux. Journaliste indépendant, Pierre péan est l'auteur de plusieurs enquêtes décapantes comme La face cachée du Monde (Mille et une nuits, 2003), Le monde selon K. (Fayard, 2009) ou Carnages - Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique (Fayard, 2010). Il a récemment signé, avec Philippe Cohen, Le Pen, une histoire française (Robert Laffont, 2012), une biographie de Jean-Marie Le Pen.

     

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    " La première guerre de l’OTAN a été menée au nom des droits de l’homme : frapper fort pour « prévenir un génocide » et stopper les troupes serbes menaçant des populations civiles. Elle était pourtant illégale. Pendant 78 jours, au printemps 1999, l’Alliance emmenée par les États-Unis a bombardé la Serbie, y compris le Kosovo, alors sa province, avec le soutien enthousiaste de la plupart des intellectuels et médias français. La même Alliance, soutenue par l’Europe, a détaché de la Serbie le Kosovo pour en faire, en 2008, un nouvel État qu’elle a adoubé. 
    Quatorze ans après, où en est le Kosovo « démocratique » et « pluri-ethnique » ? Voici un droit de suite – un de plus – dont nous avons été privés. En dépit de ses déclarations d’autosatisfaction, la communauté internationale a failli. Une véritable purification ethnique a débarrassé le Kosovo d'une grande partie de ses minorités (en premier lieu, serbes et roms), au lendemain de l’intervention de l’OTAN et en 2004. Au centre des trafics dans les Balkans, le nouvel Etat est dirigé par les leaders issus des rangs de l’UÇK, l’ancien mouvement indépendantiste armé, hier encore présentés comme les « combattants de la liberté », et aujourd’hui connus pour leurs liens avec le crime organisé. 
    Pierre Péan démontre la terrible duplicité de la communauté internationale, États-Unis en tête. Tous, Américains, Britanniques, Français et Allemands, savaient parfaitement à qui ils avaient affaire ; leurs services ont souvent appuyé ou formé militairement plusieurs des leaders de l’UÇK. L’auteur révèle que la France mena de facto une politique à double face pendant et aussitôt après la guerre… Depuis, ni Washington ni Paris n’ont jamais voulu désavouer leurs anciens protégés. Même la justice internationale et l’ONU ont été entravées. Voilà comment un effrayant trafic d’organes, mis au jour dès 2003 par des membres de la Mission d’administration du Kosovo de l’ONU, a été étouffé pendant sept ans… Pourtant, le constat, effroyable, des exactions et crimes commis ou couverts par le nouveau régime est abondamment documenté par nombreux enquêteurs internationaux, magistrats et agents de services de renseignement présents sur le terrain. Pierre Péan est allé à la rencontre de ces victimes ignorées par l’opinion internationale. Ce livre lève un coin du voile. "

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  • Les fossoyeurs de l'Occident...

    Les éditions Apopsix viennent de publier un essai de Louis Dalmas intitulé Les fossoyeurs de l'occident - Essai sur le Nouveau Désordre Mondial. Journaliste, Louis Dalmas a fondé en 1996 le mensuel Balkans Infos (maintenant B.I.) pour prendre la défense de la cause serbe. Il est aussi l'auteur de plusieurs essais comme La pensée asphyxiée (L'Age d'homme, 2000) ou Le crépuscule des élites (Tatamis, 2008).

     

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    " Supposez que vous soyez dans un avion sans contrôle au milieu d'un orage. Le chef de bord a eu un malaise et s'est évanoui. L'avion pique du nez. La chute menace d'être fatale. Tout à coup, vous apercevez sous un siège une sorte de manuel. Le titre : « L'avion. Comment il fonctionne. Que faire en cas de pépin ». Une lueur dans le cauchemar. Un moyen d'en sortir ? Peut-être une chance d'être sauvé. Vous croyez que, dans la merde où vous êtes, vous n'y jetteriez pas un coup d'œil ? Eh bien, dans la merde, vous y êtes. Et pas dans un simple avion à la dérive, mais dans tout l'espace occidental ! Pas seulement avec un pilote dans le cirage, mais au service d'un empire dirigé ou par des fous, ou par des cyniques qui se veulent les maîtres du monde et prévoient de s'enrichir en reconstruisant ce qu'ils auront détruit. Vous ne croyez pas que cela vaudrait le coup de feuilleter ce livre ? Non seulement ça vaudrait le coup, mais ça urge. Alors, faites un effort. Ouvrez-le et lisez. Il n'a pas la prétention de traiter de tous les sujets ni de résoudre tous les problèmes. Mais il offre quelques explications de ce qui nous arrive, qui ne sont pas celles données habituellement. Et qui peuvent peut-être aider à y voir plus clair. "

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  • Le massacre des classes moyennes...

     

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique éclairante de Jean-Michel Quatrepoint sur Xerfi Canal consacrée au sombre avenir des classes moyennes en Occident. Journaliste spécialiste des questions économiques, Jean-Michel Quatrepoint a dernièrement publié un ouvrage intitulé Mourir pour le Yuan ? Comment éviter une guerre mondiale (François Bourin, 2011).

     

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  • Le vice obscur de l'Occident...

    Les éditions Le retour aux Sources, viennent de publier en un volume Le vice obscur de l'Occident et La démocratie et ses sujets, deux essais de Massimo Fini. Journaliste, écrivain et penseur non-conformiste, Massimo Fini est le créateur en Italie du Mouvement Zéro.

     

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    " L’Occident n’est plus en mesure de concevoir l’altérité, et donc ne peut la tolérer. Qui est différent, sera rendu semblable, et bientôt lancé, lui aussi, à la poursuite de la croissance infinie du marché, horizon prétendument indépassable.

    L’occidental donneur de leçons serait-il donc ce qu’il affecte de dénoncer ? Le fondamentaliste, l’intégriste, le totalitaire, et si c’était lui ? L’Occident se donne comme le monde de la liberté individuelle, mais en réalité, il n’est qu’un système d’oligarchies parmi d’autres. Et pas nécessairement le moins dur avec ses dissidents.

    La Démocratie, au sens que l’Occident donne à ce mot, n’a que deux siècles d’existence. Elle se croit éternelle, et  toise l’Histoire universelle du haut de ces deux petits siècles de domination précaire. Mais comme toutes les institutions humaines, elle ne saurait perdurer au-delà des conditions objectives qui l’ont rendue possible. Alors, tôt ou tard…

    Elle finira dans les poubelles de l’Histoire, avec le monde qu’elle a créé."

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  • Conversation avec Alain de Benoist...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y rebondit sur quelques sujets d'actualité...

     

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    Les reniements du PC ne m'inspirent que du dégoût

    Le PCF vient d’abandonner son historique marque de fabrique, la faucille et le marteau. Il est vrai, qu’en France, il y a de moins en moins d’ouvriers et de paysans. Nonobstant, que vous inspire ce qu’il faut bien nommer un reniement ?

    Ce que devrait inspirer tout reniement : un extraordinaire dégoût. Je n’ignore rien, bien sûr, de toutes les pages noires de l’histoire du Parti communiste français. Celui-ci n’en a pas moins représenté durant des décennies une immense espérance pour des millions de travailleurs. Au fil des années, le PC a progressivement tout largué : la révolution, la grève générale, la dictature du prolétariat. C’est aujourd’hui un parti social-démocrate, qui se soucie plus de « lutter contre l’exclusion » au nom des droits de l’homme (dont Karl Marx avait fait une critique ravageuse) que de défendre le peuple contre l’emprise du Capital. La faucille et le marteau étaient précisément un symbole qui renvoyait au peuple. Je vous signale que celui-ci n’a pas disparu (les ouvriers et les employés constituent toujours la majorité de la population française) et que la guerre de classes bat plus que jamais son plein. Mais regardez les dirigeants actuels du PC : Marie-George Buffet n’évoque pas vraiment Louise Michel ou Rosa Luxemburg. Elle a l’air d’une petite ménagère ménopausée comme les autres. Pierre Laurent ressemble à n’importe quel employé de bureau (c’est d’ailleurs ce qu’il est). La Charte d’Amiens (1906) proposait aux travailleurs de lutter pour la « disparition du salariat et du patronat ». Cet objectif aussi a été abandonné. À quand le remplacement de la faucille et du marteau, outils du prolétariat, par le sex toy et la télécommande ?

    Le PC se renie pour être plus « en phase avec son époque », ce qui montre qu’il n’a plus la moindre intention de la changer. Les curés avaient fait de même en abandonnant la soutane. Quant aux homos, je suis surpris que les adversaires du mariage gay ne voient pas à quel point leur désir de passer devant monsieur le maire traduit leur embourgeoisement. Il y avait autrefois une charge subversive dans l’homosexualité, et tous les homos que j’ai connus étaient très fiers de ne pas être « comme les autres ». Aujourd’hui, ils ne rêvent apparemment que de se faire des bisous en public, de pousser des caddies et de changer des couches-culottes. Mon ami Guy Hocquenghem s’en serait étranglé de rage. De quelque côté qu’on se tourne, on normalise ! C’est aussi cela la pensée unique.

    Toujours à propos de l’URSS et du PCF, cette phrase vous poursuit depuis longtemps : « Je préfère porter la casquette de l’Armée rouge que manger des hamburgers à Brooklyn… » Pouvez-vous la resituer dans son contexte d’alors et nous dire si vous aviez tort d’avoir eu raison un peu trop tôt, ou s’il s’agissait seulement d’une boutade ?

    Elle me poursuit d’autant mieux que je ne l’ai jamais prononcée. Voici le texte exact, vieux de trente ans et fort différent de celui que vous citez : « Certains ne se résignent pas à la pensée d’avoir un jour à porter la casquette de l’Armée rouge. De fait, c’est une perspective affreuse. Nous ne pouvons pas, pour autant, supporter l’idée d’avoir un jour à passer ce qui nous reste à vivre en mangeant des hamburgers du côté de Brooklyn. » (Orientations pour des années décisives, Labyrinthe, Paris 1982, p. 76). C’était évidemment une formule. Je voulais dire par là que je ne me sentais pas plus en phase avec le soviétisme qu’avec l’occidentalisme, qui m’apparaissaient l’un et l’autre comme deux moyens différents d’aliéner les libertés humaines. C’est dire que je n’ai jamais cru à la fable du « monde libre », alibi cache-sexe de l’impérialisme américain. L’effondrement de l’URSS a eu le mérite de faire apparaître cette fable en pleine lumière. Après le totalitarisme hard du Goulag, le totalitarisme mou du politiquement correct et la colonisation des imaginaires symboliques par les seules valeurs marchandes. Je ne suis pas sûr qu’on y ait gagné.

    Jadis, les médias dominants nous ont vendu la Guerre froide, bloc contre bloc, et s’acharnent désormais à nous refourguer le même bidule, Occident « chrétien » contre Orient « musulman ». À cette roulette truquée, on a toujours l’impression que le zéro sort à tous les coups…

    Le mot « Occident » n’a plus aucun sens aujourd’hui. N’en déplaise aux groupies du « choc des civilisations », l’Occident ne constitue pas plus que l’islam un ensemble unitaire et homogène. Pour croire que l’islam est partout le même, en Arabie saoudite comme en Indonésie par exemple, il faut vraiment n’avoir pas beaucoup voyagé. Pour ma part, je n’ai rien à dire aux islamologues de comptoir qui citent les hadîth comme August Rohling, autre « grand spécialiste », citait le Talmud à l’époque de la Revue internationale de Mgr Jouin. Plus comiques sont ceux qui nous expliquent doctement que musulmans et djihadistes, c’est du pareil au même, à un moment où, partout dans le monde, les premiers sont massacrés et hachés menus par les seconds. Quant à ceux qui veulent interdire le Coran (sic), je leur souhaite bon courage. Je croirai à leur sincérité quand ils réclameront l’interdiction de la Bible (en raison des innombrables appels au meurtre au nom de Dieu qu’elle contient) et des épîtres de saint Paul (qui proclame la « sujétion » des femmes et leur fait obligation d’être voilées, cf. 1 Cor. 11, 5-10). Mettre dans le même sac les problèmes de l’immigration, de l’islam, de l’islamisme et du djihadisme est vraiment la marque de fabrique des esprits paresseux.

    Sous l’apparence des choses, il n’y a aujourd’hui que deux fractures fondamentales. Celle qui, dans le monde musulman, oppose les sunnites et les chiites. Et celle qui sépare l’Europe des États-Unis, deux ensembles aux valeurs opposées et aux intérêts divergents, comme l’ont souligné tous les géopoliticiens, de MacKinder à Spykman. Carl Schmitt disait que l’histoire du monde n’est que l’histoire de la lutte entre les puissances de la Terre et les puissances de la Mer. Celle-ci correspond aujourd’hui à l’affrontement potentiel entre la puissance océanique américaine et le grand ensemble continental associant l’Europe et la Russie. On en verra les effets dans les années qui viennent. Pour l’heure, on peut dire que la Paix chaude a remplacé la Guerre froide.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 3 mars 2013)

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