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Points de vue - Page 5

  • Quelles peuvent être à terme les effets géopolitiques de la méthode Trump ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun cueilli sur Geopragma et consacré aux potentiels effets à terme de la méthode Trump...

    Membre fondateur de Geopragma, Pierre de Lauzun a fait carrière dans la banque et la finance.

     

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    Quelles peuvent être à terme les effets géopolitiques de la méthode Trump ?

    Il n’est pas aisé de situer la révolution trumpienne dans le champ des relations internationales, encore moins de tenter d’évaluer ses effets sur la durée, c’est-à-dire le degré de changement dans la logique géopolitique sur laquelle cette irruption tonitruante est susceptible de déboucher. Cela dépendra bien sûr de l’effet matériel immédiat qu’il aura obtenu dans ses différents points d’application – mais aussi de la durée de son action. Rappelons que Trump n’est pas rééligible ; plus près de nous, les élections à mi-mandat sont proches (novembre 2026), débouchant selon une certaine probabilité sur la perte de contrôle du Congrès, et elles dépendront largement de facteurs internes américains, bien plus que de la situation internationale, sauf déflagration.

    La méthode Trump, si on peut s’exprimer ainsi, rend particulièrement difficile cet exercice, même si comme on le fera ici on se limite à la logique d’ensemble, sans considérer chaque pays ou situation. Si on se situe toutefois au niveau des principes, de la vision, il apparaît qu’il y a une grande constance dans ses prises de position en la matière, depuis plus de 30 ans, notamment autour des idées de la priorité à l’intérêt national américain conçu de façon assez mercantiliste, de refus de toute politique idéologique à prétention moralisante, de la conviction que les États-Unis sont exploités par d’autres et notamment leurs alliés (lesquels devraient contribuer beaucoup plus à leur défense), et de l’intuition que la désindustrialisation est un drame, nourrie par l’insuffisance de la protection. Ces convictions constituent une rupture évidente par rapport au consensus qui malgré les apparences a dominé la politique internationale américaine depuis longtemps (et un retour partiel au XIXe siècle).

    Un autre élément de rupture, de nature différente, est la méthode du dealer qu’il affectionne : lancer une série d’actions, regarder ce que cela donne, ajuster, prendre ce qui marche, laisser tomber le reste et poursuivre. Méthode qui se combine avec la conviction personnelle qu’il a un talent de dealmaker exceptionnel, et qu’il peut se passer d’une connaissance précise des terrains (ici internationaux) auxquels il l’applique. Il en résulte en pratique des objectifs concrets apparemment contradictoires, et un tourbillon de décisions largement illisible, au moins au départ. Cette méthode est comme on sait particulièrement disruptive dans les relations économiques, autour de l’utilisation massive mais apparemment aléatoire de l’arme des droits de douane. Manquent à l’évidence plusieurs éléments nécessaires à une vision véritablement stratégique, et notamment une image cible du type de résultat à obtenir sur la durée et par quels moyens, ainsi que la prise en compte du fait que ses partenaires internationaux ont leurs propres vues et qu’il n’est pas évident que le passage en force brutal soit toujours la bonne méthode.

    On remarque toutefois au moins deux éléments de continuité avec ses prédécesseurs : le primat national américain d’abord ; en effet, si chez lui il prend une forme agressive et provocatrice, il a toujours été présent, avec cette différence que ses prédécesseurs prétendaient qu’il y avait identité entre ces intérêts et ceux de la planète ou même de la morale, du fait de la supposée vocation universaliste unique des États-Unis. C’est ensuite la perspective de l’usage de la force, là aussi sous une forme apparemment plus agressive et brutale chez lui, enrobée chez les autres, mais au fond toujours présente. Notons cependant que c’est sous sa première présidence que les États-Unis ont fait le moins de guerres, et qu’il met actuellement en avant le désir d’arrêter toute une série de guerres. Il n’est donc pas exclu qu’il finisse par être le président le moins guerrier ; mais là encore il peut changer d’avis. Continuité aussi dans la tendance américaine permanente à ne pas voir l’autre puissance comme ayant ses intérêts et sa volonté propres, qu’il faut discerner pour choisir la position la plus appropriée, et donc en composant avec cet autre, même s’il y a guerre ; mais au contraire à tenter en permanence d’imposer sa propre vision jusqu’au bout en usant au maximum de sa puissance.

    Il est évidemment prématuré d’anticiper sur ce qui peut se passer pendant les 18 mois qui viennent, ou les 3 ans et demi. La méthode même du deal implique par nature qu’elle soit à la fois imprévisible et aléatoire dans ses résultats. C’est particulièrement évident dans les dossiers actuellement les plus immédiatement visibles : l’Ukraine, Gaza, ou les relations commerciales. La tendance américaine invétérée à la simplification abusive des questions se combine ici avec la méthode brutale et impatiente du faiseur de deals. La forme de transparence qu’affectionne Trump, à coups de réseaux sociaux, rend d’ailleurs compte en temps réel de sa perplexité devant certaines situations, ainsi en Ukraine. Mais on ne peut non plus en aucun manière exclure qu’il obtienne certains résultats.

    En revanche, il est possible et utile de se poser la question de son effet sur la durée, en ce qui concerne la scène internationale en général et son mode de fonctionnement, ses usages et règles du jeu. Même si là aussi cela dépendra en partie des résultats obtenus.

    La question première ici est celle de l’idéologie : alors que l’Europe, au moins dans l’immédiat, continue à afficher le maintien d’une position mêlant étroitement messianisme idéologique et stratégie, notamment sur l’Ukraine, le basculement des États-Unis dans un autre camp, s’il durait, serait un fait majeur. Mais il est essentiel ici de remarquer que les Européens sont les seuls surpris. Pour le reste du monde, et depuis pas mal de temps, la réduction de la passion idéologique occidentale est désirée depuis longtemps ; en tout cas, cette passion n’est plus partagée, comme en témoigne entre autres l’expansion étonnante du forum des BRICS, même si les ambitions de ses membres sont par ailleurs très variées. La multipolarité est à l’ordre du jour. Ce fait fondamental peut laisser penser qu’il y a des possibilités sérieuses que sur ce plan le trumpisme survive à Trump : même si elle heurte certains traits structurels de la conception du monde américaine (le messianisme), elle en retrouve d’autres aussi profonds (la méfiance à l’égard du monde extérieure).

    Une remarque analogue peut valoir pour les relations économiques internationales : la tendance récente, particulièrement évidente depuis le Covid, était à un certain redimensionnement de la mondialisation, notamment au vu des graves effets de dépendance mis en lumière ; les secousses trumpiennes les soulignent d’ailleurs plus encore. Aux États-Unis, cela résonne avec le thème de la réindustrialisation, déjà fortement présent dans la politique de Biden. Sur ces plans, la brutalité graphique de Trump aura sans doute accéléré une révolution mentale déjà en cours : non pas la sortie du capitalisme, mais en un sens le passage vers un autre capitalisme, bien plus mercantiliste et mêlé à la puissance publique que le précédent, y compris sur le plan militaire – et qui rappelle l’ancien capitalisme, celui du XVIIIe siècle par exemple. Le tout en phase avec l’immense déconvenue populaire, le non-alignement des « élites » avec leur peuple, pourtant en contexte supposé démocratique, ce qui a été et reste la source du populisme et paraît enraciné et donc durable.

    Une telle évolution ne serait pourtant pas à analyser purement et simplement comme le basculement dans un monde de relations internationales régis par une forme de réalisme. Car ce mot recouvre des réalités multiples, tant au niveau des doctrines stratégiques que dans son sens courant. Le trumpisme se présente certes comme ‘réalisme’ dans sa méfiance à l’égard de l’idéologie et dans sa reconnaissance de réalités factuelles, allant de l’impossibilité d’une victoire ukrainienne à la prise en compte de la détresse populaire de l’Amérique moyenne et pauvre. Mais il est moins réaliste dans sa vision bien trop simplifiée des autres puissances et dans son insuffisante inscription dans la longue durée : n’est pas Bismarck qui veut. En outre, dans son affirmation du seul intérêt national, il ne retient qu’une des compréhensions possibles du terme réalisme : la plus directe et brutale. Mais comme justement la réalité est bien plus complexe, il lui manque ce faisant la prise en compte d’autres perspectives, plus proches de la tradition européenne ancienne, et plus en phase avec un monde multipolaire : celle du concert européen, où, même dans la guerre, on tient compte du fait que l’on a des partenaires, qu’ils sont là sur la durée, et dont il faut prendre en compte la façon de voir les choses et les objectifs propres. De même, on peut récuser le moralisme prédicateur et au fond très agressif d’une certaine pratique occidentale ; cela ne fait pas disparaître le besoin profond du souci d’un vrai bien commun, lequel ne peut être recherché que justement sur la base d’une considération réaliste des faits et de ce qu’on peut faire réellement pour aller dans le sens du bien.

    Pierre de Lauzun (Geopragma, 25 mai 2025)

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  • Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la nécessaire réforme du système de santé français.

     

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    Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine

    Notre système de santé est à bout de souffle. Ce n’est pas une crise : c’est une fin de cycle. L’hôpital public est devenu une usine à malades où les soignants s’effondrent et les patients errent. Les déserts médicaux s’étendent comme un cancer, jusqu’au cœur des métropoles. Les médecins libéraux désertent les gardes. Les infirmiers fuient l’hôpital. Les services d’urgence ferment. Et pendant ce temps, l’État bricole, empile les « Ségur », verse des primes et remplit des tableaux Excel.

    Mais on ne répare pas un arbre pourri à la racine avec du sparadrap. Il faut une refondation. Une révolution douce, enracinée, réaliste. Une contre-utopie organisée autour de quelques principes simples : souveraineté, proximité, responsabilité.

    Un système régionalisé, enraciné dans la terre des vivants

    La première erreur historique fut de vouloir centraliser la santé. Un fonctionnaire à Paris n’a aucune idée de la situation à Guingamp, à Lannemezan ou dans les Hautes-Alpes. Il est temps de confier la santé… à ceux qui vivent là.

    Chaque région doit avoir son propre service de santé, sous forme d’une agence sanitaire autonome, dotée de son budget, de son plan d’équipement, de ses hôpitaux et de son réseau de soins. Cette régionalisation permettra d’adapter les politiques sanitaires aux réalités locales : en Bretagne, la priorité sera aux urgences rurales et au maintien des maternités. En Alsace, peut-être à la gériatrie. Chaque peuple de France doit reprendre la main sur sa santé.

    Mieux encore : pour les régions qui le souhaitent, un maillage européen à petite échelle peut être envisagé. Il ne s’agit pas de livrer notre santé à Bruxelles, mais d’organiser des coopérations transfrontalières en matière de soins rares, de transferts de patients, de formation ou de recherche. Une Europe enracinée, fondée sur les territoires et les peuples, pas sur les directives.

    Une promesse fondamentale : soigner chaque Français à moins de 30 minutes de chez lui

    C’est un engagement que l’on pourrait inscrire dans la Constitution. Un hôpital, une maison de santé, une structure de soins à moins de trente minutes de chaque Français, quel que soit son lieu de résidence.

    Cela suppose de rouvrir des structures, pas de les fermer. De réorganiser les urgences, pas de les mutualiser à 200 kilomètres. De créer un maillage d’unités mobiles de soins, de relocaliser les plateaux techniques, et surtout, de sortir de la logique purement comptable imposée par l’ARS et Bercy.

    Nous devons investir dans des soignants bien payés, bien formés et respectés, pas dans des consultants en management ou des applications inutiles. Le financement peut être assumé par les régions, à condition que l’on mette fin au gaspillage, à la bureaucratie et à la surfacturation provoquée par une complexité folle.

    Le Service sanitaire national : deux ans de don pour tous

    La France n’a plus d’armée du peuple. Elle n’a plus de service national. Elle n’a plus de lien social. Recréons-le par un Service sanitaire national obligatoire pour tous entre 18 et 40 ans. Chaque Français, homme ou femme, devrait consacrer au moins deux années de sa vie à servir : comme pompier volontaire, secouriste, aide-soignant, brancardier, auxiliaire de soins, logisticien de crise, etc.

    Ce service sanitaire permettrait de former une réserve active de plusieurs millions de citoyens capables d’intervenir en cas de catastrophe, d’épidémie, de guerre ou de crise majeure. Cela ouvrira des débouchés professionnels, moyennant équivalence, à tous. Ce serait aussi un creuset de fraternité réelle, de discipline librement consentie, et une expérience utile pour les jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers du soin.

    À ceux qui hurleront à la militarisation ou à l’embrigadement, répondons qu’il s’agit d’un retour au réel. Le soin est un acte politique et communautaire. On ne soigne pas une société liquide avec des pixels. On la soigne avec des hommes et des femmes debout, formés, prêts à servir.

    Une exigence non négociable : un système fermé, souverain, protégé

    Il n’existe aucun système de santé viable dans une société ouverte à tous les vents. Une médecine gratuite, universelle, solidaire n’est possible que dans un cadre limité, fermé, défini.

    La France ne peut pas soigner indéfiniment la planète entière. Il est temps d’imposer un principe clair : les soins gratuits sont réservés aux citoyens français et aux étrangers ayant contribué durablement au financement du système. Pour les autres, c’est le pays d’origine qui doit payer. Ou bien c’est le patient.

    L’immigration n’est pas un droit à la santé gratuite. C’est une charge, souvent lourde, pour les hôpitaux, les urgences, les maternités. Dans un monde rationné, la priorité doit aller aux nôtres.

    Soigner, c’est bâtir une civilisation

    La médecine moderne s’est coupée de ses racines spirituelles, culturelles, éthiques. Elle est devenue une technique froide, parfois inhumaine. Refonder notre système de santé, ce n’est pas seulement gérer une crise ou améliorer des ratios. C’est rebâtir une civilisation autour de la vie, du soin, du sacrifice et du bien commun.

    Nous n’avons plus besoin de ministères pléthoriques, de commissions inutiles ou de colloques creux. Ni d’administrations vampires qui engloutissent le budget de l’hôpital. Nous avons besoin de médecins enracinés épaulés par des robots et par l’IA, de paysans bien portants, de jeunes qui s’engagent, d’infirmières et de sages-femmes respectées, de structures agiles, de territoires fiers.

    Et surtout, d’une Civilisation qui préfère soigner les siens que sauver le monde entier sur ses propres cendres. C’est possible. Il suffit d’oser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 27 mai 2025)

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  • Roumanie, Pologne, Portugal : La droite progresse mais le système garde la main...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 23 mai 2025 et consacrée à la  progression des droites identitaires en Europe, qui provoque partout un raidissement du système...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

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  • La remigration : légitimité, nécessité, possibilité...

    Nous reproduisons ci-dessous l'intervention de Jean-Yves Le Gallou au Sommet européen pour la remigration, organisé par Martin Sellner, qui s'est tenu le 17 mai.

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    La remigration : légitimité, nécessité, possibilité

    I. Légitimité

    Une identité européenne ancrée dans l’histoire et la génétique

    L’Europe est le continent des Européens. Le peuplement de l’Europe remonte à 40 000 ans avec l’expansion des peuples de chasseurs-cueilleurs. Nous, Européens contemporains, portons les mêmes gènes que les artistes pariétaux des grottes de Lascaux en France, d’Altamira en Espagne, de Hohle Fels en Allemagne ou de Fumane en Italie. Ce peuplement initial a été partiellement modifié, en particulier dans le sud de l’Europe, par l’arrivée d’agriculteurs anatoliens il y a 8 000 ans. Puis il a été complété par l’expansion des Yamnayas, un peuple de chasseurs-cueilleurs venu des steppes pontiques, il y a 5 000 ans. Une migration apportant les langues indo-européennes que nous parlons encore aujourd’hui à travers les rameaux grecs, romains, celtiques, germaniques ou slaves ; ainsi qu’une cosmogonie et une organisation sociale, la tripartition, qui n’a cessé d’irriguer la civilisation européenne, y compris après la christianisation (oratores, bellatores, laboratores).

    Si je rappelle cela – fort brièvement – c’est pour réaffirmer cette évidence : la grande ancienneté du peuplement de l’Europe par les Européens : 40 000 ans pour l’essentiel du substrat génétique, 5 000 ans pour le cœur de l’identité culturelle, 2 000 ans pour l’appartenance religieuse.

    Un peuple premier menacé

    C’est essentiel. Au moment où les conventions internationales protègent les « peuples premiers », Indiens d’Amazonie, Mélanésiens ou Wallisiens du Pacifique, il est enfin temps de défendre le droit des Européens – peuple premier d’Europe – à défendre leur droit sur leurs terres ancestrales. Le droit à défendre leur identité ethnique et civilisationnelle, le droit à refuser l’invasion de populations venues d’ailleurs. Oui, la déclaration des Nations unies (2007) sur les droits des peuples autochtones doit aussi s’appliquer aux Européens menacés par une envahissante colonisation de peuplement.

    II. Nécessité

    Une submersion démographique en cours

    À ce titre, la remigration est légitime. Elle est aussi indispensable. Tout simplement pour prévenir la submersion, éviter le devenir minoritaire des Européens sur leur propre terre.
    En France, nous avons longtemps disposé d’un indicateur de la proportion des populations extra-européennes parmi les naissances : le dépistage des nouveau-nés à la drépanocytose, une maladie génétique rare qui peut toucher les populations venues d’Afrique, du Maghreb, des Caraïbes, d’Amérique latine, d’Asie du Sud. En 2000, 20 % des naissances étaient dépistées pour cette maladie en France métropolitaine. 40 % en 2022. Et 100 % en 2024… parce que le gouvernement a décidé de casser le thermomètre et de dépister tout le monde pour éviter – je cite – les « stigmatisations » ! Reste que si les tendances actuelles se poursuivent, les nouveau-nés européens de souche seront minoritaires dans les maternités françaises en 2035 ou 2040.

    Projections inquiétantes

    Pour évaluer l’impact de l’immigration, on peut utiliser d’autres calculs et extrapoler la progression de la part de la population d’origine étrangère extra-européenne dans les différents pays d’Europe de l’Ouest. Et constater qu’à données inchangées, les Européens seront minoritaires dans certains pays à partir de 2060, en Suède par exemple.
    Ce phénomène s’explique de deux manières :
    • L’entrée d’étrangers extra-européens toujours plus nombreux ;
    • Des taux de fécondité beaucoup plus élevés chez les femmes non européennes, en particulier chez les primo-arrivantes.
    Il est à noter que même sans entrées nouvelles, les populations étrangères extra-européennes ont vocation à croître par simple dynamique interne.

    Si l’on veut que les Européens – peuple premier de l’Europe – restent maîtres de leur destin, il n’y a donc pas d’autre option que la remigration.

    III. Possibilité

    Fermeté et progressivité

    Légitime et indispensable, la remigration est possible, contrairement à ce qu’affirment les artisans du malheur de l’extrême gauche ou les modérés intimidés.
    Comment ? En procédant de manière progressive.
    Ex. : expulsant d’abord les clandestins et les délinquants. Pourquoi est-ce essentiel de commencer par eux ? Parce que, comme l’a bien vu l’écrivain français Renaud Camus, l’homme du constat du Grand Remplacement, les délinquants sont le bras armé du colonisateur. Si on les met hors d’état de nuire et qu’on les expulse, tout devient possible.
    Ensuite, il faut renvoyer ceux qui ne vivent que d’aides sociales et d’allocations. Cela fait du monde dans nos pays à l’État-providence généreux. Rien n’interdit non plus de ne pas renouveler à leur expiration – voire d’interrompre – les titres de séjour imprudemment attribués à certains ressortissants des nationalités les moins désirables.

    Restera un dernier problème, le plus sensible : que faire des non-Européens présents depuis deux ou trois générations sur notre sol ? La question est plus délicate, d’autant que dans de nombreux pays – la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, mais aussi l’Allemagne – certains ont pu acquérir la nationalité du pays d’accueil.

    Il faut, me semble-t-il, distinguer trois catégories :
    • Ceux qui ne sont pas assimilés et qui développent une attitude hostile au pays qui les a accueillis ;
    • Ceux qui, sans être assimilés, respectent les mœurs et les hommes et les femmes du pays d’accueil ;
    • Ceux qui sont assimilés.

    Le renvoi des hostiles – y compris en leur retirant une nationalité qu’ils usurpent – doit être une priorité. Car leur hostilité en fait, là aussi, les soldats du colonisateur. Un colonisateur qu’il faut désarmer par une répression sans faille de ses délinquants. Et ce, quelle que soit leur nationalité.
    À contrario, les descendants d’étrangers pleinement assimilés méritent la nationalité qu’eux et leurs parents ont acquise.

    Voilà quelles me paraissent être les grandes lignes d’une politique de reconquête de l’Europe par les Européens.

    IV. L’Union européenne et la souveraineté

    Identitaires européens, unissez-vous

    Un dernier point mérite d’être abordé. C’est celui de l’Union européenne. Beaucoup d’entre nous ont, c’est bien légitime, un tropisme souverainiste. Mais ce serait une erreur de croire que l’Union européenne est seule responsable. Comme si Macron valait mieux que Delors, ou Merkel et Merz mieux que Von der Leyen. Idéologiquement, ce sont les mêmes !

    Des pays comme la France, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ont engagé des politiques immigrationnistes bien avant que l’Union européenne ne s’en mêle, dès les années 1970, alors même que l’Union européenne n’a acquis la compétence sur l’immigration que dans les années 2000/2010. L’Union européenne peut être un accélérateur, elle n’est pas la cause. D’ailleurs, la Suisse, la Norvège et l’Islande ont des problèmes d’immigration comparables sans être dans l’Union européenne. Et le Brexit n’a pas amélioré, bien au contraire, la situation de la Grande-Bretagne.

    Tout simplement parce que dans tous nos pays, les juges – avec ou sans l’Union européenne – ont pris le pouvoir. C’est ainsi qu’au nom de principes généraux, de conventions internationales et d’inventions jurisprudentielles, nos pays sont passés d’un droit de l’immigration à un droit à l’immigration. D’un droit de l’immigration qui faisait prévaloir l’intérêt général du pays à un droit à l’immigration qui se place exclusivement du point de vue de l’intérêt du migrant : on l’a vu avec le changement de la nature de Frontex, passé d’organisme de protection des frontières à celui d’accueil des migrants.

    Il faut changer de logiciel, rendre aux citoyens leur souveraineté, rétablir le droit des peuples européens à préserver leur identité, reprendre le pouvoir aux juges et fonder un droit de la remigration.
    Ne nous y trompons pas : une telle entreprise ne sera pas possible dans un seul pays. Elle ne sera possible que si un mouvement de fond traverse le continent. Les Européens doivent réacquérir leur identité. C’est un combat essentiel, mené en France par l’Institut Iliade, en Italie par l’Institut Enéide, en Espagne par l’Institut Charles Quint. Cette réappropriation est essentielle. Identitaires européens, unissez-vous !

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 17 mai 2025)

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  • Turbo-capitalisme financier: comment tout nous est volé...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Diego Fusaro, cueilli sur Euro-Synergies et consacré au capitalisme financiarisé. Élève de Costanzo Preve, philosophe et essayiste, Diego Fusaro est une des figure intellectuelle de la mouvance populiste italienne.

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    Turbo-capitalisme financier: comment tout nous est volé

    Le turbo-capitalisme financier pourrait être décrit comme une industrie extractive, bien que sui generis. Il s'agit en effet d'un puissant appareil d'abstraction, de centralisation et de captation des biens communs et de la valeur sociale, selon la figure de « l'accumulation par dépossession » évoquée par David Harvey dans Une brève histoire du néolibéralisme, en référence au paradigme néolibéral et à la transition entre le capitalisme producteur manufacturier bourgeois et le capitalisme prédateur financier post-bourgeois.

    Cette accumulation se fait souvent avec la médiation du gouvernement dans sa version libérale, par des manœuvres telles que le remplacement des organismes de retraite par des assureurs privés, ou encore par le dé-financement du secteur public. Le crédit est ainsi présenté comme le principal système par lequel le turbo-capital financiarisé peut extraire la richesse de la population. Il utilise de multiples stratagèmes pour mettre en œuvre son projet d'extraction des richesses et d'expropriation de l'argent au profit de la classe dirigeante déjà hyper-possédante. Tous s'articulent autour de pratiques prédatrices astucieuses qui s'appuient formellement sur la loi, en la rédigeant ex novo ou en la pliant simplement à leurs interprétations, de manière à garantir de manière stable - pour parler comme Thrasymaque (La République, 339a) - « l'intérêt du plus fort ». Ainsi s'expliquent les taux d'intérêt usuraires des cartes de crédit, les saisies d'entreprises privées de liquidités en cas de difficultés, la promotion de l'actionnariat, la fraude aux entreprises, la manipulation des marchés et l'utilisation de systèmes pyramidaux comme la fameuse « pyramide de Ponzi ».

    Pour reprendre le titre du chef-d'œuvre de Weber, on pourrait à juste titre parler d'accumulation par expropriation et du nouvel esprit de l'ordre capitaliste. Cette dépossession ne se limite d'ailleurs pas aux leviers de l'extraction financière, mais se détermine - explique Harvey - également dans de nombreuses autres figures connexes (« privatisation », « gentrification », « réclusion de masse ») ; au premier rang de celles-ci - surtout après 1989 et l'effondrement du Weltdualismus (dualisme mondial) - figure le retour de l'impérialisme atlantiste sous ses formes les plus brutales. Harvey lui-même le reconnaît dans Perpetual War (2003) et, à côté de lui, Giovanni Arrighi dans The Long Twentieth Century (1994) et dans Adam Smith in Peking (2007) : hors des frontières de l'Occident, le capital utilise à nouveau la violence de l'expropriation directe, appelée pieusement « privatisation », sous des formes qui ne sont pas si différentes de celles étudiées par Marx, à propos de l'« accumulation originelle », dans le chapitre 24 du premier livre du Capital. Marx lui-même, en revanche, nous enseigne que « l'hypocrisie profonde et la barbarie intrinsèque de la civilisation bourgeoise apparaissent devant nous sans voile lorsque de la métropole, où elles revêtent des formes respectables, nous tournons les yeux vers les colonies, où elles sont nues ».

    A titre d'exemple, il suffit de rappeler le travail de la civilisation du dollar dans l'Irak occupé par les troupes de l'impérialisme en 2003. Le politicien Paul Bremer a publié quatre ordonnances prévoyant la privatisation totale des entreprises d'État, la propriété privée totale des activités économiques irakiennes par des sociétés étrangères, le rapatriement total des bénéfices réalisés par les sociétés étrangères, l'ouverture des banques irakiennes au contrôle étranger, l'égalité de traitement entre les sociétés étrangères et les sociétés nationales et la suppression de la quasi-totalité des obstacles au commerce. Le premier laboratoire de ces stratégies soutenues par Washington avait été le Chili de Pinochet.

    En résumé, l'oligarchie ploutocratique néolibérale se présente comme une aristocratie extractive, puisqu'elle s'enrichit en extrayant la richesse du corps social sans contribuer d'aucune manière à sa production. Elle apparaît ainsi, à toutes fins utiles, comme la Parasitenklasse (classe parasitaire) évoquée par Marx. L'accumulation par dépossession - ou, si l'on préfère, « l'accumulation dominée par la finance » (finanzdominierte Akkumulation) - propre à la phase absolue, repose sur l'hypothèse que la forme la plus rapide et la plus immédiate d'enrichissement consiste à soustraire de la richesse ou, plus précisément, à l'extraire par la contrainte: cela s'obtient, concrètement, en spoliant les épargnants et les investisseurs, en vidant les banques (après avoir empêché l'utilisation des liquidités et, donc, la fuite de l'épargne), en pillant les « actifs » (les « assets », comme les appelle le néo-langage) des entreprises et des Etats par le recours à des emprunts meurtriers.

    In specie, le système de crédit tisse une toile d'obligations pour le débiteur de telle sorte que, finalement, la personne endettée n'a pas d'autre choix que de céder ses droits de propriété au prêteur. Cette stratégie, en revanche, était déjà connue de Marx, qui la mentionne fréquemment dans le troisième livre du Capital. Par exemple, lorsque des hedge funds - fonds spéculatifs - prennent le contrôle d'entreprises pharmaceutiques, ils achètent d'immenses quantités de maisons saisies et les mettent ensuite à la disposition des consommateurs qui en ont besoin à des prix exorbitants, organisant scientifiquement l'accumulation par l'expropriation. Il arrive souvent, en effet, que les crises laissent dans leur sillage une masse d'actifs dévalués, qui peuvent ensuite être obtenus à des prix avantageux par ceux qui ont les liquidités pour les acheter : c'est ce qui s'est passé en 1997-1998 en Asie de l'Est et du Sud-Est, lorsque des entreprises parfaitement saines ont fait faillite par manque de liquidités et ont été rachetées par des banques étrangères, pour être ensuite revendues avec des profits impressionnants.

    Si la bourgeoisie entrepreneuriale générait la richesse par le travail et son exploitation, les élites mondialistes sans frontières s'enrichissent par la dépossession aux dépens des travailleurs et des classes moyennes non libéralisées. Elles extraient la richesse du corps social productif et ne contribuent pas à la production de cette richesse : en d'autres termes, elles ne participent pas au travail qui la produit, ce qui les rapproche - mutatis mutandis - de l'ancienne aristocratie de l'Ancien Régime. Les maîtres de la finance techno-féodale, qui gèrent la création monétaire privée à des fins privées (cachées et exemptes de toute responsabilité), dirigent la domination parasitaire et extractive du produit et du travail d'autrui. En vue de cet objectif conforme à leur domination de classe, les globocrates - habitués à vivre « sur l'argent des autres », pour reprendre la formule de Luciano Gallino - opèrent le détournement prédéterminé du crédit de l'économie productive vers la finance spéculative, processus qui est suivi par la désindustrialisation, le désinvestissement, la baisse des salaires et les licenciements.

    Les classes moyennes et populaires, quant à elles, sont contraintes de travailler et de payer des impôts très élevés pour enrichir une classe financière mondiale qui a le monopole de la création des symboles monétaires et qui, en échange de ses prêts, retient, sous la formule de l'intérêt usuraire, une grande partie du produit du travail. La finance elle-même, dans sa dynamique essentielle, opère en favorisant le passage de la fabrication bourgeoise à l'hégémonie des multinationales post-bourgeoises et de leurs monopoles. Cela conduit à cette inversion mortelle entre la finance et l'industrie déjà décrite, dans ses caractéristiques les plus particulières, par Lénine et, bien que d'une manière différente, par Rudolf Hilferding dans son Finanzkapital (1923).

    Tous deux, bien que dans des perspectives différentes, avaient pleinement décrypté le quid proprium du capital financier et son remplacement de la primauté des industriels par celle des banquiers. L'industriel bourgeois est impliqué et proche des processus productifs, et dirige la coopération (dans le chapitre XXIII du Capital, Marx utilise l'exemple du chef d'orchestre) ; le banquier, en revanche, est éloigné de la production et n'est pas lié à ses éventuelles tragédies (en fait, il a souvent tout intérêt à ce qu'elles se produisent).

    Comme toutes les activités de rente, la finance fonctionne aussi selon la figure de l'actio in distans: elle s'abstrait de la production et gouverne à distance, sans se montrer, en agissant de manière parasitaire par rapport à la production réelle et à la société dans son ensemble. La finance, en outre, ne s'intéresse pas à la construction de la stabilité et, en fait, vit de l'instabilité et de la précarité, selon les fondements de la nouvelle forme d'accumulation flexible que nous avons analysée dans notre livre Histoire et conscience du précariat (Ed. esp. 2021).

    Contrairement à ce que le regard idéologiquement contaminé détecte habituellement, le capital financier n'opère pas dans une terra nullius indéterminée, ni ne génère de la richesse à partir de rien : en réalité, il extrait de la valeur du bien commun de la société et, en général, de la « classe qui vit du travail », c'est-à-dire du serf précarisé. Le capital financier liquide se présente ainsi comme un puissant appareil d'expropriation faussement anonyme. Il opère en transférant des biens publics tels que les chemins de fer et l'eau, les lignes téléphoniques et le patrimoine culturel dans des mains privées, libérées de toute localisation nationale. On peut également en déduire l'analogie avec les processus d'« accumulation originelle » décrits par Marx dans Le Capital.

    Ce n'est qu'à cette lumière que l'on peut expliquer la soi-disant crise américaine de 2007, ainsi que - pour rester en Europe - la perte d'environ quarante pour cent du pouvoir d'achat du peuple italien avec le passage de la lire à la monnaie unique de l'euro (on peut dire à peu près la même chose du peuple espagnol). Le capitaliste bancaire-monétaire apparaît comme un faiseur d'argent et, en même temps, comme un donneur d'argent : il crée de l'argent ex nihilo et le prête dans le but évident d'endetter les « bénéficiaires ». Elle prélève non seulement les fruits du travail, mais aussi l'épargne de l'ensemble de la classe dominée.

    Par essence, la finance produit de la « richesse » en créant de l'argent à coût nul. Mais en réalité, elle crée du papier et non de la richesse : avec la conséquence évidente que la richesse qu'elle obtient doit être soustraite, par des impôts et des artifices usurocratiques, à ceux qui la produisent réellement, c'est-à-dire au précariat en tant que classe qui vit du travail. Dans son aspiration à dominer la planète entière au nom du profit et de la croissance infinie, la classe mondiale des seigneurs de la finance a imposé des modifications de la fiscalité à son profit exclusif. En Occident, la progressivité de l'impôt diminue progressivement, depuis 1989, au fur et à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie des comptes bancaires. La classe moyenne bourgeoise en voie d'illicitisation se voit prélever en moyenne 45% de ses modestes revenus. Bref, dans une synthèse plausible, alors que le travail est de plus en plus taxé, la spéculation financière et les grandes affaires de l'aristocratie financière restent non taxées et non contrôlées, le plus souvent sous la forme d'une véritable légalisation de l'évasion fiscale.

    De leur côté, les multinationales, leurs actionnaires et leurs PDG paient des impôts fixés à des chiffres dérisoires, allant régulièrement de 1 à 5% (et qu'ils évitent, quand ils le peuvent, en utilisant les « paradis fiscaux »). Tout employé du colosse Amazon est taxé dix fois plus que la même multinationale multimilliardaire pour laquelle il travaille. Sous cet aspect, la lutte contre l'évasion fiscale, toujours invoquée comme une figure de la justice universelle, est ponctuellement menée par l'Etat libéral contre les classes moyennes et populaires au profit de la classe financière mondiale. Loin d'être une garantie de justice universelle, la « lutte contre l'évasion fiscale », telle qu'elle est gérée par l'ordre néolibéral, apparaît comme l'un des nombreux instruments du massacre des classes opéré par les cagoulards de la finance et par l'Etat libéral à leur service.

    En témoigne le fait que la possibilité d'évasion fiscale des classes moyennes et populaires, quand elle n'est pas rendue impossible par une fiscalité qui pille les salaires avant même qu'ils ne soient perçus (c'est le cas de l'emploi public, en voie de démantèlement au nom de la raison libérale), est poursuivie comme une règle de droit, là où l'évasion des géants du commerce cosmopolite, des usuriers de la finance spéculative et des multinationales massives, est admise comme une règle de droit. Cela confirme, pour la énième fois, que le droit, dans l'ordre des rapports capitalistes, ne garantit pas la justice universelle, mais les intérêts de la classe dominante, dont il « juridifie » et « légalise » la domination.

    Diego Fusaro (Euro-Synergies, 16 mai 2025)

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    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

     

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