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Points de vue - Page 4

  • La fin des idéologies : vers un monde où le pouvoir personnel prime sur les doctrines...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 14 mars 2025 et consacrée au retour du pouvoir personnel...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

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  • Guerre en Ukraine : une politique étrangère macroniste qui interpelle...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Michel Leblay, cueilli sur Polémia et consacré à l'étrange politique étrangère d'Emmanuel Macron sur la question du conflit russo-ukrainien.

    Michel Leblay a été un des animateurs du Club de l'Horloge.

     

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    Guerre en Ukraine : une politique étrangère macroniste qui interpelle

    Le président de la République puis le premier ministre, dans leurs interventions respectives, ont formulé, s’agissant de la guerre en Ukraine, une position de la France d’une grande intransigeance au regard de la négociation engagée entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie. Cette position veut s’inscrire dans une politique qui serait celle de l’Union européenne à laquelle, de plus, le Royaume-Uni s’associerait. Au-delà, de la dénonciation de l’agression de la Fédération de Russie et de l’impérialisme dont fait preuve son président, le réquisitoire vise, en apparence, la volonté du nouveau président des Etats-Unis de parvenir rapidement à une paix négociée.

    À l’origine, un incident diplomatique non une aggravation de la situation militaire

    Bien sûr, s’il est pour le moins normal que les autorités françaises affichent une préoccupation majeure pour un conflit de haute intensité qui se déroule sur le sol européen et dont l’un des deux protagonistes est l’une des deux grandes puissances nucléaires de la planète, le ton par rapport au moment suscite quelques réflexions. Au premier degré, la situation est présentée comme alarmante comme si l’armée russe avait percé les défenses ukrainiennes et qu’elle pourrait maintenant menacer à bref délai d’autres Etats, impliquant l’organisation d’une riposte. En fait, exprimé du point de vue de la politique étrangère, le discours s’avère être, en la circonstance, une condamnation de la volonté du nouveau président des Etats-Unis de parvenir à un accord de paix dans un duo avec la Russie. Il lui est reproché de trahir une alliance en abandonnant l’Europe et de bafouer des valeurs morales. L’enchainement des déclarations de ces derniers jours fait suite à l’échange tendu entre les présidents Trump et Zelinsky, avec la présence active du vice-président des Etats-Unis, lors de la conférence de presse tenue le 28 février 2025 à la Maison Blanche. S’il est exceptionnel dans ce type de tractations qu’un différend soit publiquement affiché, de manière aussi brutale, entre les deux chefs des Etats parties prenantes, pour autant, sur le fond, aucun bouleversement n’était intervenu sur le plan militaire dans les jours qui précédaient. Le projet de Donald Trump d’engager des pourparlers de paix était connu de longue date, avant même son élection.

    Des références historiques mal appropriées

    Pour qualifier la menace, considérée comme inédite sur le sol européen depuis la capitulation allemande du 8 mai 1945, les références historiques aux années 1930 sont allées bon train. Vladimir Poutine s’apparenterait au maître du IIIè Reich. Après l’absorption de l’Ukraine, il pourrait avoir pour ambition de s’en prendre à ses voisins d’Europe centrale avant d’étendre sa domination sur le continent. C’est au moins par les comparaisons faites, le sous-entendu. En évitant toute digression morale sur la gradation dans le mal, force est de reconnaître que la comparaison historique avec les années 1930 est mal appropriée. Relativement, la Fédération de Russie de 2025 n’a pas la puissance de l’Allemagne de 1938 et le président russe n’a pas développé de doctrines s’apparentant à celle d’Hitler. D’une manière générale, les parallèles historiques entre des époques fort différentes dans l’environnement qui les constitue, les mentalités et le cadre des idées et des croyances, exigent la culture et le discernement qui permettent d’en montrer les limites.

    Vladimir Poutine, un russe affligé par la chute de l’URSS et de la puissance perdue

    Vladimir Poutine à une conception de l’exercice du pouvoir certainement fort distincte de celle qui prévaut dans les sociétés occidentales mais qu’il faut, sans l’excuser ni la justifier, situer dans un héritage historique où le pouvoir absolu a été la règle et que trois quarts de siècle d’un régime communiste, totalitaire n’ont, pour le moins, pas contribuer à en amender profondément la pratique. Le président de la Fédération de Russie est, à tout le moins, un nationaliste russe pour lequel le démembrement de l’URSS, héritière de l’empire des tsars et de l’espace qu’il dominait, a été vécu comme un insupportable effondrement. Cet empire s’étendait de la frontière occidentale de l’Ukraine aux rives du Pacifique, d’ouest en est, et de l’arctique au Caucase, du nord au sud. Nul ne peut affirmer ce que pourrait entreprendre ou pas, dans le futur, le président russe. Si, Vladimir Poutine a pour ambition de recouvrer une zone d’influence dans les limites de l’ancienne URSS, Hitler, conquérant, avait pour objectif d’accaparer un « espace vital » sur les terres de l’est, en particulier l’Ukraine, pour y implanter une population allemande se substituant à celle slave installée avant notre ère.

    Les erreurs initiales de la politique étrangère américaine

    Sans excuser en quoi que ce soit l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022, il est nécessaire pour envisager les voies d’une résolution du conflit de comprendre la succession d’évènements intervenus depuis le démembrement de l’URSS en décembre 1991. A cet égard, un article de l’auteur de ces lignes avait été publié le 13 décembre 2023 par Polemia : Guerre en Ukraine : une histoire, une géopolitique. Il est bien certain que Le grand échiquier de Zbigniew Brzeziński, publié en 1997, ne reflétait pas le rapport de puissance à venir. La nouvelle Russie restait pour les Etats-Unis une préoccupation sinon un adversaire potentiel tandis qu’ils ouvraient la voie à l’adhésion de la Chine à l’OMC le 11 décembre 2001. Dans la lignée d’une fin de l’histoire, il y avait probablement l’illusion que cette intronisation économique et commerciale de l’empire du Milieu amènerait celui-ci à terme à se convertir aux valeurs défendues par l’Amérique. Il n’en fut rien.

    La montée de la rivalité chinoise face à une Amérique empreinte de faiblesses économiques et financières

    L’ascension économique de la Chine devenue progressivement l’atelier du monde depuis la fin du XXè siècle, développant des capacités techniques de premier ordre, a constitué un facteur de puissance que jamais, au niveau où il a été porté, l’URSS n’a pu atteindre dans sa rivalité avec les Etats-Unis. Face à ceux-ci, la Chine est devenue le compétiteur sinon l’antagoniste à même de les supplanter économiquement, les dégradant dans leur richesse et le niveau de vie de leur population. Avec le conflit ukrainien et les sanctions prises à l’encontre de la Russie, il s’est formé un « Sud global », certes hétérogène mais caractérisé par une hostilité à l’Occident. Si les Etats-Unis demeurent la première puissance économique, leur économie est fortement désindustrialisée depuis le dernier quart du XXè siècle et leur endettement public est colossal en valeur absolue comme en valeur relative par rapport au PIB (plus de 125 %). Dans ces conditions, le caractère du dollar comme monnaie de réserve internationale s’avère indispensable à l’Amérique. Au-delà de la forme prise par sa politique, c’est à cette situation que Donald Trump est confronté, situation prise en compte depuis Barack Obama. De son point de vue, le conflit ukrainien impose un coût géopolitique et financier inutile face au défi que représente la rivalité chinoise. Plus largement, raisonnant en termes financiers, le président américain considère que la contribution en termes de dépenses militaires des pays européens, au sein de l’Alliance atlantique, n’est pas en proportion de l’effort consenti par les Etats-Unis pour assurer la protection du Vieux continent.

    Une position d’Emmanuel Macron qui interpelle

    Si la défense des pays européens est effectivement une question primordiale dont dépend leur indépendance donc leur souveraineté, la manière dont elle est posée par Emmanuel Macron, en rapport avec les derniers évènements relatifs au conflit ukrainien, interpelle. Comme il a été précédemment indiqué, aucun bouleversement n’est intervenu dans la situation militaire et l’enjeu présent tient aux négociations qui s’engagent entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie. Pour une guerre, de haute intensité, qui se déroule sur le sol européen, il est à l’évidence regrettable qu’aucun pays européen ne soit une partie prenante des pourparlers et, bien sûr, en premier lieu la France. Aurait-ce été le cas au temps où le général De Gaulle présidait aux destinées du pays. Il est permis d’en douter. Dans les apparences qu’il présente, le président de la République procède comme si l’éventualité d’un accord de paix était un danger en elle-même. Il est certain aujourd’hui que même avec une aide militaire accrue, l’Ukraine ne pourra pas reconquérir les territoires perdus depuis 2014 et, même si la progression de l’armée russe est très lente, le risque d’une percée, certes limitée en importance est réel. L’Ukraine se trouverait alors dans une position plus défavorable. Si l’aide militaire américaine est réduite, les pays européens n’ont aucunement les moyens de la compenser. Cette aide ne saurait être que matérielle, l’engagement d’unités de combat étant exclu. Tout en condamnant la violation du droit international commise par la Fédération de Russie, il eut mieux valu qu’une diplomatie discrète soit engagée offrant un rôle à notre pays. L’agressivité affichée à l’encontre du président russe ne peut être qu’un facteur de marginalisation. Même si cela heurte, la politique étrangère ne serait se réduire à une affaire de morale. Pour autant, dans les rapports avec la Fédération de Russie, l’action que celle-ci mène à l’encontre de la France ne saurait être occultée : expulsion du Sahel par l’appui accordé aux gouvernements des Etats de la région, entreprises de déstabilisation dans les territoires d’outre-mer, cyberattaques sur le territoire. Guerre de l’ombre, cela nécessite, bien entendu, les réponses adaptées à ce type d’opérations.

    Que peut être une politique européenne de défense ?

    Quant à une politique de défense européenne, elle ne se définit pas dans l’immédiateté. Elle exige des moyens importants mais surtout une configuration. L’Europe n’étant ni un Etat, ni un peuple, l’échelon d’une direction au niveau de l’Union européenne n’aurait aucun sens. Il ne pourrait donc s’agir que d’une alliance entre Etats pour laquelle il faudrait définir les menaces et les moyens en rapport. Pour les premières, la Fédération de Russie est-elle appréhendée au même niveau par tous les partenaires de l’alliance potentielle, pour les autres y-aurait-il un accord sur ces menaces et, là encore, seraient-elles perçues au même degré de risque ? Pour les moyens, la première distinction, essentielle, tient à détention de la force nucléaire, d’une part, et ce qui est de l’ordre des moyens dits conventionnels, d’autre part. La force nucléaire, force de dissuasion absolue, ne peut relever que d’un Etat et de son chef. De plus, l’opportunité de son emploi en fonction du caractère de la menace ne saurait faire l’objet d’un affichage. Pour les moyens conventionnels, si des coopérations doivent être envisagées et certaines structures mises en place, là aussi, les menaces n’étant pas à l’identique pour chaque Etat, ceux-ci, tout en respectant le cadre d’une alliance, ces moyens doivent rester d’abord à la disposition de l’Etat. Par exemple, si nos territoires d’outre-mer encouraient la menace de puissances adverses, nos partenaires européens appréhenderaient-ils celle-ci, au à un même degré que la France. Le sujet demande donc du temps et de la réflexion.

    La motivation qui peut être prêtée à Emmanuel Macron

    Il est à craindre que le président ait voulu répondre à la fois à une considération idéologique, faire progresser l’idée européenne, au sens où il l’entend et, même si cela est nié, polariser l’opinion sur un risque majeur, la guerre, afin de rétablir sa position politique interne et d’affaiblir durablement une opposition dont l’hypothèse de l’accès aux responsabilités est sérieuse. Malheureusement pour le Président, les échéances électorales ne sont pas immédiates et l’émotion suscitée dans l’opinion risque d’être fugace. La réalité présente n’est pas celle d’une aggravation du conflit et de son extension mais une voie vers une solution diplomatique, certes avec tous les aléas qu’elle comporte. Par rapport à d’autres sujets de politique étrangère la même fermeté sera réclamée. Il est fort peu probable que les semaines passant, il soit possible de détourner l’attention des Français et de l’électeur à venir d’une situation intérieure politique, économique et en termes de sécurité, très dégradée, source d’instabilité et de contestation.

    Michel Leblay (Polémia, 15 mars 2025)

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  • Résister à l'extrême-droite ? Réponse à Salomé Saqué...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une réponse apportée par Ego Non à Salomé Saqué , journaliste influenceuse, auteur d'un opuscule intitulé Résister, appelant à s'opposer à la menace de la droite radicale.

    Né à Liège, en Belgique, Antoine Dresse a suivi des études de philosophie à Bruxelles. Il anime la chaîne de philosophie politique Ego Non sur YouTube et écrit régulièrement dans la revue Éléments. Il a récemment publié Le Réalisme politique - Principes et présupposés (La Nouvelle Librairie/Institut Iliade, 2024).

     

                                                

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  • Trump, Musk et l'écho de la République romaine : l'Occident à l'aube de sa fin...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 7 mars 2025 et consacrée au césarisme qui s'installe aux États-Unis et à ses conséquences pour l'Europe...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                           

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  • Le crépuscule des nations : quand l’Europe, l’Occident et le monde blanc s’autodétruisent...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré au suicide du monde blanc d'origine européenne...

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    Le crépuscule des nations : quand l’Europe, l’Occident et le monde blanc s’autodétruisent

    L’histoire nous apprend peu de choses, ou plutôt, elle enseigne mais personne ne l’écoute. Le XXe siècle fut un charnier où les Européens se sont entre-dévorés sous des drapeaux nationalistes, patriotes, impérialistes. À coups de frontières et de querelles intestines, nous avons ruiné notre propre avenir. Aujourd’hui encore, l’histoire se répète sous d’autres formes : guerre en Ukraine, tensions entre Washington et Moscou, arrogance française, délire bruxellois. À l’heure où le monde s’embrase, où la Chine forge un empire et où l’Afrique, démographiquement explosive, lorgne sur notre territoire, nous, Européens, continuons d’aiguiser nos poignards les uns contre les autres.

    Les guerres civiles des Européens : une maladie incurable

    L’Occident s’effondre parce qu’il n’a jamais su voir plus loin que ses propres murs. L’Europe, cette civilisation de conquérants et d’inventeurs, s’est enfermée dans des querelles intestines, consanguines, qui lui ont coûté cher : deux guerres mondiales, un suicide collectif, une soumission à l’Amérique, un avortement civilisationnel par l’Union Européenne et maintenant, des pseudo-nationalismes enfermés dans des lubies d’un autre siècle. L’ennemi, ce ne sont ni les Russes, ni les Ukrainiens, ni les Américains, ni les Français, ni les Allemands, ni les Italiens, ni même les Américains, ou les Australiens, ou les Boers d’Afrique du Sud. L’ennemi, c’est cette incapacité morbide à s’unir pour regarder le monde en face.

    Nous nous haïssons entre nous pendant que l’Afrique accouche d’un milliard d’enfants supplémentaires en un temps record, que la Chine construit son rêve impérial en toute discrétion et que l’Islam grignote peu à peu nos villes et nos campagnes. Nos vieilles rancœurs, nos chauvins de pacotille et nos pseudo-souverainistes nous empêchent de voir l’évidence : nous sommes une minorité mondiale et nous n’avons pas les moyens d’un éclatement permanent.

    Brest-Vladivostok : l’unité ou la mort

    La seule ligne de fracture qui devrait exister est celle qui sépare notre peuple européen du reste du monde. Du Finistère à la Sibérie, nous sommes une même famille, héritiers des mêmes traditions, façonnés par le même destin. Pourquoi devrions-nous nous affronter, encore et toujours, pour des symboles nationaux qui ne nous protègent plus ? La France seule est condamnée. L’Allemagne seule est condamnée. L’Italie seule est condamnée. La Russie seule est condamnée. L’Ukraine seule est condamnée. La Bretagne seule est condamnée. Seule une fédération des peuples blancs, une vision supra-nationale, pourrait permettre notre survie.

    À quoi sert-il de défendre un hexagone sous occupation migratoire ? À quoi bon glorifier une Russie qui se sclérose sous le poids de son propre impérialisme ? Pourquoi applaudir l’Amérique qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, rongée par son propre cancer gauchiste, par sa malbouffe, par son délitement progressif ? La seule réponse est l’unité, même dans la séparation, un projet civilisationnel qui dépasse les nations et les particularismes ridicules.

    Les Européens d’Amérique, d’Océanie et d’Europe doivent cesser de se voir comme des rivaux. Nous ne sommes plus en 1914, où des familles consanguines mais très riches et influentes poussaient des millions de gamins à s’éventrer joyeusement pour des frontières arbitraires. Nous sommes en 2025, et nous sommes en train de mourir. Il est temps de se regarder en face, d’arrêter de se chamailler comme des vieillards séniles et de bâtir un projet commun, qu’il soit fédéral, séparatiste ou simplement collaboratif. Sinon, nous disparaîtrons.

    Seuls, nous sommes déjà morts

    Les États-Unis, l’Union Européenne, la Russie et le monde blanc dans son ensemble doivent comprendre une chose : nous ne survivrons pas en restant éparpillés et en nous entre-dévorant. La géopolitique actuelle nous pousse à nous battre les uns contre les autres alors que l’unité devrait être notre seule boussole. Le XXe siècle a prouvé que nos divisions nous tuent, alors pourquoi s’obstiner ?

    Nos enfants ne demanderont pas quelle langue nous parlions, ils demanderont pourquoi nous avons disparu. Nous devons apprendre à penser en termes de civilisation, et non plus de nations étriquées. Nous sommes l’Europe, le monde blanc, et nous n’avons plus droit à l’erreur. Il est temps d’ouvrir les yeux.

    Julien Dir (Breizh-Info, 7 mars 2025)

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  • Macron face à la Russie : halte à la paix !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au discours agressif du président de la république qui vient entraver l'ouverture de négociations de paix en Ukraine...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

     

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    Macron face à la Russie : halte à la paix !

    Cela faisait des années que la propagande officielle nous le suggérait. Mais, depuis l’allocution d’Emmanuel Macron du 5 mars 2025, c’est désormais une certitude : la Russie nous menace. Tout est clair pour nous désormais. Notre vie a maintenant un sens : nous opposer à la menace russe, y compris par la force des armes que nous n’avons pas encore. Quelle magnifique perspective pour les jeunes générations !

    L’insupportable port du voile russe

    La Russie nous menace. On le voit tous les jours.

    L’insécurité galopante, les viols et les attaques au couteau dans nos villes ? Les Russes, bien sûr. Le narcotrafic qui s’installe partout en France ? Les mafias russes, évidemment. Les immigrés qui s’installent irrégulièrement chez nous ? Des Slaves encore et toujours.
    Dans nos écoles, les jeunes filles russes veulent imposer le port du voile et les petits Russes s’en prennent violemment aux enseignants.
    Les influenceurs russes que l’on ne parvient pas à expulser déversent leur haine antifrançaise en toute impunité. Pendant que les prêtres orthodoxes font des prêches antisémites, misogynes et homophobes dans leurs églises qui se multiplient dans notre pays.
    Et des milliers de binationaux franco-russes pèsent de plus en plus sur la vie politique française alors que certains quartiers russes deviennent des zones de non-droit où les forces de l’ordre n’osent plus entrer.
    Et où les jeunes Russes multiplient les trafics, les conduites dangereuses et les refus d’obtempérer à bord de leurs autos de luxe, qu’ils conduisent en faisant hurler l’autoradio.

    La Russie fait exprès de nous embêter

    Oui, la Russie nous menace. Elle n’a de cesse de nous provoquer.

    Elle a mis exprès ses frontières à côté de celles des bases de l’OTAN. Elle provoque partout des révolutions de couleur pour renverser les gouvernements qui lui déplaisent. Elle finance des milliers de journalistes européens pour faire sa propagande.
    Elle n’a pas accepté l’épuration ethnique des russophones dans le Donbass, alors que cela ne gênait ni la France ni l’Allemagne, pourtant garantes du respect des accords de Minsk.
    Elle a fait sauter ses propres gazoducs pour nous priver de son gaz bon marché.
    Et son économie refuse méchamment de se ruiner, comme le demandait pourtant gentiment notre ministre des Finances, Bruno Le Maire, dès 2022.
    La Russie nous menace car elle ne prend pas au sérieux nos sanctions à répétition, alors que nous en sommes pourtant au 16e paquet européen. Et elle va nous obliger de surcroît à nous endetter encore plus pour financer l’augmentation de nos dépenses militaires et l’extension de la dissuasion nucléaire à toute l’UE, comme l’a annoncé notre génial président.

    Non à la paix !

    Et voilà maintenant qu’elle voudrait s’entendre avec les États-Unis pour faire la paix en Ukraine, sans nous demander notre avis. Alors, là, la coupe est pleine !

    Car faire la paix, c’est inacceptable quand on est, comme nous, un pays de gauche gouverné par des bourgeois éclairés par les Lumières de la raison, qui depuis 1792 n’ont de cesse de vouloir faire la guerre au monde entier sous prétexte de lutter contre les tyrans. Ou plus exactement d’envoyer les autres, avant tout les « gens de rien », faire la guerre à leur place et sans leur donner les moyens de la gagner.

    La paix priverait en outre notre complexe militaro-industriel de ressources et d’emplois dont nous avons tant besoin. Notre Bourse ne se porte-t-elle jamais si bien que quand la guerre menace ?

    Donc vouloir faire la paix, comme Poutine et Trump, c’est mal. C’est être d’extrême droite comme l’explique si bien Thomas Legrand dans Libération du 5 mars 2025. C’est se comporter en mauvais Français, comme ceux qui « fument des clopes et roulent au diesel », pour reprendre l’expression d’un ancien porte-parole du gouvernement.

    Alors rendons grâce à notre génial président Emmanuel Macron de faire de grands efforts, et surtout de grands discours, pour nous préserver d’une telle perspective honteuse.
    Ayons avec lui la « force d’âme » de refuser la paix en Europe !

    Michel Geoffroy (Polémia, 7 mars 2025)

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