Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Points de vue - Page 3

  • Quand la gauche protège les meurtriers et diabolise les victimes...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 15 septembre 2025 et consacrée au curieux traitement par les médias de gauche américains du meurtre raciste d'une jeune ukrainienne par un individu d'origine africaine et de l'assassinat d'un influenceur conservateur par un jeune gauchiste...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Badinter au Panthéon, c’est non !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré à la panthéonisation de Robert Badinter, un des personnages les plus nuisibles de l'ère Mitterrand...

    Un dossier lui sera consacré par Polémia tout au long des prochaines semaines.

     

    Badinter 2.jpg

    Badinter au Panthéon, c’est non !

    Non, la patrie n’a pas à être reconnaissante à Badinter. Encore moins les Français victimes de sa politique.
    L’explosion de l’insécurité ? C’est lui, comme garde des Sceaux de François Mitterrand de 1981 à 1986.
    L’invasion migratoire incontrôlée ? C’est lui, comme président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995.
    Le mépris du peuple ? C’est encore lui, avec un ensemble de décisions prises à l’opposé des volontés populaires.
    Badinter, un grand homme ? Voire. Mais surtout un oligarque morgueux, un grand avocat fortuné et progressiste, se moquant comme d’une guigne des préoccupations des Français et conduisant une politique antidémocratique, à rebours de leurs aspirations.
    En 1981, 60 % des Français étaient favorables à la peine de mort : il leur tord le bras et l’abroge. C’est son titre de gloire. Pire : il abroge la peine capitale sans créer de peine de substitution, sapant ainsi la hiérarchie des peines. Garde des Sceaux, Badinter s’appuie sur le syndicat de la magistrature pour repenser le code pénal et placer le délinquant au cœur de ses préoccupations, au lieu et place de la victime. Quarante ans plus tard, la situation est hors de contrôle : racailles et narcotrafiquants imposent leur loi.
    À peine sorti de la Place Vendôme, Badinter prend la tête du Conseil constitutionnel : il va s’ériger en super législateur et s’ingénier à créer des jurisprudences rendant impossible tout contrôle réel de l’immigration.
    Alors, Badinter, les Français ne lui disent pas merci ! Le faire entrer au Panthéon, c’est un bras d’honneur de la gauche progressiste aux Français, aux gueux. C’est une manière de leur dire : « Votre avis ne compte pas, seules importent nos lubies idéologiques. » Quant aux politiques qui s’associeraient à l’hommage ou regretteraient de ne pas y avoir été invités, ils perdraient tout crédit pour redresser la situation migratoire comme la situation sécuritaire.
    Pour nous, Badinter au Panthéon, c’est non !

    Panthéonisation de Badinter : une provocation ultime du bloc centriste

    La décision de faire entrer Robert Badinter au Panthéon en octobre 2025, sous l’impulsion du pouvoir macroniste, s’apparente à une ultime provocation du bloc centriste. Cet acte, présenté comme un hommage national, n’a rien d’un geste d’unité. Il consacre une figure adulée par la gauche progressiste mais ignorée, voire détestée, par une partie croissante de la population française, lassée d’une justice perçue comme laxiste et déconnectée.
    Badinter, ancien ministre de la Justice sous François Mitterrand, incarne une idéologie antipénale qui, sous couvert d’humanisme, a contribué à l’affaiblissement de l’appareil judiciaire, à la mise sur un piédestal des criminels et au mépris des victimes.
    Badinter est aussi l’homme qui a imposé l’abolition de la peine de mort contre l’avis d’une majorité de Français.
    Cette panthéonisation, orchestrée par un exécutif en fin de règne, sert à la fois de diversion dans un contexte de fragilité du camp présidentiel et d’imposition d’une figure emblématique du laxisme, à l’heure où l’aspiration populaire penche clairement en faveur d’une rupture avec le laxisme judiciaire. Comment des figures gouvernementales comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pourront-ils prôner la fermeté tout en célébrant l’apôtre du laxisme ?

    Un symbole national détourné au profit d’une petite élite de gauche

    Loin d’être un acte d’unité nationale, cette consécration s’apparente à une appropriation partisane. Badinter, architecte de l’abolition de la peine de mort en 1981, est célébré pour un « humanisme » qui a sacrifié la protection des citoyens sur l’autel d’un idéal élitiste.
    Si la peine de mort est le grand fait d’armes attribué à l’ancien garde des Sceaux, sa responsabilité dans l’affaire du sang contaminé est complètement tue par les médias de grand chemin.
    Pire : Badinter est célébré pour ce qu’il n’a pas fait. En 1982, avec la « loi Forni », il égalise l’âge de la majorité sexuelle à 15 ans pour les relations homosexuelles et hétérosexuelles, supprimant ainsi le « délit d’homosexualité » qui pénalisait les relations homosexuelles avec des mineurs de plus de 15 ans. Ce texte sera à tort invoqué comme une dépénalisation de l’homosexualité, qui remonte en réalité au code pénal de 1791, sous la monarchie constitutionnelle, et non pas « en République », comme aimait dire le ministre.
    Docile avec les criminels, le personnage savait aussi être rigide pour les crimes d’expression !
    Sa lutte contre le racisme et l’antisémitisme a ainsi ouvert la voie à des lois liberticides, étouffant la liberté d’expression sous prétexte de combattre l’intolérance.
    En sanctifiant Badinter, le pouvoir actuel ne rend pas hommage à la France, mais glorifie un symbole de la gauche, responsable de la déliquescence de la justice. Cette démarche renforce l’idée d’une justice confisquée par une élite vivant en sécurité, au détriment d’une population qui, elle, subit de plein fouet l’héritage de Robert Badinter.

    Le Panthéon, sanctuaire des héros de la gauche, pas de la France

    Le Panthéon, censé honorer les grandes figures qui ont façonné la nation, devient une nouvelle fois, sous cette panthéonisation, un outil de propagande idéologique. Badinter rejoint ainsi une liste de figures principalement issues de la gauche, comme le communiste arménien Missak Manouchian. Cette instrumentalisation traduit une volonté de légitimer une vision progressiste au détriment d’une histoire nationale plus large.
    L’héritage de Badinter, marqué par une « culture de l’excuse » qui dédouane les criminels de leur responsabilité, contraste avec les attentes d’une société confrontée à l’insécurité. En effaçant les victimes au profit des coupables, il a inversé les priorités de la justice, un déséquilibre que cette panthéonisation vient figer dans le marbre. Le Panthéon n’est plus le temple de la France – si tant est qu’il le fût jadis – mais celui de la gauche.

    Jean-Yves Le Gallou et l’équipe de Polémia (Polémia, 8 septembre 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • L’Europe sans bouclier : comment les États-Unis exploitent sa faiblesse géopolitique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Diego Marenaci, cueilli sur Euro-Synergies et consacré à la faiblesse géopolitique de l'Europe. Journaliste indépendant, Diego Marenaci est diplômé en Sciences Politiques et Relations Internationales.

     

    Bouclier brisé - Matériaux - Throne: Kingdom at War - Guide, la  description, l'aide pour le jeu / Version française

     

    L’Europe sans bouclier : comment les États-Unis exploitent sa faiblesse géopolitique

    Les négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis sous l’administration Trump représentent un cas emblématique du déficit de projection stratégique de l’UE sur le plan géopolitique. Face à la menace de droits de douane américains, Bruxelles a opté pour une approche défensive, marquée par la volonté de contenir l’affrontement plutôt que de l’orienter. Cette attitude a mis en évidence trois limites structurelles: le manque d’unité politique entre les États membres, l’incapacité à exercer une pression symétrique sur Washington, et une dépendance générale au marché américain dans des secteurs clés.

    Plutôt que de répondre avec un plan d'action autonome, l’UE a fini par accepter des conditions imposées, sacrifiant une partie de sa crédibilité internationale en tant qu’acteur systémique. Cet épisode remet en question la cohérence entre son poids économique et son influence géopolitique effective, relançant le débat sur la capacité réelle de l’Union à s’affirmer comme puissance régulatrice et non seulement normative.

    Fragmentation européenne: une limite systémique

    La réaction des États membres à l’imposition des droits de douane américains a révélé le manque de cohésion interne. L’Allemagne, principal exportateur d'automobiles vers les États-Unis, a adopté une ligne souple pour protéger sa base manufacturière. La France, au contraire, a prôné une approche plus assertive, mettant en garde contre le risque d’un précédent déstabilisant pour l’ensemble du système commercial multilatéral. L’Italie a alterné déclarations ambiguës et positions tactiques. Ces divergences ont miné la crédibilité de négociation de la Commission européenne, entravant l’élaboration d’une ligne commune.

    Comme l’a souligné le Financial Times, ce désalignement a contraint Bruxelles à agir avec prudence, sacrifiant la force et la clarté de la négociation au nom d’une unité politique fragile. L’accord qui en a résulté est apparu davantage comme une synthèse des compromis internes à l’Union que comme une stratégie tournée vers l’extérieur.

    Ces fractures politiques et stratégiques ont été habilement exploitées par Washington, qui a su jouer sur les intérêts divergents pour obtenir des concessions significatives. L’absence de leadership partagé, conjuguée à l’absence d’un mécanisme décisionnel rapide et efficace en matière de politique étrangère et commerciale, a empêché l’Union de transformer sa puissance économique en influence géopolitique concrète.

    L’asymétrie structurelle des relations transatlantiques

    La négociation a également mis en lumière l’asymétrie structurelle qui caractérise les relations transatlantiques. Les États-Unis continuent à exercer une supériorité stratégique multidimensionnelle, fondée sur la primauté militaire, la domination de leurs chaînes de valeur mondiales et une grande capacité de pression diplomatique. L’UE, au contraire, demeure un acteur fonctionnellement dépendant : sur le plan énergétique, industriel et sécuritaire. La négociation ne s’est pas réduite à une simple question commerciale: l’Europe s’est vue imposer une série d’engagements géostratégiques, parmi lesquels l’achat de gaz, de pétrole et de puces pour l’IA pour une valeur d’environ 750 milliards de dollars, en plus de 600 milliards de dollars d’investissements européens aux États-Unis, et l’achat potentiel d’équipements militaires américains.

    L’UE apparaît ainsi dépourvue de « bouclier stratégique » autonome: comme l’a observé le commissaire européen au commerce Maroš Šefčovič, l’accord a relancé l’idée selon laquelle « il ne s’agit pas seulement de commerce, mais aussi de sécurité, de l’Ukraine, de l’actuelle volatilité géopolitique ». Cette réflexion suggère que l’Union aurait pu négocier différemment si elle n’avait pas ressenti le besoin du soutien américain pour la défense de Kiev.

    Ces clauses extra-commerciales renforcent une position subordonnée de l’UE, désamorçant les leviers traditionnellement disponibles et confirmant son éloignement d’une véritable autonomie stratégique. L’Europe reste donc plus réactive que proactive, incapable de se tailler un rôle central dans les transformations de l’ordre mondial.

    Un accord instable et désavantageux

    L’accord commercial signé il y a quelques semaines repose sur une réduction partielle des droits de douane américains sur certains produits européens, en contrepartie de concessions structurelles de l’UE dans les domaines énergétique, industriel et réglementaire. Il s’agit d’un compromis déséquilibré et voué à l’échec, construit sur un équilibre précaire et dépourvu de garanties contraignantes.

    Les droits de douane américains restent en vigueur sur des secteurs stratégiques comme l’acier et l’automobile, tandis que l’UE s’est engagée à accroître l’importation de GNL en provenance des États-Unis et à adapter certaines normes environnementales afin de faciliter les exportations américaines vers le Vieux Continent. Tout cela se fait sans mécanisme efficace de vérification ou de révision éventuelle de l’accord. L’accord ressemble plus à une trêve temporaire qu’à un partenariat stable: un choix tactique qui permet de gagner du temps politique, mais qui ne résout pas les problèmes structurels de la relation. Le risque est que l’accord soit renégocié unilatéralement par Washington dès que les équilibres internes et externes le permettront.

    L’autonomie stratégique européenne : une promesse non tenue

    Ces dernières années, Bruxelles a fait de l’autonomie stratégique l’un des piliers rhétoriques de sa politique étrangère, commerciale et de défense. Pourtant, la crise des droits de douane a mis en évidence l’écart profond entre la dimension symbolique de cette ambition et la réalité des rapports de force. En l’absence de politique industrielle commune, de capacité militaire autonome et d’instruments économiques de dissuasion, l’Union a adopté une posture attentiste et conciliante.

    L’accord commercial a confirmé la centralité géopolitique des États-Unis dans le système européen, rendant manifeste la difficulté de l’UE à concevoir et mettre en œuvre une stratégie de long terme qui ne dépende pas d’un soutien extérieur. La promesse d’autonomie reste donc un horizon théorique, plus qu’une réalité opérationnelle.

    À la lumière de ces dynamiques, l’épisode représente plus qu’un simple revers diplomatique : il est le symptôme d’une crise d’efficacité stratégique. Si l’Union européenne entend se positionner comme un acteur géopolitique autonome, elle devra se doter non seulement d’une vision partagée, mais aussi des outils matériels, institutionnels et politiques nécessaires pour la traduire en réalité. Sinon, elle continuera à osciller entre des ambitions affichées et une subordination systémique.

    Diego Marenaci (Euro-Synergies, 9 septembre 2025)

    Lien permanent Catégories : Géopolitique, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Le chef-d’œuvre littéraire qu’on a voulu effacer...

    Grâce à TV Libertés, vous pouvez découvrir une enquête du critique Juan Asensio sur un livre oublié, un chef-d’œuvre enterré, Les Français de la Décadence (1960) d'André Lavacourt, encensé en son temps, aujourd’hui effacé des rayons. Pourquoi un “missile littéraire”, publié chez Gallimard et célébré par Nimier, Déon ou Morand a-t-il sombré dans l’oubli ?

    Juan Asensio a publié une série d'articles consacré à ce roman et à son mystérieux auteur sur son blog Stalker. Il les a ensuite repris dans le dernier numéro de la revue Krisis dédié au thème de la décadence.

     

                                             

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Vers la sécession des peuples...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré à la fracturation des sociétés occidentales...

     

    France fracturée 2.jpg

    Vers la sécession des peuples : la fin des nations occidentales et l’avènement des micro-sociétés

    On a longtemps répété que « les sociétés occidentales étaient divisées ». C’était faux : elles sont désormais fracturées, irréconciliables. Ce qui se joue sous nos yeux n’est pas une divergence passagère entre deux camps politiques, mais une rupture civilisationnelle. Deux peuples, deux anthropologies, deux visions du monde cohabitent encore dans nos pays sous les mêmes drapeaux, mais ne partagent plus rien – ni valeurs, ni langage, ni espérance.

    D’un côté, les apôtres du sans-frontiérisme, du cosmopolitisme liquide, de l’effacement des traditions et des identités. De l’autre, les tenants de l’enracinement, de la souveraineté, du local, de la mémoire et du sang. Entre les deux, plus de ponts. Le fossé est devenu un précipice.

    La grande dissociation : villes contre campagnes, communautés contre communautés

    On le voit partout : les fractures ne sont plus seulement idéologiques, elles sont spatiales, géographiques, presque tribales. Les métropoles votent d’un côté, les campagnes de l’autre. Les cités périphériques s’organisent en enclaves, tandis que les villages cherchent à préserver leur mode de vie ancestral. Les religions se regardent en chiens de faïence. Les classes sociales, elles aussi, n’habitent plus le même univers : entre la start-up nation des centres urbains et la France périphérique des ronds-points, c’est la guerre froide.

    Les réseaux sociaux n’ont fait qu’accélérer ce processus : chacun vit dans sa bulle algorithmique, nourri de contenus qui renforcent ses certitudes et son hostilité à l’autre camp. Résultat : le dialogue n’existe plus, seule subsiste la haine.

    On nous répète que « la République », « la démocratie », « l’État de droit » ou « l’Europe » seraient encore des cadres communs. Mais qui y croit encore sérieusement ? Ces mots ne sont plus que des coquilles vides, brandies comme des armes rhétoriques pour légitimer une domination. Car la vérité est simple : plus rien n’unit aujourd’hui les nations occidentales. Les drapeaux flottent encore, mais ce sont des voiles trouées sur des navires à la dérive.

    Ce que nous vivons n’est pas un débat démocratique, c’est une sécession larvée. Les uns rêvent d’abolir les frontières, les autres veulent les relever. Les uns ne jurent que par le « progrès » technologique et sociétal, les autres veulent préserver l’ordre naturel et les traditions. Les uns veulent dissoudre l’histoire, les autres veulent la transmettre.

    Le spectre de la guerre civile froide

    Face à cette fracture, deux options se profilent. La première – celle qui domine aujourd’hui – consiste à chercher l’écrasement de l’adversaire : imposer son camp, faire taire l’autre, l’humilier, le criminaliser, épurer. Cette logique ne peut mener qu’au sang et aux larmes, à une guerre civile froide qui menace à tout instant de s’embraser.

    La seconde – la seule raisonnable – est d’accepter la réalité : nous ne vivons plus dans une seule nation, mais dans plusieurs mondes parallèles, qui se superposent sans jamais se rencontrer. Forcer l’un à capituler face à l’autre, c’est ouvrir la voie à la tyrannie.

    Alors quelle solution ? Elle est radicale, mais elle est la seule pacifique : la reconnaissance de micro-sociétés autonomes, de micro-États, dans lesquels chacun pourrait vivre selon sa culture, son identité, sa vision du monde. Ce ne serait pas la fin de la civilisation, mais peut-être sa renaissance. Mieux vaut mille communautés souveraines qu’une seule nation zombifiée, vidée de son âme et rongée par la haine. Mieux vaut la coexistence de micro-démocraties enracinées que l’illusion mensongère d’une unité nationale qui n’existe plus.

    Ce n’est ni bien ni mal : c’est un fait historique, irréversible. L’Occident n’est plus un bloc, c’est une mosaïque qui éclate. Le nier, c’est préparer les affrontements de demain. L’assumer, c’est offrir une chance d’avenir. Le XXIᵉ siècle ne sera pas celui de la réconciliation des masses, mais celui de leur séparation organisée. Le reste n’est que bavardage pour éditorialistes du dimanche.

    À nous de choisir : la sécession pacifique des peuples ou la guerre civile des nations mortes.

    Julien Dir (Breizh-Info, 20 août 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • L'AfD persécutée : exclusion, lois absurdes et candidats mystérieusement décédés...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 8 septembre 2025 et consacrée à la persécution de l'AfD, le parti patriote, en Allemagne...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                                

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!