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Points de vue - Page 275

  • Il faut dénoncer la Convention européenne des droits de l'homme !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue  éclairé de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la Convention européenne des droits de l'homme, instrument du système pour détruire la souveraineté de notre pays...

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    Il faut dénoncer la Convention européenne des droits de l'homme

    Juges européens, membres du Conseil constitutionnel, conseillers d’Etat et conseillers à la Cour de cassation ont réalisé un coup d’Etat silencieux : en s’appuyant sur le pouvoir médiatique, ils se sont emparés du vrai pouvoir législatif en interprétant à la mode politiquement correcte des textes généraux. La glose sur la Convention européenne des droits de l’homme ou sur la Convention internationale des droits de l’enfant permet de décider de tout.

    Les Français ne veulent pas de la gestation pour autrui (GPA) et de la procréation médicale assistée pour les paires homosexuelles ? Qu’importe ! La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Cour de cassation les imposent au nom du principe d’égalité entre enfants nés en France et enfants nés à l’étranger.

    Les gendarmes et les soldats n’ont pas le droit de se syndiquer ? La CEDH balaie d’un revers ce principe régalien au nom de l’égalité des droits entre civils et militaires.

    Depuis 30 ans, des dizaines de lois ont été votées sur le séjour des étrangers, toutes dans le but de limiter l’immigration : une immigration que les trois quarts des Français jugent excessive. Mais les lois, rédigées sous le contrôle du Conseil d’Etat, et les jurisprudences qui les appliquent n’ont cessé d’élargir les droits des étrangers : au regroupement familial, aux aides sociales et au logement et au séjour, même clandestin. Aujourd’hui, un délinquant clandestin un peu patient peut engager une dizaine de recours successifs contre l’Etat et finit toujours par être régularisé. Quant aux enfants français en danger, il n’y a plus de place pour eux dans les centres départementaux d’aide à l’enfance car les juges les remplissent avec des mineurs étrangers clandestins, pas toujours mineurs d’ailleurs…

    Nicolas Sarkozy avait qualifié les juges de « petits pois ». Ce sont les « petits pois » qui exercent le vrai pouvoir aujourd’hui. Un pouvoir irresponsable et coupé du peuple. Donc sans légitimité.

    Comment y mettre un terme : en permettant au peuple de s’exprimer directement par référendum (et référendum d’initiative populaire), en changeant la Constitution et en dénonçant la Convention européenne des droits de l’homme. Tout le reste n’est que billevesées.

    J’entends déjà les cris d’orfraie : dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme, quel danger pour les libertés !

    Précisément non ! La France a connu (sauf période de guerre) une grande liberté d’expression et d’opinion de 1881 (loi sur la presse) à 1972 (loi Pleven). Depuis, les lois liberticides se multiplient au nom de la lutte contre le racisme (loi Pleven), la mémoire (lois Gayssot et Taubira), la lutte contre l’homophobie (loi Lellouche), sans parler des lois visant à prévenir le terrorisme. La CEDH ne s’y est pas opposée. Et les libertés ont régressé.

    In fine, la CEDH est inutile pour nos libertés et nuisible à notre identité.
    Il faut donc reprendre notre indépendance et notre souveraineté.

    La dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme est la condition préalable à la crédibilité d’un programme politique. Le reste ne sert qu’à amuser la galerie.

     Jean-Yves Le Gallou (Boulevard Voltaire, 10 octobre 2014)

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  • Le visage d'Eric Zemmour...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy, cueilli sur son blog et consacré à Eric Zemmour, dont le dernier essai, Le suicide français (Albin Michel, 2014), connait un énorme succès...

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    Le visage d'Eric Zemmour

    Il faut regarder le visage d’Eric Zemmour de ces derniers jours pour comprendre que quelque chose s’est passé. Que quelque chose est passé. Sur lui, et aussi, par lui. Je me rappelle son visage lors de ses premières années en tant que star médiatique : Zemmour parvenait, en toutes circonstances, à conserver son air bon enfant, ses yeux rieurs et complices, y compris avec d’infâmes invités à qui il venait juste d’assener deux ou trois vérités. Zemmour, c’était le gentil mec, le sympathique, le seul qui pouvait faire rimer réactionnaire avec débonnaire, celui qui n’était pas d’accord avec la guimauve de la pensée télévisuelle, mais qui terminait toujours en riant, comme si, au final, tout cela n’était pas si grave. On a beaucoup glosé sur la judéité de Zemmour qui seule, semblait-il, le protégeait dans l’espace médiatique, compte tenu de tout ce qu’il pouvait y dire. On a beaucoup entendu que si Zemmour avait été un catholique blond aux yeux bleus d’un mètre quatre vingt, il eut été catalogué comme "nazi" et aussitôt exclu du PAF. Je crois que l’essentiel n’était pas là ; sa longévité, il la tenait plutôt de son côté accommodant, de son air bienveillant : il la tenait de son visage souriant. N’importe quel personnage issu de son école de pensée (gaullo-bonapartiste, en somme : patriote), en face d’un BHL ou d’un Edwy Plenel, à l’écoute des mensonges des uns ou des naïvetés des autres, eut fini par sévèrement froncer les sourcils, par hausser la ton, par croiser les bras ou au contraire les déplier pour atteindre le nez de ceux d’en face. Pas Zemmour. Depuis 2003 qu’on le voit à la télévision jusqu’à aujourd’hui, jamais il ne fut grave, ou très rarement. On obtient tout avec une arme à la main disait Al Capone ; à la télévision, on obtient tout avec un sourire plaisant. Zemmour s’est battu des années contre la pensée moderne avec la meilleure des armes modernes, une arme féminine qui plus est : la gentillesse. Grâce à elle, il est passé par toutes les mailles du filet, on l’a gardé, on l’a fait intervenir, on ne l’a pas vu venir, et au final, il les a tous battus. La société a changé, la gauche morale s’est écroulée – quelque chose s’est passé – Zemmour a triomphé chez les téléspectateurs. Et c’est alors que quelque chose s’est aussi passé sur le visage d’Eric Zemmour. Je le regarde depuis plus d’une semaine, tandis qu’il écume les plateaux télé pour la promotion de son livre Le suicide Français. Son visage s’est durci subitement, il ne sourit plus, ou moins, et il affronte avec une gravité nouvelle les attaques de tous les prêtres médiatiques qui sentent bien que c’est encore par aménité que Zemmour a parlé de suicide plutôt que de meurtre, sans quoi ils eussent tous été sur le banc des accusés. Le visage d’Eric Zemmour s’est transformé. Il parle désormais sans légèreté de la mort de ce qu’il aime passionnément, la France, son pays, son enfance, et ses rêves de maréchaux napoléoniens éclaboussant de gloire la grande nation. Il sait que tout cela est mort et n’a plus envie de le dire en riant pour faire plaisir aux Ruquier ou aux Domenach. Il parle désormais d’autorité, car il sait que les Français – je veux dire : ceux qu’il reste – sont avec lui et partagent, sinon ses vues, au moins son désarroi. Zemmour n’a plus à jouer désormais, il est devenu grave, plus sombre, plus solennel ; médiatiquement, il n’a plus de visage bon enfant ; c’est un homme maintenant. D’une certaine manière, ce visage est l’heuristique de l’époque dans laquelle nous sommes entrés, car le temps de la dérision est passé, révolu par la réalité dure et violente ; le tragique reprend peu à peu ses droits sur l’Histoire et le temps des hommes revient.

    Zemmour, sans conteste, en est un.  

    Julien Rochedy (Rochedy.fr, 14 octobre 2014)

     

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  • Le dilemme du "Chevalier blanc" sans armure

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue lucide de Caroline Galactéros, cueilli sur le site du Point et consacré à la guerre contre l'Etat islamique d'Irak et du Levant dans laquelle s'est engagée la France. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre  (Nuvis, 2013).

     

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    Le dilemme du "Chevalier blanc" sans armure

    Frappes ou pas frappes, les exécutions macabres d'otages occidentaux par les émules franchisés et galvanisés du chef des djihadistes de l'EI Al-Baghdadi vont se poursuivre, et le pire est sans doute encore à venir : la décapitation d'innocents à domicile. Face à cette agression radicale, la coalition qui frappe en Syrie et en Irak ressemble à une escadrille de Canadair déversant un peu d'eau sur une gigantesque forêt embrasée. Qui a mal éteint son feu de camp et laissé des braises couver sous la cendre ? La question n'est déjà plus là. En revanche, pour mener ce combat avec certaines chances de succès, nous devons d'abord répondre à quelques questions.On ne sait pas contre qui on se bat. Après avoir - pour des raisons différentes - diabolisé les régimes iranien, syrien et russe, nous sommes contraints à une alliance objective avec eux pour frapper le nouvel "ennemi" commun, financé, appuyé et/ou armé, sans qu'on s'en émeuve outre-mesure, par des États qui désormais participent de notre coalition. Ce jeu de dupes à entrées multiples met à mal le discours sur la "moralité" de l'affrontement. La guerre, c'est en effet le fer, le feu, le rapport de force, mais aussi la hiérarchie des cibles, les victimes civiles, la gestion toujours imparfaite et moralement insatisfaisante des paradoxes et des contradictions. En niant ces données objectives au nom de la morale - en refusant d'admettre que contrer l'État islamique fait de Bachar el-Assad notre allié objectif (et de Téhéran un partenaire précieux), en continuant à le dire notre ennemi, en cherchant à se convaincre qu'il existe des islamistes "modérés" qui nous sauront un jour gré de notre soutien pour le renverser ! -, c'est l'inefficacité militaire et le discrédit politique qui nous guettent. La guerre n'est jamais propre, jamais "juste". Arrêtons de nous payer de mots. Même nos populations n'y croient plus.

    Faire la guerre... sans mourir !

    Ensuite, que veut-on faire ? Là encore, on n'est pas sûr. L'alignement précipité sur l'Amérique, qui a son propre agenda, ne fait pas une politique. Même la Grande-Bretagne a prudemment pris son temps pour entrer dans la coalition, et l'Allemagne participe à bas bruit et avec circonspection. Veut-on frapper pour contenir localement des mouvements radicaux et éviter leur consolidation progressive sur nos territoires ? Pour casser la dynamique de succès du groupe EI, qui est en train de redessiner la carte politique du Moyen-Orient ? Frapper quelques raffineries ne suffira pas. C'est aux financiers étatiques ou privés de "Daech" qu'il faut s'attaquer, et c'est une autre histoire car certains sont pour le moins "ambivalents", voire nous sont utiles sur d'autres sujets (Turquie, Qatar et Arabie saoudite). Veut-on alors détruire l'organisation État islamique ? Mais c'est une organisation rhizomique, une structure à la fois concrète et déterritorialisée, dont la puissance réside aussi dans son immatérialité à la fois messianique et apocalyptique, et qui clame sa nature transnationale, un État sans frontières qui veut abolir les nôtres.Contre lui, les frappes aériennes sont évidemment insuffisantes. Son imbrication dans la population transformée en bouclier humain limite l'impact de l'arme aérienne, sauf à faire de gros dégâts civils qu'on ne peut plus présenter comme des "dommages collatéraux" si l'on veut pouvoir affirmer que les populations civiles locales sont les bénéficiaires ultimes de notre action de force.
    Pourtant, à chaque exécution d'otage, la pression monte sur le politique, et la proportionnalité de l'emploi de la force comme la réversibilité des postures paraissent décalées face à la barbarie des modes d'action de l'adversaire. Bref, notre moralisme entêté nous place dans la situation intenable du "chevalier blanc" sans armure.
    Il est vrai que nous voulons faire la guerre... sans mourir ! À distance, de très haut ou de très loin, face à un adversaire qui espère la mort comme nous chérissons la vie, un adversaire qui, ne pouvant faire la course à la technologie, compense par l'exercice d'une violence au plus près et sans limites un adversaire dont les chefs n'ont aucun problème de recrutement, d'effectifs ou de financement, et que chaque attaque aérienne ou de drone fanatise ! Un adversaire rustique, robuste, endurant, fondu dans la population et prêt à la sacrifier pour ses buts guerriers. Bref on voudrait que la technologie nous aide à gagner la guerre sans devoir la faire au sol, en nombre suffisant et dans la durée. Car les pertes humaines semblent scandaleuses et dangereuses à nos politiques. À leurs yeux, le héros est mort, le soldat est devenu un individu à protéger, un citoyen comme les autres, c'est-à-dire de moins en moins citoyen. La vaillance disparaît de la symbolique guerrière... Sauf chez l'adversaire, qui, lui, valorise le sacrifice, promet le paradis, stigmatise notre attachement à l'existence hic et nunc comme une insigne faiblesse.

    Arbitrages politiques inconséquents

    Enfin, "schizophrénie" ultime, nous voulons intervenir partout, mais sans moyens... La France a réduit les formats et les équipements de ses armées à une peau de chagrin. Nous sommes "à l'os", une armée "échantillonnaire" que le prescripteur politique, pourtant, engage avec prodigalité sur tous les théâtres, pour contenir la violence du monde et manifester la souveraineté du pays. Mais l'expression "intervention symbolique" est malheureusement à double sens... Dans l'incurie généralisée d'un État entropique et nécessiteux à force de gloutonnerie, les armées ont été les seules à obéir à l'injonction budgétaire sans paralyser le pays et à se laisser réduire à la portion congrue sans broncher... jusqu'à maintenant. La réalité du monde nous rattrape. Un monde de plus en plus dangereux, en partie du fait des fronts ouverts de notre propre initiative au nom d'une volonté de transformation bienveillante des équilibres régionaux, au nom de la démocratie et de la justice, au nom des peuples, qui se retrouvent pourtant souvent massacrés ou instrumentalisés pour des luttes abstraites dont ils sont les perpétuels otages.
    L'ingéniosité de nos chefs militaires et de nos soldats, leur courage intrinsèque, leur volonté de "faire avec", de remplir coûte que coûte les missions attribuées ont certes déjà permis des miracles, mais la réalité est là. On ne peut être partout sans effectifs ni moyens conséquents en nombre et en état. Le "maintien en condition opérationnelle" de nos matériels comme de nos soldats est mis en danger par des arbitrages politiques inconséquents. Il faut cesser de gager l'action de nos armées sur des "ressources exceptionnelles" hypothétiques, elles-mêmes dépendantes d'une croissance spectrale et de la vente d'actifs surévalués... Le début d'une remise en cohérence de nos ambitions, de nos intérêts et de nos moyens est à ce prix. Les Français comprendront alors parfaitement que leurs armées servent à quelque chose, à chacun, chaque jour. Ils ont tout à y gagner.

    Caroline Galactéros (Le Point, 10 octobre 2014)

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  • La Manif pour tous mobilise encore… mais pour quoi faire ?

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Xavier Eman, cueilli sur Zentropa et consacré au devenir du mouvement lancé par la Manif pour tous. De bonnes questions...

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    La Manif pour tous mobilise encore… mais pour quoi faire ?

    On pouvait croire le mouvement essoufflé et affaibli par des dissensions internes, mais dimanche 5 octobre, la Manif pour tous a une nouvelle fois réussi à faire descendre massivement le « peuple de droite » dans les rues de Paris et Bordeaux pour protester contre les expérimentations sociétales du gouvernement de François Hollande. Dans la capitale entre 70 000 (selon la préfecture de police) et 500 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé pour fustiger la loi Taubira sur le mariage homosexuel et, plus encore, pour dénoncer la légalisation en préparation de la GPA (gestation pour autrui) qui ouvre la porte d’un véritable « marché de l’enfant », ce dernier étant réduit au statut de marchandise.
    Les organisateurs de la Manif pour tous ont donc réussi une démonstration numériquement impressionnante, mais est-ce pour autant une démonstration de force ? On peut en effet légitimement poser la question car les intervenants ont beau scander à la tribune qu’il s’agit d’une « grande victoire » et qu’ils ne « lâcheront rien», force est de constater qu’ils n’ont jusqu’alors absolument rien obtenu et que l’agenda du gouvernement dit « socialiste» n’a nullement été modifié par ces flots de centaines de milliers de personnes bien élevées, souriantes et toutes de roses et de bleu vêtues. Comparativement, l’activisme de la soralienne Farida Belghoul (écartée de la manifestation car jugée trop radicale) a obtenu des résultats plus concrets avec ses incitations à retirer les enfants de l’école - qui ont notamment abouti à l’abandon de « L’abc de l’égalité», un programme de propagande visant à diffuser la « théorie du genre » à l’école – que ces grandes messes dominicales avec foultitude de berceaux et de drapeaux. Les raisons de cette stérilité politique sont multiples et l’on peu assez aisément mettre en exergue les principales d’entre elles : Un manque de « lisibilité » de la ligne politique du mouvement. Que veut la Manif pour tous ? L’abrogation de la loi sur le mariage homosexuel et l’adoption par des couples du même sexe ? Mais alors pourquoi faire parler à la tribune des représentants de l’UMP, parti divisé sur la question et dont les ténors n’ont pris aucun engagement en ce sens et refuser le micro aux cadres du Front National qui s’est clairement et officiellement prononcé pour la suppression de la loi Taubira ? Les manifestants veulent-ils plutôt le départ de François Hollande ? Mais dans ce cas, pourquoi ces itératifs appels à « dépasser les clivages idéologiques et partisans » et à « rassembler au-delà des chapelles politiques » ? Souhaitent-il donc davantage stopper l’extension infinie du marché et la libéralisation sauvage qui mène à la marchandisation du corps des femmes et au commerce des fœtus ? Mais pourquoi alors dénoncer la « dictature socialiste » et voir dans l’ultra-libéral Sarkozy un possible recours face à elle ? Un refus frileux de la radicalité et du rapport de force. Dès les premières manifestations, la phobie des organisateurs de la Manif pour tous a été la « radicalisation » du mouvement et la présence en son sein de « groupuscules activistes » dits « d’extrême-droite ». De Frigide Barjot appelant à emprisonner Philippe Vardon et ses camarades identitaires au service d’ordre de la Manif pour tous collaborant avec les autorités policières pour en expulser les éléments « factieux », tout a été fait pour policer et aseptiser les cortèges. Attitude curieuse quand on prétend opposer la rue au pouvoir législatif, le pays réel au pays légal, et « faire plier » un gouvernement démocratiquement élu sans avoir de son côté la légitimité des urnes. Par comparaison, le mouvement des « bonnets rouges » comme celui des agriculteurs bretons ont, eux, obtenus des aménagements de la loi et des reculs du gouvernement après une série d’actions offensives et musclées. La Manif pour tous, pour sa part, continue à se féliciter de son extrême pacifisme et à souligner avec orgueil que pas une seule carrosserie de voiture n’a été égratignée au cours de ses marches. Un « socle social » trop limité. Bien que s’étant emparée de questions fondamentales pour l’avenir de la nation, la Manif pour tous n’est jamais parvenue à dépasser sa base sociologique d’origine, à savoir la petite et moyenne bourgeoisie catholique, et n’a pas su – ou pas voulu – impliquer les couches populaires pourtant susceptibles d’être également alarmées par ces nouvelles dérives libérales (mais pour cela, il aurait notamment fallu appeler les choses par leur nom et une loi libérale, une loi libérale…) et la nouvelle étape de la destruction d’un monde « traditionnel » auquel le peuple est instinctivement attaché.
    Pour ces diverses raisons, et quelques autres, la Manif pour tous, réaction saine et enthousiasmante à une attaque peut-être sans précédent contre les fondements anthropologiques de notre civilisation, ne s’est jamais transformée en la force révolutionnaire qu’elle aurait pu être. Et risque, si elle perdure, de se transformer en une simple répétition de sympathiques promenades du dimanche. Jusqu’à l’épuisement.

    Xavier Eman (Zentropa, 7 octobre 2014)

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  • Ebola et notre inconscience...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur le site Europe solidaire et consacré à la menace mondiale que fait peser l'épidémie de fièvre Ebola en raison de l'importance des mouvements de populations par voie aérienne, notamment.

     

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    Ebola et notre inconscience

    Sans avoir encore explosé aussi exponentiellement que ne le prévoyaient certains modèles (que nous avions précédemment cités dans nos article) l'épidémie d'Ebola se développe rapidement et pourrait très bien atteindre non seulement l'ensemble des pays dits pauvres, mais aussi à un moindre degré (voire peut-être à un degré voisin) les pays dits riches, Europe, Etats-Unis notamment.

    Il en est de même des taux de mortalité. Loin de s'atténuer, comme lors des précédentes épidémies d'Ebola, ils paraissent s'accroitre. Les statistiques venant des pays actuellement touchés minorent sans doute d'ailleurs la réalité, tant en ce qui concerne les cas que les décès, compte tenu de la difficulté d'identifier ce qui se passe en brousse, comme dans les bidonvilles des mégapoles africaines où le virus se répand actuellement.

    La communauté internationale, selon l'expression classique, n'a manifestement pas pris conscience de l'ampleur et des taux de progression de l'épidémie. Ceci tient à diverses raisons: la croyance (fausse) que le virus resterait confiné dans les pays pauvres, des croyances également fausses concernant la contagiosité, laquelle paraît plus grande qu'il n'est dit généralement, d'autres illusions, relatives aux capacités de réaction rapide des institutions sanitaires.

    Il apparaît ainsi de plus en plus évident que les autorités politiques et de santé ne sont pas suffisamment informées et averties pour prévoir les grands changements systémiques que l'humanité devra dorénavant affronter. Ces changements découleront de phénomènes désormais irréversibles comme le réchauffement climatique et la destruction des écosystèmes. Il serait ainsi tout à fait probable que si une grande majorité d'espèces vivantes complexes disparaissaient dans le siècle ou le demi-siècle, des espèces moins complexes mais tout à fait bien organisées pour faire face prendraient le relais. Ce serait le cas des virus et microbes. Ou bien ceux déjà existants muteraient pour profiter des nouveaux espaces à eux ouverts, ou bien de nouvelles espèces mieux organisées émergeraient, la nature ayant horreur du vide. Il faudra aussi tenir compte du fait que si les sociétés humaines s'appauvrissaient à l'occasion de ces changements, les taux de natalité pourraient continuer à croître à court terme, aggravant les problèmes rencontrés par les adultes survivants.

    Plus immédiatement, les observateurs considèrent qu'Ebola est le fruit de la « croissance » croissance elle-même incontrôlable. De la forêt où le virus restait confiné chez certaines chauves-souris ou primates, il s'étendra dorénavant sans limites aujourd'hui perceptibles à l'ensemble des continents, du fait de la densité des transports aériens et de la multiplication des mégapoles où devraient résider prochainement, selon les prévisions, au moins les trois quarts des humains. La Chine et l'Inde, à cet égard, auront des soucis à se faire.

    Nous ne pouvons prétendre traiter d'aussi graves problèmes dans un simple article. Abordons cependant quelques points qui sont à l'ordre du jour, complétant ce qui avait été indiqué dans nos articles précédents. Le lecteur voulant approfondir le sujet trouvera sur le web anglophone toutes les informations nécessaires.

    La contagiosité

    Sans évidemment être virologue ou épidémiologue, mais en faisant appel au simple bon sens, nous ne comprenons pas comment les pays destinataires des vols en provenance de l'Afrique, comme plus généralement les pays recevant des voyageurs provenant de zones infectées, puissent se rassurer en affirmant que la détection des températures ( à condition d'ailleurs qu'elle soit bien faite) suffirait à identifier les malades contagieux. Il est dit que la contagiosité ne se produirait pas avant les premier symptômes, dont celui de la fièvre. A supposer que ceci soit vrai et le demeure, comme l'on sait que ces symptômes, notamment la fièvre, n'apparaissent que quelques jours après la contamination, le risque est grand de voir des voyageurs déjà contaminés mais non encore symptomatiques pénétrer sur le territoire, sans être détectés par les filtres aux frontières.

    Si ensuite, ces personnes, ou des personnes avec lesquelles elles auront été en contact, manifestent des symptômes identifiés comme ceux d'Ebola, elles auront eu le temps, avant d'être mises en isolement , de contaminer des dizaines d'autres contacts. On ne pourra pas en effet considérer que les millions de personnes atteintes de grippes ou d'entérites, fréquentes en cette saison, devraient passer des tests ou être isolées. Lorsque le virus sera installé, même faiblement, dans les pays jusqu'alors indemnes, le prédiagnostic, consistant à demander si le sujet provient d'un pays africain contaminé, ne sera plus applicable. Faudra-t-il alors faire passer des tests approfondis à tous les grippés, afin de séparer les faux-positifs des positifs? Le système de santé sera vite débordé, non seulement par le nombre des malades déclarés, mais par la nécessité de multiplier par prudence des milliers ou millions d'examens qui se révélerait ensuite inutiles.

    Un autre problème est désormais à l'ordre du jour, concernant la prévention de la contagiosité. Celle-ci suppose des équipements spéciaux coûteux, devant en principe être détruits rapidement après usage. Or ils commencent à manquer dans les pays infectés. Il en sera rapidement de même dans les pays menacés d'infection. Qui paiera et plus spécifiquement qui lancera les actions de production et de distribution susceptibles de pallier ces ruptures de stocks

    L'appel à l'armée

    En cas d'urgence nationale, un gouvernement pourrait considérer qu'il doive faire appel à la police ou à l'armée pour mettre un semblant d'ordre dans une situation devenue incontrôlable. Mais ce serait courir le risque de contaminer rapidement les policiers ou militaires. De plus, aussi disciplinés et dévoués que soient ces personnels, il serait compréhensible que certains d'entre refusent d'obéir à des ordres dépassant évidemment ceux auxquels ils considéraient de leur devoir d'obéir.

    Par ailleurs, comme beaucoup des Etats atteints, aujourd'hui en Afrique, verront très vite s'écrouler le peu qu'ils possédaient de structures institutionnelles, les pays riches devront-ils envoyer des troupes prétendument au secours de ces Etats en faillite. D'ores et déjà, Barack Obama, qui vient de décider l'envoi de quelques 5.000 hommes en Afrique de l'ouest, s'est fait (non sans de bonnes raisons selon nous) accuser de vouloir introduire dans ces pays la présence de l'Africa Command dont les gouvernements avaient précédemment déclaré vouloir se passer. Même s'il s'agissait de troupes sous mandat de l'ONU, elles seraient nécessairement très mal accueillies au vu des mesures de prophylaxie qu'elles seraient obligées d'imposer. Les ONG occidentales ne le seront pas mieux. Ainsi l'USAID, principale ONG américaine, est souvent à juste titre considérée comme un faux-nez de la CIA ou du Pentagone . Seule, Médecins sans frontières (MSF) semble échapper à ces critiques. Mais elle le paiera durement du fait de la mortalité qui frappera nécessairement ses volontaires.

    Vaccins et sérums

    L'appel aux vaccins, destinés à prévenir la contagion, et aux sérums, destinés à soigner des malades déjà infectés, est présenté comme la solution la plus efficace permettant de bloquer la diffusion du virus. Mais généralement ceux qui en parlent dans les médias ne se rendent pas compte des difficultés qu'il faudra résoudre, ni des obstacles pratiques qu'il faudra surmonter, pour que de tels remèdes surviennent à temps. Une course de vitesse est désormais engagée entre les recherches médicales et la diffusion du virus. Rien ne dit que l'humanité pourra la gagner, malgré les ressources de la science.

    Jusqu'à présent, le virus Ebola avait été considéré comme de diffusion locale, dans des pays dont l'état sanitaire ne mobilisait pas les grands industriels de la recherche médico-pharmaceutique (les « big Pharma », selon le jargon). Quelques recherches avaient été mollement menées au début des années 2000 à l'instigation du département américain de la défense, étudiant les risques de bio-terrorisme. Mais rien de grande ampleur n'en était sorti. A ce jour, dans la suite de ces recherches, deux vaccins comportant l'ajout de protéines d'Ebola dans un virus inoffensif, ont été annoncés.

    L'un par une petite entreprise américaine nommée Newlink Genetics ( http://newlinkgenetics.com/development-pipeline) l'autre par le géant britannique GSK. Ils semblent agir chez des macaques, mais n'ont pas encore été testés chez des humains.

    Or des tests, généralement impérativement requis dans des situations normales, paraissent en ce cas impraticables. Il faudrait selon les informations données par les experts, administrer le sérum à au moins 5000 personnes avant de placer ceux-ci dans des situations à risque. Il a été dit que les travailleurs médicaux travaillant déjà sur le terrain pourraient accepter de courir ce risque, mais cela parait improbable. Pour bien faire, ils devraient en effet accepter de ne pas se protéger. De toutes façons, le temps nécessaire à ces tests sera beaucoup trop long pour que des enseignements utiles puissent en être tirés.

    Certains spécialistes considèrent aujourd'hui que le taux de mortalité est si important qu'il faudrait sans attendre vacciner le plus grand nombre possible de personnes, soit à partir des vaccins cités ci-dessus, soit à partir d'autres souches qui seront par ailleurs présentées (La Russie vient d'annoncer pouvoir disposer de 3 vaccins expérimentaux d'ici 6 mois),. Ceci sans se préoccuper des risques. Ceux-ci ne seront pas plus élevés que ceux découlant du parti pris de ne rien faire.

    L'organisation mondiale de la Santé vient de se réunir en urgence le 5 septembre à Genève (http://www.who.int/mediacentre/events/meetings/2014/ebola-interventions/en/). Il y a été dit que pour bloquer l'épidémie, face au million de cas prévu à la fin de l'année, il faudrait plusieurs milliers de doses de vaccins (non testés) à cette date pour commencer à agir. En fait, il en faudrait plusieurs millions, davantage encore si l'on voulait vacciner des populations non encore en risque immédiat.

    Or, il ne suffit pas de décider d'une telle politique pour qu'elle devienne immédiatement applicable, ceci dans les délais de quelques semaines qui seraient nécessaires. Les grosses firmes pharmaceutiques, même abondamment subventionnées, ne pourraient pas fabriquer en temps utile les doses nécessaires. Si elles le pouvaient, manquerait alors le personnel de santé, ou les civils formés à cette fin, nécessaires aux opérations de vaccination sur le terrain. Et que se passerait-il si les vaccins utilisés, comme certains anti-rétroviraux auxquels on pense par ailleurs, se révélaient finalement sans action. Et que se passerait-il si le virus mutait dans l'intervalle, en acquérant davantage de virulence, au lieu d'en perdre comme il avait semblé le faire lors des épidémies précédentes.

    Alors ne survivrait qu'une petite moitié de l'humanité, faite d'individu semblables à ceux qui, pour des raisons encore inconnues, survivent d'ores et déjà à l'infection. On voit que les économistes, qui pour le moment ne s'inquiètent que des pertes commerciales en provenance d'Etats africains de plus en plus paralysés par l'Ebola, sont loin du compte.

    Jean Paul Baquiast (Europe solidaire, 12 octobre 2014)

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  • « François Hollande s’est délibérément placé sous commandement américain »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'engagement de la France dans la guerre contre l'Etat islamique d'Irak et du Levant...

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    « François Hollande s’est délibérément placé sous commandement américain »

    La France a participé à la première guerre du Golfe, refusé de s’engager dans la deuxième, et se retrouve maintenant à bombarder les positions de l’État islamique en Irak. Incohérence ?

    Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste, dénonce une grave « erreur ». Dominique de Villepin parle d’une intervention « absurde et dangereuse ». « La France n’a pas à caracoler au premier rang », a dit Jean-Pierre Chevènement. Ils ont raison. En décidant de bombarder l’Irak, mettant ainsi l’opinion devant le fait accompli, François Hollande s’est délibérément placé sous commandement américain pour engager la France dans un nouveau bourbier. Il s’est lancé dans une guerre dont la France n’a pas les moyens, avec des forces armées déjà engagées sur trois autres théâtres d’opérations (Mali, Centrafrique, Afghanistan), et de surcroît rendues exsangues par les coupes budgétaires, contre un ennemi mal défini, pour une durée indéterminée (au minimum trois ans, disent les Américains), guerre qui menace de s’étendre à tout le Proche-Orient, et dans laquelle les intérêts de la France ne sont pas en jeu (la lutte contre le terrorisme passe d’abord par la sécurité intérieure).

    Le pire, c’est qu’il n’y a aucune vision derrière ce choix. Ni vision stratégique ni vision politique, seulement le souci de détourner l’attention des problèmes intérieurs en se livrant à un nouvel exercice de reptation pour complaire au calife Obama, tout en prônant « l’unité nationale », argument mystificateur par excellence (« l’Union sacrée » de 1914 l’était déjà). Le seul résultat est de faire de notre pays la cible n° 1 des djihadistes de l’État islamique. La première victime en a été le malheureux Hervé Gourdel, dont on se garde de signaler que les (presque) derniers mots, prononcés quelques instants avant d’être décapité, ont été les suivants : « Hollande, tu as trop suivi Obama. »

    La « coalition internationale » visant à intervenir contre les combattants de l’État islamique semble se réduire comme peau de chagrin. Votre analyse ?

    Les Américains veulent aujourd’hui qu’on les aide à éponger les dégâts qu’ils ont causés. Ils appellent leurs vassaux à stopper un Golem qu’ils ont eux-mêmes créé, avec l’espoir de revenir comme force de libération dans un pays qu’ils avaient quitté comme force d’occupation après l’avoir saigné à blanc (un million et demi de morts). Pour quels résultats ? La Turquie, qui ne veut pas voir le Kurdistan devenir un État indépendant, a d’abord refusé de rejoindre la « coalition », alors même qu’elle est membre de l’OTAN. L’Égypte et les États du Maghreb étaient absents de la « Conférence sur la paix et la sécurité en Irak » tenue le 15 septembre à Paris. À l’exception de la Jordanie, tous les pays arabes se tiennent plus ou moins en retrait. Les pays européens traînent eux-mêmes les pieds pour s’associer aux Etats-Unis. On veut, par ailleurs, frapper les terroristes de l’EI tout en soutenant l’opposition à Bachar el-Assad, et en tenant à l’écart la Russie et l’Iran, alors que ces deux pays sont indispensables dans la guerre contre le djihadisme. Là est l’incohérence.

    La France a prétendu limiter ses frappes à l’Irak. Comme cela serait-il possible, puisque les bases arrière de l’EI se trouvent dans l’est de la Syrie ? Les États-Unis ont, d’ailleurs, déjà commencé à bombarder ce pays, en violation flagrante du droit international. À Paris comme à Washington, on assure aussi qu’on n’enverra pas de troupes au sol. Qui peut le croire ? Comme l’a dit Michel Goya, « des frappes aériennes seules n’ont jamais vaincu personne ». Alors qui fera le travail ? L’armée irakienne ? Les Américains ont essayé de la reconstituer entre 2003 et 2011, mais face aux combattants de l’EI, elle s’est débandée en trois mois.

    Quid de l’ennemi ?

    Dans l’expression « État islamique », désormais « Daech », le premier terme est encore plus problématique que le second, puisqu’il ne s’agit ni d’un État, ni d’un gouvernement, ni même d’une organisation, mais d’un ensemble de réseaux dissidents d’Al-Qaïda, comprenant en leur sein plusieurs milliers de combattants étrangers, non seulement des Européens, mais aussi des Libyens, des Saoudiens, des Tchétchènes et des Chinois musulmans (Ouïghours).

    De cet État islamique, Laurent Fabius dit qu’il « n’est mû que par la haine ». Cela peut faire plaisir à entendre, mais quand on a dit cela, on n’a encore rien dit. Toute guerre qui se veut moralement « juste » vise à déshumaniser ses adversaires, rendant ainsi légitime le recours à tous les moyens contre eux. Quand on prétend se battre au nom de l’humanité, on ne peut que placer ses ennemis hors humanité. Il n’est, dès lors, plus seulement question de les vaincre, mais de les « éradiquer », à la façon dont le Bien doit triompher du Mal. Les terroristes sont aujourd’hui l’équivalent moderne de ce qu’étaient autrefois les pirates : des hors-la-loi. Le problème, c’est que du même coup, on perd de vue le sens politique de la guerre. Or, c’est bien un problème politique qu’il s’agit de régler. Quels sont les objectifs politiques de cette guerre ? Et en quoi correspondent-ils aux intérêts français ? Aucune réponse à ces questions n’a, pour l’instant, été donnée.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 28 septembre 2014)

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