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Livres - Page 382

  • Qu'est-ce que le futurisme ?...

    Les éditions Gallimard publient cette semaine, dans leur collection de poche Folio, Futurisme, un fort ouvrage de Giovanni Lista composé d'un essai, Qu'est-ce que le futurisme et d'un Dictionnaire des futuristes.

     

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    " Premier mouvement d’avant-garde du XXe siècle, le futurisme est fondé en janvier 1909, à Milan, par l’écrivain Filippo Tommaso Marinetti. Ce mouvement révolutionnaire veut instaurer une nouvelle approche du monde en général et de l’art en particulier en repensant l'homme dans sa confrontation avec la machine, la vitesse et la technologie. Être futuriste signifie poursuivre la régénération continue de toute chose, c’est-à-dire rechercher la plus totale adéquation de la vie humaine à la logique du devenir. Aussi les futuristes inventent-ils mots en liberté, musique des bruits, sculptures cinétiques, assemblages plastiques mobiles, sonores et abstraits, architecture du verre, du fer et du béton, art du mouvement, danses plastiques, théâtre abstrait, tactilisme, jeux simultanés, pour réinventer, par l’art, la vie au quotidien : mode, design, jouets, communication postale, création graphique, typographie, meubles, sport, cuisine, comportement, sexualité, etc. Le futurisme, avant de se compromettre en grande partie avec le régime fasciste, deviendra un modèle de référence pour les avant-gardes des années dix et vingt : le cubo-futurisme français et le constructivisme russe, le modernisme brésilien, l’ultraïsme espagnol, le vorticisme anglais, l’électricisme suédois, l’ardentisme mexicain, l’activisme hongrois, le formisme polonais, etc., sans parler du dadaïsme et du surréalisme. On retrouvera dans la plupart de ces mouvements, à la manière futuriste, la stratégie du manifeste et des «soirées», l’organisation de spectacles, la projection de l’action culturelle au sein même du corps social. Le rôle historique du futurisme fut immense, car son exemplarité en fit le paradigme de ce qu’on a appelé «le siècle des avant-gardes». "

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  • Voyage au bout de la banlieue...

    « Ces garages clandestins et ces vendeurs de maïs, c'est vraiment un truc qu'on s'attendait à voir uniquement dans les pires pays sous-développés d'Afrique. Ben non, c'est à Saint-Denis, juste à côté de Paris. Saint-Denis, la ville dont la basilique abrite les tombeaux des rois de France. Quelque part, ça fout les boules. Et pour le coup, c'est la fine fleur des crevards qui s'est donné rendez-vous ici. [...] Les plus vieux, ils ont des dégaines de marabouts avec des barbiches grises et des djellabas. Les plus jeunes, ils sont habillés comme des apprentis rappeurs de Lagos. »

    Publié en auto-édition, Poids Lourd est un récit percutant et talentueux de Paul Fortune, qui mérite le détour ! Pour vous en convaincre, nous reproduisons ci-dessous la recension que Xavier Eman , chroniqueur à Eléments a consacré à ce livre dans le quotidien Présent.

    Le livre est disponible sur Amazon mais également à la Librairie Facta (4 rue de Clichy 75009 Paris).

     

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    En ces temps de « rentrée littéraire », coruscant barnum annuel du monde de l'édition, délaissons les « grandes maisons » qui rivalisent de démagogie publicitaire pour tenter de placer leurs « poulains » en vue des sacro-saints « prix », ultimes planches de salut d'une profession à l'agonie, et penchons-nous sur un petit ouvrage atypique, auto-édité, « Poids lourd » de Paul Fortune. Ici point d'affres sexuello-psychologiques de douloureux trentenaires des beaux quartiers, point de considérations « citoyennes » sur le destin tragique d'un clandestin homosexuel sidaïque, mais le récit, brut et sans concession, d'une plongée dans une banlieue française racontée sans filtre idéologique ni circonvolutions pleurnichardes. L'auteur, contraint pour des raisons professionnelles de passer le permis C - poids lourd –, se retrouve immergé dans un environnement jusque là inconnu de lui, un centre de formation à la conduite situé à Drançy et où la présence d'un « blanc » est sinon indésirable, du moins incongrue.

    « Je suis un genre de mystère dans cet environnement. Une bête curieuse. Qu'est-ce qu'un type comme moi fait parmi eux, sur un parking à essayer de conduire des camions. Qu'est-ce qu'un blanc fait là, dans un endroit où il n'y a, où il ne devrait y avoir, que des noirs et des arabes ? Ils attendent tous la réponse. »

    Cette expérience donne naissance à une roborative galerie de portraits tragi-comiques, sans indulgence mais sans cruauté, et à la mise en scène du choc de deux mondes qui d'ordinaire se côtoient sans se rencontrer. Une plongée ultra-réaliste, sans misérabilisme ni prêchi-prêcha bien pansant, dans l'ambiance glauque et pesante de ce que sont devenues les banlieues de l'immigration. Misère sociale et intellectuelle, petite criminalité, ennui, laideur, grisaille, chaos ethnico-culturel...

    "Une femme voilée dans une rue Diderot, ça confine quand même au sublime. Humour involontaire. En tout cas Dieu s'est bien vengé des libres penseurs. Et méchamment avec ça. Moi ce genre de symbole, ça me parle. L'ironie, que ça s'appelle. Du genre tragique."

    Embarquez dans le poids lourd de Paul Fortune pour une visite guidée à la fois drôle et désespérante. Tout est vrai. Sensations garanties.

    Xavier Eman (Présent, 19 septembre 2015)

     

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  • La seule exactitude...

    « La politique européenne d’immigration repose sur l’idée que les individus sont interchangeables.
    (…) L’un peut faire office de l’autre et l’autre de l’un : aux yeux de ceux qui comptent, le monde est un immense réservoir de travailleurs inconnus. Si nous n’abandonnons pas cette anthropologie désespérante, elle finira par avoir raison de notre civilisation. »

     

    Les éditions Stock viennent de publier La seule exactitude, le nouvel ouvrage d'Alain Finkielkraut, qui regroupe ses chroniques publiées dans le mensuel Causeur. Après la violente polémique déclenchée par la publication de L'identité malheureuse (Stock, 2013), Alain Finkielkraut doit à nouveau faire face avec la sortie de ce livre à la meute ds roquets de la bien-pensance...

     

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    " Les années trente, dit-on, sont de retour. La droite intégriste et factieuse occupe la rue, l'ordre moral sort des catacombes, la crise économique pousse à la recherche d'un bouc émissaire et l'islamophobie prend le relais de l'antisémitisme. Cette analogie historique prétend nous éclairer : elle nous aveugle. Voulant lire ce qui arrive à la lumière de ce qui est arrivé, elle en occulte la nouveauté inquiétante.
    Montrer que nous vivons un tournant historique, paradoxalement masqué par la référence incessante à l'Histoire ; appréhender ce moment crucial dans ce qu'il a d'irréductible au répertoire de nos vicissitudes : tel est le pari de ce livre. Et l'enjeu est existentiel autant qu'intellectuel. Si, comme l'écrit François Mauriac, "l'épreuve ne tourne jamais vers nous le visage que nous attendions", il nous incombe d'être à l'heure au rendez-vous et de regarder en face le visage que nous n'attendions pas.
    Dans une époque qui tend à se prendre pour une autre, l'exactitude devient la tâche prioritaire de la pensée. "

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  • C'était mieux avant...

    Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier un essai d'Alain Paucard intitulé Oui, c'était mieux avant.

    Président à vie du club des ronchons, Alain Paucard est un polémiste de talent, à qui l'on doit, entre autres, un roman d'anticipation, Lazaret (1990) et des essais comme Les criminels du béton (Les Belles Lettres, 1991), La crétinisation par la culture (L'Age d'Homme, 2000), Tartuffe au Bordel (Le dilettante, 2013), La France de Michel Audiard (Xénia, 2013) ou encore Paris, c'est foutu ! (Jean-Cyrille Godefroy, 2013).

     

     

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    "Oui, c’était mieux avant. Qui peut affirmer, sans rire, que l’Education nationale enseigne mieux aujourd’hui que sous la IVe République ? Non seulement c’est pire, mais cela va s’aggraver : les villes et l’art seront de plus en plus laids et les humains auront de plus en plus de mal à s’exprimer entre eux parce qu’ils auront remplacé la conversation par la communication.

    Alain Paucard dresse un constat. Entre 1950 et aujourd’hui, nous avons changé trois fois de société. Partis de la société paysanne, nous sommes passés à la société industrielle, puis à celle de la « com’ » et de la pub pour échouer dans le virtuel.

    Mais il ne faut pas oublier l’essentiel : rire et s’amuser de ce qui nous pend au nez avec Alain Paucard.

    Avec sa verve habituelle et son humour caustique, l’auteur de la Crétinisation par la culture nous invite à trouver dans notre malheur la force de l’affronter."

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  • Jacques Duclos et l'appareil secret du parti communiste français...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai de Frédéric Charpier intitulé L'agent Jacques Duclos - Histoire de l'appareil secret du parti communiste français 1920-1975. Journaliste d'investigation, Frédéric Charpier est l'auteur de plusieurs enquêtes intéressantes, notamment Histoire de l'extrême gauche trotskiste (Editions 1, 2002), La CIA en France : 60 ans d'ingérence dans les affaires françaises (Seuil, 2008) ou encore L'économie, c'est la guerre ! (Seuil, 2012).

     

     

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    " Jacques Duclos (1896-1975). Face : Un grand leader populaire. Dirigeant du Parti communiste français, responsable du PCF clandestin sous l'Occupation, Jacques Duclos est député dès 1926 puis sénateur, maire, et candidat à la présidentielle de 1969 où il recueille près de 21% des suffrages. Pile : Un espion au service de l'URSS. Le parcours de Duclos est indissociable des coulisses les plus scabreuses de l'histoire du PCF et de l'Internationale communiste (Komintern puis Kominform). Duclos appartient à l'appareil parallèle créé en marge du parti légal. Les archives des services de renseignements français, espagnols, suisses, américains ou russes encore inédites mais accessibles apportent, sur de nombreux épisodes de sa carrière, des éclairages précis, définitifs, et des certitudes. Plus de doute sur la compromission du parti dans des opérations d'espionnage mais aussi des enlèvements et des assassinats. Plus guère de doute non plus sur l'appartenance de Duclos à l'appareil de renseignement soviétique. Pour la petite histoire : A la fin de sa vie il fait figure d'enfant chéri de la nomenklatura soviétique. Pour ses 75 ans, il reçoit l'Ordre de Karl Marx, la plus haute distinction remise par la RDA. La même année, le chef de l'Etat soviétique, Nicolas Podgorny, le décore de l'Ordre de Lénine lors d'une cérémonie que retransmet la télévision soviétique ! Après sa mort, l'Etat soviétique émettra un timbre à son effigie. "

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  • Metropolis...

    Les éditions Terre de Brume viennent de publier dans une nouvelle traduction Metropolis, de Théa von Harbou, l'oeuvre dont s'est inspiré Fritz Lang pour réaliser son chef d’œuvre. Femme du réalisateur de M le Maudit, Théa von Harbou était à la fois actrice, écrivain et scénariste...

     

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    " La ville-machine de Metropolis où règne Joh Fredersen a divisé l'humanité en deux castes : l'élite qui vit au sommet de gigantesques gratte-ciels alors que les ouvriers s'entassent dans la ville souterraine. Mais Freder, le fils du maître de Metropolis, s'éprend de Maria qui prêche la tolérance aux gens d'en bas. Alors qu'il décide de la rejoindre, son père envoie le robot qui va déclencher l'apocalypse...

    Retrouvez les aventures de Maria et Freder comme vous ne les avez jamais lues. Cette traduction française inédite révèle la véritable histoire qui a inspiré le chef d'oeuvre de Fritz Lang. Dans un style incantatoire aux accents shakespeariens, le mythe s'installe. Découvrez la cité-machine et le robot, le premier de l'histoire du cinéma, qui inspireront toute la science-fiction moderne de Blade Runner à Star Wars."

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