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Livres - Page 385

  • Cioran, apologue de la barbarie ?...

    « Si le monde tremble quand il entend le mot barbarie, c'est qu'il l'associe aux invasions sauvages... Mais ce genre d'ébranlement n'est-il pas préférable à un lent pourrissement ? À l'encontre de la barbarie antique, je conçois une barbarie intérieure, issue d'une purification extraordinaire du sang, d'une torture du cerveau, d'une vitalisation totale fusionnant à l'extrême les consciences individuelles ; elle engendrera, sur la décomposition ambiante, les fondements d'un monde qui, sans être meilleur ou plus harmonieux, présentera du moins la garantie d'une nouvelle vitalité, de valeurs complètement transfigurées. »

     

    Les éditions de L'Herne viennent de publier sous le titre Apologie de la barbarie, un recueil d'articles de Cioran, écrits au cours des années 30 et publiés dans la presse roumaine.

    Quand Cioran n'était pas encore le philosophe du désespoir, mais un jeune intellectuel fasciné par le fascisme...

     

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    " Il semble opportun, aujourd’hui, de proposer au lecteur ces écrits de jeunesse de Cioran, en lui demandant un regard lucide, sans préjugés et, surtout, sans les habituelles étiquettes de la pensée unique inaptes à saisir une démarche si extrême. Il convient néanmoins de préciser que certains propos exprimés ici peuvent choquer et n’entraînent, en aucun cas, l’adhésion de l’Éditeur.

    Lorsque Cioran, étudiant boursier à Berlin, rédige ces articles pour les journaux roumains Calendarul ou Gândirea, il y fait montre d’une fascination sans limite et assumée pour une Allemagne à laquelle Hitler promet un renouveau radical. Il reniera, plus tard, explicitement ses emballements d’alors, mais ces textes restent essentiels pour comprendre aussi bien l’évolution de sa pensée que celle de notre histoire passée et présente. En effet, le déferlement de violence qui y est invoqué, l’effondrement métaphysique, le déclin des valeurs morales et spirituelles, la perte d’identité d’une jeunesse désorientée à la recherche de solutions extrêmes, signent le sceau barbare d’une civilisation occidentale à l’agonie, d’une Europe des années 30 qui projette un éclairage cruel et singulièrement contemporain sur nos problématiques actuelles et notre impuissance à les résoudre. "
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  • Le monde des anciens Celtes...

    Les éditions bretonnes Yoran Embanner viennent de publier Le monde des anciens Celtes, une étude de Venceslas Kruta. Historien et archéologue, grand spécialiste de la protohistoire de l'Europe, l'auteur a notamment signé Les Celtes - Histoire et dictionnaire, des origines à la romanisation et au christianisme (Robert Laffont, 2000), une somme de référence publiée dans la collection Bouquins.

     

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    " Une histoire du peuple celte de ses origines au VIe siècle av. J.-C. aux invasions romaines du Ier siècle av. J.-C. qui s'appuie sur des découvertes archéologiques récentes. Divers points sont traités : société, religion, art, écriture, commerce, villes, etc. Trois études particulières sur l'Espagne, l'Irlande et la Bretagne, alors Hispanie, Hibernie et Armorique. "

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  • Victoires perdues...

    Les éditions Perrin viennent de publier les Mémoires du Maréchal von Manstein. L'auteur, plus que Rommel ou Guderian, est considéré comme le meilleur stratège allemand de la deuxième guerre mondiale...

     

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    " Parus pour la première fois sous le titre Victoires perdues, les Mémoires du maréchal von Manstein comptent parmi les documents les plus percutants pour comprendre les opérations majeures de la Deuxième Guerre mondiale. C'est que, véritable pompier du Führer, Manstein est partout entre 1940 et 1944 : en Pologne, en France et, bien sûr, en Union soviétique. Il relate les querelles stratégiques, la mise au pas du haut commandement par Hitler, le quotidien des soldats et ses propres faits de gloire (surtout le terrible plan d'invasion de la France ou la prise de Sébastopol).

    Manstein, en rédigeant ses mémoires après guerre, cherche néanmoins à dédouaner la Wehrmacht des crimes perpétrés sous le nazisme, notamment à l'Est. « En refusant d'emprunter, de temps en temps, la tunique du philosophe, il se garde de porter un regard rétrospectif sur la portée morale de son action et sur les crimes du régime hitlérien », résume Pierre Servent dans sa présentation. Reste que « Manstein est un stratège hors pair, cumulant des qualités que l'on retrouve rarement chez le même homme : la capacité à conceptualiser un grand nombre de combinaisons et la force de caractère pour en engager une seule avec résolution ». "

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  • L’État profond américain...

    Les éditions Demi-Lune viennent de publier L’État profond américain, une enquête de Peter Dale Scott. Docteur en sciences politiques et ancien diplomate, le Canadien Peter Dale Scott est l'auteur de plusieurs ouvrages consacré aux Etats-Unis, dont La route vers le nouveau désordre mondial (Demi-Lune, 2010) et La machine de guerre américaine (Demi-Lune, 2012).

     

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    " S’appuyant sur plus de quatre décennies de recherches, Peter Dale SCOTT nous offre une analyse inédite de l’« État profond américain », un système informel et méconnu, dont l’influence sur l’Histoire contemporaine est absolument majeure. En dehors du cadre légal, celui-ci conditionne secrètement, souvent illégalement, les politiques officielles de l'Etat public à Washington – voire les contredit ou les neutralise. Observateur politique de premier plan, SCOTT décrit le processus de militarisation croissante des États-Unis, en particulier depuis le 11-Septembre. Il explique également l’origine de la « dérive sécuritaire » (écoutes et surveillance illégales, détentions arbitraires massives, usage de la torture, assassinats ciblés) et de l’accroissement des inégalités de revenus que connaît ce pays depuis la guerre du Vietnam.

    L’État profond constitue aujourd’hui un système quasi institutionnalisé dans des agences (comme la CIA et la NSA) qui échappent au contrôle démocratique. Mais il ne se limite pas à ces services secrets, et l’auteur décrit notamment l’influence excessive d’entreprises privées telles que Booz Allen Hamilton (l’ex-employeur d’Edward Snowden) et la SAIC, 70 % des budgets du Renseignement aux États-Unis étant aujourd’hui sous-traités. Derrière ce système opaque, où la distinction entre « public » et « privé » semble pour le moins ténue, il retrace l’influence traditionnelle des banquiers et des avocats de Wall Street alliés aux « supermajors », les plus grandes compagnies pétrolières internationales. Il explique ainsi comment les pétromonarchies du golfe Persique, les entreprises de défense états-uniennes et Wall Street ont formé ensemble et progressivement un État profond supranational – qui mène des politiques parfois radicalement opposées aux intérêts nationaux des États-Unis, de son peuple et de ses institutions. "

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  • Retour à l'auto-défense ?...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier dans leur collection Les insoumis Self-sécurité un essai de Pierre-Olivier Drai intitulé Self-sécurité. L'auteur est un spécialiste des questions de sécurité personnelle et travaille dans la veille informationnelle, la protection contre l’espionnage industriel et la sécurisation des expatriés.

     

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    " Petit à petit, nos rues se transforment en rangées de bunkers. Tapis à l'intérieur, nos concitoyens ont abandonné toute responsabilité dans le maintien de l’ordre public et confié à l’État l’ensemble des fonctions de sécurité. Peu à peu naît ce terrible paradoxe d’une société policière où pourtant l’insécurité semble omniprésente.
    Du quartier des Pâquis de Genève au burgernet des Pays-Bas, ce livre met en évidence le rôle fondamental que chacun joue dans la sécurité commune. L’individu n’est ni sans moyen ni sans défense face au crime et à la délinquance. À lui d’exercer ses droits et d’assumer ses devoirs. Au fameux « mais que fait la police ? », l’auteur rétorque « mais que fait le citoyen ? ». "

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  • Marseille préfigure-t-elle la France ?...

    Les éditions du Toucan viennent de publier une enquête polémique de José D'Arrigo intitulé Faut-il quitter Marseille ? . Ancien journaliste au Méridional, José d'Arrigo est l'auteur de plusieurs enquête et également d'une biographie de Gaétan Zampa (La Manufacture, 2014), le parrain du milieu marseillais dans les années 70...

     

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    " José D’Arrigo a consacré plus d’un an à rencontrer des  habitants de Marseille, de tous âges, toutes confessions, toutes professions. Au-delà des habituels commentaires télévisés et autres articles à sensation, son objectif était de connaître en vérité l’état d’esprit de la population.

    Il en ressort un constat alarmant : Les Marseillais sont angoissés car depuis quarante ou cinquante ans, ils hurlent dans le désert et ils ont désormais le sentiment que leur ville est en train de partir en « biberine » comme on dit sur le Vieux Port.

    Insécurité, immigration, chômage, pauvreté, saleté, trafics : les politiques promettent de se saisir de ces problèmes récurrents pour mieux éviter de les résoudre.

    La ville s’enlise, elle perd pied, mais selon José D’Arrigo, le naufrage serait non seulement  spectaculaire mais probablement contagieux.

    Pour la  première fois de leur vie, un très grand nombre de Marseillais se demandent si, la mort dans l’âme, ils ne vont pas quitter Marseille. "

     

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