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Livres - Page 383

  • L'informe et le monstrueux comme variétés de l’hybris moderne...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer dans leur collection de poche Folio un essai de Jean Clair initialement publié en 1983 et intitulé Considérations sur l’État des Beaux-Arts - Critique de la modernité. Conservateur des musées de France, Jean Clair est l'auteur d'essais sur l'art, mais est également un critique sombre et souvent mordant du monde qui l'entoure, comme dans son Journal atrabilaire (Folio, 2008) ou dans L'hiver de la culture (Flammarion, 2011).

     

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    " Cet ouvrage, paru en 1983, est très vite devenu un classique contemporain, tant après lui nombre se sont engagés dans la brèche de cette première vraie critique de la modernité artistique.
    Le constat demeure aujourd’hui encore lucide : depuis les années 1950 se sont multipliés aussi bien les musées d’art moderne que les écrits qui lui sont consacrés. Mais jamais on a aussi peu peint, jamais on a aussi mal peint. La pullulation d’objets hétéroclites qui ne ressortissent à l’«art» que par l’artifice du lieu qui les expose et du verbe qui les commente amène à poser la question : vivons-nous le temps d’un moderne tardif, au sens où l’on parle d’un gothique tardif ?
    Quelles sont les causes de ce déclin? En transposant dans le domaine des formes le propos millénariste des Révolutions, la théorie de l’avant-garde a peu à peu fait entrer la création dans la terreur de l’Histoire. De ce point de vue, le primat de l’abstraction imposé après 1945 aux pays occidentaux n’est que la figure inverse de l’art d’État que le réalisme socialiste a imposé aux pays soviétiques. Elle a entraîné une crise des modèles : inverse de celle du néo-classicisme qui rejetait la perfection de l’art dans le passé, elle a projeté dans le futur une perfection désormais inaccessible dans le temps. Elle a aussi entraîné une perte du métier : le n’importe-quoi, le presque-rien, l'informe et le monstrueux comme variétés de l’hybris moderne redonnent à la querelle de l’art comme savoir-faire ou comme vouloir-faire une singulière actualité. "

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  • " Et je suis fier d'être Bourguignon ! "...

    Les éditions Plon viennent de publier un Dictionnaire amoureux de la Bourgogne établi par Jean-Robert Pitte. Professeur de géographie et ancien président de l'université Paris-Sorbonne, Jean-Robert Pitte est l'auteur de nombreux ouvrages portant sur le paysage, sur la gastronomie et sur le vin. Il a notamment publié une Histoire du paysage français (Tallandier, 2003).

     

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    " Je suis fier d'être bourguignon de cœur, d'une province ou je ne suis pas né et ou n'est sans doute né aucun de mes ancêtres. Grande est la Bourgogne par son histoire et les œuvres qui sont nées de son génie à toutes les époques. Elle a été la première région de la Gaule intérieure à entrer avec enthousiasme dans la romanité. Cluny et Cîteaux ont compté au Moyen Âge parmi les foyers les plus brillants de la chrétienté occidentale. Puis est venu le temps du flamboyant Grand Duché d'Occident autour duquel aurait pu se fédérer l'Europe, ce qui aurait évité des siècles de guerres fratricides. Enfin, elle a caressé ses « climats » pour y faire naître quelques uns des plus grands vins du monde. Une aimable personnalité est prêtée aux Bourguignons, faite de franchise, de truculence, de distance vis à vis d'eux-mêmes. Les femmes et les hommes qui ont illustré cet esprit sont légion. Amoureux de la vie, Pontus de Thyard, Bussy-Rabutin, Piron, Tillier, Colette, Vincenot... n'engendraient pas la mélancolie, tout comme les hautes figures de la création littéraire : Colas Breugnon, l'oncle Benjamin ou le pape des escargots qui portent tous la malice en bandoulière. Dyonisos est né deux fois ; moi aussi et ma cuisse de Zeus s'appelle la Bourgogne. "

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  • Hiroshima : retour sur un crime de guerre américain...

    Les éditions Tallandier viennent de rééditer dans leur collection de poche Texto le Journal d'Hiroshima - 6 août-30 septembre 1945 de Michihiko Hachiya, médecin à l'hôpital de cette ville martyre. Un utile retour sur les conséquences tragiques de ce crime de guerre américain resté impuni...

     

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    6 août 1945. Il était tôt. La matinée était calme, chaude et belle. […] Soudain, un puissant éclair de lumière me fit tressaillir – puis un second. » Ainsi commence le journal du docteur Michihiko Hachiya. Ayant survécu à la déflagration de la première bombe atomique de l’histoire, il se rend immédiatement à l’hôpital, dont il est le directeur. Il découvre une ville dévastée, jonchée de cadavres, d’hommes et de femmes brûlés au dernier degré agonisant lentement au milieu des décombres et observe l’apparition de ces étranges symptômes que personne ne reconnaît, ce mal inconnu qui annonce toujours une fin certaine et douloureuse. Dans une langue à la fois épurée et précise qui, malgré l’horreur, ne perd rien de son élégance et de sa pudeur, il raconte, jour après jour, les deux mois qui suivirent la catastrophe. Témoignage historique incomparable, le Journal d’Hiroshima propose une plongée inédite dans l’enfer que fut cette ville martyre."

     

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  • La première cyber-guerre mondiale ?...

    Les éditions Micro application publient cette semaine, sous la direction de Xavier Raufer et avec une préface du général Wattin-Augouard, un ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ?. Criminologue et spécialiste des nouvelles menaces, Xavier Raufer a récemment publié Cyber-criminologie (CNRS éditions).

     

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    " Au cœur des dangers du monde qui émerge, les cyber-menaces. Au point qu'une inquiétude gagne les élites politiques et médiatiques du monde développé : et si une "cyber-guerre mondiale" nous menaçait ? Pour la première fois, un ouvrage collectif rassemblant les meilleurs experts issus du monde public et privé analyse toutes les dimensions du risque ; aborde toutes les facettes du problème : le cyber et l'art de la guerre - la cyber-défense - le cyber-espionnage - la prévision dans le monde numérique - les superpuissances et la "cyber-guerre", le chaos oriental et les batailles numériques - al-Qaïda et le cyber-jihad - la cybercriminalité - la cyber-stratégie de l'Europe - la régulation du Net - la piraterie virtuelle face à la loi, etc. Un dossier complet : faits et données récents, experts de haut niveau ; évolutions et perspectives. Un ouvrage qui contient tout le nécessaire pour s'informer et former son opinion sur un sujet des plus stratégiques. "

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  • Une Croisade contre le Graal ?...

    Les éditions Camion noir viennent de rééditer Croisade contre le Graal - Grandeur et chute des Albigeois, d'Otto Rahn, un classique de l'Histoire secrète. Le personnage d'Otto Rahn, historien, archéologue, fasciné par le catharisme et membre de la SS, a été popularisé par Louis Pauwels et Jacques Bergier dans Le matin des magiciens, ainsi que par Saint-Loup dans Nouveaux Cathares pour Montségur. Il passe également pour avoir inspiré le personnage d'Indiana Jones, créé au cinéma par Steven Spielberg.

     

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    " Croisade contre le Graal est un livre qui mérite doublement d’être lu. Tout d’abord pour ce qu’il nous conte : la lutte acharnée de l’Église catholique contre l’hérésie cathare qui dura de 1209 à 1255 et qui ravagea le Languedoc et le comté de Toulouse. Ensuite, pour l’étrange personnalité de son auteur, Otto Rahn, dont on sait qu’il a inspiré à Steven Spielberg le personnage d’Indiana Jones. Rahn mena plusieurs expéditions en Ariège, où il pensait prouver la véracité historique de la légende du Parzifal de Wolfram von Eschenbach et ainsi trouver le Graal qu’il considérait être un symbole païen. Cet individu fut pour le moins hors du commun puisque ce spécialiste des Cathares, des troubadours et de la littérature romane du Moyen Âge fut aussi membre de la SS à partir de 1935, où, en tant qu’archéologue, il poursuivit ses recherches sur le Catharisme et le Graal. Incorporé à l’état-major de Himmler, il y rencontre Karl Wolff et entretient des relations avec le mystérieux Karl Maria Wiligut, surnommé le « Raspoutine de Himmler ». En 1939, il démissionne de l’organisation après que son homosexualité ait été dénoncée. Son destin s’achève le 13 mars 1939, sur le glacier de l’Empereur sauvage, en Autriche, où il est retrouvé mort de froid, à la manière de l’Endura cathare. Il y a là tous les éléments pour faire de Croisade contre le Graal un ouvrage sulfureux et maudit à ne pas mettre entre toutes les mains... "

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  • Enquête sur l'avenir de la République...

    Les éditions Perspectives libres viennent de publier un essai d'Eric Guéguen intitulé Le Miroir des peuples - Enquête sur l'avenir de la République. Philosophe, Eric Guéguen collabore à Causeur et à Boulevard Voltaire.

     

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    " Le miroir est une œuvre littéraire conviant son destinataire – en général un souverain – au questionnement moral. Le genre est malheureusement tombé en désuétude. Mais parce qu’en démocratie le souverain est censément le peuple, ce livre espère combler un manque à notre époque.

    Parler de morale, c’est nécessairement parler du comportement requis d’individus au sein de leur communauté d’appartenance. Nous voilà ainsi au seuil de la politique et de son lot de questions importunes. Qu’est-ce, réellement, qu’une démocratie ? En existe-t-il de nos jours ? Est-elle seulement possible dans des pays de dizaines de millions d’habitants ? À trop vouloir aménager en conséquence l’idée que l’on s’en fait, n’en a-t-on pas dénaturé les principes ? D’ailleurs, n’est-elle pas trop exigeante pour un monde de consommateurs compulsifs ? Le principe majoritaire n’est-il pas en soi commercial avant d’être politique ?

    Chaque question en amenant une autre, c’est finalement beaucoup de nos certitudes qui s’en trouvent ébranlées. Leur remise en cause laisse entrevoir que la crise actuelle est politique avant d’être économique. Le présent ouvrage dresse un constat d’impuissance et soumet au lecteur l’esquisse d’une nouvelle façon de faire de la politique et d’appréhender son objet. "

     

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