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culture

  • La culture sous emprise...

    Le numéro 73 du mensuel conservateur L'Incorrect est en kiosque. On peut notamment découvrir à l'intérieur un dossier central consacré à l'emprise de la gauche sur la culture, ainsi que les rubriques habituelles "L'époque", "Politique", "Monde", "Idées", "Culture", et "La fabrique du fabo"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

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  • De la culture de la censure à l'effacement de la culture...

    Les éditions Intervalles viennent de publier un court essai de Hubert Heckmann intitulé Cancel ! - De la culture de la censure à l'effacement de la culture. Agrégé de lettres et normalien, Hubert Heckmann est maître de conférences en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’université de Rouen.

     

     

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    " Que désigne-t-on par l’anglicisme « cancel culture » ? S’agit-il seulement d’une « culture de l’effacement », selon la francisation recommandée par l’Académie française ?

    L’histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd’hui, en France, le débat d’idées et l’art.

    L’expression « cancel culture » peut bien avoir un usage polémique, elle n’en décrit pas moins une réalité : celle d’une culture de la censure qui est en train de s’instaurer sous nos yeux au nom des meilleures intentions. "

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  • Sac de frappe...

    Les éditions Jean Dézert viennent de publier un recueil de pièces brèves de Bruno Lafourcade intitulé Sac de frappe. L'ouvrage est disponible sur le site de la maison d'édition.

    Écrivain talentueux, à la plume incisive, Bruno Lafourcade a publié ces trois dernières années, trois romans, L'ivraie (Léo Scheer, 2018), Saint-Marsan (Terres de l'ouest, 2019) et Tombeau de Raoul Ducourneau (Léo Scheer, 2019), trois pamphlets, Les nouveaux vertueux (Jean-Dézert, 2017), Une jeunesse, les dents serrées (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), et La Littérature à balles réelles (Jean Dézert, 2021), un polar, Le Hussard retrouve ses facultés (Auda Isarn, 2019) et un recueil de chroniques,  Les Cosaques & le Saint-Esprit  (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

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    " Il y a tant à voir, à dire, à écrire : chaque fait divers mériterait un roman, chaque visage un pamphlet, chaque mot un dictionnaire. On a donc contrarié son impuissance en écrivant, depuis 2017, des pièces brèves (saynètes, aphorismes, réflexions, portraits, parodies, paradoxes), souvent inspirées de l'actualité, de la plus tragique à la plus cocasse. Classées par thèmes (personnel, politique, écologie, féminisme, culture, terrorisme, vie littéraire, etc.), elles témoignent de la stupéfaction croissante de l'auteur devant le monde. "

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  • Le début de la fin ?...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier un essai de Gilbert Merlio intitulé Le début de la fin ? - Penser la décadence avec Oswald Spengler. Germaniste, spécialiste de l'histoire des idées et auteur d'une thèse sur Spengler, Gilbert Merlio est notamment l'auteur de Les résistances allemandes à Hitler (Tallandier, 2003).

     

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    " Oswald Spengler aura-t-il eu raison ? Tandis que les signes s'accumulent, on assiste au retour de l'auteur du Déclin de l'Occident (1918-1922), ou tout du moins à celui de ce titre-slogan, sa pensée restant largement méconnue en France. Comment Spengler se représentait-il ce déclin, passage d'une culture véritablement créatrice à une civilisation tournée vers des tâches quantitatives et matérielles ? Spengler fait preuve d'un pessimisme culturel profond : à terme, l'Occident et ses valeurs mourront. Sa critique de la rationalisation du monde, celle des mœurs qui s'installent dans les métropoles cosmopolites, du système technicien, du libéralisme politique et économique, sont des symptômes de la crise moderne et doivent nous alerter sur l'évolution du monde occidental. A charge pour nous de lui donner tort en ne succombant pas à son fatalisme historique, ni à l'esthétisme de son « réalisme héroïque ».

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  • Identité nationale et choc des cultures...

    Les éditions Odile Jacob viennent de rééditer en collection de poche un essai de Samuel Huntington intitulé Qui sommes-nous ? - Identité nationale et choc des cultures. Américain, professeur de sciences politiques à l'université de Harvard, décédé en 2008, Samuel Huntington est devenu célèbre avec son essai Le choc des civilisations (Odile Jacob, 1997).

    On pourra utilement lire l'article qu'Andrea Massari a consacré sur Polémia à cet ouvrage ainsi qu'à celui d'Alain de Benoist, Nous et les autres (Krisis, 2006) : L'identité vue par Samuel Huntington et Alain de Benoist

     

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    " Dans son œuvre fondatrice, Le Choc des civilisations, « l’un des livres les plus importants depuis la fin de la guerre froide », selon Henry Kissinger, Samuel P. Huntington soutenait qu’avec la fin de la guerre froide les « civilisations » allaient remplacer les idéologies comme facteurs de conflits internationaux. Cette vision prophétique semble s’être en partie avérée.
    Voici qu’il fait porter son analyse sur l’impact que les autres civilisations ont sur les valeurs américaines et occidentales. Le 11 Septembre a ravivé un certain patriotisme. Mais autour de quelle identité ? Quelles sont nos valeurs fondamentales ? Et quels sont les défis auxquels nous sommes confrontés au plus profond de nous-mêmes ?
    Une nouvelle fois, Samuel P. Huntington pose les termes d’un débat essentiel pour notre temps."

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  • Culture : libéraux et conservateurs, deux alliés qui se contredisent…

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la culture...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question de la modernité, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

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    Culture : libéraux et conservateurs, deux alliés qui se contredisent…

    La culture, dit-on, c’est ce qui demeure quand on a tout oublié. Y aurait-il un fond de vérité dans cette boutade ?

    Tout dépend de son antonyme. La définition de la culture varie complètement selon qu’on l’oppose à l’inculture (c’est l’acception la plus courante), à la nature (vieux problème philosophique et scientifique) ou à la civilisation (pour Spengler, la civilisation correspond au stade terminal d’une culture). Le sociologue Georg Simmel la définissait même comme un « mouvement de la perfection de l’âme ». N’y voir qu’une somme de réminiscences littéraires, historiques, artistiques, etc., est donc bien limitatif. J’ai tendance, pour ma part, à concevoir la culture à la façon de l’anthropologie culturelle ou de l’ethnologie, c’est-à-dire comme un habitus commun, comme l’ensemble des façons de vivre et des valeurs partagées au sein d’une population donnée. La culture est alors indissociable de l’esprit d’un peuple. Elle devient même le fondement du politique, si l’on admet que le rôle premier du politique est de produire du commun. Si l’on adopte cette définition « large », on comprend que lorsque l’on dit que la culture française est menacée, on pense plus loin qu’aux simples acquis de l’instruction ou du savoir.

    On comprend aussi, du même coup, pourquoi l’idéologie dominante s’est employée à faire disparaître les sociétés traditionnelles, en s’attaquant à leur culture spécifique. Cette façon de réduire la diversité culturelle fait le jeu de la pensée unique. Donner la priorité à l’économie sur la culture (quand on justifie, par exemple, l’arrivée massive de migrants au nom des exigences de compétitivité, comme le fait régulièrement le patronat) aboutit au même résultat. Et il en va de même, encore, quand on s’emploie à substituer aux cultures enracinées des cultures « fluides », « liquides », seules tolérées par les tenants de l’hybridation « multiculturelle ». Éradiquer les cultures communes dans ce qu’elles ont d’irremplaçable et d’unique revient à tuer les peuples.

    Autrefois, il existait en France un sous-secrétariat aux Beaux-Arts, dépendant du ministère de l’Instruction publique, avant que ne soit créé un ministère de la Culture. La culture a-t-elle forcément besoin d’un ministre ?

    Beaucoup de gens de droite répondent par la négative, parce que la culture ne remplit à leurs yeux qu’une fonction décorative : celle du pot de fleurs sur la cheminée. C’est encore pire au sein de la classe politique : la culture générale ayant disparu de l’école, elle se compose en majorité d’instruits incultes, comme dit Alain Finkielkraut. Un ministère de la Culture se justifie en fait parfaitement, non seulement pour préserver le patrimoine, mais pour apporter une aide aux artistes qui le méritent. Mais cela implique, bien entendu, la réorientation totale d’un ministère qui ne jure, pour l’instant, que par l’effacement des repères et le non-art contemporain.

    Peut-on parler de « culture de droite » ?

    Pourquoi pas ? Le problème, c’est que la « culture de droite » a deux ADN distincts – un ADN « conservateur » (au meilleur sens du terme) et un ADN « libéral » – et que ces deux ADN sont foncièrement différents. Ils ne supposent déjà pas la même anthropologie : le premier voit d’abord dans l’homme un héritier, alors que le second en fait une monade portée par la seule considération de son meilleur intérêt, fondée à faire valoir de manière égoïste des « droits » qu’elle tient d’un état de nature prépolitique et présocial.

    Les « conservateurs » n’ont pas de mal à intégrer la culture dans leur mode de pensée, car ils savent que les collectivités nationales et populaires possèdent des traits qui leur sont propres – alors que Margaret Thatcher affirmait que « la société n’existe pas » (elle n’était, à ses yeux, qu’une simple addition d’individus). Les « conservateurs » pensent d’abord en termes politiques et historiques, ils conçoivent le social comme fondé sur des valeurs partagées, ils croient à l’utilité des frontières, ils reconnaissent l’existence des peuples. Les libéraux raisonnent en termes économiques, ils croient qu’une société repose sur la seule confrontation des intérêts régulée par les mécanismes impersonnels du contrat juridique et de l’échange marchand, ils prônent le libre-échange et la suppression de tout ce qui fait obstacle à l’expansion du marché, ils affirment le primat d’un individu autosuffisant qui se produit lui-même à partir de rien.

    Toutes incompatibles qu’elles sont sur le fond, ces deux cultures sont aujourd’hui l’une et l’autre présentes « à droite », où elles donnent lieu à des combinaisons contre-nature. Les tenants du libéralisme économique rejettent parfois le libéralisme sociétal, tout comme les tenants du libéralisme sociétal rejettent parfois le libéralisme économique. Il leur reste à comprendre que ces deux formes de libéralisme sont vouées à se conjoindre, car elles découlent des mêmes postulats fondateurs. Comme l’écrit Jean-Claude Michéa, « le libéralisme économique intégral porte en lui la révolution permanente des mœurs, tout comme cette dernière exige, à son tour, la libération totale du marché ».

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 23 juin 2016)

     

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