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culture - Page 3

  • Les déshérités...

    Les éditions Plon viennent de publier un dossier de François-Xavier Bellamy intitulé Les Déshérités ou l'urgence de transmettre. Agrégé de philosophie, François-Xavier Bellamy est professeur en khâgne à Paris.

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec l'auteur sur TV5 Monde.

     

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    " Cinquante ans après Les Héritiers de Pierre Bourdieu, paru en 1964, François-Xavier Bellamy dresse le constat suivant : nous voulons toujours éduquer, mais nous ne voulons plus transmettre. Cette crise de la culture n’est pas le résultat d’un problème de moyens, de financement ou de gestion. Il s’est produit, dans nos sociétés occidentales, un phénomène unique, une rupture inédite : une génération s’est refusée à transmettre à la suivante ce qu’elle avait à lui donner, l’ensemble du savoir, des repères, de l’expérience humaine qui constituait son héritage. Dans cet ouvrage, l’auteur pose la question : comment reconstruire le dialogue des générations ? Et trace des pistes pour ne pas laisser dans le dénuement une génération qui crie qu’elle ne veut pas mourir. "

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  • Un déçu de l'Union européenne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Hervé Juvin diffusé le 22 mai 2014 dans Un monde d'idées, une émission de France infos. Économiste et grand voyageur, Hervé Juvin a publié Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation (Gallimard, 2013), deux essais essentiels.

     


    Un monde d'idées - Hervé Juvin par FranceInfo

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  • Les snipers de la semaine... (72)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Le Point, Sébastien Le Fol dézingue la société libre-service...

    La France : une République ou un Flunch ?

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    - sur Boulevard Voltaire, Stéphan A. Brunel descend en flamme Aurélie Filipetti, la ministre de la culture bobo...

    La déculturation en action

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  • L'identité malheureuse...

    Un esprit devenu malade - Frédéric Martel

    Alain Finkielkraut joue avec le feu - Jean Birnbaum (Le Monde)

    Finkielkraut : l'agité de l'identité - Aude Ancelin (Marianne)

     

    Les éditions Stock viennent de publier L'identité malheureuse, le nouvel essai d'Alain Finkielkraut. Professeur de culture générale à l'Ecole Polytechnique et animateur de l'émission Répliques sur France Culture, Alain Finkielkraut s'interroge sur la question de l'identité française et, par ce simple fait, provoque déjà une violente polémique dans l'intelligentsia de gauche. De belles pages sur la galanterie, la langue française ou la transmission...

     

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    " L’immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l’Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l’altérité, la découverte de leur être. Découverte précieuse, découverte périlleuse : il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes. La bonne conscience nous est interdite mais il y a des limites à la mauvaise conscience. Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre. "

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  • Sexes et races : deux réalités !...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Nancy Huston et de Michel Raymond, publié dans le quotidien Le Monde et consacré au refus de l'existence des différences raciales ou sexuelles. Romancière et essayiste franco-canadienne, Nancy Huston a récemment publié Reflets dans un oeil d'homme (Actes sud, 2012), un ouvrage dans lequel elle s'attaquait à l'absurde théorie du genre. Michel Raymond, quant à lui, est directeur de recherches au CNRS et spécialiste de la biologie évolutionniste.

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    Sexes et races, deux réalités

    Sciences humaines et sciences naturelles ne font pas bon ménage. Quand les biologistes s'aventurent dans les domaines de l'anthropologie et de la psychologie, ils extrapolent souvent abusivement des causes matérielles aux conséquences sociales. L'homme fait certes partie de la nature, mais les lois biologiques expliquent-elles tous les comportements ? L'hérédité est certes un facteur puissant, mais comment nier que l'histoire des sociétés comme celle des individus a un impact sur notre identité ? Les analyses sociobiologiques des arts et des cultures, à force de se croire capables de tout expliquer à leur aune, laissent souvent sceptique.

    Du côté des sciences humaines et sociales, c'est moins la boulimie que l'anorexie qui fait des ravages : penseurs et philosophes contemporains semblent avoir adopté pour devise la célèbre formule "Commençons par écarter tous les faits". D'où vient cette cécité volontaire, obstinée, parfois loufoque, vis-à-vis des sciences naturelles ? En grande partie, bien sûr, de la catastrophe qu'a représentée, au XXe siècle, l'interprétation finaliste de la découverte darwinienne, qui a débouché sur l'idéologie nazie et sur sa traduction dans le réel.

    Hitler croyait au déterminisme biologique, Hitler était un salaud, donc le déterminisme biologique n'existe pas : le caractère spécieux du raisonnement saute aux yeux. On aurait pu aussi bien tirer la conclusion inverse à partir des pratiques adoptées en Russie communiste au cours des mêmes années, où l'on envoyait les généticiens dans les camps et idolâtrait l'agronome Trofim Lyssenko (1898-1976), d'après qui l'hérédité était inexistante et la nature des plantes pouvait être modifiée à volonté par les conditions environnementales et les hommes. Malgré ces excès, l'idée que l'intervention volontariste peut être utile n'a pas été pourfendue autant que celle de la pertinence du biologique.

    UNE DIFFÉRENCE BIOLOGIQUE

    Certains domaines sont tout simplement désossés de toute influence biologique ; la thèse qui en résulte n'est pas bien différente d'une mythologie moderne. Ainsi de l'idée selon laquelle toutes les différences non physiologiques entre hommes et femmes seraient construites ("la théorie du genre", introduite depuis peu dans les manuels scolaires français). Dans le monde vivant, mâles et femelles diffèrent toujours biologiquement, y compris pour une partie de leurs comportements, car chaque sexe a une façon spécifique de se reproduire, ainsi chez les gorilles, chimpanzés et bonobos, dont nous sommes les plus proches cousins.

    Quelle force mystérieuse aurait effacé ces différences dans notre espèce à nous ? Les faits, quand on cherche à les connaître, nous montrent que déjà à la naissance – donc avant toute influence sociale – filles et garçons n'ont pas les mêmes comportements. Et comment ne pas reconnaître que le pic d'hormones de la puberté, que partagent les adolescents humains avec les adolescents chimpanzés, a une origine biologique et un effet marqué sur les comportements ? A cela s'ajoute bien évidemment une forte intervention sociale, qui aura le plus souvent tendance à exacerber les différences biologiques.

    Autre exemple : celui des différences entre groupes humains. Il existe une multitude de races de chiens, neuf sous-espèces de girafes, quatre de chimpanzés, quelques variétés de mésanges bleues, une liste impressionnante de sous-espèces de ratons laveurs. Quel que soit le mot employé, il s'agit là de différences génétiques. Et chez Homo sapiens ? La fiction actuellement à la mode nous assène que les différences génétiques entre groupes humains sont proches de zéro, que la notion de race est scientifiquement infondée.

    "AUSSITÔT TAXÉ D'ESSENTIALISME"

    Idée aussi généreuse dans ses intentions politiques que farfelue sur le plan des faits. La diversité de l'espèce humaine est grande : une partie de notre héritage génétique est largement partagée, mais une autre est caractéristique de groupes géographiques. D'ailleurs, il suffit de séquencer le génome d'un inconnu pour savoir d'où proviennent ses ancêtres. Comment nommer ces différences ? Le mot "race" fait peur – il va du reste prochainement disparaître de la Constitution française, on se demande s'il sera suivi par "sexe" –, mais peu importe le terme, il s'agit de ne pas enseigner des inanités.

    Ces mythes modernes ont en commun avec les religions de reposer sur la dénégation tranquille de faits physiques et biologiques avérés et irréfutables. Ils ont aussi en commun avec les religions de nous flatter et nous rassurer sur notre statut "unique", "choisi", "élu" parmi les espèces terriennes : loin de faire partie du règne animal et de la nature, nous assurent-ils, les humains jouiraient d'un statut à part. Les races et les sexes, c'est bon pour les plantes et les animaux. Nous, on est supérieurs ! On décide de notre propre sort !

    Cet orgueil inné de l'humain est particulièrement coriace en France, où il se combine avec la certitude nationale de disposer d'une intelligence exceptionnelle. Ainsi les faits biologiques ont-ils tendance, ici, à être instantanément traduits en concepts philosophiques.

    Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme". Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu'elles, ce n'est ni spéculer quant à l'"essence" de l'un ou l'autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l'infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que les femmes soient tenues à l'écart de l'armée et les hommes des crèches, c'est énoncer des faits ! Des faits qui, en l'occurrence, ont eu un impact décisif sur l'histoire de l'humanité – son organisation sociale (patriarcat), familiale (mariage, primogéniture), politique (guerre). Nier la différence des sexes, c'est s'interdire toute possibilité de comprendre, donc d'avancer.

    L'IDENTITÉ, RÉSULTAT DE NOS INTERACTIONS

    De même, affirmer que Homo sapiens, à partir d'une même souche africaine voici soixante-dix mille à cent mille années, a évolué de façon relativement autonome dans différentes parties du globe et s'est peu à peu diversifié en sous-espèces, ou variétés, ou – pardon ! – races différentes, ce n'est pas une opinion, encore moins un décret politique, c'est une simple réalité. Elle n'implique aucun jugement de valeur ; la génétique moderne se contente de décrire.

    Le racisme hitlérien, scientifiquement aberrant, s'enracinait – comme toutes les autres formes de racisme – dans des convictions autrement anciennes et tribales.

    Notre identité biologique est elle-même le résultat, non seulement de l'hérédité, mais aussi de l'interaction avec le milieu dans lequel nous vivons. Depuis des millénaires, les populations humaines se sont adaptées au terrain, au climat et aux conditions de vie extrêmement variables d'une partie du globe à l'autre. Aujourd'hui, les différentes populations humaines n'ont ni la même pilosité, ni la même couleur de la peau, ni les mêmes maladies et systèmes de défense contre celles-ci.

    Les médecins savent qu'il existe une variation dans la réponse aux médicaments – les psychotropes par exemple – selon le groupe auquel appartient le malade. Les Inuits sont adaptés au froid, tout comme les sherpas de l'Himalaya sont adaptés à la vie en altitude. Même si des traits culturels interviennent également, ces adaptations sont génétiques.

    DÉPASSER UNE CÉCITÉ RÉCIPROQUE

    L'évolution ne s'arrête jamais. Ces différents groupes humains donneront-ils à l'avenir de véritables espèces ne pouvant plus se croiser ? C'est une possibilité, assez banale dans l'histoire des mammifères et plusieurs fois observée dans notre lignée évolutive récente. A l'inverse, si les reproductions entre les groupes actuels deviennent très fréquentes, cela pourrait homogénéiser l'ensemble. On en est bien loin, même aux Etats-Unis. A l'heure actuelle, donc, les groupes humains génétiquement différenciés existent.

    Soulignons au passage que la différence des sexes est d'une autre nature que celle-là, car les sexes ne se métissent pas : en croisant un mâle et une femelle, on n'obtient ni un hermaphrodite ni une transsexuelle mais, dans la quasi-totalité des cas, un mâle ou une femelle. La connaissance du vivant n'a pas à se soumettre au choix politique entre droite conservatrice, qui exagère toujours le poids du donné, et gauche révolutionnaire, qui croit tout transformable. Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie. L'antagonisme entre nature et culture est intenable. L'être humain est un animal pas comme les autres : pas facile d'accepter vraiment les deux parties de cette phrase en même temps !

    Comme l'on ne disposera jamais d'un discours unique, capable de rendre compte de sa complexité, au lieu de se cantonner dans le sectarisme et le dogmatisme qui conduisent à la cécité réciproque, nous avons tout intérêt à partager nos différents savoirs. Ceux d'entre nous qui gagnent leur vie par la pensée devraient donner l'exemple en matière de modestie et de curiosité.

    Nancy Huston et Michel Raymond (Le Monde, 19-20 mai 2013)

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  • Chaud devant !...

    Les éditions la Différence viennent de publier Chaud devant, un essai de Dominique Jamet. Journaliste, écrivain et redoutable polémiste, Dominique Jamet est un des animateurs du site Boulevard Voltaire. Il vient de publier un récit consacré à l'affaire Caillaux, La chute du président Caillaux (Pygmalion, 2013).

     

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    "Longtemps, les Gaulois ont été nos ancêtres. Tout commençait avec Vercingétorix, quelque part entre Gergovie et Alésia. Ensuite venaient tout naturellement Geneviève tenant tête à Attila, et Clovis courbant la sienne sous l’onction de Rémi. Par Bouvines et Crécy, par le malheureux roi de France pleurant sa défaite au soir d’Azincourt et par le sourire de Jeanne d’Arc menant Charles VII jusqu’à Reims, par Marignan et par Pavie, par la Saint-Barthélemy et l’édit de Nantes, par le siège de La Rochelle et les échanges de politesse et de coups de fusil de Fontenoy, par la prise de la Bastille, la Déclaration des droits de l’homme, la nuit du 4 août, le moulin de Valmy, les massacres de Septembre, l’exécution de Louis XVI, par Austerlitz et Waterloo, par les Trois Glorieuses et les journées de Juin, par la Commune de Paris et la condamnation du capitaine Dreyfus, par la Marne et Verdun, par les deux armistices de Rethondes, par De Gaulle et Pétain, par la cathédrale de Chartres et la Sainte Chapelle, par le palais de Fontainebleau et le château de Versailles, par les Invalides et l’Arc de triomphe, par Louis XIV et Napoléon, par l’Obélisque et la tour Eiffel, par Ronsard, La Fontaine, Voltaire et Victor Hugo, par la querelle du Cid, l’interdiction de Tartuffe, la bataille d’Hernani, le triomphe de Cyrano, la première du Sacre du printemps, un fil ininterrompu, qui courait au long du temps, reliait et pour ainsi dire cousait depuis deux mille ans les siècles, les générations et les Français les uns aux autres. Ce fil c’était celui de notre histoire, avec ses hauts et ses bas, ses blessures et ses cicatrices, ses moments d’unanimité, ses guerres, le plus souvent étrangères mais trop souvent civiles, ses fractures plus ou moins ouvertes, ses gloires et ses deuils qui s’inscrivaient dans une continuité.
    Ce fil, aujourd’hui, est-il brisé ?"

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