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bruno lafourcade

  • Les militants vont-ils tuer la littérature ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Patrice Jean au site de la revue Éléments pour évoquer la volonté épuratrice des militants à l'encontre de la littérature.

    Professeur de lettres, Patrice Jean a déjà publié plusieurs romans marquants, dont La France de Bernard (Rue Fromentin, 2013), Les structures du mal (Rue Fromentin, 2015), L'homme surnuméraire (Rue Fromentin, 2017), Tour d'ivoire (Rue Fromentin, 2019), La poursuite de l'idéal (Gallimard, 2021), Le parti d'Edgar Winger (Gallimard, 2022), Rééducation nationale (Rue Fromentin, 2022), Louis le magnifique (Cherche-Midi, 2022) ou dernièrement Kafka au candy-shop (Léo Scheer, 2024).

     

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    Les militants vont-ils tuer la littérature ?

    Patrice Jean fait partie des grands romanciers de notre époque. Après la publication de neuf romans, il a choisi de mettre au clair dans un essai fouillé certaines de ses thèses abordées dans son œuvre romanesque. La littérature est attaquée de toute part (la prétention des sciences sociales, la bêtise militante, le rejet de la fiction et de l’imagination au profit d’autres formes) ; dans Kafka au candy-shop, l’auteur réhabilite une certaine conception de la littérature et lui redonne une place qu’elle n’aurait jamais dû quitter.

    En juin dernier, sur le plateau de la Grande Librairie de France 5, Faïza Guène (auteur médiocre de romans insignifiants) cherchait à baygoniser Gregor Samsa, le personnage de la Métamorphose de Kafka, qualifiant de « malaisant ce type qui a la flemme de se lever ». Tout le drame de la littérature contemporaine est concentré dans cette séquence méprisante : des écrivains négligeables qui rabaissent, moquent et vident de sa substance la littérature.

    Patrice Jean, boussole indispensable dans le naufrage de la littérature, a accepté de répondre à quelques questions pour la rédaction d’Éléments :

     

     

    ÉLÉMENTS : Comment aviez-vous réagi à cette scène grotesque (dont est issu le titre de votre essai) survenue dans l’émission la Grande librairie ?

    PATRICE JEAN : Je ne l’ai vue qu’après avoir donné le titre du livre à mon essai ! Je vous explique. Le titre que j’avais choisi était La Littérature contre la politique), mais Léo Scheer le trouvait trop abstrait, pour ne pas dire trop « plat ». J’en proposai d’autres qui furent, à leur tour, recalés. J’en discutai un jour avec Bruno Lafourcade, lequel, avant de s’envoler pour les Pays Baltes, me proposa quelques titres, dont Kafka au candy-shop. Je finis par proposer ce titre à Éric Naulleau et Léo Scheer. Sans grand succès. Pourtant, ce titre finit par être retenu. Je regardai bien plus tard l’émission de la Grande Librairie et je compris, à ce moment-là, d’où Lafourcade avait trouvé ce titre. Si l’on a le droit, bien sûr, de ne pas aimer Kafka, tout écrivain doit être conscient de l’importance de Kafka et, s’il n’en est pas conscient, c’est qu’il ne comprend rien de l’art qu’il prétend maîtriser. Dans cette émission, ce qui était choquant, ce n’est pas la critique de Kafka, d’Albert Cohen ou de Stendhal, mais le ton désinvolte et méprisant avec lequel des romanciers parlaient de ces grands écrivains. Je me suis dit : « Ne s’en rendent-ils pas compte qu’ils courent le risque d’être comparés à Cohen ou Kafka ? Et que cette comparaison ne sera pas à leur avantage ? »

    ÉLÉMENTS : Vous défendez une perception littéraire du monde, « un mode littéraire d’exister », en opposition à une vision du monde scientifique (question abordée notamment dans l’Homme surnuméraire). Pouvez-vous nous en dire plus sur cette lutte à mort entre ces deux visions, la minoration de l’importance de la littérature face à la domination des sciences sociales ?

    PATRICE JEAN : La science est, par essence, du côté de la répétition, du collectif. Or l’individu est une singularité. Réduire les hommes à n’être que les reflets de lois sociales me semble une erreur et une faute. D’abord, une erreur, car le collectif, d’une certaine manière, n’existe pas : il n’y a que la vie qui s’éprouve à travers des individus. Un groupe, quel qu’il soit, n’est qu’une addition d’individus ; en soi, le groupe n’existe que dans la conscience de chacun des individus qui le composent. C’est aussi une faute morale au sens où l’individu perd de son importance, ses faits et gestes ne lui appartiennent plus, il se transforme en « objet », en cobaye. Je reste un humaniste pour qui l’homme est le créateur non seulement des valeurs mais du monde lui-même (sans hommes, le monde n’existe pas). La littérature (et l’art en général) est du côté de l’individu, en ce sens, la littérature, comme dirait Sartre, est un humanisme.

    ÉLÉMENTS : Dans votre essai, vous vous opposez au tout-politique et fustigez le militantisme. Jugez-vous que les visions militantes et politiques prennent de plus en plus de place dans le monde littéraire ?

    PATRICE JEAN : Je reproche aux libraires, aux critiques, aux lecteurs, de juger un livre selon les engagements politiques d’un écrivain. Qu’un lecteur n’aime pas les idées d’un romancier et qu’il les lui reproche, je ne vois rien là à redire. En revanche, que ce lecteur dise que le roman est littérairement mauvais au motif que les idées politiques lui déplaisent, voilà ce qui me révolte. Il y a un autre point : aujourd’hui, le champ culturel est dominé par le progressisme. Si l’on considère qu’un écrivain doit prendre des risques et contester son époque, alors, l’écrivain progressiste est dans une position difficile. Pour s’en sortir, il prétend qu’il vit sous la domination de la droite et qu’il lutte contre le retour de la peste brune. D’accord, ai-je envie de lui répondre, mais en attendant, tout le monde t’applaudit et tu ne cours aucun risque. Il me semble qu’il faut rappeler cette contradiction. Enfin, et ce sera mon dernier point, un roman est une enquête existentielle qui transcende les prises de position politique, c’est pourquoi, par exemple, on peut aimer Steinbeck ou Céline, un romancier de gauche et un romancier de droite (car ils sont, par leur art, au-delà de la politique, tout en étant, secondairement, politiques).

    ÉLÉMENTS : Vous évoquez les pétitionnaires et indignés professionnels leveurs de boucliers ; c’est d’actualité avec la pétition qui a réunie des artistes et personnes issues de la culture (essentiellement des poètes autoproclamés que personne ne lit) contre la nomination de Sylvain Tesson en tant que parrain du Printemps des poètes. Le réel vous donne raison, démontrant, s’il le fallait, la domination d’un certain progressisme dans la littérature.

    PATRICE JEAN : Le progressisme domine totalement la littérature. Toutes les consciences sont hypnotisées par l’idée du bien, par le souhait de soulager la vie des hommes, par les catastrophes qui menacent l’humanité. Du moins, c’est ce que disent ces consciences. Je suis persuadé que le jour où il sera bien vu d’être du côté de la réaction, tout le monde, comme un seul homme, deviendra réactionnaire (si jamais un tel jour arrivait, ce dont je doute). En réalité, ce que révèle cette addiction au « Bien » est l’impossibilité, pour ces écrivains, de résister à l’air du temps. Je suppose que la plupart de ceux qui ont signé contre Sylvain Tesson ne l’avaient pas lu. Peu leur importait, ils avaient envie de jeter une pierre sur l’écrivain. Ils se croient le Bien, alors qu’ils sont le Mal. Je pense écrire, un jour, un roman sur ce phénomène. Le dernier roman de Vassili Grossman (Tout passe) a cependant décrit, avec beaucoup d’émotion, les liens démoniaques entre le bien et le mal.

    ÉLÉMENTS : La littérature est méprisée, attaquée – même dans des émissions télévisées prétendument littéraires – par la prétention de la sociologie à déterminer ce qui est, par l’abandon de la fiction romanesque au profit d’autres formes, comment inverser la tendance ? Quelle vision à long terme avez-vous de la littérature ?

    PATRICE JEAN : Attaquer la littérature, c’est attaquer l’humanisme. Tant que l’homme n’aura pas abdiqué, la littérature existera. Il est possible qu’un jour la vie intérieure n’intéresse plus personne. On se contentera des plaisirs des sens, et d’une vie, en somme, animale et végétative. Une vie où des milliards de clones joueront toute la journée, écouteront de la musique de divertissement et baiseront entre deux repas. Alors, qu’on puisse s’interroger sur le sens de la vie déclenchera les rires de cette humanité hilare. Néanmoins, je pense que notre condition est si difficile, et tellement atroce, que le besoin de méditer et d’exprimer l’angoisse de vivre ne disparaîtra pas. En ce sens, je ne désespère pas du désespoir, donc de la littérature et de l’art.

    Patrice Jean (Site de la revue Éléments, 7 février 2024)

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  • Onze événements qui ont changé le monde !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°204, octobre - novembre 2023) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à onze événements qui ont changé le monde, on découvrira l'éditorial, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec Jean-Marc Berlière, Bernard Lugan, Jean Szlamowicz, Fabrice Balanche, Marco Tarchi, Nicolas Battini  et Hubert Calmettes...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, de Nicolas Gauthier, d'Aristide Leucate, de David L'Epée, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli, d'Ego Non et de Slobodan Despot...

     

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    Au sommaire :

    Éditorial
    Oui, la démocratie – Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien
    Jean-Marc Berlière. Vichy a-t-il protégé les Juifs nés Français ? Propos recueillis par Daoud Boughezala

    Cartouches
    L’objet disparu: les disques pirates – Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance – Par Xavier Eman

    Cinéma: Richard Fleischer, un maître oublié – Par Nicolas Gauthier

    À bientôt, Jacques Julliard ! Par Alain de Benoist

    Curiosa Erotica: pourquoi aimons-nous tant les lesbiennes? Par David L’Épée

    Champs de bataille: Portugal, petit pays, grand empire (2) – Par Laurent Schang

    Les Diafoireux (2e partie) – Par Bruno Lafourcade

    Le droit à l’endroit: la police ou la violence par essence – Par Aristide Leucate

    Vingt-cinq ans avec Éléments! – Le regard d’Olivier François

    Économie – Par Guillaume Travers

    Bestiaire: le rire est le propre du rat – Par Yves Christen

    Sciences – Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    Bernard Lugan: « Si je devais provoquer quelqu’un en duel, ce serait Edwy Plenel » – Par François Bousquet

    Les leçons de Julien Freund: symptomatologie de la décadence – Par Laurent Vergniaud

    L’âge de fer de la décadence – Par Julien Freund

    Marco Tarchi: « Meloni n’a pas respecté ses promesses en matière d’immigration » – Propos recueillis par Alain de Benoist

    Véra Nikolski contre le « féminisme de la doléance » – Par David L’Épée

    Jean Szlamowicz: « Le jargon inclusiviste ne décrit pas, il incrimine » – Propos recueillis par Olivier François

    Fabrice Balanche: Syrie, Liban et Irak au révélateur ethno-religieux – Propos recueillis par Daoud Boughezala

    Salade russe: des Français sur le front – Par Christian Rol

    Nicolas Battini: pour une critique positive du nationalisme corse – Par Pascal Eysseric et Patrick Lusinchi

    Le retour en grâce des Seiz Breur, renouveau des arts bretons – Par Alain Lefebvre

    Hubert Calmettes: le marketing de la dissidence face à la propagande – Propos recueillis par François Bousquet

    Charlotte & Jane: jumelles contraires – Par Christophe A. Maxime

    Jean Dutourd, immortel français – Par Thomas Hennetier

    Dossier
    Onze dates qui ont changé la face du monde

    La domestication du cheval en Europe: – 3000 – Par Gabriel Piniés

    La conversion de saint Paul et l’invention de l’universalisme: entre 31 et 36 – Par Lionel Rondouin

    La réforme grégorienne, aux origines de la « vue-du-monde » occidentale: 1075 – Par Guillaume Travers

    Le cadran et la naissance du temps quantifié: 1271 – Par Alain de Benoist

    Chute de Constantinople: Byzance invente les mathématiques: 1453 – Par Olivier Rey

    La mort de Charles le Téméraire changea le visage de l’Europe: 1477 – Par Laurent Schang

    Calvin et la naissance du capitalisme: 1536 – Par Thomas Hennetier

    Charles Darwin est passé aux aveux avec L’Origine des espèces: 1859 – Par Yves Christen

    Fascismes: ces hommes qui aimaient le nationalisme plus que la nation: 1933 – Par David L’Épée

    Avènement de la cybernétique, nouveau gouvernement du monde: 1947 – Par Baptiste Rappin

    Le regroupement familial et le Grand Renversement: 1976 – Par Renaud Camus

    Panorama
    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête: chants de travers – Par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique: Alexis de Tocqueville – Par Ego Non

    Les 50 ans d’Éléments: une revue pas comme les autres – Par Pascal Eysseric

    Éléments face à Woke-World – Par Michel Durance

    Quand les caricaturistes croquaient Éléments

    Dans les archives d’Éléments: 1979 : La réponse d’un directeur – Par Michel Marmin

    Éphémérides

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  • États civilisationnels, les nouveaux empires...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°201, avril - mai 2023) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré aux états civilisationnels, on découvrira l'éditorial, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec Alain de Benoist,  Nicolas Vidal, l'animateur du site Putsch et le philosophe Baptiste Rappin...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Nicolas Gauthier, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli, de Bernard Rio, d'Ego Non et de Slobodan Despot...

     

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    Éditorial

    Cinquante nuances de vert, par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien

    La carte de l’identité d’Alain de Benoist, propos recueillis par François Bousquet

    Cartouches

    L’objet disparu : le jeu de billes, par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Cinéma : Ruben Östlund et Damien Chazelle, le cinéma contre la moraline, par Alix Marmin

    Champs de bataille : Un bunker en forêt, par Laurent Schang

    Les villajoies, par Bruno Lafourcade

    Curiosa Erotica : une courtisane en lutte contre la Matriarchie, par David L’Épée

    Économie, par Guillaume Travers

    Qu’est la nature devenue ? Le regard d’Olivier François

    Bestiaire : La pieuvre, un chef-d’œuvre de complexité, par Yves Christen

    Sciences, par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    Roulette russe, la guerre vue de Moscou, par Christian Rol

    La faillite du capitalisme post-industriel : l’Occident à court de munitions, par Lionel Rondouin

    BHL en Ukraine : liberté, égalité, choucroute, par François Bousquet

    Nicolas Vidal : « La réforme des retraites, coup de pelle à notre contrat social ». Propos recueillis par François Bousquet et Rodolphe Cart

    Colère de la ruralité : une nouvelle Levée des tridents en Camargue, par Pascal Eysseric

    Charles III, les deux couronnes du roi Charles, par Michel Marmin

    Darney, la ville de France où les loyers sont les moins chers, par Daoud Boughezala

    Vers la fin de la science ? Recherche : quand le niveau baisse, par Guillaume Travers

    Enquête sur un nouveau vent venu de l’Ouest : l’antilibéralisme anglo-saxon, par Thomas Hennetier

    La leçon d’éthique d’Arnold Gehlen, une anthropologie de l’hypermorale, par Walter Aubrig

    L’éclairage de Baptiste Rappin sur Pierre Legendre : comment instituer l’animal humain ? Propos recueillis par François Bousquet

    Séverine, la pasionaria des faubourgs, par David L’Épée

    Dossier

    États civilisationnels, les nouveaux empires

    États civilisationnels, vers un nouveau Nomos de la Terre, par Alain de Benoist

    Christopher Coker : « Pour les Russes et les Chinois, l’Occident est en déclin terminal ». Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Frédéric Saint Clair : « La logique civilisationnelle : un nouveau paradigme ». Propos recueillis par François Bousquet

    L’Église aux origines de la psychologie occidentale, par Guillaume Travers

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête : Éloge de l’intelligence manuelle, par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique : Czesław Miłosz, par Ego Non

    L’esprit des lieux : Sacri Monti, Eurodisney des pèlerins, par Christophe A. Maxime

    Un païen dans l’Église : double sens à Saint-Dié, par Bernard Rio

    C’était dans Éléments : les illusions olympiques, par Éric Leroux

    Éphémérides

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  • Tolkien et la réécriture des mythes européens...

    Le quarantième numéro de la revue Livr'arbitres, dirigée par Patrick Wagner et Xavier Eman, est en vente, avec un dossier consacré à Tolkien, un autre à l'épopée coloniale et un dernier aux écrivains de la vallée du Rhône...

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Plaisirs solittéraires

    Coups de cœur

    Pierre Adrian

    Bibliothèque d'un réactionnaire

    Actualité

    Céline

    Nouveautés

    Didier Blonde

    Elisabeth Gaspar

    François Migeot

    Dossiers

    Épopée coloniale

    Écrivains de Rhône-Alpes

    Entretien

    Luc-Olivier d'Algange et Philippe Barthelet

    Christophe Bier

    Bruno Lafourcade

    Michel Marmin

    Olivier Maulin

    Richard Millet

    Portrait

    J.R.R. Tolkien

    Armand Robin

    Réflexion

    Alain de Benoist

    François-Xavier Consoli

    Réédition

    Benito Pérez Galdos

    André Dhôtel

    Michel Houellebecq

    Polar

    Thierry Bouclier

    Mickey Spillane

    In Memoriam

    Jules Romain

    Ezra Pound

    Yasunari Kawabata

    Félicien Marceau

    Antoine Blondin

    Pierre Pinatel

    Alain Didier

    Cinéma

    Le vigilantisme

    Notes

    Carrefour de la poésie

    Peinture en prose

    Poème en prose

    Littérature jeunesse

    John Muir

    Bande dessinée

    Père Elijah

    Nouvelle

    Le quatrième élément

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  • La dissidence numérique dans tous ses états...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°199, décembre 2022 - janvier 2023) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à la dissidence numérique, on découvrira l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec le fondateur de Champs communs Guillaume Travers,  l'écrivain Christian Dedet, l'historien Roberto Chiarini et le spécialiste des Indo-Européens Jean Haudry, ainsi qu'un débat entre Laurent Dandrieu et Rémi Soulié...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Nicolas Gauthier, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot...

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Décadence. Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien

    Champs communs, le laboratoire de Guillaume Travers. Propos recueillis par François Bousquet

    Cartouches

    L’objet disparu : le porno du samedi soir sur Canal+. Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Carnet géopolitique : où va l’Union européenne ? Par Hervé Juvin

    Cinéma : Roger Corman, le dernier roi d’Hollywood. Par Nicolas Gauthier

    Champs de bataille : bataille de Fontenoy, une guerre des nerfs (1/2). Par Laurent Schang

    Le saltimbank, 2e partie : l’Idl. Par Bruno Lafourcade

    Économie. Par Guillaume Travers

    Bestiaire : des poubelles et des ailes, une course aux armements. Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    Baballe et business sportif : Qatar ta gueule à la récré. Par Christophe A. Maxime

    Hommage à Mike Davis : la géographie marxiste est un sport de combat. Par Pascal Eysseric

    Vers une théorie du protectionnisme maîtrisé. Par Gabriel Rivière

    Roberto Chiarini : le centenaire de la Marche sur Rome. Propos recueillis par Daoud Boughezala

    Matteo Salvini et Giorgia Meloni, le chassé-croisé. Par Daoud Boughezala

    Demain les monnaies numériques. Par Guillaume Travers

    Razzia sur les terres agricoles : la France en ligne de mire. Par Guillaume Travers

    La fracture coloniale, c’est la facture : l’expertise comptable de Bernard Lugan. Par François Bousquet

    On naît, on aime, on meurt ensemble : le véritable cri d’Edvard Munch. Par Anne-Laure Blanc

    Ma leçon de style, entretien avec Christian Dedet. Propos recueillis par Olivier François

    Entretien avec Jean Haudry : en finir avec les fantasmes sur les Indo-Européens. Propos recueillis par Henri Levavasseur

    Rome ou Babel : débat entre Laurent Dandrieu et Rémi Soulié. Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Contre le sans-frontiérisme chrétien: le défi impossible de Laurent Dandrieu. Par Alain de Benoist

    Olivier Germain-Thomas, le grand combat d’un routard mystique. Par Olivier François

    Dossier

    La dissidence numérique dans tous ses états

    L’Amérique dans les têtes : la génération troll sous influence. Par François Bousquet et Pascal Eysseric

    Quels youtubeurs suivez-vous ? Les 36 vidéastes de la dissidence à aimer ou détester. Par Rodolphe Cart, avec Édouard Daloz, Eyquem Pons et Laurent Vergniaud

    Julien Rochedy, le Hussard bleu entre Gutenberg et Elon Musk. Par François Bousquet

    L’homme déconstruit est-il un macho fini ? Par Violaine Malleterre

    « Marxisme culturel » : histoire d’une imposture. Par David L’Épée

    États-Unis : le phénomène Bronze Age Pervert. Par Ethan Rundell

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot 89 Reconquête : confession d’un non-fumeur absolu. Par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique : Aristote et la critique du communisme. Par Ego Non

    Un païen dans l’Église : l’amazone d’Aristote dans l’abbaye de Montbenoît. Par Bernard Rio

    C’était dans Éléments : Libye, la trahison de Sarkozy. Par Jacques Vergès

    Éphémérides

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  • L'Intervalle entre le marchepied et le quai...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un recueil de chroniques polémiques de Bruno Lafourcade intitulé L'Intervalle entre le marchepied et le quai.

    Écrivain talentueux, à la plume incisive, chroniqueur de la revue Éléments, Bruno Lafourcade a publié ces dernières années, plusieurs romans, L'ivraie (Léo Scheer, 2018), Saint-Marsan (Terres de l'ouest, 2019), Tombeau de Raoul Ducourneau (Léo Scheer, 2019) et Le Portement de la Croix (Jean-Dézert, 2022), trois pamphlets, Les nouveaux vertueux (Jean-Dézert, 2017), Une jeunesse, les dents serrées (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), et La Littérature à balles réelles (Jean Dézert, 2021), un polar, Le Hussard retrouve ses facultés (Auda Isarn, 2019) et deux recueils de chroniques ou de pièces brèves,  Les Cosaques & le Saint-Esprit  (La Nouvelle Librairie, 2020) et Sac de frappe (Jean Dézert, 2022).

     

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    " Après Les Cosaques & le Saint-Esprit, Bruno Lafourcade récidive avec un deuxième et décapant volume de chroniques. Les événements des dernières années et leur cortège d’inanités prêtent le flanc à une satire mordante qu’accompagne une profondeur d’analyse bienvenue. « Prenez garde à l’intervalle entre le marchepied et le quai » pourrait résumer notre époque absurde : alors que les peurs légitimes sont ramenées à des fantasmes, nous sommes bombardés de mises en garde contre des risques dérisoires. C’est le paradoxe du temps : du lactose au gluten, tout est dangereux, sauf nos ennemis déclarés, les terroristes qui assassinent, les criminels que l’on absout. De notre civilisation en train d’imploser, l’auteur tire cette morale implacable : la société du care est une société du crime. "

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