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Métapo infos - Page 232

  • Délinquance étrangère : des chiffres pour en mesurer l’ampleur...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la délinquance étrangère en France.

     

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    Délinquance étrangère : des chiffres pour en mesurer l’ampleur

    Les médias ont récemment braqué leurs projecteurs sur des faits divers, parfois tragiques, impliquant des étrangers présents en France, légalement ou non. Pour prendre la mesure quantitative de la délinquance étrangère dans notre pays, force est de constater que les statistiques disponibles sont à bien des égards insuffisantes. À la suite d’autres parlementaires et leaders politiques, la sénatrice Valérie Boyer a, il y a quelques jours, interpellé le gouvernement afin d’obtenir davantage d’informations à ce sujet. Dans l’attente d’une hypothétique réponse, il faut se contenter de l’existant. Le présent article recense quelques données chiffrées officielles disponibles, et, parfois, leurs limites.

    Immigré ou étranger ?

    Les statistiques présentées ci-après ne concernent pas les immigrés au sens de la définition du Haut Conseil à l’intégration : est un immigré une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France (1). Les chiffres retenus ne concernent en effet que les personnes de nationalité étrangère présentes en France. Seules des statistiques ethniques permettraient d’appréhender la délinquance parmi la population immigrée au sens de la définition du Haut Conseil à l’intégration, ou au sens plus large qui a cours notamment aux Pays-Bas (personne née de parents d’origine étrangère) (2).

    Les statistiques officielles, un prisme réducteur

    Il est tout aussi important de souligner que les statistiques officielles que nous présentons ne concernent que le nombre de personnes mises en cause, condamnées et écrouées. Elles ne rendent compte qu’imparfaitement de l’ampleur de la délinquance en France, qu’elle soit le fait de Français ou d’étrangers. En effet, de nombreux délits ne sont pas connus des forces de sécurité, et, quand ils le sont, tous ne sont pas élucidés. Seule la partie émergée de l’iceberg est donc présentée.

    Les étrangers parmi les personnes mises en cause en 2021

    Le ministère de l’Intérieur publie chaque année un bilan sur l’insécurité et la délinquance. Ce document comptabilise les procédures relatives aux infractions pénales enregistrées par les services de police et les unités de gendarmerie avant leur transmission à l’autorité judiciaire. La mise en cause pénale ne se traduit pas forcément par une condamnation. L’autorité judiciaire peut par la suite requalifier les infractions et, si la procédure va jusqu’à l’audiencement au tribunal, relaxer ou condamner les personnes mises en cause.

    Selon l’INSEE, les étrangers vivant en France représentaient « officiellement » 7,7 % de la population française en 2021 (3). Cette même année, le bilan établi par le ministère de l’Intérieur fait ressortir que les étrangers ont été fréquemment surreprésentés parmi les personnes mises en cause pour certains crimes et délits (4) :

    Les étrangers présents en France ont représenté en 2021 :

    • 13 % des mis en cause pour violences sexuelles ;
    • 16 % des mis en cause pour coups et blessures volontaires ;
    • 18 % des mis en cause pour homicide ;
    • 22 % des mis en cause pour vols avec arme ;
    • 23 % des mis en cause pour escroquerie ;
    • 31 % des mis en cause pour vols sans violence contre des personnes ;
    • 35 % des mis en cause pour vols violents sans arme ;
    • 40 % des mis en cause pour cambriolages de logements.

    Les dernières informations relatives à l’origine géographique des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit produites par l’INSEE remontent à 2019. Celles-ci font apparaître que 37,6 % des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit cette année-là étaient issus du Maghreb, 20,6 % étant issus d’autres pays africains (5).

    Les vols et violences enregistrés dans les transports en commun

    Le service statistique du ministère de l’Intérieur recense périodiquement le nombre de personnes mises en cause pour vol et/ou violence dans les transports en commun (6). Le bulletin de septembre 2022 d’Interstats fait ressortir qu’en 2021 :

    • les étrangers représentaient 74 % des mis en cause pour vols sans violence et 50 % des mis en cause pour vols avec violence dans les réseaux de transport en commun hors Île-de-France ;
    • les étrangers représentaient 93 % des mis en cause pour vols sans violence et 81 % des mis en cause pour vols avec violence dans les réseaux de transport en commun en Île-de-France.

    Les ressortissants des pays du Maghreb sont les plus représentés parmi les étrangers mis en cause pour ces infractions, dans une proportion oscillant entre 39 % (vols avec violence hors IDF) et 68 % (vols avec violence en IDF).

    La délinquance des mineurs non accompagnés

    Deux parlementaires ont rendu public en mars 2021 un rapport d’information sur « les problématiques de sécurité associées à la présence sur le territoire de mineurs non accompagnés » (MNA) (7). Les rapporteurs de la mission d’information soulignent l’absence de statistiques nationales sur la délinquance des MNA. Des auditions et le recueil d’informations glanées ponctuellement leur ont toutefois permis de dresser une tendance : les faits de délinquance de MNA augmentent fortement depuis quelques années.

    Le document contient notamment les informations suivantes.

    Le nombre de MNA déférés au parquet de Paris est passé de 1 557 en 2015 à 2 958 en 2019, soit une progression de + 7 %. Dans le périmètre de la préfecture de police de Paris, le nombre de MNA mis en cause n’a jamais été aussi important qu’en 2020 en nombre (5 046) et en proportion (11 % du total des mis en cause). Les actes délictueux seraient de plus en plus souvent commis avec violence.

    En province, à défaut de données statistiques nationales, les rapporteurs ont obtenu des informations de responsables départementaux de la sécurité publique. Ainsi, dans le département de la Gironde, « 23 % des mis en cause mineurs étaient MNA en 2018, contre plus de 40 % en 2020 ».

    Les condamnations

    Les informations les plus récentes du ministère de la Justice relatives au nombre de condamnations selon la nationalité et la nature des infractions concernent l’année 2020 (8). Celles-ci font ressortir les éléments suivants :

    • 305 condamnations ont été prononcées du chef d’une infraction criminelle (homicide, coup et violence, viol, etc.) à l’encontre d’étrangers en 2020, soit 17,64 % du total des condamnations (1 732). Les nationalités les plus représentées parmi les personnes étrangères condamnées pour une infraction criminelle sont la nationalité algérienne (54) et marocaine (36).
    • 72 750 condamnations ont été prononcées du chef d’un délit (vols, escroquerie, destruction, dégradation) à l’encontre d’étrangers en 2020, soit 18,72 % du total des condamnations (463 445). Les nationalités les plus représentées parmi les personnes étrangères condamnées pour un délit sont la nationalité algérienne (12 934), marocaine (8 368) et tunisienne (5 503).

    Les personnes écrouées en France

    Le ministère de la Justice publie chaque trimestre des statistiques sur les personnes écrouées en France (9). Il est important de signaler qu’écroué ne veut pas systématiquement dire condamné. Le bureau de la donnée de l’administration pénitentiaire précise à ce sujet qu’« est écrouée toute personne ayant fait l’objet d’une mise sous écrou. L’écrou est l’acte par lequel est établie la prise en charge par l’administration pénitentiaire des personnes placées en détention provisoire ou condamnées à une peine privative de liberté ». Le placement sous écrou peut se traduire par une autre mesure que la détention, comme le placement sous surveillance électronique ou le placement à l’extérieur sans hébergement.

    Les étrangers représentaient en octobre 2021 (derniers chiffres disponibles) 24,9 % des personnes écrouées et détenues. Les Africains représentaient 56,9 % des étrangers écroués et détenus, les Algériens 20,2 %, les Marocains 12,9 % et les Tunisiens 6,5 %.

    Ces différents chiffres montrent donc indéniablement une surreprésentation des étrangers parmi les personnes mises en cause pour certains crimes et délits, parmi les personnes condamnées et parmi les personnes écrouées.

    Paul Tormenen (Polémia, 25 octobre 2022)

     

    Notes :

    (1) Immigré. Définition. Site de l’INSEE.
    (2) Michèle Tribalat. Assimilation : la fin du modèle français. Ed. du Toucan. 2013.
    (3) Population immigrée et étrangère en France. Données annuelles de 1921 à 2021. INSEE.
    (4) « Insécurité et délinquance : bilan statistique 2021 ». Ministère de l’Intérieur.
    (5) « Sécurité et société ». Auteurs des mis en cause par la police et la gendarmerie selon la nationalité. Année 2019. INSEE.
    (6) « Les vols et violences enregistrés dans les réseaux de transports en commun en 2021 ». Interstats Analyse n° 48.
    (7) « Problématiques de sécurité associées à la présence sur le territoire de mineurs non accompagnés ». Mission d’information. Jean-François Eliaou et Antoine Savignat. Assemblée nationale. Mars 2021.
    (8) Nombre de condamnations selon la nationalité des condamnés et selon la nature de l’infraction. Ministère de la Justice. 21 décembre 2021.
    (9) Statistique trimestrielle des personnes écrouées en France. Situation au 1er octobre 2021.

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  • Itinéraire de la gauche judiciaire...

     

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai d'Hervé Lehman intitulé Soyez partiaux ! - Itinéraire de la gauche judiciaire. Ancien juge d’instruction, avocat au barreau de Paris, Hervé Lehman, qui a été, en 2011, membre de la commission de réforme de la procédure pénale, est déjà l’auteur de plusieurs ouvrages dont L’air de la calomnie - Une histoire de la diffamation (Cerf, 2020).

     

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    " Ils sont contre la bourgeoisie. Contre les frontières. Contre la prison. Qui sont-ils ? Des juges. Que veulent-ils ? Faire eux-mêmes la loi. D'où viennent-ils ? Du Syndicat de la magistrature, fondé aux lendemains de Mai 68. Leur but ? Révolutionner la justice. " Soyez partiaux. Ayez un préjugé favorable pour l'ouvrier contre le patron, pour le voleur contre la police ", proclamaient-ils.

    Ils sont contre la bourgeoisie. Contre les frontières. Contre la prison. Qui sont-ils ? Des juges. Que veulent-ils ? Faire eux-mêmes la loi. D'où viennent-ils ? Du Syndicat de la magistrature, fondé aux lendemains de Mai 68. Leur but ? Révolutionner la justice. " Soyez partiaux. Ayez un préjugé favorable pour l'ouvrier contre le patron, pour le voleur contre la police ", proclamaient-ils.
    C'est leur itinéraire que décrypte ici Hervé Lehman. Des salles des prétoires aux cabinets ministériels, des projets de loi aux coups médiatiques, des actions contestataires aux conquêtes hiérarchiques, voici la face cachée d'un véritable mouvement politique. Sa doctrine, ses méthodes, ses acteurs. Ses " petits juges rouges " et son " mur des cons ". Sa volonté de prendre le pouvoir sur l'autorité judiciaire.
    Une page secrète et enfin révélée de notre histoire et de notre République."

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  • Mahomet et Charlemagne...

    « Sans l'islam, l'Empire franc n'aurait sans doute jamais existé, et Charlemagne sans Mahomet serait inconcevable. »

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque la thèse que le grand historien belge Henri Pirenne a développé dans son ouvrage intitulé Mahomet et Charlemagne, celle de l'islam comme la véritable rupture civilisationnelle qui fait passer le monde européen de l'Antiquité au Moyen-Âge.

     

                                                

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  • Psychologie des foules...

    « La foule est toujours intellectuellement inférieure à l'homme isolé. Mais, au point de vue des sentiments et des actes que ces sentiments provoquent, elle peut, suivant les circonstances, être meilleure ou pire. Tout dépend de la façon dont on la suggestionne. »

     

    Les éditions Flammarion viennent de publier au format poche, dans leur collection Champs, Psychologie des foules, l'ouvrage le plus célèbre de Gustave Le Bon, avec une présentation de David Colon.

    Voyageur, homme de science, inventeur, ami d'Henri Poincarré, s'intéressant aussi bien à l'anthropologie, à l'histoire ou à la philosophie qu'à la biologie, la physique ou la cartographie, Gustave Le Bon peut être considéré comme le précurseur de la psychologie sociale et laisse l'une des oeuvres les plus importantes de l'entre-deux siècles. Psychologie des foules a été publié la première fois en 1895. Traduit en plus de douze langues, il a été constamment réédité depuis.

     

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    " Une foule peut-elle raisonner ? Comment la comprendre et la séduire ? La masse nous transforme-t-elle en automates privés de libre arbitre ?
    Dans ce livre paru en 1895, Gustave Le Bon (1841-1931) pose les fondements de l’étude scientifique des comportements collectifs et élabore l’un des premiers modèles d’analyse de la manipulation des masses. Succès retentissant dès l’origine, traduit et lu dans le monde entier, il s’est rapidement imposé comme un classique. Devenu plus tard source d’inspiration de la propagande totalitaire, il a joué un rôle déterminant dans l’histoire du XXᵉ siècle.
    À l’heure où réapparaissent dans l’espace public des phénomènes de foules, des Gilets jaunes en France à l’insurrection du Capitole à Washington, alors que les réseaux sociaux ont permis l’avènement d’une « ère des foules numériques » où l’illusion et la manipulation prospèrent, lire Gustave Le Bon, c’est reprendre conscience de la puissance des masses et jeter une nouvelle lumière sur les risques qui menacent nos démocraties. "

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  • L’autodéfense populaire, notre héritage...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur le site de Dextra et consacré à la question de l'autodéfense populaire.

     

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    L’autodéfense populaire, notre héritage

    Le lundi 4 octobre 2021, la revue Front Populaire organisait un débat entre Michel Onfray et Eric Zemmour. A la question : « Est-ce que vous pensez que devant l’ensauvagement de la société, il faut permettre aux français de se réarmer ? », ce dernier répond lapidaire : « Il faut rétablir la force de l’Etat ! ». Car c’est bien connu, si tous les Français s’arment ce sera l’anarchie, le far west, avec des fusillades comme aux Etats-Unis. Pourtant, pour qui a pris la peine de suivre le déroulement du mouvement Black Lives Matters de 2020, il apparaît assez évident que ce qui a empêché qu’en de multiples endroits les émeutes ne dégénèrent en pogroms antiblancs, c’est justement le fait que les descendants des cow-boys soient encore largement armés. Sachant que chaque phénomène américain fini par apparaître quelques temps plus tard en Europe, il n’est pas difficile d’imaginer qu’une situation de tensions similaires aurait, en France, une issue bien plus dramatique.

    Rétablir la force de l’Etat ? C’est pourtant bien l’Etat qui, pour alimenter la machine capitaliste, autorise et organise la venue des populations allogènes dans notre pays qui sont la cause directe de « l’ensauvagement de la société ». La passivité des autochtones aux innombrables violences dont ils font l’objet s’explique moins par une lâcheté intrinsèque face aux agresseurs qu’une crainte légitime des représailles de l’Etat lorsqu’ils s’organisent pour y faire face. L’actualité juridique nous présente régulièrement le cas d’un malheureux commerçant qui, après un énième braquage, sera condamné pour avoir abattu son agresseur qui prenait la fuite. Pour respecter les règles de la « légitime défense » il aurait dû essayer de le faire quand celui-ci le tenait en joue… La volonté de l’Etat de conserver le monopole de la violence légitime est logique. Pour bien administrer un peuple qu’on accable toujours plus d’impôts, alors qu’on déconstruit toujours plus ses biens et services publics, il faut le tenir en respect. On n’aurait pas réprimé avec autant d’assurance les gilets jaunes si la moitié d’entre eux avait eu le droit au port d’arme.

    Pour calmer les contestations légitimes la droite nous parle « sécuritaire ». Il suffirait d’un peu de volonté politique, d’augmenter les moyens de la police, de ressortir le karcher, voir (quand Jean-Michel droitard a un coup dans le nez) « d’envoyer l’armée dans les banlieues » ! C’est méconnaitre la nature des agressions dont nous faisons l’objet que de vouloir appliquer les vieux remèdes à la situation inédite qui est la nôtre. Nous ne subissons pas l’invasion d’une armée régulière et les actes terroristes, aussi terribles puissent-ils êtres, ne sont que la pointe émergée de l’iceberg de l’insécurité. L’ennemi est dans notre pays, dans notre village ou notre quartier, nous sommes forcés de le côtoyer chaque jour et sa carte d’identité à la même valeur que la nôtre. Nous l’avons bien identifié mais il demeure « invisible » aux yeux des institutions avant d’être passé à l’acte. Bernard Wicht l’a bien expliqué dans son ouvrage Citoyen-Soldat 2.0 : « Nos sociétés sont entrées dans l’ère de la « guerre civile moléculaire », c’est-à-dire un type d’affrontement inédit, se déroulant de manière aléatoire dans le cadre de la vie quotidienne, au milieu de la foule, à une micro-échelle, celle du citoyen lui-même, là où équilibre de la terreur ne se mesure plus en mégatonnes nucléaires mais à coups de couteaux et de pistolet ». Même avec la meilleure volonté du monde et en s’en donnant les moyens, l’Etat ne pourrait rien pour nous. Aussi inutile qu’un militaire qui patrouille dans une gare ou un policer qui arrive toujours cinq minutes trop tard.

    Les tensions continuant de monter et l’Etat ne voulant pas mettre un terme à la société capitalisto-multiculturelle par la remigration, la sécession ou tout autre procédé, la société se dirige vers une solution toute trouvée et en adéquation avec le développement de la cybernétique : la surveillance globale. Pour ne pas avoir à désigner l’ennemi et à le surveiller particulièrement, il faut surveiller tout le monde. Vidéo-surveillance, pass sanitaire ou vaccinal, géolocalisation, écoute, … La population utilise tous les moyens technologiques qui le permette, il suffit donc de s’arranger pour récupérer les données d’utilisations. Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre… Nous pensons qu’il s’agit là d’un rêve de boomer qui, isolé dans son pavillon verrouillé à double tour, a peur des jeunes, des extrémistes, du covid et de la vie. Être entourés de racailles et/ou de caméras c’est avant tout être seul et impuissant, c’est la fin de la civilisation telle que nous la concevons.

    Se fondant sur les écrits du philosophe arabe Ibn Khaldûn (1332-1406), l’historien Gabriel Martinez-Gros explique que notre société tend à s’approcher de ce qu’il nomme le « despotisme oriental » : une masse sédentaire, désarmée et fiscalisée, une caste supérieure vivant de cet impôt et une soldatesque barbare chargée de maintenir la « paix ».

    A l’inverse de ce modèle, la tradition européenne est celle de l’autodéfense et du citoyen-soldat. Elle serait d’ailleurs selon Max Weber l’une des causes principales du formidable développement de nos sociétés. « Il en allait tout autrement en Occident. Ici, et jusqu’au temps des empereurs romains, les armées continuèrent à s’équiper par elles-mêmes, qu’elles soient formées par le ban et l’arrière-ban des paysans, par des troupes de chevaliers ou des milices bourgeoises ». Le citoyen de la Grèce antique n’avait droit à la parole sur l’agora que parce qu’il était, ou avait été, hoplite dans les armées de la cité. Les légionnaires romains, les plébéiens, pouvaient faire la « grève de la guerre » lorsqu’une décision des patriciens leur déplaisait, les seigneurs féodaux pouvaient s’opposer à la politique du suzerain en retirant leurs forces de l’ost royale et les communes bourgeoises pouvaient refuser un nouvel impôt en fermant et fortifiant leurs villes. C’est ce relatif équilibre et ces contre-pouvoirs qui ont permis à l’Europe d’avoir ce foisonnement de réflexions divergentes, d’innovations techniques ou artistiques et de préserver une plus grande liberté du citoyen.

    Comme lors de la chute de l’Empire romain ou durant les raids des vikings, sarrasins et hongrois durant l’Empire carolingien, le peuple désarmé se tourne naturellement vers ceux qui peuvent assurer sa défense. D’abord les institutions, qui ne pourront les « défendre » qu’au prix du renoncement de leur liberté comme expliqué précédemment, et vers de nouveaux acteurs qui vont émerger en son sein. Ce sera par exemple la figure du chevalier au début du Moyen-âge. Notre rôle est de devenir l’un de ces nouveaux acteurs et de propager la volonté d’autodéfense autour de nous. Au-delà de la problématique concrète de la sécurité, l’autodéfense est un élément de résurrection de la civilisation : elle n’est possible que dans une véritable communauté, elle oblige à définir le « nous » et le « eux », les droits et les devoirs de chacun, elle crée un espace de liberté au sein duquel peuvent s’épanouir tous les aspects de la vie en communauté : le travail, les arts, la famille, la culture, …

    L’autodéfense ne s’improvise pas mais s’organise intelligemment. Il ne faut pas aller plus vite que la situation. Nous devons remplacer l’Etat à mesure que celui-ci s’efface et ajuster nos moyens en fonction du niveau de la menace. Il est stupide de partir bille en tête s’acheter un fusil automatique sur des réseaux douteux complètements infiltrés par la police. Vous ne l’utiliserez jamais ou juste avant de finir mort ou en prison. Avec la législation en vigueur et en l’état actuel des choses, un groupe de camarades avec des poings, des couilles et du cœur suffit largement.

    « Les longues périodes de paix favorisent certaines illusions d’optique. L’une d’elles est la croyance que l’inviolabilité du domicile se fonde sur la Constitution, est garantie par elle. En fait, elle se fonde sur le père de famille qui se dresse au seuil de sa porte, entouré de ses fils, la cognée à la main. » Ernst Jünger.

    Dextra (Dextra, 20 octobre 2022)

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  • Tour d'horizon... (232)

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    Au sommaire cette semaine :

    - une conférence de Jean-François Kervégan consacrée à l'ouvrage de Carl Schmitt, Le nomos de la terre...

    Carl Schmitt et le jeu des espaces : le nomos contre la « loi »

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    - sur la chaîne Youtube de la Nouvelle Action Royaliste, une conférence de Gabriel Martinez-Gros sur son essai historique, La traîne des empires...

    Empires : berceaux des religions

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