" Longtemps nommée « événements d’Algérie » ou encore « Opérations de maintien de l’ordre en Algérie » pour en minorer la gravité et les conséquences, cette véritable guerre civile dura officiellement du 1er novembre 1954 au 5 juillet 19622 ; il fallut attendre le 18 octobre 1999 pour que l’appellation « guerre d’Algérie » soit officiellement adoptée en France.
Événements, opérations, guerre, comme l’on voudra, mais surtout drame effroyable qui brisa tant de destinés, frappa si cruellement des familles, fit naître rancœurs, frustrations et haines d’un bord ou de l’autre, autant des engagés volontaires que des appelés du contingent, qu’ils aient été catholiques, musulmans, combattants des Willayas ou de l’Organisation Armée Secrète.
Puis, en final de « ces événements », « ces opérations », « cette guerre», il y a le drame des Pieds-noirs et l’injustice faite aux harkis qui donne souvent lieu, soixante ans après, à une monstrueuse et intolérable désinformation.
Aussi nous a-t-il semblé important, sinon juste, de privilégier, dans ce Cahier d’histoire du nationalisme, les témoignages d’acteurs de cette cause de l’Algérie française que des historiens ayant désormais « pignons à l’Élysée », Benjamin Stora en tête, s’efforcent de présenter de façon si caricaturale, si injuste et trop souvent si… erronée !
Ce Cahier d’histoire du nationalisme n’est évidemment pas exhaustif sur l’Algérie française ; il n’a d’autre ambition, à travers les témoignages rappelés ou mis en exergue d’acteurs (Jean Bourdier, Jean-Pierre Brun, Jean-Claude Giraud, Philippe Chiaverini, Camille Marie Gallic, Christian de la Mazière, Robert Saucourt, Pierre Dimech), à travers les portraits de quelques grandes figures de l’OAS (Pierre Chateau-Jobert, Roger Degueldre, Serge Jeanneret, Raoul Salan, Jean Bastien-Thiry, Pierre Sergent), ou encore avec les réflexions et observations d’historiens, journalistes ou écrivains, (Philippe Aziz, Francis Bergeron, Richard Dessens, Philippe de Parseval, Jean-Claude Rolinat, Alain Sanders, Michel Vial… que de donner une autre vision, une autre approche, une autre sensibilité à la réalité d’une histoire qui n’a été que trop politisée…
Ce numéro des Cahier d’histoire du nationalisme est dédié à tous ceux qui ont œuvré ou œuvrent toujours pour rétablir les vérités, que ce soit par leur engagement, leur fidélité, leur passion restée intacte pour leur terre natale, leur colères contre les mensonges, les impostures, les forfaitures et toutes les « degaullaiseries » qui n’ont de cesse, depuis les accords d’Évian le 18 mars 1962, de répandre mensonges et calomnies sur les 132 années de colonisation française et les sept années et cinq mois de guerre civile. "