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Métapo infos - Page 1590

  • Logique du massacre ?...

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    Anders Behring Breivik a réussi...

    En quelques heures, celui que ses anciens collègues de travail dépeignent comme poli, courtois et timide a assouvi son fantasme de puissance en assassinant 93 de ses concitoyens et est devenu le Norvégien le plus célèbre du monde. Le manifeste de ce franc-maçon illuminé, qui  se présente comme un chrétien conservateur churchillien, libéral en économie, adversaire du marxisme, du multiculturalisme et de l'islam, va être lu par des millions de personnes et son geste suscitera sans doute l'admiration de quelques dizaines de cinglés de par le monde...

    Un livre, publié en 2010 aux éditions Inculte et intitulé La logique du massacre, s'est intéressé à ces tueurs de masse et à leurs derniers écrits...

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    Le 20 avril 1999, deux adolescents s’introduisent dans leur lycée, et assassinent froidement une dizaine de leurs camarades et professeurs. Avec « le massacre du lycée Columbine », le monde entier découvre les mass murderers (tueurs de masse), qui échappent aux typologies médiatiques et psychologiques habituelles. Ces drames inspireront des réalisateurs comme Michael Moore et Gus Van Sant.

    D’une violence extrême, ces événements sont souvent traités par les médias de manière sensationnaliste. Aucun ouvrage en France ne s’est encore penché sur ce phénomène. Les documents bruts retranscrits dans La Logique du massacre (journaux intimes, blogs, lettres, etc.) révèlent le besoin de ces meurtriers d’être compris. Ils y expriment leur inadéquation au monde, à travers une parole politique désespérée, radicale et confuse, et/ou l’expression d’une intense frustration sexuelle et sentimentale.

    Ce recueil permettra au lecteur de saisir ce que ces hommes ont en commun, et ce qu’ils disent de notre société. Il contient des textes qui sont la retranscription exacte de journaux intimes, lettres ou blogs de tueurs de masse. Avec entre autres :
    Journal de Richard Durn
    Lettre de Marc Lépine
    Lettre de Michael Mc Lendon
    Lettre de Robert Hawkins
    Retranscription des vidéos de Cho Seung-Hui (Virginia Tech)
    Journal d’Eric Harris (Columbine)
    Journal de Dylan Klebold (Columbine)
    Journal (1993-2001) de Valery Fabrikant
    Journal de Georges Sodini

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  • Les snipers de la semaine... (26)

     

    emmanuel lemieux,anne sinclair

     

     

    Au sommaire :

    - sur Les influences - Des idées et des hommes, Emmanuel Lemieux envoie une fléchette empoisonnée à Anne Sinclair...

    Portrait sociologique d'Anne Sinclair

    emmanuel lemieux,anne sinclair

     

    - sur Défense nationale, le site de la revue, le Cadet mouche proprement et avec élégance les stratèges de salon et leur grand maître BHL

    Aux stratèges de salon

    emmanuel lemieux,anne sinclair

     

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  • L'armée, la démocratie et le soldat...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte très "carré" et très juste du Contre-Amiral Prazuck, commandant la force des Fusilers marins et commandos, à propos de la mort au combat des soldats français sur les théatres d'opération où notre armée est engagée. Ce texte a été publié dans le Monde daté du 21 juillet 2011.

     

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    L'armée, la démocratie et le soldat

    Le 14 juillet au matin, le second maître Benjamin Bourdet, du commando Jaubert, est mort au combat dans la province de la Kapisa, en Afghanistan. Dans la journée, on entendait les commentaires de nos concitoyens, et certains d'entre eux estimaient que le sacrifice de Benjamin Bourdet, comme celui des autres militaires français tués le jour précédent, était inutile.

    Ce jugement est insupportable et erroné. Il est insupportable pour les commandos de marine que je commande, les militaires engagés sur les théâtres d'opérations, il est insupportable pour leurs familles et leurs proches. Il est erroné : il procède d'une confusion entre les objectifs politiques d'une guerre et le sens de l'engagement militaire. C'est une confusion assez "française" que l'on perçoit beaucoup moins dans les pays anglo-saxons, par exemple, où les valeurs militaires sont reconnues et distinguées en tant que telles.

    Sens et utilité

    Un commando de marine tué au combat n'est pas mort pour l'Afghanistan, les droits de l'homme ou des intérêts stratégiques. Il est mort pour la France. Un militaire français qui meurt au combat meurt toujours pour la France, quel que soit l'endroit où il perd la vie. La valeur de son sacrifice n'est pas liée aux objectifs politiques poursuivis.

    Nous votons, nous élisons nos dirigeants politiques. Ils débattent, ils décident l'engagement des armées, ils en rendent compte à la nation. C'est la démocratie. A la suite de ces décisions politiques, ouvertes, débattues, approuvées, les commandos de marine reçoivent des missions, ils ne les discutent pas, ils les exécutent. Toujours au péril de leur vie. C'est ce qu'on attend d'une force militaire dans une démocratie : l'obéissance du militaire à la décision politique et la poursuite de l'objectif au péril de sa vie. La valeur de son sacrifice n'a pas de relation avec la victoire ou la défaite.

    Il y a des victoires, il y a des défaites, des hommes tombent au champ d'honneur, ils sont également considérés et honorés. A Douaumont, en 1984, François Mitterrand et Helmut Kohl se sont donné la main pour honorer vainqueurs et vaincus, tous militaires qui ont accompli leur devoir sur le champ de bataille de Verdun.

    On peut discuter de notre engagement militaire en Afghanistan, les parlementaires l'ont fait. On peut estimer qu'il n'atteindra pas les objectifs initiaux, malgré l'engagement admirable de nos soldats. On peut l'estimer inutile, ce que je ne crois pas. Pour autant ces jugements politiques et critiques n'enlèvent pas une once de sens et d'utilité à la mort au combat d'un militaire, fidèle jusqu'au bout à son engagement envers son pays et ses concitoyens, fidèle jusqu'au bout à ses frères d'armes aux côtés desquels il s'est battu, dans les bras desquels il est mort.

    Distinguer la légitimité d'une fin et les vertus des moyens est une des qualités fondamentales d'une démocratie. Au nom de cette qualité, que mes concitoyens honorent le sacrifice de mes camarades pour ce qu'il est et ne le jugent pas pour les fins qu'il sert.

     

     

    Christophe Prazuck, contre-amiral, commandant la force des fusiliers marins et commandos (Le Monde, 21 juillet 2011)

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  • Décoloniser l'imaginaire ?...

    "Révolution signifie une transformation radicale des institutions de la société. En ce sens je suis certes un révolutionnaire. Mais pour qu'il y ait une telle révolution, il faut que des changements profonds aient lieu dans l'organisation psycho-sociale de l'homme occidental, dans l'attitude à l'égard de la vie, bref dans son imaginaire. Il faut que l'idée que la seule finalité de la vie est de produire et consommer davantage - idée à la fois absurde et dégradante - soit abandonnée ; il faut que l'imaginaire capitaliste d'une pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle, d'une expansion illimitée soit abandonné."    Cornélius Castoriadis

     

    Nous vous signalons la réédition aux éditions Parangon d'un ouvrage de Serge Latouche publié initialement en 2003 et intitulé Décoloniser l'imaginaire - La Pensée créative contre l'économie de l'absurde. Sociologue et philosophe, Serge Latouche est l'auteur qui, au travers de nombreux ouvrages, a donné de la visibilité à l'idée de décroissance en France. Il dirige la revue Entropia.

     

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    "Promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde. Le modèle occidental de développement est arrivé à un stade critique. Ses effets négatifs sur la plus grande partie de l'humanité et sur l'environnement sont évidents. Il est nécessaire de le freiner, de le ralentir, voire de l'arrêter avant que des luttes, des cataclysmes ou des guerres ne se déclenchent. Partout dans le monde apparaissent les îlots d'une nouvelle pensée créative qui aspire à une vie sociale et économique plus équilibrée et plus juste. Cette critique du développement bouscule nos certitudes et remet en question la pensée et la pratique économiques de l'Occident"

     

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  • Elles aiment Poutine !...

    Elles aiment Poutine... et nous nous aimons celles qui aiment Poutine !

    En tous les cas, de beaux arguments en faveur de l'axe Paris-Berlin-Moscou...

     

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  • Crise de la dette : et demain ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Philippe Milliau, publié sur le site Novopress (dont nous vous conseillons de découvrir la nouvelle maquette). Une Europe identitaire et puissante, c'est la solution à la crise. Mais il nous manque les hommes d'Etat européens pour la construire...

     

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    Crise de la dette : et demain ?...

    Le contexte de la crise des dettes dites souveraines, et qui paraît s'emballer, comporte plusieurs causes profondes.

    La plus fondamentale est celle de l'habitude de la fuite en avant, celle qui ne permet de réaliser des équilibres budgétaires que dans le cadre d'une double croissance, économique et démographique.

    Or, Nolens volens, il faudra bien que le monde s'habitue à une double décroissance ou pour le moins à une double a-croissance. En effet, qui peut sérieusement penser que notre planète continuera à empiler un milliard d'humains de plus tous les treize ans comme elle le fait depuis le milieu du siècle dernier ?

    Qui peut sérieusement envisager une croissance continuelle qui mènerait à un mode de vie à l'américaine pour dix milliards d'hommes en 2050 ? Les ressources de quatre planètes y suffiraient à grand peine.....

    Il FAUDRA donc bien que les collectivités publiques, comme les ménages, révisent leurs façons de faire, et parlons clair, leur train de vie...... Il FAUDRA bien que les pays (voire les continents entiers, comme l'Afrique) qui n'ont pas achevé leur transition démographique la réalisent au plus vite et par tous moyens utiles.

    La seconde cause majeure est celle de la dictature des marchés financiers, qui sont aujourd'hui, bien plus que les puissances politiques, les maîtres de nos destinées. Leur bras armé : les trois agences de notation anglo-saxonnes. Notons au passage que si la Chine vient de créer son agence, l'Europe ne s'est toujours pas résolue à cette nécessité. Deux conséquences pratiques : des taux d'emprunt à long terme qui varient de 3% à 17 % (cas actuel de la Grèce, avec même des pointes à 31 % !). Et comme ce sont les notes décernées par les agences qui dictent le taux... Le taux des USA reste au plus bas, celui de la Grèce au plus haut. Ils sont pourtant, au regard de leurs finances publiques dans une situation quasi identique.... A noter, plus grave encore, que si le reproche fait à la Grèce d'avoir caché voire trafiqué les comptes publics est fondé, les USA qui n'ont pas provisionné des obligations douteuses, ni comptabilisé à plein programmes de relance ou déficits, ont une situation réelle probablement bien pire, et sur une autre échelle !

    La troisième est le fait d'une Communauté Européenne qui se trouve dans la situation du milieu du gué ; l'eau monte, et certains crient « retour en arrière toute, revenons sur la rive que nous avons quittée », d'autres « il est plus que temps d'avancer vite vers l'autre rivage ». Oui, il est aberrant d'avoir une monnaie unique dans un continent dépourvu de toute souveraineté politique ; oui il est absurde de laisser des divergences macro-économiques profondes se creuser entre pays européens ; oui, il est ridicule d'avoir un budget communautaire de l'ordre de 1% du PNB, incapable d'assurer les nécessaires convergences économiques, fiscales, stratégiques et sociales entre pays de l'Eurogroupe au moins (ceux qui sont en zone Euro).

    La Grèce a été mal gérée ; lorsqu'une collectivité locale est en France dans ce même cas, que fait on ? La puissance publique (le préfet, et non les marchés !) place sous tutelle, restructure la dette à bas taux et restaure, après un audit approfondi, une situation compromise. Rappelons que plus de la moitié de la dette grecque est maintenant causée par les taux d'intérêts exorbitants prélevés par les marchés...

    Ne nous le cachons pas : nous sommes sur un baril de poudre. Les intérêts mondialisés sont tellement croisés, l'interdépendance tellement forte que personne ne veut allumer la mèche et faire sauter l'édifice. Alors, il est politiquement correct de dire que tout compte fait, c'est une bonne chose que cette dépendance de chacun vis à vis de tous. Voire : un accident est si vite arrivé, et l'on s'aperçoit alors un peu tard que le bateau qui ne coule pas est celui qui est capable de rendre étanche une partie de ses compartiments, pas celui du mondialisme qui n'en comporte plus qu'un seul. Sans doute est ce la raison pour laquelle la Chine comme les USA ont conservé certains moyens d'indépendance, tout en préconisant aux autres de les abandonner méthodiquement.

    Quelles issues possibles ? Première question : où se situera l'épicentre d'un séisme qui est de plus en plus probable. Les Anglo-saxons font tout pour que ce soit en Europe, raison pour laquelle leur presse financière, leurs agences de notation, leur establishment et leurs valets nous balancent des torpilles successives et de plus en plus fortes et rapprochées à mesure que leur situation empire. Grèce, Irlande, Portugal ; et en mode récent et plus redoutable par la dimension, Espagne et Italie.

    Un pouvoir médiatique et politique digne de ce nom aurait répliqué Californie, Ohio, New York, et plafond de la dette US relevé 74 fois en 10 ans …... Clairement, ils jouent l'effritement de l'Euroland, jusqu'à la fin de la timide concurrence que l'Euro commence à faire au Dollar. Ils sont aidés par l'impuissance des instances européennes, conséquence prévisible des freins permanents que les gouvernements des états-nations placent devant toute marche en avant d'un véritable empire fédéral européen. Le maintien de ces rétractions nationales, aidées hélas par certaines positions de courants populistes, signifieraient la sortie durable des Européens de l'histoire du monde.

    Mais en fait rien n'est joué, il suffit pour s'en convaincre de voir les résultats d'un récent sondage dans lequel nos concitoyens s'exprimaient massivement en faveur d'un protectionnisme à l'échelle continentale.

    En symbiose donc avec le peuple, les identitaires français et d'autres pays d'Europe vont intensifier leurs campagnes et propositions en ce sens. Signature d'un nouveau pacte de stabilité en Eurozone et limitation d'adhésion à ceux qui le respectent. Impossibilité constitutionnelle de proposer l'entrée de pays non européens. Ministre des finances européen disposant des outils d'investigation nécessaires. Augmentation significative du fonds de secours financier, et création d'Eurobonds, pour dégager les dettes souveraines des griffes des marchés. Rigueur budgétaire en contrepartie de vastes projets et d'une véritable Europe identitaire et puissante, porteuse de rêves et d'espoirs ; interdiction de vente du patrimoine (par exemple celui qu'incarne l'un des plus grandioses sites sacrés de notre culture, le Parthénon). Détaxation de la proximité et barrières douanières aux frontières de l'Europe. Véritable souveraineté européenne sur la monnaie, les technologies stratégiques et de défense, sécurisation des approvisionnements énergétiques en partenariat Europe / Russie. Et bien évidemment montée en puissance du budget européen par contrepartie de la baisse corrélative des budgets nationaux.

    Oui, notre triple identité est locale par notre vie concrète, nationale par l'histoire et la langue, et européenne par la civilisation et la puissance. Pour cette dernière, les incantations ne suffisent pas, il faut aussi s'en donner des moyens. De cette crise les Identitaires proposent de sortir par le haut.

    L'histoire ne repasse pas les mêmes plats...


    Philippe Milliau (Novopress, 18 juillet 2011)

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