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Métapo infos - Page 158

  • Techno-science et retour aux valeurs ancestrales...

    Les éditions L'Æncre, en coopération avec l'Iliade, viennent de rééditer L'Archéofuturisme - Techno-science et retour aux valeurs ancestrales, un des essais majeurs de de Guillaume Faye.

    Figure de la Nouvelle Droite dans les années 70-80, auteur d'essais importants, servis par un style étincelant, comme Le système à tuer les peuples (Copernic, 1981) ou L'Occident comme déclin (Le Labyrinthe, 1984), Guillaume Faye, après dix années d'errance dans les milieux de la radio et du show-business, est revenu au combat idéologique en 1998 avec L'archéofuturisme (L'Æncre, 1998) puis La Colonisation de l'Europe : discours vrai sur l'immigration et l'Islam (L'Æncre, 2000), notamment. Il est décédé le 6 mars 2019.

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    « La querelle entre « traditionalistes » et « modernistes » est devenue stérile. Il ne faut être ni l’un ni l’autre, mais archéofuturiste. » Telle est l’alternative proposée par Guillaume Faye dans cet ouvrage novateur. Dans la droite lignée de Nietzsche et de Giorgio Locchi, ses deux principaux inspirateurs, Guillaume Faye propose ici une nouvelle stratégie pour « l’Interrègne », cette période de transition entre la fin d’un monde et la naissance d’un nouveau. Car si nous sommes à la minuit du monde, selon le mot de Hölderlin, il faudra que le matin nous appartienne quand le soleil se lèvera. À cette fin, l’auteur nous propose de nombreux concepts révolutionnaires et subversifs dans le but d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion et de construire une vision du monde capable de faire face à la convergence des catastrophes qui frappe aujourd’hui le monde européen. Les valeurs égalitaristes sanctifiées par la modernité perdent pied, mais encore faut-il être capable de proposer de nouvelles valeurs pour les dépasser.

     

     

    « La querelle entre « traditionalistes » et « modernistes » est devenue stérile. Il ne faut être ni l’un ni l’autre, mais archéofuturiste. » Telle est l’alternative proposée par Guillaume Faye dans cet ouvrage novateur. Dans la droite lignée de Nietzsche et de Giorgio Locchi, ses deux principaux inspirateurs, Guillaume Faye propose ici une nouvelle stratégie pour « l’Interrègne », cette période de transition entre la fin d’un monde et la naissance d’un nouveau. Car si nous sommes à la minuit du monde, selon le mot de Hölderlin, il faudra que le matin nous appartienne quand le soleil se lèvera. À cette fin, l’auteur nous propose de nombreux concepts révolutionnaires et subversifs dans le but d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion et de construire une vision du monde capable de faire face à la convergence des catastrophes qui frappe aujourd’hui le monde européen. Les valeurs égalitaristes sanctifiées par la modernité perdent pied, mais encore faut-il être capable de proposer de nouvelles valeurs pour les dépasser.
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  • Maurizio Serra, l’Italie majestueuse...

    Nous reproduisons ci-dessous l'entretien donné récemment par Maurizio Serra à la revue Le nouveau Conservateur, dans lequel il revient sur les personnages dont il a écrit la biographie...

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    Maurizio Serra, l’Italie majestueuse

    La France considère-t-elle toujours l’Italie à sa juste valeur ? S’il existe une évidente affection, voire un amour, il y a aussi parfois de la condescendance, du « mépris », si l’on veut citer Moravia. 

    Voilà un vieux problème de cousinage. Nous trouvons les Français arrogants et les Français nous trouvent légers. Hier encore, je feuilletais le livre d’un ami et je trouvais cette phrase, qui peut être flatteuse : « L’Italie, pays de l’amour de vivre… ». Il y a une difficulté française à voir le côté dramatique, tragique, de notre nation. Et pourtant, cette Italie véritable est très présente dans votre littérature. Lorsque Lamartine, Musset, Stendhal, ou Chateaubriand – que je sais très aimé au Nouveau Conservateur – regardent vers l’Italie ; ce n’est pas toujours pour la Dolce Vita… À côté de cela, il y a des visiteurs comme Sainte-Beuve, qui eux, au contraire, sont entraînés par la vitalité du pays. Je crois que cette impression nous vient du XXe siècle, où il y a eu une vague très italophobe, dans le sillage du fascisme. Cette dualité, je l’ai vécue moi-même, par la proximité que j’entretiens avec les deux pays.

    Vous avez récemment publié Le Mystère Mussolini, aux éditions Perrin. Davantage qu’une biographie, votre livre est comme le portrait psychologique d’un homme qui est certainement la figure historique la plus énigmatique du siècle dernier.  

    J’ai souhaité préciser dès l’introduction que ce n’était pas une biographie. Si j’avais voulu me livrer à cet exercice, comme mon regretté ami Pierre Milza, l’ensemble aurait inévitablement tourné autour des milles pages. Nous ne voulions pas de cela. Cet ouvrage est venu après une série de livres dont j’ai été l’éditeur. D’abord, nous avons fait la nouvelle édition du journal de Ciano, puis nous avons réédité les conversations de Mussolini avec le grand journaliste de Weimar, Emil Ludwig. Puis il y eut un troisième livre, très important, celui de Filippo Anfuso : Du palais de Venise au lac de Garde – mémoires d’un ambassadeur fasciste. Une remarquable psychologie du temps. 

    La tentative est toujours la même : essayer de saisir Mussolini, être pourtant insaisissable. Il n’est certainement pas l’espèce de brute épaisse que l’on voit dans le Dictateur de Chaplin. L’image de cette brutalité n’est venue qu’assez tardivement. Si vous prenez le journalisme français, assez conservateur, des années 1925 aux années 1930, l’homme était alors parfaitement pris au sérieux. Lorsque je vais à la télévision, je constate qu’on repasse toujours les mêmes images, les mêmes discours. Pourtant, toute la phase « en veston » est une phase finalement conservatrice. En ce moment, je travaille beaucoup sur la période de Munich, et je retrouve des témoignages qui prouvent l’importance qu’il peut placer dans les détails et les conversations diplomatiques. Je n’innocente rien du tout : il pouvait être brutal, avec des collaborateurs par exemple, mais jamais avec des interlocuteurs étrangers. 

    Le scrutin italien du 25 septembre dernier, marqué par la victoire de la coalition des droites de Giorgia Meloni, a donné à la presse l’occasion de brandir l’insulte du fascisme, ou sa variante moderne, le « postfascisme » (sic). Pourriez-vous, en tant qu’historien, et finalement en tant que citoyen italien, nous donner votre définition du fascisme, tant on a l’impression que ce mot, usé jusqu’à la moelle, ne signifie plus rien ? 

    Je peux considérer une définition en deux temps. D’une part, le fascisme est un phénomène autoritaire qui tend à la dictature d’un parti ou d’un mouvement et qui, dans la version italienne, se caractérise par trois choses. L’usage de la force pour aller au pouvoir, mais non nécessairement pour le maintenir. Parce qu’il y a d’autres armes, y compris la corruption… C’est un phénomène de gauche, parce qu’il y a une composante sociale. Les derniers fascistes, les plus extrêmes, voulaient appeler la République de Salò : « République socialiste fasciste ». Et c’est aussi un phénomène de droite, car il a une conception très hiérarchisée et anti-démocratique. Il a également légué l’idée que « l’homme vit dans la violence », ce qui ne signifie pas l’empoignade, mais plutôt qu’il ne faut jamais s’arrêter dans la compétition des nations, des élites et – hélas, hélas – dans la compétition des races… 

    Ainsi, malgré des sollicitations nombreuses, j’ai refusé d’intervenir dans la presse après les dernières élections. Pour une raison très simple : mon métier étant celui de l’historien, je dois étudier un mouvement, le fascisme, qui est mort en 1945. Nous devons l’analyser avec les instruments de l’Histoire, comme on le ferait par exemple pour le Second Empire. 

    De l’autre côté des Alpes, on a parfois coutume de dire que « les Italiens n’ont pas été fascistes, mais ils qu’ils ont été mussoliniens ». Cette phrase veut tout dire de l’espèce de fascination étrange que ce personnage composite a exercé sur l’opinion italienne… 

    Le mussolinisme a été le fascisme. Le fascisme n’a eu ni « Mein Kampf » ni la doctrine bolchévique. C’est en réalité une opération pragmatique et très cynique qui vise à conserver le pouvoir pour changer la structure nationale. Après quoi, dans la deuxième phase, qui est celle qui commence en 34-35, au moment de la compétition avec Hitler, la guerre d’Espagne puis celle d’Abyssinie, il y aura cette dérive fatale, néfaste, vers l’idée totalitaire. Idée tout à fait irréalisable dans un pays comme l’Italie ! On oublie trop qu’au contraire d’Hitler ou de Staline, Mussolini n’a jamais eu un pouvoir unique. Il y avait le Roi, qui n’était pas du tout un personnage falot. À tel point qu’il a fait, au cours de sa vie, pas moins de trois coups d’État ! Le premier en 1915, quand il a fait entrer l’Italie en guerre aux côtés des Alliés, contre l’avis du parlement. Le deuxième, le 28 octobre 1922, lorsqu’il a avalisé la Marche sur Rome, qui n’avait aucune dimension réelle dans le pays. Mussolini, lui-même n’y croyait pas : il était resté à Milan, prêt à décamper en Suisse ! Et puis enfin, en 1943, le Roi renverse Mussolini.

    Parlons de D’Annunzio. Il faut le reconnaître, le grand poète italien, de ce côté de la frontière, est un peu tombé en désuétude, malgré votre belle entreprise biographique, D’Annunzio le Magnifique (Grasset). Il fut pourtant le père spirituel de toute une glorieuse génération, d’Henry James à Joyce en passant par Malraux et Gary. 

    Ah, D’Annunzio ! Toute sa vie se confond dans son œuvre. Ce qui est saisissant chez lui, c’est son âme d’esthète, héritier direct de Chateaubriand. On voit parfois d’Annunzio comme un personnage de la Belle Époque, là encore un peu léger, presque dépassé. C’est une erreur. Il fut un grand combattant de la guerre, un précurseur et même un prophète. Il y a aussi l’épopée de Fiume, qui représente le passage de l’esthète à l’homme d’action malrucien. Malraux naît de la cuisse de d’Annunzio, et le prouve lorsqu’il dit à Clara, un peu à la manière de Victor Hugo : « Je serai d’Annunzio ». 

    On dit parfois l’œuvre surannée. Il y a je crois un problème de traduction, ce sont elles qui sont finalement vieillies. Certes, nous pourrions citer la phrase de Montherlant : « Si un tiers me survit, un tiers est passable et un tiers est nul, je suis un bon écrivain… » Fort malheureusement, ce grand poète est très difficilement traduisible, parce que c’est un poète extrêmement lyrique, qui a une grande hauteur de ton. 

    Je me suis essayé, dans ma biographie, à une tentative de traduction. Elle est modeste, mais retrouve, je crois, le mouvement de l’original. C’est une petite gageure car on considère ce poème comme intraduisible… 

    « Que fraîches te viennent mes paroles ce soir

    Comme le bruissement que font les feuilles 

    Du mûrier dans la main qui les recueille

    En silence, et s’attarde à l’œuvre lente

    Sur la haute échelle obscure

    Contre le fût qui s’argente

    Aux branches dépouillées.

    La lune gagne les seuils d’azur

    Et semble étendre un voile

    Où choit notre rêverie.

    Voici que la campagne s’étoile

    De lueurs dans le gel de la nuit

    Et boit sa paix tant attendue

    Sans l’avoir vue. »

    Il y a aussi son théâtre. Demeurent à mon avis deux ou trois pièces encore jouables, mais c’est un théâtre à la Claudel, très statique, obsédé par la récitation et le retour à la Grèce. Montherlant s’en est également inspiré, quoiqu’avec un peu plus d’action. On le joue encore à Rome. Ses romans sont de loin la chose la plus publiable. Seulement, D’Annunzio se plaignait de certaines de ses traductions, qui l’embourgeoisaient. Son traducteur fidèle, Georges Hérelle, avait trouvé un style français qui perdait beaucoup du lyrisme brumeux des romans.

    Vous êtes un allié précieux des lettres françaises, avec votre regard tout à la fois étranger, par votre naissance, mais surtout passionné. En 2008, vous publiiez, à La Table Ronde, Les Frères Séparés. Ouvrage d’une qualité rare, où vous vous livriez à une comparaison des parcours de Malraux, Aragon et Drieu La Rochelle ; trois écrivains dans le siècle. 

    Ce livre est d’abord paru en Italie avant d’arriver sur la table d’un homme magnifique, un conservateur, un ami, qui s’appelait Denis Tillinac. Je vois très bien Denis, qui était à son bureau de La Table Ronde, prendre le livre – il ne parlait pas un mot d’Italien – et dire : « le sujet me plaît, vous me plaisez, on fait le livre ». La naissance d’une grande et fidèle amitié.

    Je veux rendre hommage à la France, car après tout on pouvait se dire : « Mais qui est cet écrivain étranger, sympathique, gentil, francophile, mais qui vient chez nous en donneur de leçons sur trois gloires de la littérature française ? » L’accueil qu’on me fit fut tout autre, ce qui démontre une grande ouverture d’esprit de la part de la France. La France, que j’ai connue dans l’enfance, m’a suivie jusqu’à Rome… 

    J’ai toujours entretenu des rapports très forts avec elle, et j’ai l’impression que d’autres écrivains étrangers partagent cette même opinion, je pense à mon ami Mario Vargas Llosa. Il y a ici une capacité d’accueil ; même s’il faut parfois passer entre les gouttes de certaines sensibilités. Je suis donc infiniment reconnaissant à la France. 

    Pour finir, parlons de Malaparte, autre figure de la littérature italienne, elle aussi particulièrement mystérieuse, voire étrange… 

    Malaparte est désormais plus populaire en France qu’en Italie. Évidemment, c’est habituel, on lui reproche souvent ses liens avec le fascisme. Je veux insister sur un point, souvent mal compris hors d’Italie : le fascisme dure 20 ans… De ce point de vue, les seuls avec lesquels nous pouvons parler dans les colloques – en sachant que nous parlons des mêmes choses – ce sont les Espagnols ; puisque chez eux, la dictature dure cinquante ans.  Le fascisme fut l’étau d’une génération, celle de Malaparte. Ils furent fascistes avant de devenir antifascistes, devinrent l’un puis l’autre pour les mêmes raisons. Le goût de l’entortillement, chez Malaparte, est de toute façon poussé jusqu’à la perversité. Il en rajoute en permanence. C’est un poseur exceptionnel, parfois d’un terrible cynisme. L’homme avait des défauts considérables. Son absolue inaffectivité est saisissante. Il est d’un opportunisme et d’une froideur sans pareille. Seuls les animaux et les enfants l’amenaient parfois à une certaine tendresse. Malaparte, d’ailleurs, n’aimait pas les femmes. Il était d’un ascétisme sexuel assez impressionnant, malgré sa grande sportivité. La violence, par certains aspects, l’attirait. Il restera de lui une intuition majeure, développée dans Kaputt puis La Peau. Celle de la décadence de l’Europe. Notre devoir commun est de sauver notre continent, si frêle et si faible. Y arriverons-nous ? 

    Maurizio Serra, propos recueillis par Valentin Gaure (Le nouveau Conservateur, 23 février 2023)

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  • Manifeste pour briser les chaînes de l'usure...

    Les éditions Culture & Racines viennent de rééditer un essai de Gottfried Feder intitulé Manifeste pour briser les chaînes de l'usure, avec une présentation de Michel Drac. Ingénieur et économiste, Gottfried Feder (1883-1941) a été un des dirigeants du parti national-socialiste allemand et un des concepteurs de son programme économique, avant d'être, dès 1931, progressivement mis sur la touche par Hitler à cause de son anticapitalisme trop radical. Il a également été l'un des théoriciens des cités-jardins.

     

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    " Gottfried Feder écrivit en 1919 ce livre prophétique parce qu’il voulait alerter l’opinion allemande sur le risque d’hyperinflation. En 1923, lorsque la valeur du mark s’effondra, tout le monde put vérifier qu’il avait eu entièrement raison. Et 1929 aussi devait donner raison à Feder. Il avait démontré la perversité de la mécanique de l’argent-dette… et la Grande Dépression fut l’implosion d’une économie appuyée sur cette mécanique infernale.

    Encore aujourd’hui, on peut apprendre de Feder. A travers une analyse simple mais percutante des rapports de forces à l’intérieur du Capital, il annonçait, il y a près de cent ans, le triomphe futur des acteurs oligopolistiques d’une finance totalement mondialisée et virtualisée, au détriment du capital industriel national. Et il prédisait, déjà, que la montagne de dettes qui naîtrait de ce triomphe menacerait tôt ou tard d’engloutir le monde entier dans une catastrophe économique inouïe.

    Nous y sommes. Et voilà une première raison de publier aujourd’hui une traduction française du « Manifeste pour briser les chaînes de l’usure ». Mais il existe aussi une deuxième raison : ce manifeste constitue un document historique d’une très grande importance. Gottfried Feder était avant tout un militant.

    En janvier 1919, il avait participé à la fondation d’un petit parti politique, en Bavière : le Parti des Ouvriers Allemands. L’organisation vivota quelques temps, jusqu’à ce qu’un orateur exceptionnel en devienne le tribun, un certain Adolf Hitler. La suite est connue. Ce qui l’est moins, c’est l’importance que le « Manifeste pour briser les chaînes de l’usure » eut dans la genèse du national-socialisme.

    Hitler le reconnaît ouvertement dans « Mein Kampf » : l’économie politique du national-socialisme originel est entièrement tirée de l’œuvre de Feder. Souhaitons que cette idée soit à l’avenir reprise par des forces plus pacifiques et respectueuses de la personne humaine. "

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  • Notre Russie, une histoire incorrecte...

    Le 2 juin 2023, Pierre Bergerault recevait sur TV libertés Pascal Esseyric et François Bousquet pour évoquer avec eux le deuxième numéro hors-série de la revue Éléments consacrée à la Russie, qui reprend des textes de fond publiés par la Nouvelle droite depuis plus de 40 ans...

     

                                               

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  • D'un musicien l'autre....

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier, dans leur collection "Du côté de Céline", un essai de Yannick Gomez intitulé D'un musicien l'autre - De Céline à Beethoven. Yannick Gomez est pianiste, compositeur, professeur, titulaire d’un doctorat en interprétation de l’université de Montréal.

     

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    " « Il faut lire Beethoven et écouter Céline. » Tel est le chemin que propose d’emprunter Yannick Gomez, pianiste et compositeur, dans cette étude comparative entre le maître de Bonn et l’ermite de Meudon. À plus d’un siècle d’intervalle, les deux hommes partagent certaines dispositions : une extrême exigence dans le travail, un art total, une écriture affranchie des formes académiques, des traits de caractère – au vu des relations houleuses qu’ils entretiennent avec leurs éditeurs –, une absolue liberté, « condition sine qua non de leur vie et de leur œuvre ». En rapprochant ces génies créateurs, Yannick Gomez signe un petit morceau de raffinement et d’élégance. Un livre pour les âmes portées à la grande musique intérieure.

    « Est-ce trop exagéré d’imaginer que Céline aurait été content à son tour d’apprendre qu’un autre pianiste, amateur de la littérature au sens propre du mot, a voulu partager avec nous son plaisir de le lire, tout en nous communiquant des aperçus de musicien professionnel ? » (Michael Donley) "

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  • Dix-huit mensonges ou débilités qui empoisonnent l’atmosphère...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré aux mensonges colportés par l'oligarchie et les médias.

    Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014). Il a également publié des biographies d'André Tardieu (Perrin, 2019) et de Georges Bidault (Perrin, 2022).

     

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    Dix-huit mensonges ou débilités qui empoisonnent l’atmosphère

    Le chômage disparaît, la France marche au plein emploi. Mensonge. La France compte 3 à 5 millions de demandeurs d’emplois selon pôle emploi, des chiffres auxquels on s’habitue mais considérés comme monstrueux jadis, et reste un des pays d’Europe dont la situation de l’emploi est la plus désastreuse.

    Il est intelligent. Le président Macron évidemment. Sur le plan de l’habileté manœuvrière, de la ruse politique, de la malignité, il est en effet inégalable, au vu par exemple de la manière dont il a piégé la droite (sa cible préférée) sur les retraites. Mais le machiavélisme n’a rien à voir avec l’intelligence au sens de la vision de l’Etat, du peuple, de l’histoire.

    L’inflation est due aux entreprises profiteuses. Mensonge. elle est due principalement aux politiques de « quoi qu’il en coûte », à la gabegie dépensière des gouvernements notamment des dirigeants Français pour leur réélection et au recours massif à la planche à billets et l’aggravation de la dette publique.

    Les Français ne veulent plus travailler. Mensonge. Phrase clé d’un répugnant mépris de classe, certes le travail a changé avec le partage de l’éducation des enfants et des tâches ménagères, le télétravail et Internet, le téléphone portable, mais les Français, notamment les jeunes, travaillent comme les autres et de plus en plus souvent en acceptant des salaires de misère au regard de leur formation et leurs diplômes.

    La France est une république décentralisée. Mensonge. Les différents gouvernement depuis 10 ans ne cessent d’étrangler financièrement les collectivités territoriales, les humilier et de leur imposer des charges pour mieux les écraser et les dominer dans une logique de pouvoir « vertical ».

    La France a besoin d’un chef (ou une cheffe) à poigne pour la redresser. Débilité. La France n’a pas besoin d’un roitelet, elle a déjà beaucoup donné en termes de roitelet: elle a besoin d’une équipe dirigeante honnête, sincère, dévouée au bien public et de la confiance populaire, ce qui est bien plus difficile à trouver qu’un roitelet.

    La vertigineuse montée de l’abstentionnisme est le signe d’une perte du civisme. Mensonge. Elle manifeste bien au contraire la perte de la confiance en la politique, elle est la réponse à l’arrogance, à la banalisation des affaires et la corruption d’une partie de la classe politique qui n’est même plus sanctionnée (un conseiller élyséen, mis 13 fois en examen…)

    Une souveraineté européenne est en train d’émerger. Mensonge. Paravent d’une désintégration accélérée de l’Union Européenne (Brexit, guerre franco-italienne sur l’immigration, quasi sécession de la Pologne et la Hongrie, naufrage anti-nucléaire allemand, etc.), sur fond de ruines, il ne reste qu’une bureaucratie arrogante et hors sol, mais qui aurait l’idée stupide d’appeler encore cela « Europe »?

    La France est menacée du danger extrémiste. Mensonge. L’extrémisme est déjà au pouvoir (autocratie ou culte de la personnalité, courtisanerie, Absurdistan liberticide, contrôle des médias radio-télé, pensée unique, boucs émissaires, mépris du parlement et collectivités locales, climat de mystification permanente. La question n’est pas d’éviter l’extrémisme mais de s’en débarrasser – en évitant un autre.

    La France est victime d’un ultra-libéralisme. Grotesque. Avec une dépense publique de 55% du PIB, un niveau de prélèvements obligatoires record en Europe (45%) et toujours en hausse, 5 millions d’agents publics soit un salarié sur six, suradministrée, l’économie française est aux antipodes d’un quelconque libéralisme.

    L’école se démocratise avec l’enseignement de masse. Mensonge. Le pire des mensonges car le nivellement par le bas se traduit par un effondrement général du niveau scolaire et le recul de la sélection par le mérite intellectuel ne peut que ressusciter la sélection par l’argent et les réseaux de famille.

    Les traitres n’existent pas en politique. Absurde. Appeler un chat un chat: changer de camp, tourner le dos à ses camarades pour passer chez l’adversaire, quelles que soient les bonnes raisons invoquées, cela s’appelle une trahison et en général, les traitres finissent mal, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, parfois dans le ridicule, l’essentiel est qu’ils soient punis un jour ou l’autre.

    Le macronisme est de droite. Mensonge. Battre tous les records de dépense publique en portant le dette à 3000 M€, pulvériser les records de flux migratoires, laisser la violence exploser, saccager l’enseignement secondaire (réforme du bac) pour accélérer le nivellement, est-ce une politique de droite? D’extrême droite dans les mots ou les postures et d’extrême gauche dans les faits: esprit du macronisme.

    Un référendum est la solution pour régler les problèmes de l’immigration. Idiot. Un référendum n’est jamais une solution en soi, tout dépend du contenu de ce référendum, des changements législatifs concrets qu’il introduit et aussi du respect de son verdict par la classe politique, ce qui est rarement le cas en France.

    Le droit du sol est source des problèmes d’immigration. Absurdité. Tout le monde en est persuadé et vous rit au nez quand vous apportez les preuves que tel n’est pas le cas, ne serait-ce que par le nombre modeste des personnes concernées (30000 pour trois fois plus de naturalisations). Mais il est tellement plus facile d’agiter les chiffons rouges que de s’en prendre aux puissances criminelles: les filières esclavagistes.

    Les 64 ans de la réforme des retraites sont indispensables. Absurdité, bêtise, mensonge 100 fois dénoncé ici. Avec la règle des 43 annuités et une moyenne d’âge du premier emploi à plus de 22,5 ans (soit 65,5 ans), les 64 ans ne servent strictement à rien sinon à frapper la France populaire ayant travaillé avant l’âge de 21 ans et permettre au locataire de l’Elysée de bomber le torse.

    Les idées de droite ont gagné la bataille de l’opinion. Idiotie. Autre imbécilité qu’on entend partout. Le discours de mépris populaire et la réforme stupide des retraites sont en train de faire basculer une partie de l’opinion vers Nupes. Entre le RN qui véhicule ses idées de gauche étatiste, la Nupes et le macronisme (gauche déguisée en autocratie droitière), la gauche n’a sans doute jamais été aussi puissante.

    La mégalomanie présidentielle est dans la tradition gaullienne. Absolument faux. De Gaulle pendant ses dix ans à la tête de l’Etat, n’a jamais cessé de dire aux Français: je suis à votre service et d’ailleurs, si vous ne voulez pas de moi, je pars. Et quand les Français n’ont plus voulu de lui, il est parti en 1969. Les présidents impopulaires, détestés qui s’incrustent sont des anti-de Gaulle.

    Maxime Tandonnet (Blog de Maxime Tandonnet, 28 mai 2023)

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