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Métapo infos - Page 155

  • Le Hamas et Israël : garder la tête froide...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue italien d'Andrea Marcigliano, cueilli sur Euro-Synergies et consacré à la violente réactivation du conflit israélo-palestinien. Essayiste, Andrea Marcigliano est un des animateurs, avec l'historien Franco Cardini notamment, du laboratoire d'idées "Le Nœud gordien".

     

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    Le Hamas et Israël : la tête froide

    Le sensationnalisme macabre de ces dernières heures risque d'empêcher tout raisonnement lucide. C'est au contraire d'une telle forme de raisonnement dont nous avons besoin. Un besoin, si j'ose dire, désespéré. Un besoin vital si l'on veut au moins tenter d'éviter une déflagration aux proportions difficilement imaginables.

    Il peut sembler froid et cynique de ne pas pleurer les morts de l'un et/ou de l'autre camp. De n'éprouver, désormais, que de la nausée face aux images d'horreur, relancées sans cesse par les médias jusqu'à l'obsession. Un rituel presque obligatoire. Dont très peu - Luttwak, Moni Ovadia, quelques autres - ont jusqu'à présent réchappé.

    Dont acte.

    Parlons d'abord du Hamas. Ce qu'il est n'est pas un scoop. On sait quelle est sa référence idéologique. Les similitudes avec ISIS sont, il est vrai, nombreuses. Il s'agit d'une émanation extrême et hérétique des Frères musulmans. Il a littéralement pris le contrôle de la bande de Gaza depuis 2007. Interdisant violemment toute dissidence interne.

    Il est dangereux. Très dangereux, assurément. Pourtant, il a bénéficié d'une tolérance apparemment incroyable. De la part du monde occidental. Et, paradoxalement, aussi du côté israélien.

    La raison en est simple. Le Hamas a brisé l'unité des Palestiniens. Une unité qui a toujours été difficile. Car le monde palestinien est une mosaïque complexe, pleine de contradictions et de contrastes. Même Arafat n'a jamais réussi à le contrôler complètement.

    Le Hamas, cependant, est une force particulière. Il n'est pas vraiment intéressé par la naissance d'un État palestinien indépendant. Son point de vue vise la création d'un grand califat sunnite unique.

    C'est pourquoi il a eu, dans une certaine mesure, les mains libres pendant longtemps. Il a divisé les Palestiniens. Il ne représentait pas une menace territoriale directe.

    Une erreur tragique, assurément. Ce qui a permis la création d'un ghetto/prison aux proportions bibliques à Gaza. Et qui a donné au Hamas une masse dépossédée, totalement dépendante de l'aide étrangère. Essentiellement celle de l'Union européenne. Qui sont gérées par le sommet de l'organisation.

    Un sommet qui, soit dit en passant, réside au Qatar, son grand protecteur. Le Qatar qui est, lui, un proche allié de Washington.

    Quant à la proximité avec l'Iran, il y a beaucoup à dire. Certes, les Iraniens ont exploité le Hamas pour prendre pied en Palestine. Une arme à brandir, comme une menace, contre Israël. Et le Hamas a exploité les Iraniens pour obtenir, avant tout, une bonne organisation militaire.

    Mais le Hamas représente l'extrémisme sunnite, dont les chiites iraniens sont les ennemis jurés. Des hérétiques à anéantir.

    Compliqué, n'est-ce pas ?

    Cependant, même du côté d'Israël, tout n'est pas clair et net. Au contraire.

    Netanyahou est en net déclin. Et les factions politiques internes s'affrontent. Une lutte qui passe inévitablement par ce qui, pour Israël, est la question vitale par excellence. La relation avec les Palestiniens.

    L'une des erreurs de Bibi est d'avoir mis en sourdine les accords signés pour résoudre ce problème. D'avoir concentré trop de ressources et trop d'efforts pour favoriser les implantations dans les territoires. Avoir miné le front de Gaza.

    Avoir été influencé par les partis religieux. Ne pas avoir accordé suffisamment de place aux militaires dans son gouvernement.

    Aujourd'hui, il tente de se rattraper avec un gouvernement d'unité nationale. Et en évinçant les partis les plus radicaux. Ceux qui rêvent du grand Israël.

    Mais il est évident qu'après ce moment, les opposants politiques chercheront l'épreuve de force.

    Ils exploiteront également l'isolement international de Netanyahou.

    Bibi a en effet peu d'amis à Washington. Biden et les siens ne lui pardonnent pas, entre autres, la position prise sur l'Ukraine. Une tentative de rester en dehors du front anti-russe qui a fait preuve d'une certaine sagesse diplomatique.

    Mais surtout, George Soros le déteste. Réciproquement, cordialement. Et Soros, c'est le pouvoir de la haute finance internationale.

    L'image d'Israël comme bloc granitique, parfaitement soudé à la diaspora juive, est purement illusoire. Bien sûr, en temps de crise, ils donnent cette impression.

    Pourtant, les fissures sont là. Profondes. Et capables d'émerger à tout moment.

    Andrea Marcigliano (Euro-Synergies, 16 octobre 2023)

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  • A la recherche du trésor du Baron fou...

    Les éditions Mosquito viennent de publier une bande-dessinée de Lele Vianello intitulée Mongolie. L'auteur est un ancien assistant d'Hugo Pratt, qui commença à travailler avec lui à l'époque des albums "Les Scorpions du désert" et "Corto en Sibérie".

     

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    " Rescapé d'une avalanche, le cartographe Gordon est recueilli dans une lamaserie. Les moines lui confient une mission d'espionnage à la recherche du trésor enfoui du baron fou Roman Von Ungern.
    Escorté -ou surveillé- de moines combattants, il parcours la Mongolie sur les traces du baron fou.

    Roman Von Ungern-Sternberg surnommé le « Baron fou » libéra la Mongolie des Chinois en s'emparant de la ville d'Ourga en 1920, puis il combattit les Bolcheviks avec les cavaliers cosaques de sa « Division sauvage ». Trahi par les Mongols, il fut livré à l'Armée Rouge. Après un bref procès, on le fusilla le 15 septembre 1921.
    Personnage mythique, de nombreux livres et des bandes dessinées lui furent consacrés dont Corto Maltese en Sibérie d'Hugo Pratt. Son assistant Lele Vianello reprend le personnage imaginant une suite à cette destinée hors du commun. "

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  • Attentat d'Arras : le point de vue d'un policier...

    Le 14 juillet 2023, Vincent Lapierre recevait Jean-Pierre Colombiès, ex-officier de police, sur Le Média pour tous pour évoquer avec lui l'assassinat d'un professeur à Arras par un terroriste islamiste tchétchène.

     

                                                

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  • Les snipers de la semaine... (262)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Hashtable, H16 dézingue l’État impuissant à assurer la protection de ses citoyens...

    Car l’État fournit la sécurité, hein, bien sûr !

     

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    - sur L'agri, Jean-Paul Pelras rafale lui aussi l’État qui s'éloigne, s'absente et ne répond plus...

    Où est passé « l’Etat » ?

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  • Feu sur la désinformation... (440)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro hors-série de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin

     

                                                 

    Sommaire :

    Les programmes de France TV en lutte contre l’homophobie

    "Un si grand soleil" - "Plus belle la vie" : le service public vous endoctrine

    Films : "Monsieur le Maire", un film français dans l’agenda migratoire

    Disney : un géant dans la tourmente Woke

    Netflix : un cahier des charges pro LGBTQIA+

    BBC - "Horrible History", l’histoire réécrite pour la diversité

    Conclusion

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  • Le capitalisme cannibale...

    Les éditions de L'échappée viennent de publier une enquête de Fabrice Colomb intitulée Le capitalisme cannibale - La mise en pièces du corps. Sociologue, Fabrice Colomb est enseignant-chercheur à l’université d’Évry-Paris Saclay.

     

     

    " Plasma, cornées, tumeurs de foies, ovules, lait maternel, cellules souches, sperme… sont devenus en toute légalité des marchandises. Ces échantillons biologiques s’échangent sur des marchés, à l’échelle mondiale ; les uns pour lutter contre le vieillissement ou des maladies chroniques, les autres pour combattre l’infertilité ou augmenter la masse musculaire.
    Ce livre retrace le passage d’un « corps-cosmos » à un « corps stock » qui aboutit à la création d’un grand bazar de pièces détachées disponibles pour la bioéconomie. À grands coups de biotechnologies, les éléments du corps sont transformés en ressource génératrice de croissance. Pour le montrer, l’auteur s’appuie notamment sur les enquêtes qu’il a menées sur les biobanques et sur la transformation du plasma en médicaments.
    Elles permettent de comprendre pourquoi cette marchandisation passe inaperçue grâce, notamment, au coup de bluff d’une bioéthique orchestrée par l’État. La bioéthique crée l’illusion qu’institutions et experts constituent un rempart au développement effréné de la technoscience et du capitalisme. Alors qu’elle accompagne ce processus de mise en pièces du corps par un capitalisme proprement cannibale. "

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