Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 1525

  • A la rescousse des gens ordinaires...

    Le nouveau numéro de la revue Rébellion (n°51) vient de paraître. Il aborde la question cruciale de la relocalisation et s'intéresse aux livres de Jean-Claude Michéa, Le complexe d'Orphée, et de Pierre Le Vigan, La banlieue contre la ville.

     

    Rébellion 51.jpg

    Au sommaire :

    Edito : Le culte du cargo capitaliste. 

    Evénement : Michéa à la rescousse des gens ordinaires. Par David L'Epée 

    Actualité : Niveau de vie, la chute finale ! 

    International : Russie ne nous déçois pas ! Par Costanzo Preve. 

    Alternative Economique : Demain le Localisme ? 

    Alternative Politique : Relocalisons la Révolution. 

    Combat des idées : Pourquoi je suis Socialiste Révolutionnaire. 

    La bibliothèque du militant. 

    Culture : Death In June, parano dans un bunker - The Specials, Rudie pour la vie. 

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • L'Europe en dormition...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Dominique Venner au bimensuel royaliste L'Action française 2000, à l'occasion de la sortie de son essai Le Choc de l'histoire (Via Romana, 2011).

    Choc de l'histoire.jpg

     

     

    L'Europe en dormition

    Entretien avec Dominique Venner

    Historien, directeur de La Nouvelle Revue d’Histoire, Dominique Venner publie un recueil d’entretiens, Le Choc de l’Histoire, dans lequel il fait le point sur son itinéraire et sa pensée, brossant notamment le tableau d’une Europe rongée par une crise morale.

    L’Action française 2000 : Vous vous définissez comme un « historien méditatif ». Qu’entendez-vous précisément par cette formule ?
    Dominique Venner : Méditer n’est pas rêvasser, mais fixer fortement sa pensée sur un objet précis. Ce qui m’étonne toujours c’est à quel point on s’étonne peu. Surtout en matière historique. Et pourtant l’étonnement est la condition première de la pensée. Dans l’interprétation conventionnelle de l’Histoire, on décrit la succession des évènements comme nécessaire ou évidente. Mais c’est faux. Il n’y a jamais rien de nécessaire ni d’évident. Tout est toujours suspendu à l’imprévu. Ni Richelieu ni Mazarin, par exemple, ni César ou Octave, ni l’empereur chinois Shi Huangdi, le grand fondateur, n’étaient nécessaires ou programmés par la Providence. Les uns et les autres auraient pu ne pas exister ou disparaître avant l’œuvre accomplie. Devant les faits et les imprévus historiques, je me pose les questions que l’histoire paresseuse ne pose pas, je médite. Exemple : Louis XIV était appelé le Roi Très Chrétien. En dépit de quoi, il fit bâtir Versailles et son parc comme un hymne aux divinités du paganisme antique. Surprenant, non ? Et source de réflexions nouvelles sur les représentations du Roi et sur la religion de son temps, sans rapport avec une histoire pieuse inventée au XIXe siècle. Restons un instant sur le Grand Roi, témoin de la révolution anglaise et de l’exécution de Charles Ier en janvier 1649. Etonnante révolution ! Au siècle suivant, Edmund Burke a pu opposer la Glorious Revolution de 1688 à la Révolution française de 1789. Pourquoi en Angleterre une « révolution conservatrice » et pourquoi en France une révolution destructrice ? Bonne question et cent réponses. Voilà de quoi méditer. Comme, par surcroît, je suis né dans une époque inquiétante pour un Français et un Européen, une époque qui a vu l’effondrement de notre ancienne puissance et la ruine de certitudes réputées éternelles, je médite en étudiant l’Histoire hors de toute convention. À l’exemple d’Ulysse, je crois que la pensée est un préalable à l’action. Je crois même qu’elle est action.

    L’AF : L’Europe est aujourd’hui « en dormition », écrivez-vous joliment. Pour quelles raisons ?
    DV : Quand je pense Europe, je ne pense pas à des structures politiques ou technocratiques, je pense à notre civilisation multimillénaire, à notre identité, une certaine façon « européenne » de penser, de sentir et de vivre qui traverse le temps. Oui, l’Europe est entrée « en dormition » historique. Quand ? Dans la seconde moitié du XXe siècle, après les catastrophes que furent pour elle les deux guerres qui ont commencé en 1914 et se sont terminées en 1945. Quand s’ouvrit l’Exposition universelle de Paris, en 1900, l’Europe était le centre intellectuel et spirituel du monde. Elle dominait tout presque partout. Les Etats-Unis n’étaient encore qu’une puissance marginale.  Cinquante ans après, quel retournement ! Après Yalta, l’Europe exsangue était divisée entre les deux nouvelles puissances surgies du Siècle de 1914, les Etats-Unis et l’URSS. Deux puissances messianiques qui voulaient imposer leurs modèles : américanisme et communisme. J’ajoute, que l’Europe n’a pas seulement perdu sa puissance et ses colonies, elle a plus encore perdu foi en elle-même, rongée par une crise morale et une culpabilisation dont il n’y a pas d’exemple. Elle est entrée « en dormition ».
    L’AF : Vous vous montrez cependant optimiste quant à son réveil identitaire. Quelles sont donc, cette fois, les raisons d’espérer ?
    DV : Ces raisons tiennent d’abord au « choc de l’Histoire » que nous vivons sans le savoir. Ce « choc » annonce une rupture d’époque. Il a commencé avec l’implosion de l’URSS et du communisme en 1989. Simultanément, d’anciennes puissances et d’anciennes civilisations que l’on croyait mortes, connaissaient une renaissance spectaculaire, la Chine, l’Inde, l’Islam (malgré ses divisions), l’Amérique du Sud, pour ne parler que de grandes entités. Au monde unipolaire voulu par la puissance du dollar, succède un monde multipolaire qui redonnera ses chances à l’Europe. Pourtant celle-ci est confrontée à un péril historique inédit et géant, l’immigration massive de populations portant en elles une autre civilisation. L’immigration de masse produit sur le sol européen un choc de civilisation qui pourrait être mortel. Mais, par un formidable imprévu historique, il pourrait aussi se révéler salvateur. De l’altérité représentée par les populations immigrées et leurs mœurs, leur traitement de la femme qui nous choque au plus profond, on voit naître une conscience nouvelle de l’identité que les Européens eurent rarement dans le passé. J’ajoute qu’en dépit de tous les périls, je crois aussi à la survie des qualités fondamentales d’énergie et d’innovation des Européens. Pour le moment, elles ne s’exercent pas en politique, c’est pourquoi on ne les voit pas.

    L’AF : En quoi les leçons de ces grands maîtres matinaux que furent Hésiode et Homère peuvent-elles être salutaires?
    DV : Homère nous a légué à l’état pur les modèles d’une morphologie mentale spécifique, la nôtre, avant les corruptions d’influences contraires. Nous avons besoin de nous en imprégner pour renaître spirituellement, préalable aux autres formes de renaissance. Les conséquences du Siècle de 1914 ont jeté les Français et les Européens dans un trouble immense. Rien n’y échappe. Ce trouble atteint aussi bien les Eglises que les laïcs. C’est si vrai que l’on assiste à des tentatives de rapprochement apparemment stupéfiantes entre le sommet de l’Eglise et l’Islam immigré. Ces tentatives choquent à juste titre beaucoup de catholiques. Elles ne relèvent pas seulement du « devoir d’accueil » qu’invoque une pastorale de soumission, mais aussi d’une sorte de solidarité entre « croyants » monothéistes face à l’indifférence religieuse croissante de la société. C’est le sens explicite de rencontres comme celles d’Assise. Bref, quand le trouble est général, il faut en revenir au tout à fait pur, aux sources fondamentales de notre civilisation qui sont antérieures au christianisme, ainsi que l’a rappelé Benoît XVI à Ratisbonne. Il faut donc en revenir à Homère et aux fondements granitiques des poèmes fondateurs, la nature comme socle, l’excellence comme principe et la beauté comme horizon. C’est une vérité qu’avait fortement perçue Charles Maurras dès sa jeunesse.

    L’AF : Vous évoquez, non sans admiration, le « caractère intraitable » de Maurras. Le Martégal vous a-t-il influencé sur un plan intellectuel ?
    DV : Je n’ai jamais caché mon admiration pour le courage de Maurras face aux épreuves. Mais j’ai également été un lecteur attentif des ses écrits de jeunesse et un observateur de son évolution. J’ai lu encore récemment la Correspondance entre Charles Maurras et l’abbé Penon (1883-1928), publiée chez Privat en 2008. Il s’agit d’un document de première main. On sait que l’abbé Penon, futur évêque de Moulins, avait été le précepteur puis le directeur de conscience du jeune Maurras. Il vit sa tâche compromise par l’évolution de son élève et l’autonomie inflexible de son esprit. L’abbé avait introduit le garçon à la connaissance des Lettres antiques, ce qui le détourna peu à peu du christianisme. Le séjour du jeune Maurras à Athènes pour les premiers Jeux olympique de 1898, acheva cette évolution. Tout est résumé dans sa lettre du 28 juin 1896 que je peux vous citer : « Je reviens d’Athènes plus éloigné, plus ennemi du christianisme qu’auparavant. Croyez-moi, c’est là-bas qu’on vécu les hommes parfaits… » Après avoir évoqué Sophocle, Homère et Platon, le jeune Maurras conclut : « Je reviens d’Athènes en polythéiste tout pur. Ce qui était à l’état vague et confus dans ma pensée s’est précisé avec éclat… » Jusqu’à sa mort en 1928, l’abbé Penon tentera de faire revenir Maurras sur cette conversion. Il n’obtiendra que des concessions de pure forme mais aussi l’argument par lequel Maurras dira qu’à ses yeux l’Eglise catholique avait jadis corrigé par son principe d’ordre ce qu’il y avait de pernicieux dans le christianisme originel.

    L’AF : Vous êtes un adepte jüngerien du « recours aux forêts ». Y avez-vous trouvé la paix ou les moyens de préparer les guerres à venir ?
    DV : Avant de beaucoup écrire, Ernst Jünger avait commencé par vivre dans les tranchées de la Première Guerre mondiale certaines idées qu’il a émises par la suite. Jünger était authentifié par sa vie. Ce qui m’a fait prendre au sérieux ses écrits. J’ajoute que l’image du « recours aux forêts » éveille en moi un écho très fort. Je n’y vois pas une incitation à prendre le maquis, mais à découvrir la haute spiritualité portée par les arbres et la nature, ainsi que le disait Bernard de Clairvaux : « Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres. Les arbres t’enseigneront des choses qu’aucun maître ne te dira ». Preuve que vivait encore en lui, la spiritualité de ses ancêtres francs et gaulois. C’est ce que j’appelle la tradition. Elle chemine en nous à notre insu.

    Dominique Venner, propos recuellis par Louis Montarnal (Action française 2000, 3 au 16 novembre 2011)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 1 commentaire Pin it!
  • Le retour des gueux...

    Les éditions de la Forêt viennent de publier un roman de Claude Perrin intitulé Le retour des gueux - Le réveil des lions. Une anticipation politique sombre qui plonge le lecteur dans une Europe disloquée par les violences communautaires ethno-religieuses...

    Retour des gueux.jpg

    "Comme partout en Europe, l’anarchie s’est répandue sur le territoire où Claude Perrin situe l’action de son roman. Le tsunami de l’immigration-invasion, la décomposition des institutions publiques, la disparition des cadres habituels ont permis à des bandes de pillards de faire régner une terreur sans fin.

    Tel est le cadre dans lequel Claude Perrin place les personnages de son roman : des hommes, une femme qui refusent d’accepter l’inacceptable, la soumission, l’esclavage. Ils choisissent donc de se battre. Et s’organisent en réseaux de solidarité pour survivre et conduire la résistance, afin de préparer, un jour, la reconquête.

    Le lecteur va vivre à leurs côtés des moments intenses, des épisodes hauts en couleur, qui l’inciteront à se préparer mentalement et physiquement à l’avenir, le proche avenir qui s’annonce chaotique.

    On est là dans la veine du Camp des saints de Jean Raspail – mais en plus optimiste, heureusement, puisque Claude Perrin annonce à ceux qui sont capables d’entendre son message que la renaissance est au bout du chemin. Pour ceux qui auront choisi la lutte."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Pourquoi ne pas sacraliser tous les génocides ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Jean Bonnevey, cueillli sur le site de Metamag et consacré à la loi réprimant la contestation des génocides...

    Yad Vashem.jpg

    Pourquoi ne pas sacraliser tous les génocides ?

    Les parlementaires français ont donc décidé de voter une loi qui punit la contestation des génocides d’Etat. En réalité, l'objectif politicien et électoraliste consiste à satisfaire l’importante et influente communauté arménienne. Mais cela va au-delà. Cela touche à "l'idéologie politique française", comme dirait Bernard Henri Levy.

    Il est indiscutable que les Arméniens ont été massacrés en raison de leur appartenance ethnique et religieuse. Ils étaient considérés par les Turcs comme une communauté dangereuse, car chrétienne et européenne. Une sorte de cinquième colonne de la Russie, dans une période où la Turquie était menacée de disparation dans la Première guerre mondiale.

    La France, après avoir voté une loi pour faire de ce drame un génocide, en vote une autre pour punir toute contestation de cette définition. Cela provoque la colère de la Turquie qui ne reconnaît pas ce génocide, ce qui peut se discuter évidemment. Et, surtout, se demande de quoi la France se mêle: ce qui est indiscutable. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a violemment critiqué la France, prévenant que son pays répondrait "par toutes les sortes de moyens diplomatiques" à l'adoption d'une proposition de loi française réprimant la négation du génocide arménien de 1915.

    Cette déclaration a été faite quelques jours avant l'examen de la proposition de loi à l'Assemblée nationale. "Aucun historien, aucun homme politique ne peut voir de génocide dans notre histoire", a martelé le chef du gouvernement turc lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Mustafa Abdul-Jalil. "Ceux qui veulent voir un génocide devraient se retourner sur leur propre histoire sale et sanglante", a-t-il poursuivi. Il n’a pas tout à fait tort.

    Cette loi aura d’insolites conséquences. Est-ce qu’un Turc habitant en France sera emprisonné si, dans un lieu public, il conteste le génocide arménien ? On aimerait bien voir ça.

    Sont pénalisées toutes les "contestations de génocides reconnus". Pourquoi reconnus? Et par qui? Tout le monde sait qu'il y a eu des génocides d'Indiens en Amérique. Et, chez nous, des historiens qualifient de génocide le comportement de la Convention en Vendée. Là- dessus, l'Etat fermera les yeux, car les seuls génocides qui intéressent nos parlementaires et nos hommes politiques sont ceux qui sont politiquement exploitables et électoralement rentables.

    Une démarche tronquée et partiale


    Cela suffit à discréditer la démarche et à donner raison aux historiens qui affirment que la qualification de génocide leur appartient, que politiques et parlementaires n'ont pas à s'en mêler. La désignation comme la négation de génocides font partie du débat historique. Elles ne sauraient relever d’une législation, qui devient liberticide et impose une vérité historique sacralisée, dont la contestation se rapproche du blasphème religieux. Comment pourrait-on en effet exercer un esprit critique sur ce dont il est interdit de débattre et l’interdiction de débat n’est elle pas suspecte en soi?

    A l’origine de cette judiciarisation française du génocide, transformé en "devoir de mémoire", il y a un texte fondateur des valeurs démocratiques de l’après-guerre mais fortement critiqué par la plupart de nos historiens: la loi Gayssot. Construite non pas au nom des Français arméniens chrétiens, mais au nom des Français juifs et du drame génocidaire de la Seconde guerre mondiale. La loi Gayssot est, objectivement, la source de la mainmise des politiques sur le domaine des historiens. C’est un terrible dégât collatéral .

    Encore une fois, la politique pollue, ou interdit, la liberté de recherche et d’opinion des historiens. Nous ne sommes plus à l'époque de Galilée. Mais....  Sortir le débat sur la loi Gayssot du ghetto des arrière-pensées de l’Extrême-droite et d’un certain intégrisme anti-raciste? Cela paraît insurmontable.

    Jean Bonnevey (Metamag, 23 décembre 2011)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Notre fête de Noël !...

    Nous vous proposons de découvrir ou de re-découvrir un beau texte de Robert de Herte (alias Alain de Benoist) sur notre fête de Noël, paru il y a plus de trente ans dans la revue Eléments... Le soleil reviendra !

     

    Tour de Jul.jpg

    Notre fête de Noël

    C'est la nuit la plus longue, et le jour le plus court. C'est la promesse du renouveau. C'est la fête des clans et des lignées. C'est Noël, avec ses coutumes, ses croyances. Ses souvenirs. Sa beauté.

    Par opposition à ceux du solstice de juin, les rites du solstice d'hiver – l'antique Jul-Joel, dont Noël est l'«héritier» – se célèbrent surtout au sein de la famille. Mais ce mot peut s'entendre au sens large. Il y a aussi des familles spirituelles. Dans cette fête surgi du fond des âges, spontanée, presque instinctive, où le coeur de l'homme redevient comme celui d'un enfant, comme s'il voulait, lui aussi, mourir et renaître d'un coup, nous voulons voir une fête de notre famille de pensée.

    C'est le moment où tout s'arrête. La nature semble reprendre son souffle, et l'on ne sait si le soleil brillera de nouveau. C'est la fête de l'espoir, mais aussi de l'inquiétude. Rassemblés autour du feu, les hommes communient avec cette nature qui se repose en vue d'un nouveau départ. Ils cherchent, eux aussi, à faire retour sur eux-mêmes – avant un nouvel élan.

    Mais c'est aussi la fête de ce qui recommence. Ce n'est pas un hasard si, à Rome, le visage bifrons du dieu Janus ouvrait et fermait les années. Les saisons qui s'enchaînent aux saisons, comme les générations aux générations, sont un symbole de l'Éternel Retour. Noël apporte la certitude que ce qui fut sera, que ce qui a été reviendra, que le passé n'est que la mémoire du futur, que la roue du temps, en tous sens, tourne éternellement.

    Ainsi, en cette période de l'année, toutes les dimensions du temps se trouvent-elles associées. Les mêmes événements sont à la fois des souvenirs et des prémonitions Retour Éternel qui permet de «prévoir» ce qui eut lieu, et de se «souvenir» de ce qui viendra. Retour – mais non répétition. Car c'est toujours le même soleil, et c'est toujours un autre soleil. Le passé ne se reproduit pas. Mais il revient dans les exemples qu'il nous donne.

    Les idées pures sont grises et inutiles. Une idée n'est vraie, ne devient vraie que lorsqu'elle est vécue. Nous ne sommes pas de ceux qui négligent les fêtes, et qui ne célèbrent aucun rite. Mais au contraire, nous intégrons la fête à la vie quotidienne. Nous lui redonnons son sens véritable, celui d'une communion entre membres d'un même peuple, d'une nostalgie du merveilleux, d'une épiphanie de la beauté. Un Noël de l'âme.

    Enfin, Noël est la fête de ce qui ne meurt pas. Non de ce qui vit, mais de ce qui sur-vit. Dans la nuit, la nature peut sembler morte, et tout paraître sans vie. Mais la nuit a son secret, elle a sa vérité. Sous le gel, la vie s'apprête à renaître, plus forte encore des épreuves qu'elle a endurées. Et l'hiver n'annonce pas seulement un printemps, mais des milliers et des milliers de printemps qui viendront.

    Nous ne sommes pas aujourd'hui à l'une des pages lumineuses de notre histoire. Nous vivons l'hiver de la pensée, plus que le printemps du renouveau. Mais nous pouvons être, au coeur de l'hiver, à l'image de ce par quoi le printemps revient. Nous pouvons être le gage de ce qui revient. Nous pouvons transformer l'espoir en certitude. Car l'espoir n'est rien d'autre que la confiance lorsqu'une fois encore, elle renaît de la volonté.

    Voici Noël. Le soleil reviendra.

    Robert de Herte (Eléments N°19, décembre 1976 - janvier 1977)

    Lien permanent Catégories : Archives, Textes 0 commentaire Pin it!
  • Bilbo le Hobbit...

    Nous proposons à tous ceux qui ont aimé  Le Seigneurs des Anneaux , le livre de J.R.R. Tolkien, et qui ont apprécié son adaptation cinématographique, de visionner ci-dessous la bande annonce de Bilbo le Hobbit. Cette adaptation du premier roman de Tolkien par Peter Jackson devrait sortir en salle au mois de décembre 2012 ...

    Nous en profitons pour souhaiter à tous nos lecteurs un excellent Noël !

     
    Lien permanent Catégories : Cinéma / Théatre, Multimédia 0 commentaire Pin it!