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Métapo infos - Page 1521

  • Le socialisme contre la gauche...

    Vous pouvez visionner ci-dessus la bande-annonce du prochain numéro de la revue Eléments qui doit être disponible en kiosque le 13 janvier 2012. Le dossier de ce numéro 142 est intitulé "Le socialisme contre la gauche" et aborde notamment l'oeuvre essentielle de Jean-Claude Michéa...

     

     

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  • Les snipers de la semaine... (35)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Jérôme Leroy mouche finement ceux qui voudraient que le bon peuple se soumette gentiment à l'ordre des choses...

    Pauvre, sois heureux !

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    - sur son blog, pour ce début d'année, Laurent Ozon dézingue de belle manière le politiquement correct !

    Voeux multiculturels

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  • De l'intelligence de la politique des "Droits de l'Homme"...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant d'Aymeric Chauprade, cueilli sur son blog Carnet de bord, sur les impasses mortelles dans lesquelles nous entrainent les tenants de la politique des "Droits de l'Homme"...

     

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    De l’intelligence de ces « Droits de l’Homme » qui installent l’islamisme dans le monde arabe et nous brouillent avec la Turquie

    J’interromps un long silence, volontaire je dois dire. La raison ? Une série de voyages, en Amérique Latine et dans le monde arabe, mais aussi la volonté de prendre du recul sur les nombreux événements qui ont fait l’actualité géopolitique récente. J’espère ne pas avoir trop déçu les lecteurs qui pouvaient légitimement attendre mes commentaires durant ces dernières semaines. Qu’ils se disent que dans notre société d’immédiateté et de bruit de fond, l’abstinence est parfois aussi un bienfait.

    Le vote par l’Assemblée nationale française d’une loi visant à pénaliser la contestation du génocide arménien, me paraît être, pour quelqu’un qui se réclame de la realpolitik, un bon moment pour revenir au débat.

    Chacun sait que je ne suis pas favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, et cela pour une raison simple : non seulement les Turcs ne sont pas Européens, mais l’idée même d’Europe s’est en partie forgée dans l’opposition aux Turcs ottomans. Le monde turcophone est une aire culturelle qui dispose de ses propres critères de civilisation, et qui ne se limite pas à la différence religieuse avec les Européens. Et si j’étais méchant je dirais que comme je ne leur veux pas de mal, je n’ai aucune raison de leur souhaiter de monter à bord d’un bateau qui coule.

    Pour autant, ni l’affection particulière que l’on peut avoir pour le peuple arménien, ni l’opposition à la candidature turque à l’Union européenne, ni l’hostilité de certains à l’AKP (le parti islamiste turc qui gouverne), ne doivent affaiblir notre sens du discernement.

    J’ai noté, ces derniers temps, que chercher des querelles avec « l’ennemi musulman » était une pente à laquelle cédait facilement nombre de défenseurs des identité française et européenne. Quand on entre dans ce genre de logique, il convient d’observer une règle de bon sens qui consiste à se demander pour « qui roule-t-on vraiment ?». Il est évident que tout ce qui conduit à l’aggravation des relations entre les peuples européens d’un côté, les Iraniens, les Turcs et les Arabes de l’autre, sert les Américains et les Israéliens mais certainement pas les Européens. Que les choses soient dites clairement à ceux qui pensent qu’Huntington a la solution : nous ne règlerons pas le problème de l’immigration extra-européenne par la guerre avec le monde musulman.

    Qu’il soit bien entendu ensuite que le réalisme (la realpolitik) ne signifie pas l’absence de valeurs ou le piétinement de celle-ci. J’établis une distinction entre les « Droits de l’Homme », fabrication révolutionnaire, et la liberté, valeur antique. La liberté, depuis la Grèce, Rome et la chevalerie européenne, est au cœur de ce qu’est l’identité de l’Europe. Les « Droits de l’Homme », droits abstraits d’un homme abstrait, n’ont, quant à eux, rien à voir avec la liberté, et bien au contraire ! C’est au nom des « Droits de l’Homme » que depuis deux siècles, une seule et même politique de Terreur est menée : celle qui terrorise les peuples et les prend pour cible davantage que leurs armées, autant dans la France de 1793, que dans le vieux Sud américain, l’Irak baasiste, la Serbie, la Libye, sans oublier Dresde et Cologne, Hiroshima et Nagasaki.  Demain peut-être en Syrie et en Iran.

    La realpolitik c’est d’abord le rejet de cette politique des « Droits de l’Homme » qui au prétexte de libérer les peuples d’eux-mêmes, n’a cessé de les assassiner et de les livrer à des forces étrangères. La realpolitik c’est ensuite la première protection de l’idée de liberté, valeur essentielle de la civilisation européenne, qui, associée à l’exercice de la raison, est sans conteste le premier facteur du succès historique de l’Occident.

    Les « Droits de l’Homme » sont en train de détruire ce que la liberté et la raison ont construit durant des siècles en Occident. Ils détruisent la puissance des Européens, annihilent leur capacité à établir le diagnostic lucide de leur véritable situation (soumission au mondialisme américain et invasion migratoire), et attisent le ressentiment des vieux peuples qui reviennent dans l’Histoire (Russes, Chinois, Indiens, Iraniens, Turcs…).

    Je ne suis pas en train de contester la loi votée sur le génocide arménien au motif d’intérêts purement économiques qui seraient menacés et en m’asseyant sur mes principes. Je conteste cette mauvaise idée, parce qu’elle est, une fois de plus, le produit de l’aveuglement provoqué par la fiction des « Droits de l’Homme ».

    Et plus cette fiction s’impose dans notre pays, au détriment de la realpolitik, plus la liberté recule.

    Cela fait des années que la liberté d’investigation dans le champ de l’Histoire est fragilisée en France, qu’une politique de Terreur mémorielle règne sur notre pays, et que le débat est écarté au profit de la loi, surtout quand les vérités dominantes commencent à être menacées par des arguments « trop convaincants ».

    Il n’est plus permis d’affirmer librement les conclusions de travaux scientifiques portant sur certaines périodes de l’Histoire (Deuxième Guerre mondiale et époque coloniale surtout) ; il n’est plus possible d’énoncer des faits et des chiffres qui établiraient un lien entre immigration et criminalité. Et, à la différence du monde-anglo-saxon, il n’est plus possible de travailler sur les différences génétiques et biologiques entre groupes ethniques et raciaux.

    Ce n’est plus la science (sciences humaines et sciences exactes), ou du moins la résultante de ses libres débats, qui, chez nous, tend à énoncer la vérité, ce sont des dogmes idéologiques.  Et quand ces dogmes faiblissent face à l’exercice de la raison, des lois viennent immédiatement à leur renfort pour empêcher la raison de progresser. Il existe un exemple consternant de cet effacement de la vérité scientifique, au profit de l’idéologie, un exemple qui normalement devrait réveiller les Français, ceci tout simplement parce qu’il  frappe directement leurs enfants : la théorie du genre (la gender theory) qui postule que la différenciation sexuelle est le produit d’une détermination sociologique et non d’une détermination biologique, et qui est imposée à nos écoliers contre la vérité scientifique, et pas seulement contre les morales juive, chrétienne et musulmane, ou les sagesses asiatiques. Certes, les manuels d’histoire souffrent depuis bien longtemps d’une vision déformée de l’Histoire. Des médiévistes comme Régine Pernoud ou Jacques Heers se sont battus, à juste titre, contre l’image noire que l’enseignement républicain a donnée du Moyen-âge, un Moyen-âge version « Nom de la Rose », ramené aux dents pourries et à la peste, caricaturé à l’extrême pour mieux souligner la césure de la Renaissance, et surtout un Moyen-âge privé de sa dimension fondamentale : « l’enchantement » et la spiritualité. Ce qu’il y a d’essentiel dans le Moyen-âge – la puissance de la foi et l’enchantement du réel- est complètement passé à côté de nos écoliers. Comme la philosophie médiévale d’ailleurs, puisque notre enseignement de la philosophie saute allègrement de Platon à Helvétius.

    Au-delà du seul Moyen-âge, et pour renforcer sa légitimité, la République n’a cessé d’inculquer à ses petits écoliers une vision manichéenne de l’Ancien Régime. Cette vision grossière et contraire à la vérité s’est étendue ensuite à l’époque coloniale, durant les trois dernières décennies, avant d’englober toute l’histoire de la civilisation européenne. Dans les derniers manuels d’histoire, ce qui a été grand est dominateur (Louis XIV, Napoléon) y est volontairement effacé au profit d’empires africains incertains. Mais ce qui est nouveau, c’est que les manuels de Sciences et vie sont maintenant également rattrapés par les dogmes de l’idéologie dominante. Le fait d’être un homme ou une femme est désormais aussi une construction sociologique, et par voie conséquence il devient légitime de pouvoir changer de sexe et de sexualité. Pour donner une légitimité au résultat de la démonstration, on a tordu les prémisses. Le contraire même de la démarche scientifique. Le sexe n’est plus un fait naturel qui s’impose à nous dès notre naissance. Il y a eu d’abord la négation des races, puis celle des nations ; il y a maintenant la négation des sexes. Et la loi est désormais chargée de nous faire entrer dans le crâne cette nouvelle religion mondialiste et ses dogmes si le conformisme n’y parvient naturellement.

    La nouvelle religion a sa nouvelle histoire, laquelle est ponctuée de catastrophes incontournables, l’Holocauste des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, dans une moindre mesure celui des Arméniens, puis le « petit Holocauste » du 11 septembre. Certains holocaustes, mais pas tous quand même ! On n’imagine guère en effet nos députés votant une loi pénalisant la négation du génocide des Indiens d’Amérique lequel est au fondement pourtant de la création des… Etats-Unis d’Amérique, ou une loi visant à pénaliser la négation de la dispersion palestinienne en 1948 et 67.  Il faut dire qu’il y a peu d’Indiens qui voteront à la prochaine élection présidentielle française. Peu de Palestiniens non plus, même s’il y a pourtant beaucoup d’Arabes. Le jour où la proportion de Français rendue à l’évidence deviendra trop importante, on peut s’attendre aussi à une loi pénalisant la contestation de la version officielle du 11 septembre.

    Aujourd’hui en France, un universitaire est emprisonné (après avoir été détruit socialement) non parce qu’il a attaqué une banque, mais parce qu’il a osé contester des vérités historiques établies. A l’inverse, ceux qui martyrisent de façon quotidienne les Français (Français de souche ou nouveaux Français qui ont fait l’effort de le devenir), ceux qui les volent, les insultent, bousculent leurs Anciens, giflent leurs ados maigrichons et terrorisent leurs filles, ceux-là n’intéressent pas la représentation nationale. Non, pour nos députés, ce qui est essentiel, c’est de protéger la mémoire arménienne, comme ils ont cru protéger hier la mémoire juive. Manifestement, ils pensent avoir été élus pour ployer le genoux devant les minorités, plutôt que de s’occuper d’une masse de braves Français qui, inexplicablement, renouvelle leur mandat depuis plus trois décennies.

    Je reviens à cette mauvaise idée de loi sur le génocide arménien.

    1/ Ce débat doit rester celui des historiens. Les Parlementaires, dont l’immense majorité est ignare et n’a jamais lu un seul livre sur le sujet, n’ont pas à s’en mêler. Ils n’ont pas plus à légiférer sur la question arménienne, qu’ils n’avaient hier à légiférer sur les drames concentrationnaires de la Deuxième Guerre mondiale.

    2/ Cette question appartient aux Arméniens et aux Turcs. Elle regarde la Turquie et non la France. Il ne faut pas venir se plaindre si les Turcs rétorquent en se penchant sur notre passé colonial. C’était tellement prévisible. Parler de l’Algérie pour les Turcs c’est à la fois semer la discorde chez nous, mais c’est aussi rehausser un peu plus le prestige de la Turquie dans le Maghreb.

    3/ Puisqu’ils se déchaînent maintenant sur notre Histoire, j’avoue que les Turcs m’amuseraient davantage s’ils s’occupaient de légiférer sur la contestation du génocide des Vendéens. S’ils ne les connaissent pas encore, qu’ils se précipitent sur les ouvrages de l’historien français Reynald Secher, spécialiste des guerres de Vendée. Ils y trouveront les textes de la Convention qui donnèrent l’ordre explicite d’éradiquer une population toute entière, hommes, femmes et enfants, parce qu’elle était, « ethniquement contre-révolutionnaire ». Ils y découvriront des massacres de grande ampleur qui ne furent pas le résultat de débordements de la part des exécutants, mais bien d’une politique criminelle planifiée au plus haut niveau, utilisant des méthodes préindustrielles (noyades de Carrier à Nantes) et la Terreur (tannage des peaux humaines, cannibalisme, nourrissons cuits dans des fours à pain) comme stratégie militaire.

    J’imagine même combien il serait intéressant pour une élite turco-musulmane anti-kémaliste de découvrir combien leurs adversaires « jacobins » kémalistes doivent à cette Révolution française, qui fut aussi la matrice des grands totalitarismes du XXe siècle (bolchévisme et nazisme) et des grandes idéologies modernistes du monde musulman auxquels s’opposent islamistes turcs et Frères musulmans arabes !

    Si nos gouvernants ont décidé de nous faire détester par des pays émergents qui comptent de plus en plus, comme le Mexique (avec l’affaire Cassez) ou la Turquie, qu’ils nous le disent clairement. De ce point de vue, les résultats engrangés durant l’année 2011 sont exceptionnels !

    Le Maroc a interdit ce 24 décembre un numéro de L’Express figurant Mahomet. Début de scandale dans notre presse bienpensante. Et alors ? Nouvelle leçon de Droits de l’Homme à attendre ? Il ne suffit pas de la Tunisie, du Mexique, de la Turquie, il nous faut maintenant nous fâcher avec le Maroc ? Nous ne sommes pas en train de parler d’un titre de presse français sur le territoire français mais d’un titre français sur le territoire marocain. Les Marocains n’ont-ils pas le droit de faire ce qu’ils veulent chez eux ? Ils seraient donc obligés de distribuer L’Express ? Ils n’auraient pas le droit d’estimer que ce numéro peut constituer un trouble à l’ordre public ? Le PJD (parti islamiste) n’est-il pas encore assez fort (il gouverne) à nos yeux qu’il faudrait lui donner encore un coup de main ? Il y a un très bon historien du Maroc (je ne peux que recommander son excellente et tout récente Histoire du Maroc), Bernard Lugan qui ne doit pas en revenir en ce moment ! Il y a quelques jours, l’émission qu’il enregistrait pour I-Télévision avec Robert Ménard, afin de présenter un décapant essai « Décolonisez l’Afrique ! » (paru aux éditions Ellipses début décembre) a été purement et simplement censurée, c’est-à-dire enregistrée mais jamais diffusée. Nos amis marocains devraient poser la question à la France : si vous interdisez de parole votre plus grand historien de l’Afrique, pourquoi alors ne pourrions-nous pas (de temps en temps mais c’est tellement rare !) bloquer la distribution de l’un de vos titres de presse sur notre territoire ?

    A la vitesse à laquelle la France multiplie les querelles, il faut maintenant se poser une question. La bêtise suffit-elle à tout expliquer ? Ou bien y-a-t-il une force plus profonde qui pousse dans cette direction ?

    Aymeric Chauprade (Carnet de bord d'Aymeric Chauprade, 24 décembre 2011)

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  • La Religion du poignard...

    Paru en 2009 aux éditions Galilée, La Religion du poignard est un court essai de Michel Onfray consacré à Charlotte Corday. Il fait de la jeune Normande, qui, en juillet 1793, par conviction politique, poignarde mortellement le sinistre Jean-Paul Marat, le symbole d'un républicanisme intransigeant capable d'aller jusqu'au tyrannicide... On notera que Pierre Drieu la Rochelle admirait lui aussi ce personnage et qu'il lui a consacré en 1939 une belle pièce de théâtre, intitulée sobrement Charlotte Corday, dans laquelle il mettait en scène l'éternelle débat sur la question des fins et des moyens en période révolutionnaire...

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    "Charlotte Corday incarne le refus d’une gauche de ressentiment qui jouit de l’occasion offerte par 1789 pour donner libre cours à sa haine, ses jalousies, ses envies. Elle qui a lu Plutarque et Corneille, son ancêtre, elle ne se contente pas de pérorer dans un temps où l’on parle beaucoup, souvent à tort et à travers : elle agit. Quel intérêt de lire et d’admirer les grands romains de la république si, dans ces circonstances historiques particulières, on ne se hisse pas à leur hauteur ? Elle dit clairement son républicanisme et son mépris de la faiblesse du Roi, elle affirme les idéaux des Lumières et se soucie comme d’une guigne des vertus chrétiennes, elle peste contre le dévoiement de l’esprit de 1789 dans le sang de la Terreur, elle est la véritable Amie du Peuple alors que Marat, emblématique homme du ressentiment, se sert de la Révolution française pour régler des comptes avec le monde qui ne lui a pas donné ce qu’il attendait : titres de noblesses, visibilité mondaine, argent, pouvoir, honneur, reconnaissance institutionnelle.
    Charlotte Corday incarne le tyrannicide, cher au cœur des amis de Plutarque. Elle incarne la morale et la vertu, la pureté et l’idéal dans un monde où triomphent le vice, l’immoralité, l’impureté, la haine. Son geste fonde la « religion du poignard », selon les mots de Michelet, une religion sans Dieu bien utile en nos temps déraisonnables de nihilisme triomphant."

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  • Personnalités "préférées" ou "politiquement correctes" ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un plaisant billet d'humeur de Philippe Randa, cueilli sur le site Voxnr et consacré à l'étonnant classement des personnalités préférées des Français réalisé par le Journal du dimanche...

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    Personnalités "préférées" ou "politiquement correctes" ?

    Le classement des personnalités préférées des Français, réalisé par l’Ifop pour Le Journal du Dimanche, est, paraît-il, attendu chaque année avec impatience. Ah bon !

    La cuvée 2012 est toutefois surprenante. D’abord, les trois premiers noms : Numéro 1 (à nouveau), Yannick Noah. Numéro 2, Zinedine Zidane. Numéro 3, Omar Sy… Ceux qui doivent être heureux sont les obsédés de l’anti-racisme : ce classement est la concrétisation de tous leurs rêves… ou de leurs fantasmes : pas un « de souche »(1) ne vient semer le « trouble de la repentance » sur les premières marches du podium. Voilà une société comme ils la désirent tant. Elle est là… du moins dans les réalisations tarifées de l’Ifop.

    Les noms suivant dans la liste déparent à peine : Gad Elmaleh, Jean Dujardin, Jamel Debbouze, Dany Boon et Florence Foresti… Seuls des esprits chagrins pourraient demander : « Pourquoi Jean Dujardin et Florence Foresti ? » Pourquoi pas !

    Ce classement dont le résultat a été largement diffusé dans les médias laisse perplexe. Sauf à imaginer que le « politiquement correct » ait justifié toutes les « corrections » nécessaires au nom du « lourd fardeau de l’homme blanc », tel que l’avait défini voilà déjà longtemps Rudyard Kipling et si donc, ce classement correspond à la réalité, y a-t-il vraiment de quoi s’enthousiasmer au-delà de toute considération politique ? Car ces personnalités « préférées » s’avèrent être exclusivement des sportifs et des saltimbanques. Loin de moi l’idée de mépriser les premiers comme les seconds, mais il est tout de même difficile de croire que les noms qui viennent spontanément à l’esprit des citoyens soient ceux d’un joueur de tennis dont les prouesses sur les cours remontent tout de même à 1983 (tournoi de Roland-Garros), 1991 et 1996 (victoire en Coupe Davis de l'équipe de France dont il était capitaine)… Ce n’est pas rien, mais date tout de même de plus de 16 ans ! La chansonnette dans laquelle il s’est reconverti depuis, pas trop mal d’ailleurs, peut difficilement expliquer la pérennité d’un tel engouement.

    De même, d’un joueur de football, certes exceptionnel, mais dont la fin de carrière reste entachée par une expulsion en finale de Coupe du monde sur carton rouge pour un coup de tête au thorax à un joueur adverse. Pour beaucoup, cela priva la France de la victoire… Et ses prestations, depuis, dans de multiples spots publicitaires ne font guère envisager sa reconversion possible sur les planches pour jouer du Shakespeare.

    Plus stupéfiant encore est le troisième « élu », le comédien Omar Sy, bien rigolo avec son complice Fred dans les sketchs TV « Service après-vente des émissions », dont le talent n’est, lui aussi, pas en cause encore une fois, mais qui ne doit sa soudaine « starisation » qu’au succès d’un film sorti en salle à peine 9 mois plus tôt.

    C’est bien connu grâce à Blaise Pascal, « le cœur a ses raisons que la raison ignore », mais il fut une époque où les personnalités d’un tel classement avaient noms Cousteau, commandant de son surnom, ou même Pierre, Abbé de son état… Quoi que l’on pense d’eux, le premier a permis au grand public de découvrir le monde de la mer et ses mystères, ce qui n’est pas tout à fait rien… et le second, même si ses prestations finissaient par irriter jusqu’aux plus tolérants, a contribué a soulager bien des misères…

    Ni l’un, ni l’autre n’étaient mes personnalités « préférées », mais je conçois qu’elles l’aient été pour beaucoup… La cuvée 2012, non, finalement, me laisse vraiment dubitatif.

    Enfin, je souhaite tout de même une très bonne nouvelle année à tous ceux qui ont la faiblesse de lire mes « chroniques barbares »(2)… et s’il y a parmi eux des sportifs et des saltimbanques, j’espère qu’ils ne me tiendront pas trop rigueur de mon très mauvais esprit !

    Philippe Randa

    1) Ou « souchiens », selon la bien peu délicate expression d’Houria Bouteldja, porte-parole du parti des Indigènes de la République, qui a été, pour cela, mise en examen pour racisme anti français et injure raciale à l’égard des Français sur plainte de l’AGRIF (association contre le racisme anti-blanc et anti-chrétien - http://lagrif.fr) devant le tribunal de Toulouse.

    (2) Je leur promets de faire tout mon possible pour laisser passer le moins de fautes d’étourderie possible… même si, hélas ! on sait tous trop bien ce que valent les bonnes résolutions de début d’année. La preuve, sans doute, avec cette première chronique de 2012.

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  • Canal Mussolini...

    Les éditions Liana Levi viennent de publier Canal Mussolini, un roman d'Antonio Pennacchi, qui a reçu en 2010 le prix Strega, l'équivalent du prix Goncourt en Italie. Un précédent roman de cet auteur, intitulé Il fasciocommunista, a déjà été traduit en français sous le titre Mon frère est fils unique (Le Dilettante, 2007), après son adaptation au cinéma avec le remarquable acteur italien Riccardo Scamarcio.

    Politiquement incorrecte et inclassable, l'oeuvre de Pennacchi fait grincer des dents. Si l'homme n'est pas banal - ouvrier  pendant une quinzaine d'années, il s'est lancé tardivement dans des études universitaires et a publié son premier roman à 44 ans -, son parcours politique l'est moins encore, puisqu'il est passé en quelques années des jeunesses du MSI (néo-fasciste) à l'extrême-gauche maoïste. Plus récemment, s'il a fait partie des intellectuels qui se sont radicalement opposés à Berlusconi, il l'a fait, pour sa part, sur des bases assez originales, puisqu'il a soutenu en 2011 une liste facho-communiste aux élections municipales de sa ville natale de Latina, comme l'a raporté le quotidien le Monde. Difficile pour un journaliste parisien conformiste et bien propre sur lui de comprendre des déclarations comme celle-ci :« Pour vous, les Français, c'est facile de faire le tri dans votre héritage. La droite pétainiste a collaboré avec les nazis, elle était raciste. Donc elle est à juste titre condamnée. En Italie, c'est plus compliqué. La dictature fasciste n'a pas tout de suite été raciste. Des architectes juifs ont inventé l'architecture rationaliste comme à Latina. La bonification est une reconquête des terres au profit des plus pauvres. Le jugement de l'Histoire sur le fascisme ne peut pas être totalement négatif. »

    Pas étonnant, donc que Marcelle Padovani, du Nouvel Observateur ait pu dire de Canal Mussolini que cet "hommage vibrant au côté laborieux du fascisme, à sa volonté de réformer et reconstruire l'Italie" avait quelque chose de révisionniste... Mais pour Philippe Chevilley, dans les Echos, c'est surtout "un tableau saisissant, humain mais sans concession, de cette « conquête » de l'Italie fasciste - façon western mussolinien". A lire, donc !

     

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    "Les Peruzzi: dix-sept frères et soeurs, une tribu. Des paysans sans terre, tendance marxiste, à la tête dure et au sang chaud. Parce qu’un certain Benito Mussolini est un ami de la famille, ils abandonnent le rouge pour le noir. En 1932, avec trente mille autres affamés, ils émigrent dans les marais Pontins, au sud de Rome, où démarre le chantier le plus spectaculaire de la dictature. Huit ans sont nécessaires pour creuser un gigantesque canal, assécher sept cents kilomètres carrés de bourbiers infestés de moustiques et bâtir des villes nouvelles. Enfin, les Peruzzi deviennent propriétaires de leurs domaines. Mais tandis que l’histoire emporte les aînés dans le tourbillon des conquêtes coloniales et de la Seconde Guerre mondiale, au Canal, les abeilles d’Armida, l’ensorcelante femme de Pericle, prédisent un sombre avenir. Entre chronique et farce, Pennacchi signe un roman époustouflant où la saga d’une famille sur trois générations croise un demi-siècle de l’histoire italienne."

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