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Métapo infos - Page 1469

  • Les dévots de la pensée mythique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jack Dion, publié sur le site de Marianne et consacré à un exemple récent et édifiant de manifestation de la pensée unique dans les médias du système...

     

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    Les dévots de la pensée mythique 

     

    Quel est le point commun à ces éminences du clergé médiatique que sont Christophe Barbier, Nicolas Beytout, Dominique Seux, François Lenglet, Jean- Marc Vittori, Franz-Olivier Giesbert, Erik Izraelewicz, Eric Le Boucher, Yves de Kerdrel et consorts ? Nonobstant leurs différences, ils ont fait du « coût du travail » leur cible unique.  

    Nos Excellences ne prennent du rapport Gallois que ce qui les intéresse pour fonder le raisonnement suivant : si la France va mal (et c’est le cas), si son industrie s’est rabougrie (et c’est la réalité), si elle exporte moins (et cela ne se discute pas), c’est parce que le travail coûte trop cher. En vertu de quoi, une économie massive sur les « charges » (qui sont la partie du salaire consacrée aux cotisations sociales ) devrait remettre la machine en marche et la faire repartir comme par miracle. Amen. 

      

    On entend cette petite musique du matin au soir, sans que personne parmi les membres du chœur susdit s’interroge le moins du monde sur les carences d’un tel raisonnement. S’il suffisait de baisser les charges pour relancer les investissements industriels, cela se saurait puisque c’est déjà le système en vogue pour les bas salaires. Si la compétitivité était indexée sur le faible niveau des salaires, la Grèce, l’Espagne et le Portugal devraient figurer dans le top du top. Si les cadeaux aux entreprises sans contre partie permettaient de stimuler le made in France, Arnaud Montebourg serait le premier à brûler un cierge pour fêter l’événement. 

    Les hauts dignitaires de l’Eglise médiatique ne rentrent pas dans ce genre de considérations. Le coût du travail est leur nouveau mantra, et nul ne les fera dévier de leur mission évangélisatrice. Habitués à se tromper, ils persistent et signent. Tout comme ils étaient pour le traité  de Maastricht en 1992, pour le traité européen en 2005, pour le nouveau traité européen signé par François Hollande, ils sont pour la version « coût du travail » du choc de compétitivité, notion imposée dans le débat public par les tenants de l’orthodoxie néolibérale grâce aux tergiversations d’un PS qui ne sait plus sur quel pied idéologique danser.   

    Les maîtres à (bien) penser ne parlent jamais du coût du capital, du coût des dividendes, du coût de la rente, du coût des délocalisations, du coût des fuites de capitaux, du coût des placements financiers, ou même du coût de la niche fiscale dont ils bénéficient en tant que journalistes. En revanche, le coût du travail salarié, cela les révulse au plus haut point, et ils n’hésitent pas à monter en prêche pour appeler les malheureux à se sacrifier en place publique. Au passage, ils en oublient les voix iconoclastes faisant remarquer qu’il ne faut pas mettre dans le même panier grandes et petites entreprises, et que la compétitivité dépend aussi de l’effort de recherche, de l’innovation, du financement des banques ou du patriotisme industriel, sans lequel nul ne peut résister aux conséquences de la mondialisation sauvage. Pour la nouvelle cléricature, ces considérations impies sont vouées au grand bûcher de l’Inquisition.   

    Quelqu’un a dit : « La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes. » Il s’appelait Keynes. Encore un hérétique.

     

    Jack Dion (Marianne, 10 au 16 novembre 2012)

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  • Tartuffe au bordel...

    « Nous sommes face à la vertu, à la nouvelle, à la fausse vertu. C’est le visage que prend le vice aujourd’hui »

    Les éditions Le dilettante viennent de publier Tartuffe au bordel, un pamphlet vigoureux (certes !...) d'Alain Paucard. Anar de droite et ronchon, Alain Paucard est un polémiste redoutable à qui l'on doit, entre autres, Les criminels du béton (Les Belles Lettres, 1991) ou La crétinisation par la culture (L'Age d'Homme, 2000).

     

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    "Et une fois de plus, comme un seul homme, la Rosalie au canon, l’étendard brandi et donnant du clairon, Alain Paucard lance l’assaut, fonce dans la brèche ! Celui qui défendit, seul contre tous, la mémoire calomniée de Joseph Staline, prit fait et cause pour la série B, déchaîna sa ire contre les vacances, se fit le Bossuet du pur malt, sacrifia au culte d’Audiard et fit de Guitry l’une des très riches heures de la langue et de l’esprit français, ramasse aujourd’hui l’épée de Condé pour relever l’honneur du tapin, défendre en sa vérité la prostitution gauloise, menacée par une législation inique et maladroite. « Touche pas à ma pute » tonne le père Paucard depuis cette chair(e) généreuse où il aime tant à monter pour dénoncer les dérives puritaines, les hypocrisies bien-pensantes et la connerie au pare-chocs de 4x4 qui menace la si poétique péripatéticienne, lieu de mémoire et figure clé du paysage français. Partant de la sage constatation qu’« il y a deux sortes de clients de prostituées : ceux qui vont les voir parce qu’ils n’ont pas de femme et ceux qui vont les voir parce qu’ils en ont une », Dom Paucard fait feu de tout bois, multiplie les exemples historiques, déroule toute une casuistique précise, inspirée de l’histoire récente, visant à démontrer que la prostitution ou art du monnayage érotique participe, non de l’esclavage (même si elle en prend souvent la forme), mais d’un exercice consenti de la liberté, une forme de commerce plus équitable que prévu. Démonstration étayée, et c’est l’un des plaisirs de ce libelle, par une expérience personnelle (n’oublions pas qu’il est l’auteur du Guide Paucard des filles de Paris, 1985) où flamboie cette maxime cinglante et roborative : « LA CHAIR N’EST PAS TRISTE, CERTES, ET VOYEZ DANS MON LIVRE. »"




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  • Réélection d'Obama : les colonies de l'Amérique se réjouissent...

    Nous reproduisons ci-dessous ce point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur Europe solidaire, l'un des sites qu'il anime, et consacré à la couverture des élections américaine en Europe et à ce qu'elle révèle...

     

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    Réélection d'Obama : les colonies de l'Amérique se réjouissent

    Lorsqu'une campagne électorale se déroule dans le pays colonisateur, les élites des pays colonisés se passionnent pour l'évènement. Pourtant, le résultat des élections dans la métropole ne change rien à leur sort.
    On pense à cette situation fictive lorsque l'on constate le battage médiatique invraisemblable qui a mobilisé les Européens au cours de la campagne électorale américaine. Il trouve son paroxysme aujourd'hui, alors que tous les gouvernements européens, comme les dirigeants de l'Union européenne, se précipitent pour être les premiers à féliciter l'heureux vainqueur. Les propos de celui-ci ne devraient pas cependant laisser beaucoup d'illusions aux colonies. Selon Obama, grâce à cette réélection, avec l'aide de Dieu, l'Amérique va confirmer son leadership, notamment au Pacifique, et continuer à offrir son modèle au reste du monde. 

    Les colonisés que nous sommes devraient-ils s'en réjouir?  L'expérience des dernières mois sous la présidence d'Obama ne plaide pas en ce sens. Comme le dit ce matin John Mac Arthur, auteur de « L'illusion Obama » (Les Arènes), il n'y aura pas de grandes différences, dans aucun domaine, entre un président démocrate et un président républicain. Dans les deux cas continuera la domination des intérêts financiers américains sur le monde dit développé.

    La seule liberté qui restera aux peuples européens colonisés sera de se réjouir de la domination américaine parce que celle-ci pensent-ils les protégera d'une menace manipulée depuis le 11 septembre par les Etats-Unis, celle de la "Terreur", reprise aujourd'hui sous la forme du grand khalifat musulman intégriste qui bientôt réunirait tous les peuples du Moyen-Orient, de l'Afrique et de l'Europe. S'y ajouterait aujourd'hui, toujours selon la softwar américaine, celle de la Chine et pourquoi pas d'une Russie qui se réarmerait. 

    Mais que les Européens ne se réjouissent pas trop. Lorsqu'ils ne seront plus en état de maintenir leur influence, si ces menaces, imaginaires ou réelles, se précisaient,  les Etats-Unis n'auront qu'une priorité, se replier sur leurs terres d'origine, La petite Europe, démissionnaire sur tous les plans, ne sera plus alors pour eux qu'une grenouille fascinée attendant d'être avalée.

    Jean Paul Baquiast (Europe solidaire, 7 novembre 2012)

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  • Les populistes ...

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    Le numéro de novembre 2012 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré aux populistes. On pourra y lire, notamment, des articles d'Alain de Benoist ("La cause du peuple" ), de François-Laurent balssa ("Le social-populisme de Marine Le Pen"), de Pierre Alexandre Bouclay ("L'europe des populismes"), de Pascal Meynadier ("Le populisme libertarien du Tea Party"), et de François Bousquet ("Le populisme avant le populisme" ; "Christopher Lash, le populisme à la source"), ainsi qu'un entretien avec Vincent Coussedière ("Le populisme est le retour du refoulé de l'existence des peuples".

    Hors dossier, on pourra aussi lire des entretiens avec Jean-Philippe Immarigeon ("L'Amérique se pense comme un aboutissement") et avec  Guillaume de Tanoüarn. Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett et d'Eric Zemmour.

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  • Le mariage et les enfants, des biens de consommation ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré à la question de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples d'homosexuels... 

     

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    Le mariage et les enfants, des biens de consommation ?

    À l’origine, tout le monde pensait que le projet de loi sur le mariage des homosexuels était l’un des attrape-nigauds (en termes crus, attrape-couillons) par lesquels les politiciens amusent la galerie, faute de pouvoir agir sur les vrais dossiers. Et puis, très vite, on a compris que derrière l’attrape-nigauds s’était glissé l’un de ces projets très réels par lesquels les fanatiques de la déconstruction veulent détruire un peu plus les fondements qui continuent de structurer les sociétés européennes aussi malades soient-elles.

    La question posée ne concerne nullement la tolérance ou le respect à l’égard de particularités sentimentales ou sexuelles minoritaires. L’homosexualité n’est pas une nouveauté historique. Il serait facile de dénombrer d’illustres personnages, rois, reines ou grands seigneurs des temps anciens qui préféraient la fréquentation intime du même sexe, et dont les chroniques anciennes se sont parfois moquées.

    La vie privée est l’affaire de chacun et, tant que les préférences particulières ne dégénèrent pas en manifestations provocantes et en prosélytisme outrancier, il n’y a rien à objecter. Le respect du secret de la « privacy », comme disent les Anglais, s’impose. En France, par la création du « pacte civil de solidarité et de concubinage » (pacs), la loi a créé un cadre légal permettant à deux personnes du même sexe (ou de sexe différent) de vivre ensemble avec une série d’avantages sociaux ou fiscaux. Il s’agit d’une consécration sociale du désir d’amour ou d’affection.

    Le mariage est autre chose. Il ne se rapporte pas à l’amour, même quand il en est la conséquence. Le mariage est l’union entre un homme et une femme en vue de la procréation. Si l’on enlève la différence de sexe et la procréation, il ne reste rien, sauf l’amour qui peut s’évaporer.

    À la différence du pacs, le mariage est une institution et pas un simple contrat. L’institution du mariage est définie par un ensemble de droits et de devoirs réciproques non seulement entre les époux, mais envers les enfants à naître. La cité (autrement dit la loi et ses représentants) intervient pour célébrer solennellement le mariage (devant le maire), estimant qu’elle en a besoin dans l’intérêt général. Jusqu’à maintenant, aucune société n’a jamais pensé avoir besoin de couples homosexuels pour se perpétuer.

    Insistons sur ce point, le mariage n’est pas une célébration de l’amour. Le mariage est une institution fondée sur la filiation et la parenté, même si les circonstances, parfois, ne permettent pas la venue d’enfants. La présomption de paternité est son nœud fondateur. Nos contemporains, comme voici 3000 ans les héros de l’Iliade (Achille, fils de Pélée, Ulysse fils de Laerte, etc.) continuent de se penser comme fils ou filles de ceux dont ils sont nés. Et peu importe la bonne ou la mauvaise entente entre les générations. La rupture de filiation est toujours un drame. Pour les enfants nés hors mariage, les recherches en paternité ne se rapportent pas qu’à d’éventuels héritages, mais à un besoin impérieux de savoir d’où l’on vient, de qui l’on est l’enfant.

    Il faut aussi parler de l’adoption qui est toujours un risque et une souffrance. Certains couples homosexuels exigent de pouvoir adopter un enfant, un peu comme on achète un chien, un chat ou un instrument sexuel. Pour le moment, la loi nie l’analogie entre l’adoption par un couple homosexuel et par un couple formé d’un homme et d’une femme unis par le mariage. Elle estime à bon droit qu’un enfant, pour son équilibre ultérieur, a besoin d’un père et d’une mère. C’est donc l’intérêt de l’enfant qui est pris en compte et non les lubies ou les désirs de jouissance de certains adultes.

    En clair, il serait destructeur de changer la définition de la filiation et de la famille pour répondre aux attentes égoïstes de couples homosexuels très minoritaires. Ceux-là ont droit au respect de leurs différences, pour autant qu’ils ne détruisent pas une institution qui a été conçue dans l’intérêt des enfants. Si l’on admet le « mariage pour tous », pourquoi ne pas l’étendre à sa guenon ou à son chien préféré, à son frère ou à sa sœur, à son père ou à sa mère ? Pourquoi ne pas prévoir le mariage d’une femme avec deux ou trois hommes ? Toutes ces extravagances, on peut s’y adonner plus ou moins discrètement hors mariage. La seule question, finalement, consiste à se souvenir que le mariage n’est pas un bien de consommation ouvert à toutes les fantaisies.

    Il est vrai qu’intervient en force la mode du gender, la « théorie des genres » (gender studies) venue des Etats-Unis et enseignée désormais dans les programme scolaires du second degré. Cette mode prétend que l’identité sexuelle est le résultat d’une construction sociale. Simone de Beauvoir écrivait déjà dans Le Deuxième Sexe, « on ne nait pas femme, on le devient ». Elle s’inspirait de la théorie de Sartre selon qui l’identité se réduit au regard que les autres portent sur nous. C’était idiot, mais nouveau, donc intéressant et « vendeur ». Les théoriciens desgender studies sont des féministes extrémistes et des homosexuels qui entendent justifier leurs particularités en niant qu’il y ait des femmes et des hommes – et sans doute aussi qu’il y ait des biches et des cerfs, des brebis et des béliers… (1) Comme cette fraction de la population dispose d’un haut pouvoir d’achat, son influence sur les décideurs de la « pub » est considérable. D’autant que leurs lubies relayées par les médias favorisent les nouveautés et les modes dont se nourrit le système marchand (2). Il est évident que pour ces toqués dorés sur tranche, le modèle familial fondé sur l’hétérogénéité des sexes et sur les enfants, n’est aussi qu’un « conditionnement social » qu’il faut éliminer. Ce sera plus difficile qu’ils ne l’imaginent.

     

    Dominique Venner (Site de Dominique Venner, 6 novembre 2012)

     

    Notes

    1. J’ai publié dans La Nouvelle Revues d’Histoire n° 30 (dossier Les femmes et le pouvoir), p. 40, un florilège des élucubrations de Mme Françoise Héritier, professeur honoraire au Collège de France, pour qui les différences physiques entre les hommes et les femmes, viendraient de la domination exercée par les mâles sur les femelles durant les millénaires du Paléolithique, les messieurs se réservant la nourriture carnée, alors qu’il imposaient aux dames d’être végétariennes… comme Hitler. Lumineux, non ?
    2. Réflexion sur le système marchand développée dans mon livre Le Choc de l’Histoire (Via Romana, 2011).
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  • A droite et à gauche... (3)

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    "L'homme social ne va pas sans une part maudite, sans le prélèvement opéré par le Minotaure collectif sur les jouissances individuelles. Pour le dire autrement, une société a besoin pour survivre de se donner des objectifs collectifs et, pour être aimée, de s'appuyer sur les sacrifices qu'on lui consent. En un mot, le nihilisme petit-bourgeois qui se cache derrière les objectifs grotesques du tueur norvégien, c'est la philosophie individualiste poussée à ses dernières conséquences."

    Jacques Julliard, « La part du Minotaure », (Marianne, été 2011)

      

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    "Si tous les métèques voulaient tous une blonde à gros seins, un 4x4, un gros frigidaire, un écran large à plasma, une connexion Internet Wifi, alors les États-Unis avaient gagné, car tout ça, ces gadgets qui améliorent la vie, c'étaient eux. Rien qu'eux. En les copiant, en les imitant, on devenait comme eux. On partageait les mêmes conforts, les mêmes soucis, les mêmes pannes. On finissait par adopter leurs idées sans s'en apercevoir. Le confort, mes frères et mes sœurs, est subversif. La télévision est un préservatif, le canapé une arme anti-émeute."

    Jean-Luc Marret, Guerre totale (L'Éditeur, 2011)

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    "Hélène aimait les étrangers, ce qui n'était pas elle, la différence, l'Autre.

    Elle s'en était fait une espèce de religion, bien à l'abri dans son quartier chic parisien, protégé par la caméra couleur qui filmait la rue devant son loft et sa porte blindée, design scandinave. Elle aimait les étrangers mais pas dans son quartier. Elle participait aux fêtes officielles, soutenait les sans-papiers, employait au black une femme de ménage ivoirienne – son principal lien avec l'Afrique, et voyageait dans le Sud, comme on allait jadis à l'Église – pétrie de recueillement, l'âme sensible ; elle se sentait coupable de tout.

    Coupable de la colonisation, de la faim dans le monde, du racisme. De tout. Dans le souk, un homme l'approcha et lui parla. Il avait un beau sourire. Des dents blanches. Il sentait bon le Sud. Il n'était pas comme les parisiens un peu grisâtres et efféminés.

    C'était un vrai homme. Ils couchèrent ensemble. Elle se donna au Sud, tenta quelques caresses osées qui confortèrent les fantasmes de l'homme sur les Occidentales, ces putes. Il éjacula vite et bien. Trop vite, peut-être. Puis, il la donna à ses amis, qui la baisèrent, sodomisèrent, corps contraints, chairs tordues, possessions. Puis, ils la donnèrent à l'Armée islamique de Libération, qui exigea une rançon. Elle fut décapitée dans une décharge, au milieu d'enfants qui cherchaient à bouffer."

    Jean-Luc Marret, Guerre totale (L'Éditeur, 2011)

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    "Une société est un éparpillement de mémoires, un amoncellement de poches à rancune et de comptes à régler ; un peuple est une histoire longue, ou plus exactement l'unité de cette histoire. Les deux coexistent, bon an mal an, et il n'est pas bon que l'un chasse l'autre. Le peuple sans société devient une mystification et la société sans peuple, un capharnaüm. Or à force d'encenser la diversité, les identités et les « nouveaux mouvements sociaux », on exalte le social au point de découper le corps du peuple à la tronçonneuse, en Landru électoraliste et arithméticien."

    Régis Debray, Rêveries de gauche (Flammarion, 2012)

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    "On a beaucoup dit en France que le Parti communiste était le principal parti de la Résistance. Moi, j'ai vu le Parti communiste détruire des foyers de résistance parce qu'ils n'étaient pas communistes. En mars 1944, j'ai vu, dans notre région, un maquis communiste détruire et tuer tous les membres d'un maquis gaulliste, simplement parce qu'ils étaient gaullistes."

    Jacques Ellul, Ellul par lui-même – Entretiens avec Willem H. Vanderburg (1979)

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    "Vais-je peiner Jahid en lui disant que je n'ai jamais pu supporter le rap, avec ses révoltes conformes. Ce sont de faux méchants et de vrais cons, démagos, rebelles pour show-biz... c'est de la variétoche sauce pseudo-voyou, du mainstream cuisiné en superradical, bientôt il y aura une rap Academy. Au moins l'autre ne triche pas . Ils font les marioles avec leur vocabulaire violent, mais ils sont dans un créneau d'assistante sociale. Ils sont forts pour organiser des combats de pitbulls dans des caves mais ils se chient dessus à l'idée de ne pas passer sur Skyrock. On connaît le système. La radio s'enrichit sans état d'âme en passant des disques « radicaux », et les groupes formatent leurs disques en fonction de leurs possibles passages. La culture rap, des brutes en short avec des chaînes en or et des voitures attrape-meufs, c'est la culture de la possession des signes extérieurs de richesse... sur une musique inexistante, toujours le même discours. Un univers de menaces, morsures, armes à feu, gangsters, bastons, baskets, ghetto-blasters, gangs, crans, crew, machos, beuh, DJ, platines, scratch, radio, radiateur, clans, clous, thune, Nike, nique, playlist, hip-hop..."

    Marc-Edouard Nabe, L'homme qui arrêta d'écrire (2010)

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    Le récent accueil, empressé et quelque peu servile, de Benjamin Netanyaou par François Hollande me refait penser à ces deux citations tirées d'une lecture estivale de Marianne (4 au 10 août 2012) :

    «Les immigrés volent, les immigrés violent, les immigrés propagent le SIDA et la tuberculose. » Elie Yishaï, ministre de l'Intérieur d'Israël

    « L'immigration est un danger stratégique menaçant le caractère juif et démocratique de l'État d'Israël. » Benjamin Netanayou, premier ministre d'Israël

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    La démocratie dans une civilisation industrielle complexe est une plaisanterie – puisque ça ne signifie rien d'autre que la concentration de toutes les ressources entre les mains de quelques ploutocrates doués et le gouvernement souterrain par ce groupe sous des formes extérieures de démocratie

     

    Lovecraft, Lettre à Miss E. Toldridge du 25 juillet 1931

     

     

     

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    Le général De Gaulle disait : « La dégradation de l'État entraine infailliblement la perte de l'indépendance ». La perte de l'indépendance, pour un peuple, c'est la perte de son identité. Or, un peuple, c'est un tout. Un ensemble clairement situé, un perpétuel devenir, mais qui ne se transforme qu'en restant lui-même. Un peuple se grandit en se donnant une forme, et en cherchant pour cette forme à se donner un destin. Mais, il n'y a pas de forme sans institutions, pas de forme sans Etat. L'Etat, c'est le moyen pour un peuple de se donner un rythme. Et c'est vrai que le rythme crée du sens, que la forme crée du contenu.

    Alain de Benoist, « Nostalgie du futur » (Le Figaro-dimanche, 24-25 décembre 1977)  

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