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Influences américaines à l'Elysée et au gouvernement ?....

Nous reproduisons ci-dessous un article de Daoud Ertegun cueilli sur le site de Fils de France et consacré à la stratégie d'influence payante menée par la French-american Foundation en direction des élites politico-médiatiques françaises...

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Influences américaines à l'Elysée et au gouvernement ? Pour en savoir plus sur la FAF...

Récemment, nous nous félicitions de l’infléchissement annoncé de la politique étrangère française. Du retour des “élèves” d’Hubert Védrine au Quai d’Orsay et dans les plus hautes sphères de l’État. Et surtout des déclarations de François Hollande annonçant qu’il allait rééquilibrer nos relations avec les USA et Israël. Comme souvent, comme toujours, ce n’est pas si simple…

Connaissez-vous la FAF ? Il est probable que non. La FAF donc, acronyme de French American Foundation, Fondation franco-américaine en nos contrées, a été fondée en 1976 par les présidents Gerald Ford et Valéry Giscard d’Estaing. Son objectif ? « Renforcer la relation franco-américaine considérée comme un élément essentiel du partenariat transatlantique. » Le tout avait été théorisé trois ans auparavant, au sein du Council Of Foreign Relations – organisme transnational basé à New York et rassemblant le gratin de la finance, des médias et de la politique –, afin de tourner la page des velléités d’indépendance gaullienne. Ses méthodes ? Repérer de jeunes talents, des Young Leaders, issus de la société civile ou promis à un brillant avenir politique dans les sphères politiques et médiatiques. Bref, pour aller court : recruter de futurs agents d’influence.

La sélection est sévère, beaucoup d’appelés et un seul élu, ou élue, chaque année. En revanche, que le lauréat soit de gauche ou de droite importe peu ; inutile de mettre tous ses œufs dans le même panier. En revanche, le palmarès est impressionnant.

Pour les médias :

• Emmanuel Chain, ancien présentateur de l’émission Capital sur M6 ;

• Jérôme Clément, ancien patron de la chaine Arte ;

• Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde et fondateur du site Slate ;

• Bernard Guetta, chargé de la géopolitique sur France Inter ;

• Erik Izraelewicz, actuel directeur du Monde ;

• Laurent Joffrin, ancien directeur de Libération et actuel directeur du Nouvel observateur ;

• Alain Minc, essayiste, donneur de conseils et ancien mentor du Monde ;

• Christine Ockrent, ancienne présentatrice du journal télévisé de France 2 et ancienne directrice de la chaîne France 24, la voix de la France dans le monde ;

• Denis Olivennes, qui a dirigé Le Journal du dimanche, Paris Match et Europe 1 ;

• Matthieu Pigasse, directeur des Inrockuptibles.

Ça fait déjà beaucoup.

À droite et en politique, on trouve encore :

• Alain Juppé, ancien Premier ministre, ancien président de l’UMP et actuel maire de Bordeaux ;

• François Léotard, ancien ministre de la Défense ;

• Valérie Pécresse, ancien ministre de Nicolas Sarkozy ;

• Éric Raoult, ex-futur espoir de la Chiraquie ;

• Jacques Toubon, ancien prétendant à la mairie de Paris.

À gauche, parmi les anciens :

• Anne Lauvergeon, ancienne présidente d’AREVA, soit le nucléaire français ;

• Alain Richard, ancien ministre de la Défense.

Mais c’est dans l’actuel gouvernement que la FAF a décidément été à la pêche au gros : quatre ministres !

• Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif ;

• Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances ;

• Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales ;

• Najat Vallaud-Kacem, ministre du Droit des femmes.

N’oublions pas non plus Aquilino Morelle, conseiller politique à l’Élysée et le défunt Olivier Ferrand, fondateur du club Terra Nova, naguère au service de Dominique Strauss-Kahn, premier à avoir officialisé le divorce de la gauche et de la classe ouvrière.

Et le meilleur pour la fin : François Hollande en personne, issu de la promotion 1996.

Ça commence à faire beaucoup, disions-nous… Car serait-ce trop demander que les Français, au-delà de leurs origines et de leurs confessions respectives, conservent l’espoir que leur destin commun soit dicté à l’Élysée plutôt qu’à la Maison blanche ? C’était ce que voulait le général de Gaulle après les errements atlantistes de la Quatrième république. C’est cet héritage que François Mitterrand conserva et que Jacques Chirac perpétua à son tour. Après la parenthèse sarkozyste, François Hollande sera-t-il à la hauteur du legs en question ? Nous le lui souhaitons. Nous nous le souhaitons surtout, nous, fils et filles de France.

Daoud ERTEGUN (Fils de France, 12 juillet 2012)

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