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Métapo infos - Page 1373

  • Théorie du combat...

    Fondées en 2012 et spécialisées dans la stratégie et l'histoire, les éditions Astrée viennent de publier, sous le titre de Théorie du combat, un recueil de textes de Carl von Clausewitz. Un ouvrage intéressant pour ceux qui voudrait découvrir la pensée de l'auteur de De la guerre.

     

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    Les textes de Carl von Clausewitz que l’on va lire ici sont très différents mais se complètent parfaitement.
    Le premier, l’Enseignement militaire au prince de Prusse, est essentiellement pratique : il s’agit d’enseigner à un jeune prince, le futur Frédéric Guillaume IV (1795-1861), les « principes essentiels pour la conduite de la guerre ». On retrouve déjà dans ce petit texte datant de 1812 la plupart des idées qui seront développées plus tard dans le traité De la guerre, mais sous une forme condensée et d’un abord plus facile.
    Le second texte, comme son titre le laisse penser, possède au contraire une finalité théorique, tenter de dégager, selon une approche hypothético-deductive, les lois qui régissent le déroulement du combat. Cette Théorie du combat complète ainsi le texte précédent sur le plan conceptuel. On y reconnaîtra beaucoup de thèmes chers au penseur prussien : importance des forces morales, supériorité de la défensive, rôle des frottements, etc.
    Enfin, nous avons choisi de clore ce volume, par quelques développements que Clausewitz avait rédigés dans l’intention de compléter le chapitre 5 du livre V du De la guerre (« Ordre de bataille de l’armée ») et qui donnent un éclairage intéressant sur les problèmes, toujours actuels, de l’organisation interne des unités militaires.
    Ces trois textes constituent une excellente introduction à l’oeuvre clausewitzienne, que celle-ci soit théorique ou historique. Ils ont aussi le mérite non négligeable de nous permettre de comprendre le déroulement et les principes de la bataille napoléonienne, comme archétype de la bataille moderne.

     

     

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  • Récupération ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant d'Antoine Bueno, cueilli sur Atlantico et consacré à la mort d'un jeune militant d'extrême gauche au cours d'une rixe... Antoine Bueno enseigne la littérature à Sciences Po.

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    Récupération : Clément Méric une victime, oui... Un martyr, non

    A peine le jeune homme était-il tombé que la machine à récupération démarrait en trombe. Avant même qu’il se fut éteint, elle s’était emballée.

    En moins de 24 heures, Clément Méric est devenu un symbole, si ce n’est un martyr.

    Clément Méric est bien sûr une victime, mais certainement pas un martyr.

    Oui, Clément Méric est une victime. Victime d’un acte de violence que rien ne saurait excuser et dont le ou les auteurs devront répondre devant la justice. C’est bien à cela que servent le code pénal et les assises.

    Clément Méric est mort comme hélas de trop nombreux autres jeunes meurent en France, sans qu’on n’en entende jamais parler, victimes d’actes de violence.

    Alors pourquoi spécifiquement parler de Clément Méric, plus que d’un autre ?

    Menons l’enquête.

    Peut-être, si l’on en croit Anne Hidalgo, parce qu’« il est mort pour ses idées ».

    Ah, bon, d’accord.

    Et de quelles idées s’agissait-il ?

    Clément Méric pensait qu’il était mal d’être fasciste, xénophobe et raciste.

    C’est-à-dire à peu près ce que tout le monde pense depuis 1945.

    Clément Méric est donc mort de penser comme tout le monde. Ce qui rend son décès d’autant plus désolant, mais ne justifie pas à soi seul qu’on en fasse une cause nationale.

    Si ce n’est donc du côté de la victime qu’il faut chercher, voyons du côté de l’agresseur…

    Bingo ! Mais c’est bien sûr ! Clément Méric a été tué par un skin ! C’est ça qui est intolérable !

    Quant un voyou plante un gamin pour 10 euros ou un téléphone portable, c’est un drame, mais ça n’est pas intolérable. Ça n’est pas une cause nationale. On peut ne pas en parler, n’en faire ni banderole ni marche commémorative.

    Mais quand un skin tue pour des raisons idéologiques, ça c’est intolérable ! Ça c’est une cause nationale !

    Parce que c’est le Mal.

    Et… J’ai une question… Mais je sais pas si je peux… Allez, je me lance : et si ça avait été le contraire ? Si un skin avait péri de la main d’un militant d’extrême gauche ? Est-ce que ça aurait suscité autant d’indignation ?

    Mais oh ! Quel mauvais esprit ! Et quel âne ! Pas d’amalgame !

    N’empêche, dans l’hypothèse d’une improbable symétrie, c’est avec malice qu’on peut se demander si Marine se serait autant répandue que Mélanchon l’a fait pour demander la dissolution des activismes du camp adverse…

    Trêve de politique fiction, retour au réel, le Mal, c’est la figure patibulaire du Skin. Pas celle, romantique, du militant d’extrême gauche.

    Pourquoi ? Parce qu’il nous rappelle de mauvais souvenirs, le skin. Plus précisément « les heures les plus sombres de notre histoire », selon la formule consacrée.

    Ah, bon, d’accord.

    Mais quel danger représentent aujourd’hui les quelques illuminés qui continuent à se raser le crâne et se faire tatouer des croix gammées sur la gencive ou celtiques derrière les oreilles ?

    Euh… Peu importe.

    Parce que, ce qui importe, c’est qu’à l’occasion d’un fait divers on puisse raviver le brasier bien froid du XXème siècle, réagiter le spectre décomposé des vieux affrontements idéologiques, rebrandir l’épouvantail usé du fascisme.

    On en profite pour simplifier le monde, lui retrouver des pôles, un Bien et un Mal, en l’enduisant au passage de « peste brune », de « plus jamais ça », de « no passaran ». Bref d’anachronisme.

    Ou de nostalgie. A la nostalgie du paumé d’extrême droite répond celle de l’anti-fascisme. C’est confortable. C’est connu. Tout le monde s’y retrouve. Nostalgie d’un monde manichéen, donc intelligible.

    Bien utile, bien opportun, bien pratique pour, le temps d’une émotion suscitée et entretenue, détourner les regards des véritables fléaux qui gangrènent aujourd’hui la société, et qui ne sont à l’évidence pas les trois malheureux skinheads survivant encore.

    Mais quand on fait la chasse au skin, on oublie la crise. Discours écran. Superstructure. Infrastructure. Peut-être Clément Méric lui-même n’aurait-il pas écrit autre chose.

    Clément Méric doublement violenté. Violenté physiquement. Violenté moralement pour être instrumentalisé par une bienpensance opportuniste.

    Antoine Bueno (Atlantico, 7 juin 2013)

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  • Contre le nouveau gouvernement du monde !...

    Les éditions La Découverte viennent de rééditer en collection de poche Le nouveau gouvernement du monde - idéologie, structures, contre-pouvoirs, l'essai que Georges Corm avait publié en 2010. Économiste libanais, ancien ministre, Georges Corm est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'économie ou à l'histoire du Proche-Orient (en particulier, sa somme intitulée Le Proche-Orient éclaté, régulièrement mise à jour).

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    " Alors que la crise de 2007-2009 a révélé à tous les méfaits de la mondialisation et de la spéculation financière, rien ne change, malgré les dénonciations qui se multiplient de tous bords. Pour comprendre les racines de cette inertie mortifère des décideurs économiques et politiques mondiaux, l'auteur explore dans ce livre les mécanismes permettant la reproduction de cette « civilisation des affaires en déclin » (Robert Heilbroner). Il analyse notamment les sources intellectuelles de ce pouvoir mondialisé : le néolibéralisme se nourrit d'un idéalisme simpliste qui rappelle l'esprit doctrinaire du socialisme « scientifique ». Cette économie-fiction néolibérale, décalque inversé de l'économie-fiction marxiste, a envahi les cours de millions d'étudiants, futurs cadres du pouvoir mondialisé. S'appuyant notamment sur son expérience de consultant international, Georges Corm propose une critique mordante de la structure et du fonctionnement de ce pouvoir et de ses horizons culturels.
    Il plaide ici pour une « démondialisation » raisonnée des esprits et des systèmes économiques dans un monde ouvert, pour une économie solidaire et humaine par le rétablissement des cohérences spatiales, la fin des dogmatismes et la réhabilitation des valeurs d'éthique et d'équité dans l'enseignement de l'économie. "


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  • De quoi la référence au « populisme » est-elle le nom ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christophe Guilluy, tiré de l'hebdomadaire Marianne et cueilli sur Polémia, consacré à ce que révèlent d'eux-mêmes les dénonciateurs du populisme...

     

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    De quoi la référence au « populisme » est-elle le nom ?

    Se poser la question du « populisme », obsédante aujourd’hui dans le débat public, c’est déjà tomber dans le piège de la mise à distance des classes populaires. Cet a priori récurrent permet de délégitimer leur discours. En effet, l’approche de la crise par le « populisme » vise à décrédibiliser les réactions des classes populaires et, in fine, à occulter les causes du rejet des classes dirigeantes. Cette rhétorique vise à écarter la responsabilité des partis de droite et de gauche depuis une trentaine d’années. Il s’agit, en fait, de rendre illégitime la contestation des choix économiques et sociétaux effectués par les organisations ayant exercé le pouvoir, quelles que soient leurs étiquettes.

    Si la mise en avant du « populisme » s’est généralisée parmi les élites, c’est parce qu’elle permet d’imposer un diagnostic « par le haut », en décrédibilisant le diagnostic « par le bas », celui des classes populaires. Or, contrairement à ce que l’on croit, le diagnostic rationnel, objectif, est celui des classes populaires, car ce sont elles qui vivent au quotidien, depuis trente ans, les effets de la mondialisation (stagnation ou déflation salariale, précarisation, chômage, fin de l’ascension sociale) et de son corollaire lié à l’immigration (aléas de la cohabitation, quartiers difficiles, problèmes de logement, déshérence de l’école, instabilité démographique, …).

    A la limite, on pourrait inverser le propos et dire que le « populisme » est le code de conduite des classes dirigeantes, car elles mentent sciemment aux classes populaires depuis des décennies sur leur projet néolibéral.

    Ainsi, contrairement à ce que l’on écrit et dit un peu partout, le diagnostic « par le bas » (désigné comme « populiste ») n’est pas le fruit d’un emportement irréfléchi, d’une radicalisation irrationnelle ou d’une protestation superficielle. Il s’agit bel et bien d’une analyse objective des retombées de choix économiques et sociétaux précis.

    Pourtant, à l’exception de quelques intellectuels, comme le philosophe Vincent Coussedière, auteur d’un livre intitulé Eloge du populisme, le problème est toujours abordé dans un sens péjoratif ou avec un regard condescendant. Certes, depuis le retour des « classes populaires » dans le débat public, la prudence est de mise. On ne dénonce plus le « beauf raciste et fasciste ». La stigmatisation du peuple « à la papa » a laissé place à une stigmatisation plus light.

    Des classes exclues et oubliées

    Aujourd’hui, on joue plutôt à la vigie antifasciste sur le mode de « l’histoire qui bégaie » ou de « la peur des années trente ». C’est plus subtil. Après chaque élection on a droit à la sempiternelle analyse sur le faible niveau scolaire des électeurs du FN, qui seraient peu éduqués, presque débiles et donc aptes à la manipulation. On suggère également que le « populisme » séduit des vieux (donc gâteux et limite débiles) qui ne comprennent rien au monde et se replient sur eux-mêmes.

    Le problème, c’est que l’électorat du FN est surtout composé d’actifs et de jeunes, alors qu’il est sous-représenté chez les plus de soixante ans. Jusqu’à présent, le vieillissement de la population est en réalité l’un des remparts les plus efficaces contre cette prétendue montée du « populisme ».

    Pour bien appréhender le phénomène, il faut l’instruire dans le temps long. Il est en effet la conséquence d’une mise à l’écart économique, sociale, culturelle, mais aussi géographique, d’une majorité des nouvelles classes populaires (ouvriers, employés, paysans, jeunes et retraités de ces catégories). Celles-ci ne font plus partie du projet des classes dirigeantes. Elles sont de plus exclues, oubliées, rejetées. D’où l’abstention et le vote FN, impossible à comprendre sans prise en compte de cette donnée structurelle.

    Dans ces conditions, le sempiternel débat sur les stratégies électorales du FN est vain. Si l’on n’agit pas sur les raisons qui conduisent à la montée de Marine Le Pen, il ne sert à rien de crier au loup. Le FN existe parce que des électeurs votent pour ce parti, et pas l’inverse. Les gens qui font ce choix ne sont ni débiles ni manipulés. Ils font des analyses rationnelles de leur vécu et en tirent des conséquences contestables, certes, mais qui s’expliquent. Et ils le font d’autant plus que Marine Le Pen a su adapter son discours à la sociologie de ses électeurs.

    Le « populisme » pose ainsi un problème de fond à l’ensemble de la classe politique. Il tend à faire disparaître la fracture artificielle entre la gauche et la droite, pour laisser pointer un affrontement entre les classes dominantes (qu’elles soient de droite ou de gauche) et les classes populaires. Il contraint les classes dirigeantes à ouvrir les yeux sur l’émergence de nouvelles classes populaires et d’une forme de contre-société.

    Christophe Guilluy (Marianne, 1er au 7 juin 2013)

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  • Le travail et l'usure...

    Nous signalons la réédition par les éditions Kontre Kulture d'un pamphlet d'Ezra Pound, Le Travail et l'Usure, initialement publié par les éditions L'Age d'Homme en 1968 et devenu introuvable. Poète maudit, auteur des Cantos, Ezra Pound a, toute sa vie, combattu l'usure, qu'il considérait comme une maladie de la civilisation...

     

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    « À la mort de Lincoln, la véritable puissance aux États-Unis passa des mains du gouvernement officiel dans celles des Rothschild et autres affidés de leur ténébreux consortium. Le système démocratique périt. Il est, depuis lors, dérisoire de parler des États-Unis comme d’une puissance autonome. Depuis quand n’est-il pas moins dérisoire de parler de l’Empire britannique comme d’un être autonome ?

    On s’essouffle à parler de telle ou telle « nation » démocratique. Le véritable gouvernement s’est tenu et se tient encore dans les coulisses. La nature du régime démocratique est la suivante : deux ou plusieurs partis à la dévotion de l’usurocratie s’affichent aux yeux du public. Par souci pratique, et pour apaiser la conscience des niais, on laisse aux bonnes gens, à l’idéaliste solitaire, le soin de faire un peu de travail honnête, aussi longtemps qu’ils ne percent pas les machinations des divers rackets. Les plus épouvantables rackets sont ceux de la finance, du monopole et de la monopolisation de la monnaie même, à l’intérieur de la nation et de combinaison avec les différentes monnaies étrangères. »

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  • Chronique d'une haine de la France ordinaire...

    Nous reproduisons ci-dessous ce point de vue de Laurent Pinsolle, cueilli sur le Blog gaulliste libre et consacré au deux quotidiens phares de la bien-pensance et du politiquement correct, Libération et Le Monde...

     

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    Libération, le Monde : chronique d’une haine de la France ordinaire

     
    Il y a deux ans, face à un journaliste du Monde qui ironisait sur « le protectionnisme dans un seul pays », Jacques Sapir lui avait répliqué que « la haine de la nation, c’est l’internationalisme des imbéciles ». Un propos malheureusement trop souvent applicable à certains journaux…

    La passe de trois de Libération

    A vrai dire, quand je l’avais entendu, j’avais trouvé qu’il y allait un peu fort, mais en prenant de recul, il faut bien constater à quel point il avait vu juste. On peut revenir à l’éditorial rageur de Serge July le lendemain du « non » au TCE, réduit à « des cris de douleur, de peur, d’angoisse et de colère que l’électorat de gauche a poussé dans les urnes », dénonçant la xénophobie contre le « malheureux plombier polonais ». Il assurait alors que « l’Europe est pourtant le seul espace social de la planète que la charte des droits sociaux devrait renforcer » : transmis à Athènes, Lisbonne et Madrid…

    Libération s’était aussi illustré par un détestable appel publié peu après la victoire de François Hollande : « Jeunes de France, votre salut est ailleurs : barrez-vous ». Dans une resucée mal digérée de mai 1968, les « auteurs » appelaient la jeunesse à quitter un pays dirigé par « une gérontocratie, ultracentralisée et sclérosée », où la croissance est trop faible et le chômage trop haut, comme si cela n’était que le cas à Paris et pas à Londres, Tokyo ou Pékin. Ces analphabètes de la politique en venaient même à vanter Tbilissi, en oubliant toutes les limites de la démocratie géorgienne.

    Bien évidemment, ces mercenaires mondialisés appellent à partir « pour améliorer votre niveau de vie ». Ce faisant, ils se ne rendent même pas compte de la vulgarité d’un tel appel, bien illusoire pour 90% des Français, qui n’ont pas les moyens d’aller tenter l’aventure en Chine ou au Brésil, contrairement à eux. Car leur appel n’est pas véritablement destiné à cette jeunesse des banlieues derrière laquelle ils s’abritent pour se donner bonne conscience, mais à leurs amis du show biz et du sport pour qui « ce n’est pas uniquement votre pays de naissance qui est vôtre mais le monde tout entier ».
     
    Car il faut rappeler qu’un des signataires de l’appel, fondateur des dîners de l’Atlantique, dit ailleurs « se sentir américain en Europe et européen aux Etats-Unis ». Cette petite élite ne se sent plus aucun lien avec la nation qui a pourtant fait ce qu’ils sont. Pas étonnant que Libération ait pris une position aussi tranchée et caricaturale dans le débat sur la loi Fioraso, en faisant sa une en anglais. Tout le problème de Libération est qu’à force de détester la France, il n’y a plus beaucoup de français qui aiment le lire, comme le démontrent les chiffres de l’OJD sur sa diffusion.

     

    Au Monde, la sainte Europe et la méchante France

    Au Monde, la haine de notre pays est à peine moins violente. Il suffit de lire le papier de Françoise Fressoz qui évoque « la haine française à l’égard de Bruxelles », qui dénonce « la détestation de l’Europe bruxelloise de la droite et de la gauche ». Elle souligne justement l’hypocrisie qu’il y a à dénoncer les recommandations de la Commission tout en soutenant (PS comme UMP) le « pacte budgétaire européen » (le politiquement correct pour parler de la camisole budgétaire européenne). Néanmoins, elle oublie que la démocratie, c’est aussi la liberté de penser et choisir de ne pas être gouverné depuis Bruxelles.

    Et elle est bien hypocrite en qualifiant cette « délégation de souveraineté » de « décision très politique, et non une revanche de technocrates ». Quel culot de qualifier les recommandations des eurocrates à des gouvernements démocratiques de « décision très politique » ! Où l’on voit que certains sont prêts à dire ou écrire n’importe quoi pour justifier la course folle de cette Europe monstrueuse dans la remise en cause de nos idéaux démocratiques et nos conquêtes sociales. Il faut lire également le papier de Georges Ugeux, qui dénonce « des réactions déplacées » mais aussi la hausse du SMIC !

    En fait, il est difficile de ne pas voir dans ses journaux poindre une forme de haine de la France (et du peuple) qui les poussent dans les bras d’un « rêve fédéraliste européen » aux accents souvent post-démocratique (pour être gentil), néolibéral et étasunien.

    Laurent Pinsolle (Blog gaulliste libre, 4 juin 2013)


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